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l'autre LIVRE

Monographies

Le travail photographique de Jean-Jacques Gonzales

de Jérôme THÉLOT, Jean-Jacques GONZALES

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/05/2020 | 30,00 €

Jean-Jacques Gonzales se déclare photographe à la manière des Primitifs pour qui le recueil et la conservation d’une image du monde constituaient la merveille. Son projet est de retrouver cette émotion originaire en contrecarrant l’effacement progressif des traces du médium dans son « perfectionnement » sans fin et de sa solidarité ontologique avec le monde abolie aujourd’hui par l’instantané numérique. S’impose alors une tâche pour la photo-graphie : celle d’être une « graphie » au sens non pas d’une écriture déployée par un « vouloir-dire » de l’artiste ou par l’affirmation des puissances de la technique, mais en son sens premier de recueil d’une griffure, d’une trace, d’une marque, d’une impression sensible reçue du motif, pour libérer les puissances qui s’y réservent.
Lutter contre le premier rendu de la prise de vue, le déporter hors de son évidence native par le travail patient de l’atelier, le dé-faire, le désécrire selon les termes de Jérôme Thélot dans l’essai qui ouvre cette monographie, est le travail auquel s’astreint Jean-Jacques Gonzales : « C’est un travail du négatif qui vient à perturber, à désécrire les constructions optiques de l’appareil pour ouvrir l’image finale à la réalité du motif et à sa présence même. » Il s’ensuit dans cette œuvre une poésie de la présence, dans laquelle toute réalité profonde s’offre et se dérobe à la fois, proche et lointaine, évidente et retirée, et qui ne peut être ralliée qu’au prix d’un effort radical contre toute rhétorique de l’image.

Jérémy Liron - Récits, pensées, dérives & chutes

de Armand DUPUY, Jérémy LIRON

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 35,00 €

À le prendre à la lettre, le terme de monographie paraît insuffisant pour qualifier l’ouvrage d’Armand Dupuy. Sous-titrée « Récits, pensées, dérives & chutes », cette longue étude de la peinture de Jérémy Liron désarçonne dès les premières lignes en restituant en flux de conscience le désarroi d’un chaos de sensations – approche fort subjective, annonciatrice d’une diversité inattendue des régimes d’écriture. Et de fait, si la suite de l’ouvrage réserve des analyses d’une clarté toute classique, ce désemparement initial marque la recherche de bout en bout : « ce qu’on voit face à une peinture n’est que notre propre contact avec elle », selon la formule de Bernard Noël qui sert de boussole à l’auteur. L’enquête prend l’allure d’un drame introspectif. Elle ne sondera pas seulement l’œuvre, mais aussi bien celui qui prétend la voir et l’écrire.

L'Échappée belle

de Jean CLAUS, Jean-Claude WALTER

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/10/2019 | 30,00 €

Tableaux de couples nus s’ébattant dans des cieux pastel. Sculptures copulatoires de corps en suspension dans l’air. Reliquaires présentant des figures d’anges sexués, armés de fusils mitrailleurs. Là-dessus, des vaisseliers, des autels domestiques, des oratoires… Visiter le « garde-meuble » de Jean Claus, c’est, d’évidence, s’aventurer dans l’inclassable. Car cet art, qui assume avec malice l’inactualité de ses sujets, puisés dans un répertoire qui serait celui des Métamorphoses, de la grande peinture des XVIe et XVIIe siècles et du premier romantisme, est en même temps on ne peut plus contemporain dans le choix de son principal matériau, la pâte polyester, et affirme de la sorte un sens du décalage tourné contre l’époque aussi bien que contre lui-même. Et de fait, face aux « amphigouris », écritures indéchiffrables reportées sur le socle des statues, face aux titres abracadabrantesques des tableaux, face, surtout, à l’ironique légèreté de cette œuvre, c’est au tour du spectateur d’en perdre son latin.

Alexandre Hollan

de Yves BONNEFOY

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/09/2016 | 30,00 €

Recueil complet des essais du poète Yves Bonnefoy sur le peintre Alexandre Hollan : 30 ans de réflexions. Le livre est largement illustré, dans une présentation réalisée par l’artiste lui-même.

 

Jérôme Thélot :
Le présent volume rassemble tous les essais qu’Yves Bonnefoy a consacrés à l’œuvre d’Alexandre Hollan et les donne à lire dans l’ordre chronologique où ils ont paru. Ces essais diffèrent les uns des autres par leur forme plus ou moins longue, plus ou moins narrative, intuitive ou dialectisée, mais si l’effet de chacun est singulier et impressionne selon sa couleur propre, en revanche leur teneur à tous est analogue, et même est leur visée. Ce sont des circonstances et des besoins distincts qui leur ont donné naissance à des moments divers, les uns ayant été destinés à des catalogues d’exposition, d’autres ayant répondu à l’exigence indépendante d’élucider une réflexion personnelle, mais c’est une seule vocation qui les a en profondeur suscités et qu’ils confient à l’émotion et à l’intelligence de leur lecteur. Il s’ensuit que voici un livre on ne peut plus musical, dont chaque essai devenu chapitre est à l’ensemble unifié ce qu’un mouvement d’une sonate est à sa totalité — avec ceci, cependant, que l’œuvre ainsi formée, plus complète évidemment que ses parties, plus aboutie, et que ses variations rendent ainsi très belle, n’en est pas moins rigoureusement identique à chacune de celles-ci sur un point fondamental, qu’il faut signaler d’entrée. Ni aucun des essais ici rassemblés ni leur rassemblement lui-même ne s’édifie en œuvre close, en résultat achevé : bien au contraire, la composition de ce livre étant marquée par les hasards qui l’ont rendue possible, par les données fortuites des événements biographiques, éditoriaux, spirituels, auxquels l’écrivain et le peintre doivent de l’avoir conçue, relève de la même vie ouverte, de la même aventure que ses essais constitutifs, de sorte qu’elle accomplit, comme eux, non pas une somme terminée, non pas un projet qui serait enfin fini, mais un moment nouveau dans une recherche en cours qui va de seuil en seuil, rien qu’un pas de plus sur un chemin qui se poursuit.

Joseph Kaspar Sattler ou La Tentation de l'os

de Vincent WACKENHEIM

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/05/2016 | 30,00 €

Joseph Kaspar Sattler, venu de Munich en 1891 enseigner à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, dessine Une Danse macabre moderne qui s’inscrit dans une série d’œuvres graphiques majeures que l’artiste réalise en Alsace entre 1892 et 1894. 
Tout à la fois fantastiques et violentes, noires, satiriques et burlesques, ces planches seront exposées, reproduites et commentées à Paris, Berlin et Londres. Elles seront vues et admirées par Alfred Jarry, Henri Graf Kessler et Edvard Munch, au moment où Sattler participe aux débuts de la prestigieuse revue Pan, dont il dessine l’affiche.
L’approche proposée ici est en deux temps : un commentaire littéraire (série de 16 textes qui constituent autant d’illustrations des dessins de Sattler) sur les 16 dessins de la Danse macabre moderne (ces magnifiques planches, dont la finesse et le tirage en héliogravure pourraient laisser croire qu’il s’agit là d’un travail de graveur, sont rééditées pour la première fois) suivi d’une étude qui s’attache au parcours créatif de Joseph Kaspar Sattler, pris par les vicissitudes de l’Histoire.

Nathalie Savey

de Philippe JACCOTTET

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 13/11/2015 | 30,00 €

Premier ouvrage consacré à l’œuvre photographique de Nathalie Savey, qui reproduit ses principales séries accompagnées de poèmes et proses de Philippe Jaccottet qui accompagnent et éclairent son travail. Trois études inédites par Héloïse Conésa, Michel Collot, Yves Millet.

 

Je souhaite que chaque photographie soit une expérience poétique, où l’immédiat, le lieu, et mon désir d’image entrent en dialogue. Aller à l’essentiel à travers l’expérience du paysage, marcher en s’oubliant, percevoir l’immanence du réel, contempler toujours, oser la poésie, être. 
Le ton, les doutes, la quête, l’émotion, l’exigence, la beauté de l’œuvre de Philippe Jaccottet m’ont toujours accompagnés. Reconnaître ce qui est le plus proche de soi est le plus difficile à voir, se reconnaitre dans l’autre est une chance et une résonnance. Voir et écrire, sont comme deux personnes en regard. Trouver l’accord de la note entre ces deux verbes est une quête, la donner à entendre dans un espace où le souffle d’un instant est retenu par la beauté est un bonheur.
J’ai porté en moi les écrits de Philippe Jaccottet, comme cette phrase citée plus haut, en me disant : voici ce que je voudrais faire en photographie. Il existe un espace non défini entre le visible et l’invisible, à voir à travers l’épaisseur du visible. Et certainement, avant tout, le gout très particulier, indescriptible, d’aimer marcher dans la montagne, le long des rivières, que je signifie dans le silence de mes images en tentant d’ouvrir un espace imaginé que j’entends dans les écrits de Philippe Jaccottet.
(Nathalie Savey)

 

 

Nathalie Savey est une promeneuse. En préalable à ses photographies, elle choisit un itinéraire sur une carte, marche, observe, attend puis déclenche. Dans son viseur, la nature est ramenée à ses éléments primaires : l’eau, l’air, le végétal, le minéral. Ce ne sont pas des photographies de paysages qu’elle propose : le pittoresque, le sublime sont absents de ses images dans lesquelles la réunion d’une nature objective et d’une intime sensation joue sur la part d’illusion que génère parfois le réel. Ainsi le rocher se transmute en montagne, la photographe se fait alchimiste.
De l’art oriental et de la tradition des images du monde flottant qu’elle affectionne tant, Nathalie Savey retient cette volonté de se fondre dans le paysage, d’en faire l’expérience comme s’il s’agissait d’un nouvel être-au-monde. Plus que le moment romantique de la projection, où les états d’âme de l’artiste trouveraient dans la contemplation de la nature un écho, Nathalie Savey cherche à matérialiser cette frontière indécidable entre la réalité et le ressenti, le visible et l’invisible. En ce sens, la photographe nous donne à observer un « paysage mental ».
(Héloïse Conésa)

Extraits, détails :
http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/monographies/article/nathalie-savey
 

Eva Gonzalès - Rencontre avec une jeune femme moderne

de Elisabeth JACQUET

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | 25,00 €

« Cédant au narcissisme contemporain et tapant un jour son nom sur un moteur de recherche, mon héroïne aurait vu son existence virtuelle supplantée par celle d’une femme du temps passé, mieux référencée sur les pages web. » Cette femme, c’est Eva Gonzalès (1847-1883), peintre et unique élève d’Édouard Manet, auteure d’une œuvre trop tôt interrompue par la mort et, sinon héroïne contemporaine, du moins jeune femme moderne. Bien digne de cette étrange genèse, l’ouvrage adopte une forme singulière où se mêlent monographie, enquête biographique, récit et notes autobiographiques.

 

PRÉSENTATION PAR L’AUTEUR :

Impressionnisme et Internet
Peu de gens connaissent aujourd’hui Eva Gonzalès, et pourtant :
elle était une peintre remarquable — troisième du trio avec Berthe Morisot et Mary Cassatt.
Elle choisit de travailler dans l’atelier d’Édouard Manet dont elle fut l’unique élève.
Elle sut tracer son chemin dans la société corsetée et redingotée du XIXe siècle, hostile aux femmes et plus encore à leur accession au statut d’artiste.
Son mari Henri Guérard, grand artiste lui-même, fut sans doute le seul mari de son époque à se présenter comme « l’élève » de son épouse.
J’ai rencontré Eva Gonzalès sur Internet à travers son portrait effectué par Manet.
Je me suis demandé qui était cette femme peignant dans cette tenue et cette pose invraisemblables.
J’ai découvert son œuvre essentiellement par Internet, ensuite dans un catalogue raisonné, puis j’ai vu quelques toiles au musée.
Ce livre relate cette rencontre, évoque notre relation à l’art, à l’effet que produit sur nous la découverte d’une artiste et d’une œuvre, les prolongements que nous y trouvons dans notre propre vie, même à l’époque d’Internet. Il s’interroge aussi sur la spécificité de l’image peinte à l’ère du tout image.

Un livre d’art littéraire ou un livre de littérature illustré
Par un cheminement poétique et thématique intégrant les éléments d’une biographie non linéaire d’Eva Gonzalès (1847-1883), j’ai voulu rendre sensible la qualité de son travail, la vigueur de sa touche, la modernité de cette jeune femme qui choisit sa voie, s’y maintient sans bruit, persévère dans sa relation profonde et formidable avec Manet.
Son amour pour son mari Henri Guérard et leur complicité créative, comme sa vie avec sa sœur Jeanne, son modèle essentiel, leur aventure si singulière à tous trois, forment encore aujourd’hui une variation sur le couple émouvante et peu banale.
Ce portrait kaléidoscopique d’une jeune femme artiste du XIXe est aussi celui où nous reconnaissons notre visage et nos aspirations. Il appartient à notre présent et à notre histoire : celle de l’émancipation des femmes.

Un ouvrage impressionniste contemporain
La reproduction de plusieurs œuvres d’Eva Gonzalès et les images liées à mon enquête personnelle ponctuent, rythment, complètent le texte, nourrissent un dialogue entre la peinture et la littérature, faisant résonner le XIXe siècle dans le XXIe, l’œuvre et la vie d’une femme peintre de cette époque dans celles d’une femme auteure contemporaine, sa sensibilité dans celle du lecteur.
Chacun de mes livres possède sa propre forme : ici se lient l’impressionnisme et la littérature contemporaine pour créer un ouvrage impressionniste contemporain qui offre une place au regard du lecteur, à ses propres perceptions et interrogations.

Bacco di Nervi

de Farhad OSTOVANI

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | 35,00 €

 

En 2008 le peintre Farhad Ostovani découvre une sculpture de Bacchus dans un jardin à Nervi — bien que fort endommagée, c’est un émerveillement pour l’artiste qui réalisera une suite de plus de 40 œuvres : des portraits de ce jeune homme peints et dessinés sur une base photographique.
Cet ouvrage réunit l’ensemble des œuvres réalisées, ainsi que, en sus d’un texte de l’artiste contant son rapport à ce Bacchus, deux essais d’Alain Lévêque et Madeleine-Perdrillat.

Au fil des jours - Agendas 1927-1946

de Pierre BONNARD

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | 35,00 €

Datés des années 1927 à 1946, les vingt agendas de Pierre Bonnard qui nous sont parvenus couvrent presque, au jour le jour, les vingt dernières années de sa vie. Ils offrent donc un éclairage jusqu’à présent inédit sur la recherche quotidienne d’un peintre en sa dernière maturité. En regard du relevé bref et assidu du temps qu’il fait, de la qualité de la lumière et des lieux visités, Bonnard, inlassablement, dessine au crayon de papier ce qu’il voit, silhouettes, visages, gestes, objets, paysages. Autant d’esquisses qui préfigurent les motifs et la composition de certaines grandes peintures.
Le dessin c’est la sensation. La couleur c’est le raisonnement. Si cette observation de l’artiste nous renseigne sur une méthode qui s’alimente aussi bien aux visions les plus soudaines qu’au lent travail de l’atelier, le présent livre constitue bien une révélation.

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