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l'autre LIVRE

Christian DE MAUSSION

Le type d'Antibes

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/06/2024 | 12,00 €

Il est embringué dans une peinture d’éternité. Il a l’âge du Christ et davantage. Il saute en fils du crucifix. Il s’emmêle dans les barbelés du ciel. Les arbres sont des cadavres debout. À l’extrémité de la mer, on sent la cruauté de l’hiver. Staël, c’est le type d’Antibes qui pousse la musique à plein tube. Sa cuiller racle l’émail de l’assiette. Il finit sa soupe. La fulgurance est une marque de fabrique, une nécessité tellurique, comme un deuil de naissance. Il s’est levé à l’heure du soleil couché. Les broussailles d’atelier sont des figures travaillées. Il enjambe la peinture. Il ne sera pas ce peintre-là. Il tire un trait. Il regarde le ciel. Il se défenestre. Le pinceau avait anticipé le saut. Neuf ans avant, au sortir de la guerre, le peintre avait figuré son geste. La toile baptisée La Vie Dure témoigne, poigne, bouleverse. On voit l’atelier endiablé, un corps d’homme filiforme jeté dans le vide, Staël dégringolé de l’échelle. « Mais ce que j’ai, c’est une formidable volonté de faire toujours plus fort, plus aigu, plus raffiné, toujours plus absolu, avec au bout l’idée du chef-d’œuvre suprême qui serait fait d’une ligne et de vide. »

 

Christian de Maussion vit dans un pays ensoleillé, étoilé de jolies phrases, qui s’appelle « La langue française ». Il y séjourne à l’année depuis ses premières assiduités d’écolier. Ce douzième récit figure un exercice d’admiration, esquisse d’instinct un geste de salutation à l’endroit de Nicolas de Staël. Un jour, l’auteur, au terme de l’aventure, réunira ses textes sous un seul titre : « La plus belle fille du monde ». L’auteur aime lire, écrire, ne rien faire. À ses heures, il rédige des chroniques pour Service Littéraire.

Fragments d'un sentiment

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/11/2023 | 12,00 €

Qui m’attend dans la vie ? La musique, c’est Madame Bovary réussie. La cisailleuse endiablée voisine avec les lauriers et les bougainvillées. À mesure que j’écris, le mystère s’épaissit. Le poème s’abreuve de stupeur, se désaltère de voyelles. Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul. Je cherche une arme, un lieu exempté du stable sourire de prostituée, le goût âcre d’une rare sauvagerie. L’histoire est le sous-produit littéraire de la démonstration mathématique. Les événements sont liés comme s’enchaînent les prisonniers. Je rogne les liens du récit, libère les phrases endolories. La littérature batifole par nature, caracole dans les terrains vagues, emmortaise les bouts rapiécés, fonde un royaume étoilé, une localité métissée, cousue d’orties et de fantaisie. La littérature se parfait dans une langue d’étrangeté. La splendeur est une invitée qui n’a pas d’heure. Dans la voix d’une mère, je reconnais le timbre originaire. Dès la première seconde, j’ai su que j’étais limité, que je n’en aurais pas une deuxième. Je soigne l’ouvrage avec une figure d’enfant sage. J’essaie la désinvolture qui sied. J’agence la négligence d’une piété à l’insouciance d’un ciselé. L’été s’use. Le jour se rétracte, se colore de nuit. L’été se conjugue au passé. Une phrase, c’est comme une touche de bleu, il faut oser. J’observe l’absence de réalité cognée, sans la matière d’une chair. « J’enviais la félicité des bêtes ». Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs-d’œuvre. Il cofonda l’Institut Multi-Médias. Il a publié des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, L’Idiot International, Les Cahiers de l’Herne. Il a fait paraître des récits singuliers sur Charles de Gaulle, Nicolas de Staël, Michel Serres. Il rédige des chroniques pour Service Littéraire. La rubrique « Maussion de censure » lui est dévolue. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire.

La fin des haricots

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 20/12/2022 | 12,00 €

Fin du monde, fin du mois. Nous sommes coincés entre deux apocalypses. Entre un quotidien récurrent et le grand lendemain qui déchante. Le pays des ploucs ne figure plus sur aucune carte. Aucun GPS ne conduit aux ornières de la détresse. Le pays est une poudrière jaune fluo, un quartier difficile élargi, une sorte de banlieue parisienne inflammable à la première étincelle. Gustave Flaubert écrivait : « De toute la politique, il n’y a qu’une chose que je comprenne, c’est l’émeute. »  Quand j’étais petit, j’allais à l’école de ski où la monitrice nous enseignait des rudiments de glisse. Dans mon oreille aujourd’hui, retentit l’énoncé en trois parties d’une vérité à appliquer pour vivre en sécurité : tester, tracer, isoler. J’y vois une continuité avec le lancinant « planté, flexion, extension » des instructeurs de christania. Le virus ressuscite mes souvenirs de poudreuse. Quand j’étais petit, l’institutrice m’apprit à lire des livres essentiels pour ma survie intellectuelle. Pourquoi diable, dans une république si belle, cher­chons-nous un ciel dans des biens non essentiels ? De Gaulle est une étoile morte. Gracq, l’ami de Pompidou, le plus gaullien de nos grands écrivains, témoigne du paysage littéraire de manière lapidaire: « Entre le quelconque et l’excellent, la distance est stellaire. » Nous vivons sous une forme insidieuse de tyrannie, de dictature du quel­conque, sous une sorte de suffisance du quelconque. À vrai dire, on n’a jamais tué de Gaulle qu’un demi-siècle après sa mort.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur désormais ouvrier a entrepris d’écrire des chefs-d’œuvre. Il cofonda l’Institut Multi-Médias. Il présenta ses premiers travaux littéraires à Théâtre Ouvert. Il fit paraître des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération. Il publia des romans, des récits singuliers sur Charles de Gaulle, Nicolas de Staël, Michel Serres. Avec « La fin des haricots », chronique urticante du dernier quinquennat, il signe un dixième ouvrage.

 

Tita Missa Est

de Christian DE MAUSSION

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 16/04/2021 | 11,90 €

« Vous êtes bien le fils de votre mère. » Je médite l’axiome de Tita. La vie qui me reste, l’avenir qui se contracte, est une interprétation de texte.

À la masseria San Domenico, non loin de Monopoli, au terme d’une course matinale parmi les vignes, les champs de tomates et les oliveraies, après m’être trempé dans une eau tentatrice face à la côte albanaise, je m’assieds, souffle coupé, au pied d’un petit muret délabré. Il est huit heures. Je sèche au soleil.

- Je voudrais voir où vous êtes. Racontez-moi.

- À gauche, le grand bassin d’eau de mer, lieu privilégié de nos paresses les plus voluptueuses, devant moi la rougeur explosive des tomates qui enfièvre la terre brune, et tout au loin, à l’horizon, la bande marine de l’Adriatique qui mêle au ciel azuré son bleu panique.

- Oui. Je vois tout ça, comme si j’étais avec vous. Il n’y a pas plus beau que la Méditerranée ! Je suis contente que vous soyez bien. Vous me rappelez ce soir ?

- Oui. À l’heure de l’Americano.

L’heure de l’Americano, c’est l’heure à laquelle je pense à Fred. Pour moi, c’est une heure émue, un goût amer, un recueillement solitaire, une saveur de campari qui m’exhorte à une légère ivresse, à la prière, au ressaisissement de l’esprit.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs-d’oeuvre (De Gaulle, Staël). Il a publié des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Quotidien de Paris, Les Echos, L’Idiot International, Les Cahiers de l’Herne. Il a participé à l’aventure emblématique de Matulu. Il rédige des chroniques pour Service Littéraire. La rubrique « Maussion de censure » lui est dévolue. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire.

A défaut d'écho

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 05/12/2020 | 11,90 €

Vous savez, nous sommes comme des compagnons de voyage, dans un compartiment de train. Sur un détail, nous engageons la conversation, puis nous nous confions l’un à l’autre comme si nous nous connaissions de toute éternité. Ce que je chuchote à votre oreille, c’est une prière partagée, le culte de la beauté.

A vrai dire, quand je prends le train, j’oublie sa destination. Je regarde par la fenêtre et je ne comprends rien. Je n’insiste pas. J’oriente alors mes yeux vers le compartiment. J’y découvre que ce n’est pas le travail qui fatigue mais l’ennui. Dans un train, en pleine journée, les trois quarts des passagers dorment à moitié.

Je descendrai votre bagage avec plaisir. J’ai l’habitude des sacs volumineux, des belles malles Vuitton de jadis dont j’ai la nostalgie. Au bar du terminus, on commandera quelque chose en attendant un vieux bus.

Je suis un piètre danseur. En revanche, je suis un bon vivant. Je souperai volontiers au restaurant du wagon. Votre apparition en robe de gala me fera forte impression. La soie sur vous m’ensorcèle. Je frôlerai d’une paume distraite votre jolie taille. C’est un art supérieur que de savoir faire une valise.

Christian de Maussion

La littérature l’avait aidé jusque-là, sorti d’embarras, de mille déconfitures. Il imaginait bien qu’elle ne lui serait d’aucun secours pour mourir. Il griffonnait des bouts d’alphabet. Il soignait la forme de crachat, fabriquait son venin sous la dictée d’une peur. Alors il avait su ce que signifiait, ce que révélait à vrai dire un style, une manière d’être seul. Christian de Maussion publie son septième ouvrage, le cinquième chez 5 Sens Editions.

Dancing de la marquise

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 12/03/2020 | 15,30 €

Un roman ? Peut-être. Un autoportrait, plus sûrement, qui fait suite aux précédents. Je me peins dans des élans, des véhémences, des préférences. J’ai des couleurs pour mes penchants, des crayons rouges pour mes dégoûts.

Depuis l'origine, aux abords de l'école, j'aligne des mots devant les choses. Je me décoiffe devant la beauté. Je tranche dans la langue française. Je confectionne des textes, mes petites écritures, comme des recettes de confiture. Je suis sensible à l'écho des bocaux. J'aime le goût de mandarine de ce que j'imagine. J'entasse des milliers de pages de mes séjours dans les nuages. Aujourd'hui, j'ai envie de faire une photographie du dépôt, de tout ce ramassis, de toiser la hauteur des stocks, de métrer le linéaire littéraire.

Après quoi, j'empaquèterai ma marmaille, ficèlerai la marmelade, cachèterai le glorieux magot. J'hésite entre deux titres sur l'enveloppe. Je garde la main sur La cicatrice du brave, référence à la chaude pisse de Flaubert. Mais je me laisse tenter par Fragments d'un sentiment, qui touche aux éclats de balle du journal. Non, ce sera Dancing de la marquise, à cause d’Anna Karina et ses exquises bouderies. Ou bien Culottes courtes et carottes cuites. On verra.

Christian de Maussion

Christian de Maussion est diplômé d’ESCP Europe. Il cofonda l’Institut Multi-Médias. Il présenta ses premiers travaux littéraires à Théâtre Ouvert en lecture publique à Beaubourg, puis participa à la gazette littéraire Matulu. Il fit paraître des textes dans Le Monde, Le Figaro, Les Echos, La Croix, Libération, les Cahiers de l’Herne (Serres, Weil). Dancing de la marquise est le sixième ouvrage qu’il publie, le quatrième édité par 5 Sens Editions.

Fred

de Christian DE MAUSSION

Fiction (5 SENS) | Paru le 26/10/2019 | 11,90 €

Fred est une abréviation qui retentit comme une détonation. Fred est le portrait d’un ange gardien, le visage morcelé d’un destin. Avec Fred, l’eau n’est pas tiède. On est dans une mer de mots nécessaires. Ressentir interdit de mentir. J’écris à demeure, au milieu de gens qui meurent. J’éprouve une joie à regarder derrière moi, à dessiner une sorte de roi, un artiste sans œuvre. Sans doute le plus grand, le plus secret, le plus sauvage des faiseurs de beauté.

J’ai écrit Fred presque d’une traite, dans un bonheur presque irréel. J’ai rédigé sous sa dictée, exprimé presque sereinement, ses abîmes et ses vertiges. J’ai fait le portrait d’un artiste, non pas méconnu, mais introuvable, d’un artiste insituable, sans autre vocation que l’émerveillement, la contemplation des splendeurs du monde.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs-d’œuvre (De Gaulle, Staël). Il a fait paraître des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Quotidien de Paris, Les Echos, L’Idiot International, L’Autre Journal, Les Cahiers de l’Herne (Serres, Weil). Il a participé à l’aventure emblématique de la gazette littéraire Matulu. Le blog A la diable consigne ses vilaines pensées. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire.

L'amitié de mes genoux

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 16/06/2018 | 10,40 €

Faites un plan. C’est en lisant Nimier, au début des Epées, que je me remémore l’injonction d’adjudant. Faites un plan. Bon sang, oui. Une liste de courses sur un post-it. Ne rien oublier à cause du souci d’exhaustivité. Je compte sur mes doigts. Je numérote les parties. Je charcute tous azimuts. Je veux voir des titres, qu’une seule tête, et des chapitres. Faites un plan. Je désobéis à l’impératif. Je n’ai pas d’idée sur ce que je vais dessiner. Je taille des phrases, je coupe des lianes, je pénètre dans une église sans vitrail. Je joins le pouce et l’index et trace un texte.
Faites un plan. Je perds mes moyens quand on me réveille au petit matin. J’ai le sentiment qu’on me tend une cigarette, qu’il est encore temps de faire une prière, et que si j’obtempère, je me conformerai aux critères d’une meilleure humanité. Je ne trouve pas de plan. J’ai cherché dans mes arrière-pensées. Les heures passent. La pendule tourne. Je n’aime pas les bidules. Je claque des dents. L’Aston Martin de Nimier me fait entrevoir le pire, et le macadam, le chagrin des hommes.
L’amitié de mes genoux est la narration éclatée d’une randonnée. On y rencontre des gaillards au grand regard, des imagiers ciseleurs de beauté, la reine mère la langue française. Ce livre ouvert est le sanctuaire d’un style.

Christian de Maussion

L’auteur ne se souvient pas bien comment il a gagné son pain. En revanche, il se rappelle les temps morts, les heures qu’il a perdues dans les rues de sa vie. Il vit à Paris, s’échappe à l’envi vers l’exquise Italie. L’auteur aime lire, écrire à sa fantaisie, bref ne rien faire, par courtoisie. Il se décoiffe devant Flaubert, Proust ou Mandiargues. Il regarde les visages qui désaltèrent une soif.

La cicatrice du brave

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 04/03/2017 | 12,60 €

La cicatrice du brave

C’est une sorte d’autoportrait, plusieurs fois recommencé, un peu comme Giacometti dit ne pas parvenir à faire une tête. Aussi, je tente à nouveau l’aventure du visage par une autre entrée, une autre émotion, une autre anecdote. Gustave Flaubert est mon maître. Il est ma loi. Il m’enseigne le métier de roi des rois. 

Mon sujet, c’est la langue française. Je ne raconte pas d’histoire. Il faut le savoir. ‘La cicatrice du brave’, c’est ainsi que Flaubert appelle la syphilis de son voyage en Egypte. Mon texte se tient par la force d’un style.

J’ai perdu mon latin, égaré une virginité. Je n’ai plus le temps. Je suis sur les dents. J’ai croisé des visages, mélangé des paysages, des sensations, remué une lèvre sur la joue d’un livre. Je me suis souvenu que la littérature ne courait pas les rues. Je me suis souvenu qu’elle était la plus belle fille du monde. La cicatrice du brave, c’est moi, en toutes lettres. C’est un autoportrait à restituer autant de fois qu’il me reste d’étés.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur désormais ouvrier a entrepris des chefs-d’oeuvre (De Gaulle, Staël). Il a fait paraître des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Quotidien de Paris, Les Echos, L’Idiot International, L’Autre Journal, Les Cahiers de L’Herne (Serres, Weil). Il a participé à l’aventure emblématique de la gazette littéraire Matulu. Le blog A la diable consigne ses vilaines pensées. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire. 

Les fées de Serres

de Christian DE MAUSSION

Récit de vie (5 SENS) | 12,00 €

La leçon de Michel Serres ? Il n’y en a pas. Pas de leçon. Ni de morale, ni de conseil, ni de consigne. Non, juste une chose ; un chuchotement, l’éventement d’un secret. On ne se délivre du mal qu’en se donnant un mal de chien : inventer. Serres n’aimait pas l’Histoire. Il aimait les histoires, les racontars de bonne femme.

Quand je regarde aux alentours l’immédiat environnement, je sais que le joyeux penseur occitan n’a pas d’équivalent, que son rayonnement intellectuel s’est introduit dans mon champ de conscience comme une chance, une espérance, un privilège de l’existence. Michel se plaisait à décerner à Georges Rémi, alias Hergé, le label olympique de « seul génie qu’il ait jamais croisé dans sa vie ». Moi, c’est à Michel que j’attribue le prix d’excellence, le trophée de l’intelligence la plus radieuse, parmi les hommes qui figurent au répertoire de ma mémoire. D’une génération à l’autre, les hommes s’éblouissent mutuellement, fertilisent leurs oeuvres à coup d’admiration fortuite.

Jankélévitch. Le chemin était tracé, la salle Cavaillès le lieu d’une liberté. Mais un jour, au lieu du frêle intellectuel vêtu d’un costume anthracite, de mon banc d’étudiant mendiant, je voyais un corps d’athlète en chandail torsadé, j’entendais les voyelles chantantes d’une langue méridionale. Alors, j’ai noté la joyeuse parole d’un homme d’extérieur, ami des choses de la géographie, qui mêle science dure et littérature à ses propres aventures.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs d’œuvre (De Gaulle, Staël). Il a publié des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Quotidien de Paris, Les Echos, L’Idiot International, Les Cahiers de l’Herne. Il a participé à l’aventure emblématique de Matulu. Il rédige des chroniques pour Service Littéraire. Les fées de Serres est le neuvième ouvrage qu’il publie, le septième édité par 5 Sens Editions.