Littérature
(L'ATELIER CONTEMPORAIN) |
Paru le
15/11/2017
|
20,00 €
Ce petit recueil, totalement hors normes dans la production de l’auteur, se déploie en deux volets – comme deux ailes de papillon :
« Dans les prairies d’asphodèles » puise aux sources de l’onirisme et de l’enfance, à travers une prose délibérément concise ; « Jours », à l’inverse, explore une forme élégiaque pour traduire des visions très concrètes – enchaînant atmosphères urbaines, puis bucoliques.
Mais une même déchirure baigne ces textes conçus comme une « lamentation », rédigés en hiver ou au printemps, aux tables de cafés parisiens.
Même cheminement quotidien, vers la lumière et la libération.
Postface d'Antoine EMAZ.
« Je n’avais jamais vu d’asphodèles quand j’ai rédigé ces textes. Homère les mentionne à la fin de l’Odyssée, évoquant le monde des ténèbres. Puis mon père (peintre) me les a dessinées, sur un bout de papier, avant de me les montrer en mai, sur les pentes de sa colline, parmi les pierrailles, les genévriers et les chênes nains. Je ne les voyais pas si fragiles, si simples et délicates.
Ces textes annoncent un orage, un orage de folie, d’égarement, où j’ai failli perdre la vie, d’abord, puis la raison. Plus anciens que leur seule date, ils puisent dans une adolescence boulever- sée, renouent avec ses amours, Rimbaud pour commencer, et une écriture strictement poétique depuis longtemps abandonnée. La souffrance, quand elle ne trouve pas d’autre exutoire, il ne lui reste plus que la poésie. Car j’ai souvent fait cette expérience, qu’au pire de la vie, c’est bien la beauté de la nature qui s’impose comme l’expression la plus parfaite, la plus concise d’une douleur. » (Bruno Krebs)