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l'autre LIVRE

Coudraie

Entrer au monde

de Gilles DEBARLE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 30/10/2024 | 20,00 €

On n’écrit pas pour la facilité, la gloriole ; on écrit pour avancer en soi, progresser en connaissance, ENTRER au monde.

Cela suppose, et c’est le terme-clef de ces poèmes, un «relâchement» face aux dérives, aux gestes impulsifs, aux clichés de la vie. Une relâche, du corps, de l’esprit, pour capter l’essentiel, pour ne pas perdre ce que les mots proposent, délivrent, libèrent.

La poésie est ainsi comme un yoga intériorisé, un retour à soi, conscient et libre.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

« Nous sommes las des guerres de position, des figures imposées, des propos sur-mesure,

changer, au-delà des contingences, s'affranchir des contraintes, engranger l'expérience en se gardant d'éclats, prélevant juste assez de nectar personnel,

la tâche semble sans limite,

mais c'est le don de la poésie, par sa densité, dans la durée et la relance qu'elle génère, de saisir la lumière à partir de son âtre, familière à chaque pas de plus. »

La mélancolie

de Alexandra SHAHREZAIE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 22,00 €

Je suis, écrit Alexandra, l'auteur de « La mélancolie » qui l'a écrit pour que les autres puissent vivre « mieux que ça ».

Même si parfois c'est en survivant qu'on apprend à vivre. En trouvant au prix d'un effort gigantesque l'équilibre fragile entre la mélancolie et la simplissime joie de vivre

Ensemble

Ici

Et maintenant.

Et ce sont bien des survivants que l’on croise au gré de ces déambulations dans une ville réputée pour son calme et sa prospérité, peut-être aussi son manque de chaleur humaine. Revers de la médaille glauque pour tous les oubliés de la bonne vie, des exilés, comme Alexandra, ou simplement ceux qui ont dérapé en cours de route et qui essaient de s’accrocher tant bien que mal à ce qui leur reste.

La vie, en robe rose et noire

de Evelyne WILWERTH

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 22/03/2024 | 22,00 €

Les tranches de vie que nous offre cet ensemble de nouvelles se déroulent entre 0 heure et 24H d’un 21 mars, dans des lieux, somme toute assez banals, que l’on devine proches les uns des autres : un site touristique sur la Semois, une cabine photo, une gare, une maternité, une portion d’autoroute.  S’y croisent et recroisent, d’un récit à l’autre, des personnages de tous âges et de toutes classes sociales, aux vécus très différents. Qu’ont-ils en commun ? Sans doute pas grand’ chose, si ce n’est qu’en ce 21 mars, équinoxe de printemps, promesse de vie, d’énergie nouvelle, ils ont tous agi d’une manière telle que leur vie en sera peu ou prou bouleversée. Parfois définitivement...Leur horizon revêtira-t-il robe rose ou noire ? Pour la plupart d’entre eux, on ne sait, mais ce n’est pas la question... Ce qui importe c’est le moment – l’impulsion ou le hasard, s'il existe – où un événement, imprévu ou provoqué, a apporté le changement dans leur vie routinière, et la manière dont ils ont répondu. Car ils ont toujours été agissants.

Attention, fermeture automatique des coeurs, départ imminent

de Emmanuelle MENARD

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/11/2023 | 22,00 €

Les rencontres, le monde qui s’agrandit à la mesure du regard amoureux que l’on porte sur lui, tout cela nourrit l’auteure et lui fait ressentir que « Si les mots sont un chemin, le chemin est aussi semé de mots ; des mots qui ouvrent toujours plus ! ».

Le chemin est initiatique et qu’importe l’arrivée, c’est bien le voyage qui importe , et les mots pour le dire...

Le monde a perdu ses mots

Les mots ont perdu le monde

le bonheur de dire

« Bonheur »

Des ciels qui crient « Terre ! »

quand elle oublie son tour

La maille à l’envers

ou la victoire du non

Le monde a perdu l’esprit

des morts et des vivants

Les mouches en son royaume

pour coller à nos pages

Que deviennent les chemins

quand ils sont blancs muets

et l’arbre qui a froid

parce qu’il n’y a pas d’yeux ?

Le monde a sauté dans le vide

La chute était limpide

Et l’homme a tourné le dos.

Holoï

de Philippe PRATX

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2023 | 26,00 €

Huit récits, marqués du sceau énigmatique d’improbables alexandrins holorimes.

Huit récits, à l’ombre de la figure tutélaire d’un des « fous littéraires » les plus fascinants : Raymond Roussel.

Huit récits, des rizières de la plaine du Pô jusqu’à la cour itinérante de l’empereur Charles Quint.

Et l’ombre de Roussel n’est pas la seule.

Voyez : celle de Lovecraft tissée dans l’épaisseur du silence, celle, ironique et mordante, de Villiers de l’Isle-Adam, et cette parodie d’ombre effrayée de prêter à rire et riant de cette frayeur, et celle de Nerval, et de cent autres, filles du feu aux longues chevelures de jais, aquarelles fuligineuses percées d’éclats de lune.

Du vivant plaqué sur du mécanique.

Ou : quand le squelette mal articulé d’une mécanique narrative, vacillante mais implacable, s’anime d’une chair bouleversée au point d’en devenir âme…

Un jour d'été à Central Park

de Anne-Michèle HAMESSE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2022 | 18,00 €

« Rien ne se passe. Je me suis endormie contre Alice. Alice in Wonderland. Alice en bronze, souriante au détour d’une allée de Central Park. Je me réveille doucement.

J’ai soif, il fait chaud. C’est un jour d’été. »

Réveil au pied des tours verticales de Manhattan ? Vraiment ?

Ou le petit bistrot bruxellois, dénommé le Central Park, tendrait-il sa terrasse d’été, sans nul doute propice à partager les instants surréalistes d’une quotidienneté insolite ?

Car c’est bien dans une ambiance typiquement bruxelloise et flamande que nous fait naviguer l’auteure.

Au fil du quotidien, l’onirique frôle l’absurde sur l’aile des tendresses et des solitudes.

 

 

 

Les illustrations sont des reproductions de tableaux d’Anne-Michèle Hamesse

Poèmes écrits sur du papier

de Arnaud TAHLOUARN

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 20,00 €

La poésie utilise ici les moyens de l'évocation, mais est aussi narrative et discursive. Elle germe au sein d'un texte qui semblait se présenter comme un essai ou une narration, et en constitue l'accomplissement. Poésie, essai, narration sont conjugués dans l'intention d'atteindre la plus grande intensité dans l'expression claire et précise de soi et du monde.

Le désir de faire sens est mêlé à un sentiment inquiet de l'urgence d'écrire, et à un questionnement sur la littérature. Le lecteur entendra dans ces pages des échos aux œuvres de Borges, de Paul Celan, de poètes contemporains, en vis-à-vis d'une réflexion sur une collection d'articles de physique théorique, ou sur des textes épigraphiques. C'est avant tout, et de bout en bout, la nécessité et la possibilité du sens qui sont interrogées dans ce livre.

Du sens en tant qu'écrit, et que poème. ...

Comment être contemporain sans être moderne ? Au risque de tomber dans la vieillerie littéraire, l’auteur prétend en relever le défi. L’éternité promise à l’Âme, les Immortels institutionnels en sont le leurre. Combien sont oubliés du public des lecteurs, poudroyés de naphtaline ?  ... Il situe le commencement du dérèglement littéraire qui prélude à sa décadence au milieu du dix-neuvième siècle, juge de Rimbaud à l’aune des rimbaldiens, comme on peindrait le Christ en croisé à l’image des papistes.

Dans les dernières lignes, il pointe son inquiétude : « Là est la question, précisément : qu’est-ce qui importe ? ». On s’en voudrait de lui en refermer la porte. D’emblée, son ouvrage est filé d’écriture, en soi une aventure dont il a jeté le pont. c’est peut-être plus le questionnement que les certitudes qui nous rend personnellement humain.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Karmina Vltima

de Philippe PRATX

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 20/09/2021 | 20,00 €

L’enfer vert des colons fut le giron vivace des oralités, d’une foison de vies tenaces. Au « savoir-vivre » du Blanc, à sa courtisanerie, s’oppose la légitimité du natif et c’est encore au défi de la mort que l’on sursaute à se sentir vivant sous la cape du magicien. On touche par l’écriture à des rivages où se transcendent les naufrages sur des fonds océaniques, à des déferlements dont la phrase longue répercute la vague. C’est d’un « cerveau travaillé par le rêve » que l’auteur prétend nous ouvrir les sésames comme d’un Pierrot à l’âme lunatique, pétrie d’ancêtres non moins neptuniens.

Enfin, des multiples enfances qu’il s’octroie, au terme d’un livre habité, tantôt hanté, il renaît de sa maison et de sa lignée en conteur, lui-même mythique. Il se veut à la fois, de par ses ancêtres et son inscription dans l’humanité, transgénérationnel, cosmopolite et cosmique.

Plus que tout, l’auteur semble appréhender le racornissement des vies confinées. Au terme de l’ouvrage, comme à la conclusion d’un éternel retour, se rouvre la forêt native, tout à la fois demeure livresque et expression d’une vie intérieure renouvelée.

« C’est donc dans la forêt que j’ai décidé de construire ma maison, vaste tronc creux, et mon jardin ».

Point de fin sinon l’éternel retour dans l’ouvert :

« Ayant fait mien ce dernier poème :

Ma maison quand même

cernée du cri des cigales

est restée ouverte »


(Extraits de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Mon corps, ce lieu de poésie témoin d'expérimentation criminelle

de Caroline BOUCHOMS

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 08/03/2021 | 20,00 €

« Le 1er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimo-nieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! »
 
Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant techno-logique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité.

 

Le Lac du Bois de la Cambre

de Anne-Michèle HAMESSE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 18,00 €

Le Lac...
Ce n’est pas le lieu, demeuré familier, des souvenirs enchantés ou mélancoliques d’enfance et de jeunesse.
Sous ses eaux parfois scintillantes, parfois glauques, se dissimule l’Autre Monde.

Monde d’une mémoire multiple ou s’entremêlent plusieurs vies, successives ou parallèles, réelles ou rêvées.
Monde des visions issues du tréfonds d’une conscience qui est celle de l’auteur, mais aussi de notre conscience à tous – mythes et images qui proviennent de la nuit des temps: le Roi Pêcheur des romans du Graal, la Maîtresse des Fauves, une surprenante Antigone, violente et étrangement sexuée.

Mais le Lac n’est pas que cela.
Anne-Michèle Hamesse dépeint – non, elle vit et nous fait vivre – une errance qu’une réminiscence inattendue métamorphose en quête.
Cette quête aboutit à une réintégration des visions éparses et mystérieuses dont l’héroïne fut le jouet. Elles se chargent de sens; l’Autre Monde et le monde d’ici ne font plus qu’un.

Tristia, la Dame du Lac, verra renaître en elle cette certitude fugitive qu’elle croyait évanouie à jamais: une lumière absolue, éclairant un Tout harmonieux et serein.

                         Préface de Pierre Morlet