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l'autre LIVRE

Littérature française

Les couleurs et les sons

de Isabelle TAILLANDIER

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 02/08/2021 | 14,00 €

Comme dans son précédent recueil, l'auteure nous fait voyager dans le temps et dans l'espace et nous emmène entre autres en Espagne et en Allemagne. Ce recueil se révèle toutefois plus intimiste tout en rejoignant l'universel avec l'exploration de souffrances comme celles liées au deuil et à la séparation amoureuse, mais aussi avec l'évocation de joies, d'espoirs, de tout ce qui peut redonner vie. L'amour, décliné sur plusieurs modes, de plus exclusif au plus fugace, joue également un rôle moteur. Tout en respectant les critères de brièveté et de concentration qui définissent le genre de la nouvelle, l'auteure propose un travail sur les formes narratives : l'élégie, la mise en abyme, l'ekphrasis et la prose poétique, par exemple. L'unité du recueil - et son originalité - est assurée par un jeu de variations sur la peinture, la phtographie et la musique. 

Les indices de l'oubli

de Arnaud GENON

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 07/08/2019 | 12,00 €

Chaque photo, envisagée seule, prise parmi les autres, semble totalement muette. Du moins suis-je sourd à leur histoire. Chacune est entourée de toutes celles qui n’ont pas été prises, de toutes celles qu’aucun produit chimique n’a révélées. Chaque photo est abandonnée au milieu d’un désert d’images. Il me faut alors prendre le temps et chercher des indices. Les regrouper en fonction de lieux, de visages, de décors. Enquêter.

A force d’observation, des fils se tissent enfin qui dessinent la trame d’un récit sans mots, sans noms. Deux photos, déjà, quand elles ont un élément commun, aussi minime soit-il, c’est l’amorce d’une histoire. Il me faut encore trouver un sens, un ordre. Il me faut imaginer, faire des hypothèses. (Arnaud Genon)

PRIX PLACE AUX NOUVELLES 2021

Le Lorgnon

de Delphine DE GIRARDIN

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 18/05/2017 | 19,50 €

Ainsi donc, que ces esprits sérieux qui ne voient dans l’apparition d’un livre qu’un auteur à juger et qui tiennent gravement le couteau d’ivoire suspendu sur son œuvre comme un glaive sur la victime ; que ceux-là, dis-je, n’entreprennent point la lecture de ce livre ! Il n’a point été écrit pour eux, ils ne le comprendraient pas. Il ne s’adresse qu’à ces imaginations paresseuses qui suivent avec complaisance les rêveries du poète, les merveilles d’un conte de fées ; qui n’analysent pas ce qui les fait rire ; qui ne se font pas un remords d’avoir compris un mot que le Dictionnaire de l’Académie n’a pas sanctionné ; qui nous savent bon gré de publier une Nouvelle sans prétention, sans nous croire auteur pour cela, sans la corriger, comme on envoie à son ami une lettre écrite à la hâte, et qu’on ne s’est pas donné la peine de relire, ni même de signer ; enfin à ces lecteurs spirituels et indulgents qui ont toujours un peu de reconnaissance pour le livre qui les a aidés à passer une heure d’attente entre une affaire et un plaisir, entre un adieu et un retour. Cette catégorie comprend les hommes qui s’ennuient et les femmes qui aiment, n’est-ce pas à peu près la moitié du monde ! (Delphine de Girardin)

Soupirs

de Isabelle TAILLANDIER

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 18/05/2017 | 12,50 €

Isabelle Taillandier nous fait passer d’une terre à l’autre, du Palais d’al-Rusafa, à Cordoue, au palais royal d’Izréel et au palais royal de Mycènes. Elle nous fait passer aussi d’un temps à l’autre, d’un jadis, pour en venir à ce qui est encore hélas un naguère (la Seconde Guerre mondiale, 1944 et les camps de prisonniers). Y a-t-il dans tout cela place pour l’espoir ? Le titre de la cinquième nouvelle, De bien en mieux, invite à le croire. Si mouvementée que soit l’équipée d’Aliénor d’Aquitaine quittant Blois comme une voleuse dans la nuit du 18 au 19 mars 1159, elle la conduit jusqu’au seuil du Poitou, jusqu’à Poitiers même et jusqu’au Clain qui, à beaucoup d’égards, a été le miroir de ma jeunesse et qui, encore aujourd’hui, m’apporte, comme à elle, un précieux apaisement. (Pierre Brunel, de l’Institut)