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77 résultats pour « tinbad »

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Je lisais, ne vous déplaise

Je lisais, ne vous déplaise

de Thomas A. RAVIER

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 24/09/2024 | 23,00 €

« À quoi bon cette fresque de mes lectures dans un monde où il n’est même plus nécessaire de brûler les livres pour assurer leur disparition instantanée ? J’en appelle aux martiens de la bibliothèque. L’humanité ? Parlons-en. Des enfants formant une mêlée autour de l’urne trompeuse d’un smartphone ; des adultes parcourant de ces livres numériques dont les pages fantômes ne renfermeront jamais de fleurs séchées ; des vieillards promenant un doigt sur l’écran de leur tablette à la manière d’aveugles de formation sur du braille lisse. Le passé ? Pourquoi pas, mais avec, comme on le voit dans les musées, « CLIC-CLIC », ses œuvres d’art à emporter. Rien pour exciter les foules, on s’en doute, à côté de la perspective d’une destruction planifiée. Et ce sont les mêmes dont on voudrait nous faire croire qu’ils pourraient lire « La comédie humaine » ou « À la recherche du temps perdu » ? S’ils arrivent à lire la notice de leur portable, ce sera déjà bien. 

Si les noms de Montaigne, Shakespeare, Bossuet, Marivaux, Proust, Morand, Colette (Colette, je vous aime?!), Bernanos, Artaud, Céline, Faulkner, Genet ou Sollers ne vous semblent pas suffisamment importants pour leur consacrer toute une vie au détriment de contemporains discutables, que ce soit les romanciers de “prestige” (comme on le dirait de biens immobiliers exceptionnels), les bons élèves surclassés (un critique littéraire acheté, un livre offert), les poètes à lire au calme, l’élevage durassien, les blogueurs anoblis ou tout le gratin des victimes qui font le bonheur des librairies… Alors ce livre n’est pas pour vous. » 

TR

Humains, trop d'humains ? Avis à la population

Humains, trop d'humains ? Avis à la population

de Georges SEBBAG

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 24/09/2024 | 23,00 €

Comme toutes les espèces vivantes, l’humanité tend à se conserver et à proliférer. Mais ayant réussi à mettre la main sur les phénomènes naturels, elle a pu prononcer des arrêts de vie ou de mort sur les autres espèces. L’espèce humaine est devenue le parasite suprême qui vampirise tout ce qui végète, vit et meurt à la surface du globe. Mais nous autres, individus du grand nombre, succombons à notre tour sous notre propre nombre et sous une avalanche d’images. Nous avons beau nous jeter dans la mêlée, nous ne résistons pas à l’accumulation des corps, au vrombissement des images, au gonflement des phrases, au tournoiement des idées, au fracas des durées, à la vitesse des chiffres, au harcèlement des perdants, au rétrécissement du champ visuel, à la manipulation du vivant, à la transgression publicitaire, aux sondages instantanés, au lotissement du paysage, à l’affaissement des convictions. Nous sommes déconfits. C’est moins la comptabilité des nouveau-nés et des cadavres qui nous terrifie que notre incapacité à fixer les ombres et les nombres.

Les Cahiers de Tinbad 16

Les Cahiers de Tinbad 16

de COLLECTIFD' AUTEUR

Tinbad-revue (TINBAD) | Paru le 23/05/2024 | 17,00 €

Dans ce 16e numéro des Cahiers de Tinbad, nous consacrons un dossier collectif de 50 pages à l’écrivain français Philipe Sollers, un an après sa disparition. Nous republions, en pleine époque propagandiste simplificatrice, les 3 premières lettres de l’alphabet du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Pierre Guglielmina nous donne une traduction d’un texte rare d’Hemingway : Condenser les classiques. Guillaume Basquin poursuit son « Journal d’un cinéfils » à partir de la vision du célèbre triptyque de Stan Brakhage, The Pittsburgh Documents. Caroline Hoctan raconte sa décision d’entrer en littérature comme on « rentre chez soi », sur le modèle du personnage d’Hemingway Harold Krebs, ex-marine de retour chez lui à Oklahoma City après avoir combattu sur le front de la Première Guerre mondiale. Enfin Frank Aidan réfléchit à « l’espace psychique » chez le peintre Edvard Munch.

Avec les participations de : Gustave Flaubert, Julien Boutreux, Yan Ciret, Olivier Rachet, Guillaume Basquin, Claude Minière, Frank Aïdan, Caroline Hoctan, Isabel Natacha Weiss, Pierre Guglielmina, Thomas A. Ravier, Pascal Boulanger, Ernest Hemingway, Steven Sampson, Jacques Cauda, Murielle Compère-Demarcy, Jean-Claude Hauc, Jean-Paul Gavard-Perret, Tristan Felix et Jean-Hugues Larché.

Tout est solitude

Tout est solitude

de Claire FOURIER

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 23/04/2024 | 20,00 €

« Seule dans sa chambre un matin pluvieux d’automne, une femme, Colombelle, s’assoit à sa table, décidée à attaquer bille en tête le sujet le plus universel qui soit : qu’est-ce que la solitude ? Surtout pas d’histoires ! Non plus dire : la solitude, c’est quand… Mais dans solitude il y a “tu”. Et Jef surgit. Dieu aussi. L’anatomie de la solitude prend un nouveau tour. La pensée conceptuelle fout le camp, cède la place à la sensation, à un soliloque, à un dialogue imaginaire, à de drôles d’histoires. Quand la nuit tombe, le lecteur a fait, sur les ailes de la femme-oiseau tendre et moqueuse, un peu dans la lune et “anarchiste de la grâce”, sœur d’Alice et des Monty Python, un voyage méditatif et vertigineux au clair de la solitude. La vie heureuse aurait-elle à voir avec la solitude ? Mais Jef. Jef existe-t-il ? Est-il le fruit d’une intimité de Colombelle avec sa propre solitude ? Est-il le soi du moi ? Qui est Jef ? » 

CF

Le roman retrouvé

Le roman retrouvé

de Alain SANTACREU

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 23/04/2024 | 25,00 €

Ce roman a disparu dès sa parution, en 2017, la maison d’édition ayant déposé son bilan. En 2021, l’auteur est contacté par une lectrice qui lui apprend que son roman a pourtant survécu à la façon d’un samizdat. Auteure elle-même, cette lectrice lui propose un entretien singulier qui va procéder au rebouclage final et à la réalisation opérative du roman, d’où le titre : Le roman retrouvé (alors que le titre initial était Opera Palas). Puisque selon George Orwell, l’Histoire s’est arrêtée en 1936 – au début de la Guerre civile d’Espagne –, nous sommes donc maintenus depuis dans la terreur de la fiction. Car si la guerre d’Espagne est la fin de l’Histoire, elle est aussi le début du roman de la fin : l’Histoire s’arrête quand la police fait l’Histoire. Au prétexte d’un « roman » qui prend très vite la tangente, on a en réalité affaire à un monstrueux brainstorming de l’histoire du dévoiement de l’idéal émancipateur dans la modernité depuis deux siècles et demi. Puis le roman s’achève par la description minutieuse d’une partie d’échecs et paraphe ainsi son caractère profondément démonstratif. Aussi, songeant à un autre juif ibérique remarquable, Baruch de Spinoza, a-t-on la sensation de lire un véritable traité de mathématiques modernes, lesquelles, comme chez l’autre, bouleversent les fondements mêmes de ce que nous devons entendre par « éthique », et notamment par éthique politique.

Avec une préface de Mehdi Belhaj Kacem.

L'écriture exclusive

L'écriture exclusive

de Olivier RACHET

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 08/02/2024 | 17,00 €

Cet essai entend porter l’estocade aux partisans du point médian, de l’écriture dite inclusive et à tous les contempteurs du seul état d’urgence qui vaille : poétique ! Pour Spinoza, en son Éthique, « le mal » est « ce que nous savons certainement empêcher que nous ne jouissions d’un certain bien » ; l’écriture dite « inclusive » entravant la jouissance de la lecture d’un texte écrit en français, elle est donc nécessairement un mal.

Face au déferlement anarchique de points médians et à l’utilisation abusive d’une écriture inclusive qui se présente comme une contestation des règles orthographiques en usage, il était temps de rappeler quelques évidences linguistiques et grammaticales. L’essai d’Olivier Rachet, agrégé de lettres modernes, L’écriture exclusive, entend souligner le caractère arbitraire de tout système orthographique et fustiger l’idéal puriste d’une langue phonétique qui n’existe pas.

Avec humour et dérision, l’auteur montre les aberrations et les apories d’une orthographe, qui sous couvert d’en finir avec les dominations, a pour ambition de forger au forceps une langue plus juste, plus égalitaire : celle d’une idéologie transhumaniste qui progresse d’autant plus vite qu’elle avance masquée.

D’un ton volontiers pamphlétaire et carnavalesque, L’écriture exclusive se présente, non sans ironie, comme une Nouvelle défense et illustration de la langue française qui entend bien lutter contre le projet obscurantiste de rendre la littérature française illisible.

On ne badine pas avec

On ne badine pas avec

de Jules VIPALDO

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 08/02/2024 | 23,00 €

Ce nouvel opus de Jules Vipaldo relève d’une véritable gageure ; celle de mélanger, tout à la fois (souvent même au point de les confondre), des extraits d’un manuel d’arithmétique et d’un bréviaire. Le tout visant à créer un texte hybride et iconoclaste, tirant sur le ‘farcesque’ ; où il sera question, « entre autres réjouissances », d’une arithmétique particulièrement déjantée et arythmique ; de scènes religieuses entièrement revisitées ; et même, d'un petit précis d’Histoire de l’art, parodique à souhait !

On ne badine pas avec se présente, ainsi, comme une partition polyphonique et bouffonne où tout est écrit, sur et entre les lignes, et même à « l’intérieur » des mots ; où toutes les voix et tous les commentaires, ‘autorisés’, se superposent ; où tout se prononce et s’oralise, explicitement, et plus encore « sexplicitement », dans une poésie littérale et sonore on ne peut plus baroque et assumée, et qui n’hésite pas, en outre, et dans cette ‘OUTRANCE’ revendiquée, à user d’un lettrisme dévoyé/déglingué.

Le livre est illustré de 38 planches en couleurs de Jean-Marc Pontier

Promenade interdite

Promenade interdite

de Jean-Pierre BOBILLOT

Tinbad-fiction (TINBAD) | Paru le 23/11/2023 | 19,00 €

« En sept journées d’errance, de souvenirs à demi rêvés, rêves éveillés et fantasmes de chair et de sang, Aristide Schwarz apprend à reconnaître les figures cachées de son désir. Passé, présent, futur, ici et ailleurs se rencontrent en un puzzle psychique qui en mena plus d’un, et plus d’une, à sa perte. — Tissu mouvant de questions sans réponses, toujours différées, ne cessant de renvoyer les unes aux autres?; dédale inextricable où, finalement, se défont personnages et récit, au gré d’un narrateur décidément bien étrange, dont on peut se demander si le texte qu’il s’acharne — contre chien, vents, marées — à écrire, est celui même que nous avons, maintenant, sous les yeux, ou tout autre chose… » 

Incitant à plusieurs modes de lecture, tentative de suggestion poétique d’« un film mental » (se déroulant, censément, dans l’esprit du lecteur, des personnages, du seul protagoniste de l’histoire, ou de lui-même écrivant ?), Promenade interdite est aussi l’énoncé d’une balade dans un genre que s’était interdit jusques ici l’auteur : le roman, la fiction. Il y a bien des personnages, des lieux, un déroulement (7 « journées »), des dialogues, de la narration, de la description, etc. ; il y a bien une île (« Belle-épave »), mais on ne sait trop où, ni quand ; il y a bien un « il » (Aristide), mais on ne sait d’où venu, ni quand, ni pourquoi (le sait-il lui-même ?) ; une « Elle » (« la Sorcière »), qui semble être l’immémoriale meneuse d’un jeu dont personne ne connaît les règles ; d’autres « ils » sont non moins suspects… Que se passe-t-il vraiment ? C’est au lecteur de tirer les nombreux fils de la fiction, trame romanesque interloquante…

Florbelle

Florbelle

de Jacques CAUDA

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 05/10/2023 | 17,00 €

Florbelle est un autoportrait que Cauda a écrit dans les blancs du roman de Sade dont nous n’avons que les notes puisque le fils irrévérencieux, à la mort de son père, a brûlé l’ouvrage. 

Cauda, le peintre, a son atelier bâti sur une ancienne propriété de la famille Sade, revendue quand Donatien était enfant ! Pour le dire autrement : Florbelle lui était destiné. Restait à en noircir les pages.  Ce que Cauda a fait à double titre en dessinant une quinzaine d’encres qui illustrent son autoportrait en miroir du marquis ! 

Comme un fait exprès, il a écrit et dessiné Florbelle lors du confinement, ajoutant ainsi de l’enfermement à l’enfermement, faisant de son atelier un château (de Shilling) coupé du monde, protégé des regards autres, centré au milieu d’autour sur lui-même face à Sade.  La quête dure 19 journées auxquelles s’adjoint un épilogue.

En 2011 une exposition prit comme titre Florbelle (after Sade) ; on y précisait : « L’œuvre manquante devient prescription ! » Pour parler comme Godard, dans prescrire il y a écrire. Et pour écrire Sade il y fallait Cauda. « Entré au château de Silling à l’âge de 17 ans, je n’en suis jamais sorti. » C’est ainsi qu’il ouvre ses journées, par un enfermement, un lieu coupé du monde propice à toutes les transgressions. Une invitation au voyage intérieur où le corps tient lieu de donjon. Un corps qui figure, dans ce face à face Sade/Cauda, trait après trait, un habit de lumière envisagé comme un abîme de lumière. Autrement dit un autoportrait.

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