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l'autre LIVRE

Europes : Terrains et sociétés

L'énergie et ses usages domestiques. Anthropologie d'une transition en cours

de Nathalie ORTAR, Hélène SUBREMON

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 29/11/2018 | 22,00 €

La transition énergétique en cours au sein de nombreuses sociétés industrialisées se caractérise par le passage progressif d’un système fondé sur l’utilisation illimitée d’énergies fossiles, à un système fondé sur l’utilisation d’énergies renouvelables et sur des comportements plus sobres. Cette transition affecte tous nos modes de vie. Les changements en cours, tout autant que les enjeux socio-techniques qu’ils impliquent, mettent en évidence le fonctionnement intrinsèque des sociétés. Ils donnent aussi à voir la façon dont ces dernières se pensent et se projettent.

L’énergie et ses usages domestiques s’intéresse dès lors aux transformations à l’œuvre dans l’utilisation quotidienne ou usuelle des ressources énergétiques. Cet ouvrage interroge notamment la tension perceptible entre les prescriptions au changement, et les pratiques routinières. Les analyses déployées ici prennent ainsi appui sur plusieurs exemples européens, et mobilisent diverses approches théoriques ou disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire). Elles permettent d’accéder à une compréhension plus fine des évolutions et des résistances, passées ou présentes, dans les façons ordinaires de consommer des ressources énergétiques.

La complexité de la relation à l’énergie est ainsi abordée en se plaçant du côté des acteurs, professionnels comme civils, avec l’objectif de donner à lire l’impact des choix politiques et techniques sur le quotidien des pratiques. Qu’il s’agisse d’étudier la mise en service des compteurs Linky en France, ou bien la promotion des énergies renouvelables dans différents contextes géographiques et économiques, ou encore la prise en compte de la précarité énergétique, l’ambition de ce collectif est à chaque fois de rendre visible les enjeux tant sociaux que symboliques entourant la production de l’énergie et ses usages les plus ordinaires.

La vie en deux

de Nathalie ORTAR

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 24/09/2015 | 23,00 €

Familles françaises et britanniques face à la mobilité géographique professionnelle

La grande mobilité géographique professionnelle qui implique pour un individu de résider et de travailler dans des lieux distants de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres, reste un phénomène social mal connu.
Pourtant, cette mobilité spatiale singulière, emblématique de notre modernité, transforme profondément le quotidien privé et professionnel des travailleurs mobiles, et impose des façons de vivre et de travailler bien spécifiques intégrant l'éloignement géographique, l'absence, mais aussi des séparations et des retours récurrents. L'apprentissage et le vécu de la grande mobilité participent ainsi d'enjeux portant aussi bien sur les usages et les représentations de l'espace et du temps, que sur des négociations entre diverses appartenances familiales, territoriales et professionnelles.
"La vie en deux" est l'un des premiers ouvrages consacré en France à la grande mobilité et à ses effets sociaux. Prenant appui sur une longue enquête qualitative effectuée auprès des familles françaises et britanniques confrontées quotidiennement aux effets du travail à distance, cet ouvrage a pour ambition de documenter à la fois les raisons qui furent à l'origine de la grande mobilité professionnelle, et l'incidence de celle-ci sur la vie du groupe familial. "La vie en deux" propose à cet égard de replacer les salariés au cœur des multiples scènes de leur quotidien pour appréhender comment ces différents moments participent à la construction de l'identité des travailleurs mobiles et de leur famille, en interrogeant le sens donné au travail au loin dans ces trajectoires de vie.

Ethnologue, chargée de recherche du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Nathalie Ortar est membre du Laboratoire d'Économie des Transports de l'ENTPE. Ses recherches actuelles portent sur les transformations contemporaines des modes d'habiter.

La Fragilite des Liens Marchands. Sociologie de la Sous-Traitance Internationale

de Alina SURUBARU

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 22,00 €

La fragilité des liens marchands explore les différentes formes d’incertitude qui structurent les relations de sous-traitance internationale. Reposant sur une enquête menée auprès des producteurs roumains de l’habillement de 2005 à 2008, cet ouvrage montre comment se sont transformées les rencontres d’affaires dans ce secteur à partir des années 1970. Avant 1989, l’État communiste joue un rôle déterminant dans la confrontation de l’offre et de la demande. La transition post-communiste semble bouleverser les routines établies sous l’économie planifiée, en ouvrant de nouvelles opportunités de profit. Les entreprises multinationales, de plus en plus nombreuses à établir des relations commerciales en Europe de l’Est, restent les principales gagnantes de ces processus. Mais les producteurs roumains tirent aussi leur épingle du jeu, car leur capacité à peser sur les règles du jeu contractuel s’avère particulièrement importante.

Mettant au cœur de son analyse la question de la durabilité des engagements entre les multinationales et leurs sous-traitants, La fragilité des liens marchands apporte une contribution importante à la sociologie économique. Au-delà de la description du fonctionnement d’un marché particulier, cette recherche permet en effet d’éclairer les spécificités du lien marchand.

 

Alina Surubaru est sociologue, enseignant-chercheur contractuel à l’École des Mines de Nantes et membre de la Chaire « Recherches en Sûreté Organisation Hommes » consacrée aux relations de sous-traitance dans les industries à risque.

Le prix du marché

de Marie PLESSZ

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 18/03/2012 | 20,00 €

 
 
Préface de François BAFOIL

Marie Plessz est sociologue. Elle est chercheur à l'INRA (unité Alimentation et sciences sociales) et chercheur associée à l'Observatoire sociologique du changement où elle avait préparé sa thèse sous la direction d'Alain Chenu. Elle poursuit à présent ses analyses du changement social et des inégalités à propos de la consommation alimentaire.

 

Le coût social de la sortie du communisme a été élevé en Europe centrale, mais qui précisément a payé le prix du passage à l'économie de marché? Dans quelle mesure cet événement historique majeur a-t-il effectivement bouleversé les trajectoires individuelles, et redistribué les chances sociales? Sur un marché du travail en profonde mutation mais également en crise, valait-il mieux être jeune ou vieux en 1989? Alors que toutes les sociétés occidentales affrontent crise économique et changement social accéléré, Marie Plessz s'appuie sur le cas postcommuniste pour proposer une analyse sociologique des inégalités d'emploi et de leurs transformations sur le long terme.
Le Prix du marché relève en effet un double défi. D'une part, l'auteur y compare trois pays, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. D'autre part, elle resitue la transformation postcommuniste dans l'histoire sociale et économique de chaque société depuis la Seconde Guerre mondiale. Grâce à cette double comparaison dans le temps et dans l'espace, elle met en évidence des ruptures de tendances antérieures à 1989 et spécifiques à chaque société. La réussite professionnelle des hommes et des femmes nés vers 1960 se révèle ainsi durablement affectée, en bien ou en mal selon le pays, jusque dans les années 2000.
L'ouvrage est donc tout à la fois une ambitieuse synthèse, riche de nombreuses informations statistiques pour les trois pays et sur une longue période, et une enquête sociologique rigoureuse pour expliquer les formes spécifiques des inégalités d'emploi en Europe centrale.

Quelles hiérarchies sociales en Europe ?

de Elisabeth ANSTETT, Caroline DUFY

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 20,00 €


Contributions de :
Élisabeth Anstett, Murielle Bègue, Pierre-Marie Chauvin, Caroline Dufy, Jeanne Hersant, Ronan Hervouet, Cécile Plessard, Marie Plessz, Fabien Reix et Alina Surubaru.


À travers le thème des hiérarchies sociales, cet ouvrage collectif aborde les questions de l'identité et de la composition de l'espace social européen. Les auteurs s'interrogent sur la mobilité sociale, les dynamiques statutaires, l'importance des réseaux sociaux et les conséquences politiques du déclassement social dans différentes sociétés européennes.
La spécificité et l'originalité de cet ouvrage résident dans la variété des terrains d'enquête (Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Russie), les méthodes utilisées, l'actualité des données récoltées, le caractère inédit des contributions rassemblées et le comparatisme mené à un double niveau, au sein des textes et entre les contributions