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l'autre LIVRE

Un dimanche soir de juillet 24

A priori ce n’était pas le Grand Soir, à l’autre Livre, comme dans bien des esprits, il y avait cette anxiété des résultats des élections législatives. Les livres, les pauvres livres risquaient de grandes douleurs. On savait combien l’extrême droite avait une tradition d’autodafé, de censure, de procès envers lui. Suppression de budgets, désherbage des bibliothèques, etc. Des imprimeurs, de la petite édition à la grande, des programmes de livres de classe, des projets, des bouquins en gésine, tout semblait s’arrêter, se vitrifier ce dimanche soir de juillet. Le livre, on le comprenait encore mieux à ce moment-là, représentait la liberté, la variété des esprits. Il pouvait aussi muer, devenir un élément de propagande et de décervelage.

Son sort se jouait.

Oh divine surprise ! Non seulement le triomphe annoncé n’eut pas lieu, mais plus encore, une relégation au troisième rang et une joie étonnée à la vue de ce Nouveau Front populaire qu’on n’attendait pas en premier. Le nom déjà tout un programme, ce moment de 36, de congés payés, « Y a de la joie » chantait Charles Trenet.  Ce dimanche de 2024, place de la République à Paris, les moins de vingt ans ne se comptaient plus. À Marseille, à Bordeaux, à Lille, à Lyon, à Nantes... Le front républicain et démocrate avait réagi. La majorité des Français confirmait son refus de se réveiller dans un pays officiellement raciste, pratiquant la « préférence nationale » ou supprimant le droit du sol.

Et ce soir-là aussi, lumières éteintes, dans toutes les bibliothèques de France les livres causaient. Hommage à la Catalogne discutait avec Un roi sans divertissement, et d’autres encore, c’était un sacré tohu-bohu et les pages froufroutaient. 

 

Jacques Damade

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les flammes étaient très hautes, des jeunes gens les alimentaient de livres, sautaient gaiement au-dessus du feu, la façade du Deutsche Oper Berlin s’illuminait, nous sommes le 10 mai 1933 à Berlin et comme des milliers d’autres villes du pays, selon le précepte de lutter contre l’esprit non allemand, on brûlait les livres.


Qu’est ce qui fait peur avec le livre ?

 

D’ autres moyens peuvent être utilisés : interdictions du bouquin, censures, emprisonnement de l’auteur, ou plus pratique aussi pendant l’Occupation, le contrôle de la livraison du papier.
On ne le donnait qu’aux maisons d’édition de bon esprit…

On peut aussi supprimer les subventions aux libraires, aux éditeurs, obéir aux lois du marché vraiment sérieuses.
Enfin les moyens ne manquent pas pour empêcher d’y avoir accès.
Bibliothèques publiques trop coûteuses, pas assez fréquentées, à remplacer par une cité fleurie .
Lieu de culture vandalisé, esprit pas français…


Aussi vous allez bientôt voter. Ne vous trompez pas.
Le livre fait peur à ceux qui craignent ce monstre, la liberté.
Défendez-le, défendez-la.

 

Jacques Damade, président de l'autre LIVRE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Édito du mois de juin 2024, 

 

L’édition indépendante, ce vivier d’idées, qui est à la fois la plus diverse par le nombre des éditeurs, la plus riche de projets, d’innovations, (Babar y est né et «l’éléphant est irréfutable») représente moins de 10 % de ventes de livres.

Les libraires qui font leur chiffre d'affaires sur les grands éditeurs et vendent ce qu’il faut vendre si ils ne veulent pas disparaître, savent qu’à la différence des grandes surfaces, ils ont des choix, une marge, un goût de la lecture qui donnent sens à leur activité, comme le client sait s’il a affaire à un vrai libraire et non à un marchand de scoubidous.

Tout cela conduit à l’idée très simple d’établir un rapport plus serré entre les libraires et l’édition indépendante, d’où la réflexion de l’autre Livre autour d'un label de l’édition indépendante.

Lors de son colloque à l’Assemblée nationale à propos de l’avenir de l’édition indépendante, organisé par notre association le 15 décembre dernier, Jean-Yves Mollier rappelait que les librairies représentent environ 18,5 % du marché, (les grandes surfaces culturelles 25,5 %, les grandes surfaces classiques 19%) ils sont avec les salons nos meilleurs alliés.

La visite aux libraires de proximité et aux salons comme celui du Marché de la poésie, ceux de Sète, de Lyon, ou de l’autre Livre, etc. sont une des clés de la visibilité et de l’existence de nos maisons. Il y a les diffuseurs pour ceux qui ont la chance ou choisi d'être distribués, et aussi internet, les réseaux sociaux, Tiktok, Instagram, etc. qui jouent leur rôle.

Qu’il y ait dans ce contexte de concentration et de "mainstream" plus ou moins obligé mieux qu’un cabinet de curiosité, mais plutôt un vrai endroit dans la librairie- signalé par un logo des éditeurs indépendants- qui serait à la fois pour les éditeurs, les libraires et les lecteurs, un engagement pour cet objet silencieux, défendable, libre qu’est le livre, c’est un projet de l’autre livre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chères éditrices, chers éditeurs, 

 

Nous vous annonçons l'ouverture des inscriptions
pour notre salon d'automne. 

Il se tiendra au Palais de la Femme,dans le XIe, les 8,9,10 novembre 2024,l'espace des Blancs-Manteaux ne nous ayant pas été attribué cette année. 

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant via le formulaire sous la rubrique :

Adhésion et Inscription au salon, sur notre site ou en cliquant sur le lien ci-dessous. 

https://webquest.fr/?m=219893_inscription-au-salon-de-l-autre-livre-automne-2024

Nous vous y espérons nombreux ! 

l'autre LIVRE"

 

 

Le printemps, l'éclosion de tous côtés, le moment d'une récolte saisonnière, des myriades de feuilles qui poussent et on les a découvertes en plein Paris dans ce quartier populaire du XIe, rue de Charonne.

C'est ce qu’a exposé L’autre salon du LIVRE au Palais de la Femme pendant trois jours, du 12 au 14 avril.

La cinquième édition du salon de printemps, dont on s’est réjoui. Naissance de jeunes maisons d'édition, de livres qui sortent de leur chrysalide.

Le matin assez calme, juste ce qu’il faut pour se parler entre stands, regarder, découvrir. Puis des coups de feu, souvent après le déjeuner.

On y a écouté, entre autres, Le Chant des voyelles, rencontré le Chat rouge, ferraillé avec le Non-agir, croisé les férus de l'I.A. (l'intelligence animale).

Les Éditions des Femmes y ont fêté leurs cinquante ans, déjà : 1974, un an avant l’autorisation de l’I.V.G.

Pas loin d’une centaine d’éditeurs.

Et puis un état des lieux avec une brochure issue d’un colloque à l’Assemblée nationale organisé par l'autre Livre, à lire et à méditer, et puis encore une charte, l’idée d’un label de l’édition indépendante, bref un salon de passion, d’idées, de liberté autour de l’édition organisé par l’autre Livre.

Une bonne nouvelle : l'espace de l'autre Livre, au 13 rue de l'École Polytechnique, modifie ses tarifs d'abonnement. Une nouvelle formule est ajoutée : pour 200 €, vous pourrez occuper les lieux deux jours pleins dans l'année (pour un événement, une rencontre avec la presse, une séance de lecture / dédicaces en soirée...), et déposer une dizaine de vos titres (en 3 exemplaires ; aucun pourcentage à payer sur les ventes). Une bonne façon de découvrir l'espace  et les multiples possibilités qu'il offre à ses éditeurs adhérents !

 

Merci encore pour votre participation au salon ! 

 


Nos exposants au Palais de la Femme

 


 

POUR MÉMOIRE

Merci d’être venus nombreux au Salon d’automne, qui a été un beau succès malgré quelques difficultés d’organisation. Il s’est tenu du 10 au 12 novembre aux Blancs-Manteaux et reste une des plus belles vitrines de l’Édition indépendante. 

 

Voyez l'intervention de notre Président, Francis Combes,

lors du colloque de décembre à l'Assemblée nationale

à la rubrique L'édition / L'autre Lettre 

 

Notre nouvelle Chargée de mission, Nathalie Lucas, est maintenant pleinement opérationnelle. Les chantiers sont là. Vous pouvez l’appeler tous les jours de la semaine, pour toute précision utile : elle sera là et saura vous répondre.

 

Il est temps de vous réabonner à l’Espace de l’autre LIVRE, 13 rue de l’École Polytechnique à Paris.

Librairie, comptoir de vente, lieu de rencontre mis à disposition des adhérents abonnés…

Cet espace rend de nombreux services. Profitez-en !

Voyez sur notre site toutes les possibilités offertes par cette structure, et abonnez-vous !

 

Inscrivez-vous en ligne (rubrique "L'association", sous-rubrique "Adhésion et inscriptions")

 

Le salon d'automne, Halle des Blancs Manteaux