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l'autre LIVRE

Présent (im)parfait

Résidence absolue

de Sabine MACHER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 13,00 €

 

sur l’écran de l’ordinateur de la villa Beaubébour avec une valeur sûre de poètes en général poétesses, on ne s’en sortira pas avec l’unisexe face aux auditrices-spectateurs de poésie, (la plante en fleur), mais quand il écrit poète et poétesse, (les parenthèses ne sont pas une solution) on c’est moi, il faut d’abord dire l’une puis l’autre, décider qui dans quel ordre et changer l’accent sur le e. et, dans la doute elle commence avec le masculin, c’est la culture qui écrit. l’ordinateur y pense avec son minuscule zig zag rouge (il en met sous zag et pas sous zig) et c’est elle qui doit le faire.

La Question du centre

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 14,00 €

 

 
Des kilojoules sont transportés par des câbles en acier
Un cochon de lait tourne autour d’une broche électrique
Un aimant retient une liste de courses sur un frigo
Des herbes subissent le passage d’une paire de tennis
Les choses ne se posent pas la question du centre
Elles se tiennent là où elles sont
Les désirs ne proviennent pas seulement du passé
Ils s’élancent parfois aveuglément
 

Scordatura

de Violaine GUILLERM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 15,00 €

 

ce rythme qui nous dilate, me fouille, t’a parfumé
illustre trace ou intime flambeau                              là-bas
l’inconnu allongé                                                   récupéré
avec nos forces                                  entrelace ses doigts
dans ce lit
 

Événements du paysage

de Brigitte MOUCHEL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 13,00 €

Je vais cueillir des flacons de mer. J’en ramène des brassées. Je cours. Je m’enfonce dans le sable mou. Je tombe, tombe ventre sur la grève dure. Perles humides, brillantes et sèches. Ruisseaux de la mer qui recule. La joue contre le sable, dans l’eau, caresse qui pique. L’horizon passe à la verticale. J’oublie la blessure du dos. J’oublie les soldats recrachés. Je vais cueillir des flacons de mer. Un bouquet de sel. Un bouquet de sel pour mettre sur la table. Pour mettre sur la table de la maison. La maison aux murs éventrés. La seule amertume possible. La guerre n’est pas finie. La mer recrache.

D'un jour à un autre je vivrais autre

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 8,00 €

 

Jour 30
Elle n’en est pas une à talons hauts. Elle n’en est pas une avec des mots doux et des phrases enjolivées. Elle n’en est pas une aux bonnes manières. Elle n’en est pas une servile et plaquée. Elle aspire au plus rapide au plus odorant aux coups à donner plus prestes et plus sévères. Elle a le regard lent et la houppe redressée. Elle a le talent du désastre. Elle veut me lever pour faire rebondir son ventre et lui faire faire des bulles. Elle prend un peu des deux un peu de lui un peu d’elle mais elle, elle en a deux.
Qu’est-ce qui se trame donc ici ?

Un léger défaut d'articulation

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

en classe de biologie j’ai disséqué un œil de bœuf il y a des parricides, des enregistrements, des primes je n’ai jamais demandé à mes parents pourquoi ils m’avaient donné ce prénom des jupes fendues, des soutenances de thèse, des museaux j’ai touché des cailleteaux morts depuis plusieurs jours des boucs, des autotamponneuses je m’indemnise comme je peux des ânesses, des marcassins, du camembert au lait cru

Demain l'apparence occultera l'apparition

de Carole DARRICARRèRE

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

À ce moment-là elle dit : « Si, sur ton chemin, tu rencontres la réalité, coupe-lui la tête. »

Phasmagoria

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

 

Tout ce temps en lignes décomposé est propice au leurre 
fondamental. Le présent vous installe confortablement 
et puis vous dégage d’un coup d’hypothèse, et puis 
vous assomme d’un coup d’avenir tandis que l’imparfait 
vous donne l’impression d’exister. Votre vie s’épaissit 
en 673 lignes parce que vous voulez y croire parce 
que vous n’êtes pas de votre temps.
On ne sait pas qui du temps conjugué ou du vôtre est dupe.

Le Banc

de Stéphane CRéMER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 13,00 €

 

Au petit matin, mes trois fenêtres ouvertes en grand et l’encore plus grand air du monde s’y faufilant par les pièces, entre leurs murs enduits de mon sommeil avec ses rêves ou ses morts feintes et aussi mes arpents secrets hors du temps, j’ai vu comme le ciel n’a échangé sa place de la veille, que les arbres ne se sont déracinés pour d’autre nid, que la terre pourtant battue du square ne s’est envolée et comme les maisons n’ont davantage lézardé les murs de leurs familles, et j’ai su, au même tac-tac de l’invisible grive musicienne, au toujours proche tambourin du bouleau sous l’épeichette, QUE RIEN N'ARRÊTE PLUS LE COURS SANGLANT DES HOMMES.
 

Prêts longtemps

de Violaine GUILLERM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/09/2008 | 12,50 €

 

Et la pudeur aboie
Avec le dégagé du ciel
Me laisse
Sa caresse, le silence un peu
Plus grand, plus claire
Cette persévérance

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