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l'autre LIVRE

Christian SATGÉ

Recadré ?

de Christian SATGÉ

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/09/2024 | 14,00 €

Si par la force des mots on ne peut changer le monde, on peut le lire et le dire, y compris dans ce qu’il a de plus beau… ou de moins bon. Ainsi, en posant la plume pour que les vers s’envolent, on en fait un tableau à sa façon en brossant une nature que nous n’avons pas encore rendue totalement morte, ou en peignant des caractères brouillonnants malgré nos convenances et nos conventions, voire en esquissant un moment ou en estompant un instant de notre monde crayonné, pressé et pressant. Pour croquer sensations et sentiments, à dessein, sans rien farder, avec leurs ombres et leur lumière, il suffit d’encrer des lignes inégales, de « composer ». Mais jouer avec des sons pour tons et teintes, des traits pour lignes… c’est là que le cadre, parfois, blesse. Aussi, avec Nicolas Boileau (À M. de Molière, Satire II, Satires, 1666) je serine : « … Maudit soit le premier dont la verve insensée / Dans les bornes d’un vers renferma sa pensée, / Et, donnant à ses mots une étroite prison, / Voulut avec la rime enchaîner la raison ! / Sans ce métier fatal au repos de ma vie, / Mes jours, pleins de loisirs couleraient sans envie, / Je n’aurais qu’à chanter, rire, boire d’autant, / Et comme un gras chanoine, à mon aise et content, / Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, / La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire… »

Christian Satgé

Christian Satgé, rimailleur rimant pourtant ici, propose, sa soixantaine approchant, un second volet de vers parés de vair et d’hivers vêtus de vert. En rien condamné à un exil poétique qui l’éloignerait de nous, il évoque ses paysages, intérieurs ou non, qu’on semble connaître, et les peuple d’êtres – réels ou bien fictifs ? – que l’on croit (re)connaitre. Peu ou prou…

Belize

de Christian SATGÉ

Théâtre (5 SENS) | Paru le 24/10/2022 | 16,00 €

Dans une ville de « l’Espagne du Siècle d’Or », période où l’opulence côtoie la misère, une jeune orpheline désargentée, Belize, dont la beauté est chantée par les poètes locaux, à peine libérée d’un long deuil paternel, doit épouser contre son gré un vieux soldat enrichi qui, a priori, n’en demandait pas tant. Celui-ci, Don Antonio, dont la maison n’est qu’ordre, grâce à la poigne de Doña Catarina et à l’habileté d’Alonso, mais aussi calme, sous la férule de son serviteur Abdul, à défaut de volupté, ne cesse hélas d’être importuné. Ainsi se bousculent sans cesse des solliciteurs toujours trop intrusifs à son goût… et presque aussi envahissants que sa nouvelle belle-mère quand ils ne sont pas aussi inattendus que son neveu, frais arrivé d’Amérique. Sans manquer de faire allusion au théâtre classique français mais aussi à la littérature picaresque méconnue chez nous et, surtout, librement inspirée d’une courte pièce peu prisée de Federico García Lorca, cette création vous convie, entre attendus et rebondissements, rires et émotions à un voyage qui dépasse le pays et le temps dans lesquels elle se déroule. En effet, rythmés autant que rimés, ses cinq actes vous conduiront de fortunes subies en destins assumés, en suivant des personnages pris dans une histoire qui, d’anicroches en imprévus, aura eu le mérite de les construire… ou de les conforter, si besoin était, dans leurs certitudes.

Christian Satgé

Christian Satgé joue les fabulistes souvent. Or « la fable est une comédie légère, et toute comédie n’est qu’un long apologue : leur différence est que, dans la fable les animaux ont de l’esprit, et que dans notre comédie les hommes sont souvent des bêtes, et, qui pis est, des bêtes méchantes. » (Beaumarchais, Préface au Mariage de Figaro, 1784). Fort de cette affirmation, notre rimeur retrouve une scène abandonnée jadis mais jamais oubliée…

 

Petites fables affables des villages du coin

de Christian SATGÉ

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 10/03/2021 | 16,20 €

Non sans plaisir le rimeur solidaire, homme d’un peu d’humour et de beaucoup d’humeur, qu’il a aussi mauvaise que sa vue, revient à la charge, au pas du même nom. Voici donc une deuxième livraison de nouvelles rimées à la rurale urbanité. Ce tueur à pages reprend donc humblement ici, mais pas en fumiste, c’est là son moindre défaut, le flambeau moins fumeux que fumant des fameux fabulistes d’antan. Et qu’importe si cela ne laisse guère de traces de marcher d’un pied modeste sur ces pas-là en troussant l’anecdote plutôt que le cotillon ou en filant, tel un fin limier, la métaphore en lieu et place d’un mauvais coton… Ver après ver, cet asthmatique qui ne manque pas d’air à force de le pomper aux autres, entend encore témoigner, en toute partialité, du monde comme il va, vu non par quelque censeur sangsue mais par un penseur pansu, égratignant plus que dénonçant. Ah, quel délice de se vautrer, sans complexe ni vergogne, sur la folle paille de nos inavoués penchants, ceux qui nous feront à coup sûr tomber sous la poutre de nos petitesses aussi peu sages que passagères ! Parce que, pour un conteur éclectique, la fable illumine la nuit de nos jours comme le songe le sommeil le plus lourd, celles qui se cachent ici n’ont que l’ambition de faire cogiter un instant et la prétention de distraire longtemps…

Christian Satgé

Professeur se refusant à être un donneur de leçons, Christian Satgé est persuadé que la fable est d’aujourd’hui comme de toujours. Ce facteur de cours ne sachant faire court, le prouve en prenant à rebrousse-plume le monde qu’il arpente, quelques vers à la main, colorant au verbe d’antan un univers où l’humaine animalité n’est pas sans rapport avec la bestiale humanité de nos sociétés trouvant pourtant archaïques ces apologues.

Hors Cadre

de Christian SATGÉ

Poésie (5 SENS) | Paru le 04/06/2020 | 12,80 €

Parce que « la poésie est une union avec tous ou quelques-uns, et c'est aussi, hélas ! une solitude sans frontière » (Alliette Audra, Poèmes choisis, 1964), Christian Satgé invite les Muses dans son musée personnel pour y muser parmi quelques œuvres sans vernis. C’est sans artifice ni prétention, que ce jongleur de mots, amusé, avançant sur le fil ténu d’un temps éreintant, s’expose ici entre lyrisme et légèreté, sensibilité et sensualité, humeur et humour, valeurs et couleurs…

Au fil de ces pages, il vous propose de partager quelques vers en peignant des paysages intérieurs et en brossant des portraits vus par un humble voyageur immobile. Pour pigmenter sa vie, il les colore en mettant sa plume modeste, mais toujours loquace, au vent d’une inspiration capricieuse et s’amuse de ce que l’on ne voit plus à force de l’avoir sous les yeux. Car notre monde, qu’il a du mal à voir en peinture, toujours pressé, toujours pressant, ne sait hélas plus se regarder vraiment…

Venez donc, à vos minutes perdues, courir en toute liberté ses phrases, en glanant ici ou là, un instant de saison voire un moment de déraison où petites joies et menus plaisirs tentent d’égayer cette solitude partagée qu’est la vie en société et les profondes tristesses de notre époque si peu épique. Ce sont, un peu, ses « riches heures » à lui, qu’il aimerait ainsi partager par petites touches…

Christian Satgé

Toulousain de naissance, Pyrénéen d’adoption, Christian Satgé, jeune auteur cinquantenaire professe l’Histoire et prise la langue du bon J. de La Fontaine.

Ce rimeur solidaire sait toutefois que « la littérature est la preuve que la vie ne suffit pas » (Fernando Pessoa) et vous convie, sans hauteur, à des tours et détours dans son petit monde de monts en « méchant écriveur de lignes inégales » selon les mots de ce démon d’Edmond.

Petites fables affables des champs d'en face

de Christian SATGÉ

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 05/12/2019 | 15,30 €

Pourquoi, nous direz-vous, alors que de Grands Anciens se sont illustrés à produire d’inoubliables fables s’engager dans cette voie apparemment sans issue ? D’abord, parce que « rien n’est plus ridicule que de vouloir interdire un genre du moment où il a produit des chefs-d’œuvre. On a fait des poèmes après Homère, des tableaux après Raphaël, et nous ne sommes pas fâchés que l’on fasse des comédies et des tragédies après Molière et Racine. Sans sortir de l’apologue, nous sommes bien forcés de convenir qu’on a fait des fables charmantes depuis La Fontaine, et que plusieurs fables de La Fontaine ne sont pas dignes de lui » comme l’écrivait François-Benoît Hoffman (Fables russes).Ensuite car cette littérature, hélas tombée en désuétude ou dans le cartable de nos chers bambins, a toujours été des plus prisées. Esprit faible ou forte tête, qui n’aime voir ici les petits travers de son prochain ou entrevoir là les gros défauts de ses proches dans des récits moins édifiants que clairvoyants, plus plaisants que méchants ?Critiques bon enfant produites par de sales gosses, ces contes courants, souvent animaliers mais jamais bêtes, patinés par une langue vieillie, riche de mots d’hier et parfois de la veille, ne sont ni infantiles ni puérils. Ils composent, « une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l’univers » (Jean de La Fontaine, Le bûcheron et Mercure) car sous la métaphore perce l’éternel et point l’universel.

Christian Satgé

Quinqua’ quinteux d’un quintal ayant vu le jour dans la ville rose, Christian Satgé, moins écrivain qu’écrivant, est un rimeur solidaire aimant ces brèves de conteur nommées apologues, pas toujours poétiquement corrects. Plus humeuriste qu’humoriste, après avoir roulé sa bosse plus que carrosse, ce drôle de professeur d’histoire(s) vit en famille depuis plus de vingt ans dans les Pyrénées dont il aime à photographier la faune et la flore.