Les érotismes
(LES VÉLIPLANCHISTES) |
Paru le
18/11/2020
|
22,50 €
Autrice, féministe, anarchiste… Renée Dunan fait partie de ces femmes étonnantes – et pourtant – quasi oubliées de l’histoire. Admiratif.ves de sa production littéraire si variée, de ses propos forts, des sujets qu’elle défend et de son écriture fine et intelligente, nous avons choisi de rééditer son œuvre, en commençant par un roman militant, essentiel de l’histoire féministe : La Culotte en jersey de soie.
Le roman se compose de 5 récits. Autour d’une table, 8 femmes et 3 hommes vont partager, écouter, échanger ; 5 femmes vont raconter la première fois où elles ont été confrontées à la sexualité.
« Ce qui m’amuse en ces histoires de la lubricité masculine, celles de Ly, d’Idèle et de Kate, c’est l’enthousiasme mis par les hommes à diminuer le stock de chasteté dont dispose la société. »
Loin d’être manichéen (et misandre), le roman s’attaque à un certain type d’être, ceux qui agissent par pulsions et ne considèrent pas autrui (notamment les femmes) comme des personnes.
« Que la sexualité cesse d’être une chose horrifique et cachée sous un triple voile. Soudain l’idée qu’il existe des torts sexuels naîtra dans l’esprit de chacun et l’amateur de vierges aussitôt apparaîtra une fripouille. »
Tout le propos est là :
1 – parler, ne plus dissimuler les méfaits perpétrés sur une personne en se disant que cela est normal, que cela fait partie de la vie et des relations femmes-hommes. Osons dénoncer, car qu’importe le caractère ou le statut social, cela peut arriver à n’importe qui.
2 – faisons du sexe une égalité, que ce ne soit plus une chose honteuse, inavouable.
« J’ai mis cela dans un décor sanglant et destructif parce que j’ai pensé qu’il fallait moralement placer à l’échelle vraie ces aventures tragiques?; puisqu’elles sont quotidiennes au point que nul ne les remarque en temps normaux. Pourtant… »