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l'autre LIVRE

LA CHAMBRE D'ÉCHOS

Le joueur initial

de Françoise GÉRARD

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/09/2015 | 12,00 €

Le joueur est une joueuse, une petite fille rêveuse qui grandit dans les faubourgs de petites villes du Nord, où le retour de l’école le soir par des rues mal éclairées est un trajet périlleux. À travers les peurs et les jeux, et la marque indélébile d’un quotidien aride intensément évoqués, la simplicité des faits devient une épopée du bonheur familial.

«?D’un coup de raquette, je lançais la balle à l’autre bout du monde connu. J’apprenais à baliser mon territoire, à en explorer les limites. La petite balle en caoutchouc avait la fonction d’un émissaire, elle décrivait de la terre vers le ciel et du ciel vers la terre des orbes et des courbes qui m’expliquaient l’univers.

Vignette pour les vignerons

de Jacques PREVERT

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/10/2014 | 20,00 €

À l’automne 1950, Jacques Prévert, ami du Saint-Jeannois Georges Ribemont-Dessaignes, accompagné de Françoise Gilot et d’André Verdet, vient à Saint-Jeannet pour la Fête des Raisins. Il tombe sous le charme du village, de son vin, de ses vignerons, de ses enfants, de ses arbres, du Baou.
Il leur dédie ce poème, Françoise Gilot l’illustre, Marianne Greenwood joint ses photographies. Les éditions Falaize publient peu après cette Vignette, « pour le plaisir et le compte des vignerons de Saint-Jeannet ».

Extrait :
« Et saute le bouchon
c’est la fête à Saint-Jeannet
Et le beau temps s’étale sur le Baou

[…] Rien d’autre que le soleil et l’ombre
caressant tous les arbres
rien d’autre que la vie embrassant la campagne
rien d’autre que le sang des vignes

[…] Rien d’autre que les voix des hommes et des femmes
[…] Rien d’autre que les voix des bêtes et des oiseaux
et des enfants
C’est la fête à Saint-Jeannet
»

Contempler l’embrouille, l’air de rien

de Jean-Claude CASTELLI

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/09/2014 | 20,00 €

Au fil de ces pages se trouve proposé un assortiment d’écritures contraintes à même d’offrir diverses voltiges verbales.
Ces figures fugitivement autobiographiques évoluent sur un ton grave ou farceur, voire irrévérrencieux. Elles prennent la forme de calligraphies un peu «?foldingues?», dessinées au plus près.
Pour ce qui est de l’éclosion de ces lignes, leur stimulus, résolument oulipien, aura consisté en une élimination «?au pif?» et à l’oreille de la moitié des sons formant le langage. Une sorte d’hétérophonie presque musicale se perçoit sans tarder à la lecture orale…

 

Jean-Claude Castelli est né « au début des années trente ». Tous les prix d’écriture au cours élémentaire. Dispositions pour le dessin hérités, disait-on, de ses aïeux, peintres brugeois. Formation aux « Arzas », dessins de tissus, d’affiches d’architecture et d’urbanisme pour le CCI. Puis évolue vers des compositions imaginaires proches du réalisme fantastique, publiées dans la presse des années 70, Elle, Réalités… Collabore régulièrement avec Lui. Quelques incursions au cinéma, dont Marie et le curé, avec Bernadette Laffont (il joue le rôle du curé), ou L’Italien des roses, de Charles Matton. À partir des années 80, illustre de nombreux livres pour enfants, dont il crée bientôt également les textes, ce long détour débouchant enfin sur l’écriture poétique.

La Toile aux vanités

de Adam BIRO

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 04/10/2012 | 15,00 €

Le peintre et homme d'affaires Andor Berki remémore dans ce recueil de nouvelles avec sa modestie proverbiale les célébrités qu'il a rencontrées et qui l'ont marqué, façonné : Rembrandt, Vermeer, Monet, Atatürk, Charlot, Doris Day, le Membre ou Dieu. Au passage, il raconte comment il a amassé son immense fortune et l'usage qu'il en a fait. Et la fin du volume reprend l'étude sémio-linguistique du début: comment se rendre à Tours, à Romorantin ou dans le Vercors en dépit de l'obstruction de l'invisible préposée numérique assise dans le répondeur de la SNCF qui ne comprend pas les r tels qu'on les roule en Hongrie.

La grande Pâque

de Jacques BESSE

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | 11,50 €

Paris 1960, du vendredi au lundi de Pâques. Jacques Besse, sans logis, le ventre vide, déambule de Montparnasse aux Buttes-Chaumont, d’Austerlitz­ à Sébastopol, passant et repassant par Singe-des-Prés, le cœur de la ville. Marcheur halluciné, insomniaque et fragile, il sillonne les rues et nous entraîne sur un rythme cassé, heurté. À la fois acteur et spectateur de ce parcours que «ses fiancées» viennent hanter, il est comme ivre de son texte à mesure qu’il le vit, sa faim nous tenaille, vraie faim d’amour et de reconnaissance.

«J’entre à Singe-des-Prés comme un hareng défaille. Il y a péché dans les œufs si cette chaleur qui me prend le cœur est contredite. Je m’enfouis dans les rues au sud de la Seine. Quartier des Beaux-Arts. Pas un franc. J’ai affreusement soif et rien à foultre. J’y découvre au hasard un ancien ami, il est bourgeois mais bon artiste. “Bonjour. Tu n’aurais pas cent balles??” Il a peur, ce salaud, mais me les lâche. J’ai cent francs et cherche voluptueusement un zinc.»