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83 résultats pour « tinbad »

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L'Histoire splendide

de Guillaume BASQUIN

Chant (TINBAD) | Paru le 10/03/2022 | 23,00 €

L´Histoire splendide est le titre d´un projet de livre abandonné d´Arthur Rimbaud. Dans une lettre du 16 avril 1874 dans laquelle Rimbaud faisait part à un communard exilé à Londres de son projet d´entreprendre un ouvrage en livraisons, avec ce titre. Le plus grand poète français, qui passait ses journées à Londres à lire et écrire au British Museum, avait tenu à préciser que ce livre serait écrit en anglais et que ce serait enfin « la véritable Histoire, littéralement et dans tous les sens ». Je me suis donc tenu à ce strict programme?: raconter de façon la plus polyphonique possible les dessous réels de l´Histoire, sur plus de quarante siècles, jusqu´à l´accident global des communications instantanées que fut la crise du coronavirus, tout en mélangeant les langues de façon babélienne. L´Histoire splendide est aussi le récit d´une créature, le narrateur du livre, qui refuse à tout prix la Terreur sanitaire née de la crise du Covid-19, bientôt muée en Terreur politique tout court.

Polaroids

de Alain MARC

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 08/03/2022 | 19,00 €

Le “polaroïd” est d’abord un concept. Écrire très près. Très près de l’objectif, très près du sexe, en érection. Moment très bref, aussi bref que l’orgasme. Écrire l’orgasme, l’obscène, l’immontrable et l’indicible. Écrire la vision, instantanée. Écrire la sueur, aussi, qui perle sur la peau. Fuir le mental et ne montrer que le corps, que son obscénité.

Où le polaroïd, remplacera le cliché photographique (et pornographique).

Un “cycle du sperme”, un “cycle de la pisse” et un “cycle de la merde” – à l’image des trois éléments de la matière sexuelle, se sont dessinés au fur et à mesure de la venue de ces polaroïds. D’autres cycles pourraient également se dégager. Bien que réellement présents, il a été décidé de laisser en l’état le cours naturel des choses, et de ne pas opérer de regroupement par parties. Le lecteur pourra laisser courir son imagination, et décider si tel ou tel polaroïd appartient à tel ou tel cycle. C’est le lecteur/regardeur qui finit l’œuvre (après Marcel Duchamp).

L’ouvrage est accompagné d’œuvres érotiques en couleurs du peintre Jean-Marc André recadrées par l’auteur.

Gombrowicz mentaliste

de Georges SEBBAG

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 04/11/2021 | 18,00 €

Georges Sebbag propose, dans son essai Gombrowicz mentaliste, un nouvel éclairage sur l’une des figures littéraires majeures du XXe siècle. L’écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969) a énoncé quelques intuitions fortes : mon moi est irréductible ; je parle en mon nom propre ; chaque moi est un cosmos qui exprime l’univers ; l’individu est menacé quand l’horizon humain est encombré par le grand nombre ; plus c’est intelligent, plus c’est savant, plus c’est bête ; à l’issue du duel à la grimace entre l’idéaliste et le matérialiste, ou du duel au pistolet entre l’analyste et le synthétiste, rien n’est tranché ; la patrie polonaise n’a pas su reconnaître le génie de sa partie juive. Un mentaliste est un voyant. Il peut résoudre, comme dans la fameuse série américaine The Mentalist, les crimes les plus affreux, les affaires les plus embrouillées. Gombrowicz a eu recours à un voyant dans son roman-feuilleton Les Envoûtés. Il a aussi fait montre d’extra-lucidité tout au long de sa vie et de ses écrits. Dès 1937, il indiqua comment les adultes cuculisaient les jeunes, leur fabriquaient une gueule ou les violaient par les oreilles. Il remplaça la lutte des classes par la lutte des âges. D’un côté, sex-appeal, beauté et immaturité ; d’un autre côté, intelligence, supériorité et maturité. Mais si les jeunes sont infériorisés par les adultes, à l’inverse, les Mûrs sont séduits par les Verts. Ce livre, où sont dépeintes les nombreuses facettes du romancier polonais, n’est pas un essai sur mais avec Gombrowicz. Georges Sebbag a passé au crible les voyances et les fulgurances de l’artiste Gombrowicz. Des visions et des idées, des plans et des séquences, des récits et des dialogues, plus actuels que jamais.

Mes Arabes, un chant d'amour postcolonial

de Olivier RACHET

Chant (TINBAD) | Paru le 16/09/2021 | 19,00 €

Ce livre entend mettre en perspective des évènements récents ayant endeuillé la France. En articulant confessions intimes et tragédies collectives, Mes Arabes, Un chant d'amour postcolonial, entreprend de déconstruire, dans la grande tradition humaniste, les préjugés contemporains liés au monde arabo-musulman. Entre profession de foi poétique, manifeste politique postcolonial et déclaration d'amour pour une civilisation et une culture encore trop souvent méconnues, ce chant s'inscrit aussi dans une double tradition lyrique et polémique, où l'esprit frondeur des Lumières rejoint l'amour courtois de la poésie arabo-andalouse et l'érotisme flamboyant d'un Bataille ou d’un Genet. 

Mes Arabes appelle l’autodafé. Il aura été jadis brûlé en place publique. La langue de son auteur en aura été tranchée?; son corps mutilé. Le nom des absents brûle encore sur les lèvres de l’amant. À mi-chemin d’un dictionnaire philosophique des temps modernes et du dictionnaire des idées reçues, ce livre traverse, hagard, une Histoire de France déguenillée. En lambeaux, littéralement. Un chant d’amour, une guerre de droit et de force. 

Leçons de ténèbres

de Dominique PRESCHEZ

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 07/09/2021 | 19,00 €

… Quatorze « Dits et Récits… nouvelles apparentes » calibrés selon, une dizaine de feuillets… comme sur du papier millimétré?; aveux & courts-métrages dédiés à mes frères au lait d’héroïne?: chers disparus menacés (aussi belles et beaux en ce livre d’amour-testament), voués au métier-bonheur des âges de ma vie, à la fuite des nuits par cette fuite des mots, puis des jours à écrire en avouant?; tour à tour (ou en même temps…), l’un et l’autre que j’aurai tenté d’être – d’exister?: écrivain, compositeur, homme à homme, organiste du « Veni, creator Spiritus », amant de sa propre vie, pour avoir livré à l’autre ce qui m’a été remis, confié en l’écriture de mes livres?: la foi traduite en la présence des anges, et du démon > celui qui fait tourner le globe du monde, entre ses doigts… ainsi, créer à travers le corps blessé?:   projections des communautés de la nuit… beauté du rêve éveillé…  « Pax te cum… Et cum spiritu tuo… » Quatorze histoires d’une aliénation, de notre malédiction d’écrire…

Sans transition, de Roland Barthes à Pasolini

de Cyril HUOT

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 08/04/2021 | 18,00 €

« On connaît ces mots de Barthes à l’intention de ses éventuels biographes, écrits dans la préface à son recueil de textes intitulé Sade, Fourier, Loyola : “Si j’étais écrivain, et mort, comme j’aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d’un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des ‘biographèmes’.” C’est fort de ce conseil que nous avons entrepris ici d’évoquer sa mémoire et de revisiter quelques unes des pistes ouvertes par son oeuvre, plus particulièrement celles qu’il explorait dans la toute dernière partie de sa vie, après la mort de sa mère – événement qui l’avait profondément bouleversé et avait ébranlé ses fondements au point de l’inciter à les remettre en cause, qu’il s’agisse de ceux sur lesquels il avait bâti l’ensemble de sa démarche intellectuelle ou de ceux sur lesquels toute son existence elle-même reposait jusqu’alors. »

C. Huot

La péremption

de Lionel FONDEVILLE

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 08/04/2021 | 18,00 €

Avec ce livre, Tinbad inaugure une nouvelle collection, « Tinbad-texte », qui nous permet de donner à lire des textes inclassables, ni romans, ni poésies, ni fictions, encore moins essais, mais des aventures de l’écriture, au lieu d’être l’écriture d’aventures.

« Ce serait une écriture sans socle, poudreuse et légère comme limaille, flottant au milieu d’aurores boréales en plastique moitié cramé, plus froide que l’azote liquide, plus prétentieuse encore. Elle aurait la faiblesse des rédactions sur papier quadrillé, leur naïveté pas convaincue, avec du silicone de première génération injecté dans les fissures, c’est-à-dire plastifiée à la manière des condamnés traités et tranchés en fines lamelles jambon pour étudiants en médecine.

La péremption recourt aux fragments qui, chez Tzara ou Barthes, m'ont frappé par leur élégance. Force de l'ellipse, architecture modulaire, collection de moments. Les fragments en disent long. 

Ils revêtent souvent l'habit de la critique, dissimulée sous celui d'un jeu anodin, à première vue sans conséquences. Mais peu à peu, le texte révèle son dessein. C'est une autopsie. Du langage. Et du lecteur. » 

Le trouble de Lionel Fondeville, à voir grandir le nombre des images imposées, leur violence, leur pouvoir de sidération, le monde qu'elles construisent, est devenu une voie incontournable. La péremption est une mise en œuvre par le trouble, pour le trouble. Fondeville cherche l'inconfort (de l’écriture, du lecteur), la chute à tout moment possible. À voir proliférer le nombre des phrases et leur rétrécissement systématique jusqu'au slogan, un désir de choix et de temps long a infusé en lui : La péremption… restera.

Jonas ou l'extinction de l'attente

de Jean-Louis POITEVIN

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 19/01/2021 | 18,00 €

« Pourquoi écrire un “Jonas” aujourd’hui??

L’histoire de Jonas occupe dans notre imaginaire une place importante. On y dit comment un homme qui craint d’être porteur d’une parole de mort essaye d’échapper à sa mission mais se retrouve confronté à son destin. Jonas semble incapable de croire qu'une parole dont il doit être le messager puisse être une voix salvatrice, la voix du bonheur. C'est pourquoi Jonas est une parabole universelle, la parabole des paraboles, écrit même à son sujet Henri Meschonnic.

Ce texte est plus qu’une histoire, c’est un conte. Jonas, croyant pouvoir échapper à l’ordre que Dieu lui a transmis d’être un de ses messagers auprès des habitants de Ninive, prend la mer dans la direction opposée. Il est jeté à l’eau par des marins convaincus qu’il est la cause de la tempête qui menace leur bateau. Puis il est avalé par un grand poisson et survit dans son ventre avant d’être rejeté sur une plage. Alors, il comprend qu’il ne peut échapper à sa mission et se rend dans la ville de Ninive afin d’annoncer aux habitants… 

C’est pour explorer cet ébranlement de la psyché humaine par la voix que j’ai fini par tenter de revivre plume à la main le parcours d’un Jonas appelé à délivrer aujourd’hui son message dans la ville de Mossoul sise sur les ruines de la grande Ninive. »

J.-L. P.