Une enquête policière démarre dans un établissement scolaire, dirigée par un capitaine de police, détendu et détaché de beaucoup de choses. Face à lui, un proviseur découvre que son lycée n’est pas celui qu’il croit être. — Un phalanstère dans mon lycée ? Mais c’est totalement insensé ! Rien de plus banal, me direz-vous. Une deuxième histoire a commencé quelques années plus tôt et s’imbrique dans la première. Petite originalité propre à ce roman, un élève crée dans son lycée, un phalanstère scolaire. Une  communauté d’élèves propose des projets originaux sur le modèle de Charles Fourier, utopiste du début du XIXème siècle, ce qui modifie tous les rapports humains au sein de cet établissement. Deux mondes se frôlent, sans jamais se rencontrer, deux univers parallèles, celui des élèves d’un côté et des profs de l’autre. Les deux histoires, elles, vont se rencontrer mais, pour appréhender la suite, il vous faudra franchir toute une série d’obstacles. Car ce livre est avant tout un roman policier, construit autour d’un idéal à atteindre, qu’il faudra dévorer comme un vrai moment de plaisir.
 

Paul et Léonore habitent ensemble la maison de leurs parents depuis le décès de ces derniers dans un accident de voiture. Léo est une jeune femme brillante et décalée. Perpétuellement en colère, elle marche à côté du monde et de sa vie, ne supporte plus les gens. Jusqu’au jour où elle rencontre un livre qui la bouleverse et la saisit jusqu’à l’obsession : les Essais de Montaigne. Paul assiste alors impuissant et terrifié à la lente métamorphose de sa sœur jumelle, qui peu à peu se ferme et s’échappe, lui lâche la main pour prendre celle du philosophe. Un matin, elle disparaît. Pendant ce temps, Jeanne écrit son journal et découvre que coule dans ses veines une maladie dolente, sournoise et incurable, une épée de Damoclès. Paul et Jeanne liront Montaigne à leur tour, ignorant qu’un voyage les attend au bout de la route et qu’à travers les Essais, c’est bien d’avantage qu’ils découvriront, à commencer par eux-mêmes.