Connexion

l'autre LIVRE

Eclairages

Histoire d'une petite fille

de Colette PEIGNOT

Eclairages (LA LANTERNE) | Paru le 15/05/2024 | 12,50 €

« Je dus avaler l’hostie moi aussi, honteuse de ne savoir comment m’y prendre et de poser des questions. “Surtout, ne lui fais pas toucher tes dents”, m’avait dit ma mère. Quel affreux débat de langue et de bon dieu ensalivé ! C’était à tel point long et raté que je commençai à douter que ce fût là… Dieu. L’idée ne me lâchait plus, impossible de penser à autre chose : je sanglotais. Voyant mon émotion, le prêtre et les parents se félicitèrent de ma piété extrême. »

Dans un texte dense et précis, Colette Peignot, plus connue sous le pseudonyme Laure, revit ses impressions de petite fille qui porte un regard décalé sur le milieu bourgeois dans lequel elle grandit. Son enfance, baignée de morale catholique, est marquée par la guerre et la présence d’un abbé pédophile, dont elle et sa sœur sont victimes. Histoire d’une petite fille est le récit d’un éveil et d’une prise de conscience, qui conduiront Colette Peignot au rejet de son milieu et à des engagements politiques et personnels radicaux.

Les vagabonds du rail

de Jack LONDON

Eclairages (LA LANTERNE) | Paru le 01/05/2023 | 12,50 €

« Étendu sur le sable, je prêtais l’oreille aux conversations de ces nomades, qui me faisaient considérer comme bien mesquins mes exploits de pilleurs d’huîtres. À chacune de leurs paroles, un nouveau monde s’ouvrait devant moi, un monde d’essieux, de wagons à bagages, de policiers… Tout cela s’appelait l’aventure. Parfait ! Je tâterais, moi aussi, de cette vie-là. »
En 1894, les États-Unis sont touchés par une grave crise économique. Des milliers de vagabonds vont d’une ville à l’autre, le plus souvent en prenant des trains de marchandises en marche. Alors chômeur, un peu casse-cou, Jack London (1876-1916) se lance lui aussi sur la route, surtout par envie d’aventures. Il rejoint un temps la marche des sans-emploi qui se rend à Washington pour le 1er mai ; il endure la prison, le froid, la faim. Malgré la dureté du voyage, rien n’entame sa soif de liberté. Ces mois de vagabondage, déterminants dans sa vie, feront de lui un fervent militant socialiste.
Traduction révisée de Louis Postif
Suivi de "Comment je suis devenu socialiste", traduit par Juliette Lanos
Cette nouvelle édition est accompagnée d’un cahier de photographies de 25 pages sur les hobos et le mouvement des sans-emploi de 1894.

La Commune

de Louise MICHEL

Eclairages (LA LANTERNE) | Paru le 30/05/2019 | 18,50 €

Mars 1871 : les soldats de la garde nationale s’emparent de l’artillerie de Montmartre. Des élections sont organisées, la Commune de Paris est proclamée.

« La proclamation de la Commune fut splendide ; ce n’était pas la fête du pouvoir, mais la pompe du sacrifice : on sentait les élus prêts pour la mort. [...]

Un océan humain sous les armes, les baïonnettes pressées comme les épis d’un champ, les cuivres déchirant l’air, les tambours battant sourdement et entre tous l’inimitable frappement des deux grands tambours de Montmartre. [...]

Le grondement lourd des canons, à intervalles réguliers, saluait la révolution. »

Témoin direct des événements, combattant sur les barricades, puis condamnée par la répression qui suivit la défaite, Louise Michel livre de l’Année terrible un récit puissant et chargé d’émotion, dans une écriture à la fois vibrante et énergique.

Institutrice, militante anarchiste, féministe, Louise Michel (1830-1905) est aussi écrivaine et poétesse. C’est elle qui popularise le drapeau noir au sein du courant anarchiste.

Édition illustrée

Cette nouvelle édition, annotée, est accompagnée d'un cahier d'illustrations noir et blanc de 30 pages.

Le Patron

de Maxime GORKI

Eclairages (LA LANTERNE) | 16,00 €

« Après chaque conversation, je sentais avec une amertume et une netteté croissantes combien mes rêveries et mes pensées étaient incohérentes et fragiles. Le patron les déchirait en lambeaux, il me montrait les vides obscurs qui existaient entre elles et me remplissait l’âme d’une inquiétude douloureuse. Je savais, je sentais qu’il avait tort de nier tranquillement toutes les choses auxquelles je croyais déjà. (...) Il n’était pas question de réfuter les arguments de cet homme, il s’agissait de défendre ma cité intérieure, où s’infiltrait, comme un poison, la conscience de mon impuissance en face de son cynisme. »
Vers 1885, le jeune Maxime Gorki (1868-1936) est ouvrier dans une grande boulangerie de Kazan. Les conditions de travail sont éprouvantes et le patron, Vassili Séménof, est à l’antithèse des valeurs du jeune militant lettré. Se noue entre eux une relation entre aversion et fascination, qui ébranle profondément celui qui deviendra le maître d’œuvre de la littérature soviétique.
Édition illustrée
Cette nouvelle édition est accompagnée d’un cahier d’illustrations noir et blanc de 20 pages sur les travailleurs russes à la fin du XIXe siècle.