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Esthétique(s) du conspirationnisme
de Mehdi BELHAJ KACEM
Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 13/05/2025 | 17,00 €
Le mois de mars 2020 a vu l’usage d’un signifiant, “complotiste”, jusque-là relativement confidentiel, subir une inflation métastatique en France. Est stigmatisé comme “complotiste” quiconque dénonce le caractère mondialement criminel, derrière la bulle amniotique de mensonges où on maintient ses citoyens, du bloc occidental depuis au moins soixante-dix ans.
Reste que le milieu “complotiste” français, très souvent, reste aussi médiocre intellectuellement que ce qu’il prétend combattre. Pourtant, en s’armant de patience, on découvre avec émerveillement des dizaines et des dizaines de créateurs, artistes, écrivains, penseurs, scientifiques, historiens de tout premier plan.
Le présent recueil d’articles et de préfaces fait découvrir certains de ces génies vivants. En lieu et place de la morosité obligatoire qui règne en France depuis des décennies, ce livre propose une véritable fête de la pensée.
“Conspirationnisme” est le mot constructif du “complotisme” uniquement réactif : son avant-garde époquale.
La Fabrication du Réel
de Caroline HOCTAN
Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 11/03/2025 | 23,00 €
Quand la réalité s’effondre, le narrateur prend la fuite vers la côte atlantique, loin de Paris et de l’oppression d’un système en crise. Alors que la mort de son père ressuscite des secrets enfouis et des questions sur ses origines, le suicide d’un célèbre écrivain français vient raviver ses doutes concernant son propre projet d’écriture. Entre l’enquête sur la vie trouble de son père – ancien officier de renseignement des Stay Behind orchestrés en Europe par la CIA – et une quête du sens de la littérature dans une société où les écrivains n’y ont plus leur place, le narrateur plonge dans une réalité qui glisse vers l’inexplicable. En consultant les archives de son père à l’Agence, le narrateur prend ainsi conscience que le réel se façonne comme une fiction, et que son destin a toujours été manipulé. Pour échapper à cette toile d’influences invisibles, il doit accepter de rompre avec le passé qui le hante. Un programme épigénétique révolutionnaire de l’Agence peut-il lui offrir cette libération ?
Ce roman propose une plongée vertigineuse dans les méandres de l’identité, celle d’un narrateur dont la voix transcende le Genre, et celle multiple de ce grand écrivain dont le geste signale déjà, en 2013, l’effondrement de la littérature française. Il s’agit aussi d’une exploration de la manipulation des récits et de la frontière floue entre réel et fiction, avec au passage, l’ambition de résoudre la fameuse énigme de Kryptos – la sculpture au centre du headquarter de la CIA – qui, depuis 1990, défie les cryptographes du monde entier.
tweet n°1 — (classé) X
de Guillaume BASQUIN
Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 11/03/2025 | 16,00 €
« Une loi sur la presse ! ô peuple gobe-mouche ! / La loi, pas vrai ? quel mot ! comme il emplit la bouche ! / Une loi maternelle, et qui vous tend les bras ! / Une loi (notez bien) qui ne réprime pas, / Qui supprime ! une loi – comme Sainte-n’y-touche ; / Une petite loi qui marche à petits pas ; / Une charmante loi, pleine de convenance, / Qui couvre tous les seins que l’on ne saurait voir... » (Alfred de Musset, Revue des Deux-Mondes, 1835.)
Le 27 octobre 2022, l’entrepreneur Elon Musk rachète Twitter et promet de libérer la parole sur le célèbre réseau social : il va relâcher l’« oiseau bleu ». Un an après, les petits tyrans du « fact-checking », qui se sont trompés sur tout et n’ont fait que relayer des Fake News non vérifiées à longueur d’année, en appellent à boycotter Twitter devenu entre-temps X pendant 24 heures. Un an et demi plus tard, Joe Biden annonce son retrait de la course à la présidentielle américaine sur X. Notre auteur transforme cette tragi-comédie en farce littéraire, façon Alfred Jarry, en s’appuyant sur un autre livre qui avait décortiqué son époque en son temps, Télex N°1 de Jean-Jacques Schuhl, auquel il rend hommage. Le réseau, devenu la 24e lettre de l’alphabet, X, devient l’objet d’une féerie littéraire excentrique en 10 tweets parfaitement carrés.
Ma vie est une start-up
de Lionel FONDEVILLE, Christophe ESNAULT
Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 10/12/2024 | 20,00 €
À longueur de journée, le directeur des éditions typographiques Potlatch est bombardé de propositions de textes. Il raconte dans Ma vie est une start-up comment, pour figurer au catalogue Potlatch, certains poètes perdent toute dignité, comment ces mini-Rastignac sans boussole achètent sans ciller des packs de services gazeux proposés par Potlatch : correction (en sous-traitance), réécriture complète (en sous-sous-traitance), publicité moisie sur des blogs littéraires obscurs... Bref, mille et une combines pour dépouiller les affamés de publication. Et ça marche ! Depuis sa place de TGV en première classe, le Potlatch gourou gagne quatre SMIC entre Paris et Toulouse, en toute élégance.
Mais cet immoraliste mou veut davantage. Il veut le succès, la « glouare », l'Histoire avec une grande hache. Pour cela, il va exploiter la vie et les dits de Fabio, « son » SDF érudit, et la vision panoramique d'une amoureuse lucide, Jenny.
Une immersion dans la rue auprès des sans-abris (un orteil seulement) lui permet bientôt d'écrire le best-seller postmoderne ultime : l'histoire d'un éditeur escroc, philanthrope par opportunisme, avec autocollants pour sauver le monde et suggestions de pancartes cool pour mendiants. Trois rires garantis à chaque page. Son titre : Ma vie est une start-up. Car cet éditeur caresse le rêve de chaque éditeur : devenir l'auteur goncourtisé d'un chef-d'œuvre de la littérature française, avec le soutien des meilleurs partenariats culturels européens.
Quand on réside dans un loft de 200 m2, le malheur des pauvres est un excellent sujet de comédie. Mais aveugle à sa propre tragédie, le narrateur de Ma vie® est une start-up ignore qu'il court vers le néant.
Ma vie est une start-up
de Lionel FONDEVILLE, Christophe ESNAULT
Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 10/12/2024 | 20,00 €
À longueur de journée, le directeur des éditions typographiques Potlatch est bombardé de propositions de textes. Il raconte dans Ma vie est une start-up comment, pour figurer au catalogue Potlatch, certains poètes perdent toute dignité, comment ces mini-Rastignac sans boussole achètent sans ciller des packs de services gazeux proposés par Potlatch : correction (en sous-traitance), réécriture complète (en sous-sous-traitance), publicité moisie sur des blogs littéraires obscurs... Bref, mille et une combines pour dépouiller les affamés de publication. Et ça marche ! Depuis sa place de TGV en première classe, le Potlatch gourou gagne quatre SMIC entre Paris et Toulouse, en toute élégance.
Mais cet immoraliste mou veut davantage. Il veut le succès, la « glouare », l'Histoire avec une grande hache. Pour cela, il va exploiter la vie et les dits de Fabio, « son » SDF érudit, et la vision panoramique d'une amoureuse lucide, Jenny.
Une immersion dans la rue auprès des sans-abris (un orteil seulement) lui permet bientôt d'écrire le best-seller postmoderne ultime : l'histoire d'un éditeur escroc, philanthrope par opportunisme, avec autocollants pour sauver le monde et suggestions de pancartes cool pour mendiants. Trois rires garantis à chaque page. Son titre : Ma vie est une start-up. Car cet éditeur caresse le rêve de chaque éditeur : devenir l'auteur goncourtisé d'un chef-d'œuvre de la littérature française, avec le soutien des meilleurs partenariats culturels européens.
Quand on réside dans un loft de 200 m2, le malheur des pauvres est un excellent sujet de comédie. Mais aveugle à sa propre tragédie, le narrateur de Ma vie® est une start-up ignore qu'il court vers le néant.
Les Cahiers de Tinbad n°17
de COLLECTIF
Les Cahiers de Tinbad (TINBAD) | Paru le 26/11/2024 | 17,00 €
Journal du coureur
de jean-claude HAUC
Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 14/11/2024 | 14,00 €
Quelquefois des événements que l’on croyait définitivement enfouis remontent du passé et nous télescopent avec une violence que nous n’aurions jamais pressentie. C’est ce qui se passe pour le héros quadragénaire de ce petit roman qui se voyait déjà enlisé dans un ensemble d’habitudes rigides et mortifères ; mais qui découvre brusquement une plasticité jusque là insoupçonnée. Vaguement prof de français et écrivain, obstinément gourmand de femmes et de séduction, il est venu se reposer quelques jours dans la vieille maison familiale du midi de la France : rapidement surgissent des souvenirs, des sensations, des odeurs qui le ramènent vers son enfance et qu’il note dans son journal. Entouré de sa sœur, de son beau-frère, de sa nièce adolescente et d’une amie de celle-ci, sans oublier Gustav Mahler dont il est en train de lire une biographie, il se sent comme absent parmi les autres. Lorsque surgissent brusquement d’une vieille malle le livret militaire et quelques cartes postales jaunies du grand-oncle Hector mort à vingt ans pendant la Grande Guerre, là-bas en Serbie. En quelques enjambées le coureur foudroyé va rattraper son neveu coureur de jupons. Le passé cesse dès lors de se confondre avec le présent. Accroché aux basques de son oncle, le prof est prêt à reprendre la course pour la vie. Le goût pour l’écriture, pour la musique et pour l’amour va désormais renaître.
Humains, trop d'humains ? Avis à la population
de Georges SEBBAG
Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 24/09/2024 | 23,00 €
Comme toutes les espèces vivantes, l’humanité tend à se conserver et à proliférer. Mais ayant réussi à mettre la main sur les phénomènes naturels, elle a pu prononcer des arrêts de vie ou de mort sur les autres espèces. L’espèce humaine est devenue le parasite suprême qui vampirise tout ce qui végète, vit et meurt à la surface du globe. Mais nous autres, individus du grand nombre, succombons à notre tour sous notre propre nombre et sous une avalanche d’images. Nous avons beau nous jeter dans la mêlée, nous ne résistons pas à l’accumulation des corps, au vrombissement des images, au gonflement des phrases, au tournoiement des idées, au fracas des durées, à la vitesse des chiffres, au harcèlement des perdants, au rétrécissement du champ visuel, à la manipulation du vivant, à la transgression publicitaire, aux sondages instantanés, au lotissement du paysage, à l’affaissement des convictions. Nous sommes déconfits. C’est moins la comptabilité des nouveau-nés et des cadavres qui nous terrifie que notre incapacité à fixer les ombres et les nombres.
Je lisais, ne vous déplaise
de Thomas A. RAVIER
Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 24/09/2024 | 23,00 €
« À quoi bon cette fresque de mes lectures dans un monde où il n’est même plus nécessaire de brûler les livres pour assurer leur disparition instantanée ? J’en appelle aux martiens de la bibliothèque. L’humanité ? Parlons-en. Des enfants formant une mêlée autour de l’urne trompeuse d’un smartphone ; des adultes parcourant de ces livres numériques dont les pages fantômes ne renfermeront jamais de fleurs séchées ; des vieillards promenant un doigt sur l’écran de leur tablette à la manière d’aveugles de formation sur du braille lisse. Le passé ? Pourquoi pas, mais avec, comme on le voit dans les musées, « CLIC-CLIC », ses œuvres d’art à emporter. Rien pour exciter les foules, on s’en doute, à côté de la perspective d’une destruction planifiée. Et ce sont les mêmes dont on voudrait nous faire croire qu’ils pourraient lire « La comédie humaine » ou « À la recherche du temps perdu » ? S’ils arrivent à lire la notice de leur portable, ce sera déjà bien.
Si les noms de Montaigne, Shakespeare, Bossuet, Marivaux, Proust, Morand, Colette (Colette, je vous aime?!), Bernanos, Artaud, Céline, Faulkner, Genet ou Sollers ne vous semblent pas suffisamment importants pour leur consacrer toute une vie au détriment de contemporains discutables, que ce soit les romanciers de “prestige” (comme on le dirait de biens immobiliers exceptionnels), les bons élèves surclassés (un critique littéraire acheté, un livre offert), les poètes à lire au calme, l’élevage durassien, les blogueurs anoblis ou tout le gratin des victimes qui font le bonheur des librairies… Alors ce livre n’est pas pour vous. »
TR