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> Pas de Panthéon aux ordres du Pouvoir
Au moment où beaucoup d’entre nous réfléchissent pour faire vivre le livre en période de déconfinement aux règles confinées, les « pouvoirs » regardent ailleurs.
Instrumentalisation, faute politique, qui sait ?
Toujours est-il que c’en est une preuve supplémentaire avec ce projet de faire coucher ensemble Arthur Rimbaud et Paul Verlaine côte à côte au Panthéon, tout ça à coup d’annonces, de pétition...
Tentative de récupération sociétale et culturelle des plus indécentes. Si le gouvernement et sa ministre de la Culture voulaient faire un geste pour la poésie, pour la littérature, ils seraient mieux inspirés de répondre aux demandes de rendez-vous de l’Association des éditeurs indépendants de l’autre Livre adressées par deux courriers successifs.
Mais revenons à Verlaine et Rimbaud qui, que je sache, n’ont jamais partagé les tâches ménagères pour être ainsi de force réunis.
C’est oublier aussi que leur liaison s’est achevée sur un coup de révolver, ce qui a conduit Rimbaud à renoncer à la poésie. Ajoutons – ce qui ne retire rien à leur intime liaison de Paris à Bruxelles – que néanmoins cela n’a pas empêché Verlaine de terminer sa vie avec Eugénie Kruntz et que Rimbaud, depuis Harar, écrivait à sa mère – même si c’était pour lui faire plaisir – qu’il espérait gagner assez d’argent pour rentrer au pays et se trouver une gentille fille pour se marier.
Donc, pacser post-mortem ces deux amants sans leur consentement serait faire bien peu de cas de leurs fortes personnalités. Fortes personnalités qui n’apprécieraient certainement pas que, profitant de leur état de mort, un gouvernement décide pour eux. Eux, qui furent les deux seuls écrivains, avec Jules Vallès, à prendre le parti de la Commune de Paris de 1871. Rappelons aussi que les communards firent retirer du Panthéon la croix de sa coupole. Puis Tiers fit remettre ce symbole chrétien qui trône toujours et encore aujourd’hui sur un Panthéon qui n’a donc rien de laïque. Aucun régime n’a le droit de s’approprier la vie de deux poètes pour l’ériger en symbole.
Elles ont pâli, merveilleuses
Au grand soleil d’amour chargé
Sur le bronze des mitrailleuses
A travers Paris insurgé !
Rimbaud (1871)
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L’année 2020 devait être pour les éditions du Petit Pavé l’année des fêtes anniversaires de 25 ans de publication.
Devait ! car le machin-truc « Covid 19 » en a décidé autrement.
Le « Délits d’encre » de l’automne est donc pour nous l’occasion de célébrer ces 25 ans avec un numéro anniversaire ; un numéro à ne pas manquer, qui porte bien son titre : « Un 25e anniversaire au temps du coronavirus ».
Avec ses rubriques habituelles :
- le Grognard : un beau parcours de vie du Petit Pavé, par Monique Serres
- le Gribouille : un florilège de textes d’auteur-es mêlant Petit Pavé et coronavirus, avec des dessins de Paul Baringou
- le Gavroche : un retour sur l’épidémie de 1626, extrait du journal d’un greffier, illustré d’attestation de déplacement...
Un numéro souvenir qui fera date lorsque nous le ressortirons dans 10, 20 ans...
A commander sur notre site www.petitpave.fr
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Devons-nous, pour toujours, oublier cette joie forte d’accueillir lors d’un salon nos auteur-es avec leur univers, leurs romans, leur offrir la possibilité de rencontrer des lectrices, des lecteurs.
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Or, les salons s’annulent les uns après les autres, Le Mans, Juvardeil, Guérande, Le livre et le vin de Saumur, les Mots Vrais, etc.
Tous, des moments précieux, magiques, qui le plus souvent ont été annulés non par un préfet ou un maire, mais par les organisateurs eux-mêmes, alors qu’il suffisait de proposer un protocole sanitaire strict comme pour le salon du livre d’histoire de Blois.
C’est dans ce même esprit que nous allons organiser en décembre notre manifestation NoëLivre, mais pour cela nous devons trouver un lieu permettant de nous recevoir avec toutes les contraintes sanitaires. Toutes les propositions d’accueil sont les bienvenues.
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