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l'autre LIVRE

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides

Le cadavre et ses avatars

de Dorothée DELACROIX, Anne-Marie LOSONCZY

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 03/10/2022 | 25,00 €

Le cadavre et ses avatars vise à éclairer la façon dont se recompose l'existence symbolique et matérielle des restes humains en contexte post-conflit. Le constat de la mobilité de ces restes au sein d'espace-temps multiples et celui de la variété des formes qui leur sont assignées (saints, âmes, fantômes, objets d'investigations médico-légales, déchets ou noms sans corps émergés des archives) invitent d'emblée à une approche comparative. Cet ouvrage propose donc de faire dialoguer des ethnographies de terrains latino-américains et européens, où les univers funéraires sont à chaque fois marqués par l'empreinte conjointe du christianisme et de pratiques coutumières. 

Les six chapitres de ce volume prolongent les acquis d'une anthropologie culturelle de la mort et du deuil, en les mettant en perspective avec une anthropologie politique, afin d'éclairer la postérité et la mort violente en contexte post-conflit. Le cadavre et ses avatars donne ainsi à voir les enjeux parfois antagonistes qui opposent les inventions mémorielles et rituelles locales aux protocoles juridiques ou aux techniques médico-légales standardisés et globalisés lorsqu'il s'agit de prendre en charge des restes humains issus de massacres.

La mort du bourreau. Réflexions interdisciplinaires sur le cadavre des criminels de masse

de Sévane GARIBIAN

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 01/10/2016 | 25,00 €

La dernière décennie a vu la mort de Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet, Saddam Hussein, Oussama Ben Laden ou Mouammar Kadhafi. Car les génocidaires, criminels de guerre, dictateurs, tyrans ou agents du terrorisme international des XXe et XXIe siècles, meurent aussi. Dans tous les cas, les questions que posent ces disparitions singulières sont identiques, bien que se situant dans des contextes différents : quand et comment ces criminels sont-ils morts ? Que faire de leur dépouille ? 
Comment appréhender leur héritage, la mémoire de leur personne et de leurs crimes ?
Malgré leur caractère crucial et leur actualité, ces questions n’ont pour l’heure suscité que peu de travaux dans le domaine des sciences juridiques et sociales. Si l’on observe un important regain d’intérêt pour la parole du bourreau en tant que source d’information, rares sont les études qui s’attachent au sort de celui-ci, une fois décédé. Cet ouvrage vise précisément à combler ce manque.
La réflexion interdisciplinaire engagée ici met en dialogue les apports du droit, de l’histoire, de l’anthropologie, de la sociologie, de la littérature et de la psychologie autour de trois thématiques principales : les modalités de la (mise à) mort du bourreau, le traitement post-mortem de son corps, et la question de la patrimonialisation face aux exigences de justice et de réparation. Ce volume entend ainsi montrer les enjeux entourant la fin des criminels de masse – une mort jamais anodine, même lorsqu’elle est naturelle.

Ouvrage dirigé par : Sévane Garibian

Contributions de : Rosa Ana Alija Fernández, Ana Arzoumanian, Antoine Garapon, Sévane Garibian, Anne Yvonne Guillou, Florence Hartmann, Frédéric Mégret, Muriel Montagut, Didier Musiedlak, Nicolas Patin, Karine Ramondy, Élodie Tranchez

Retour des corps, parcours des âmes. Exhumations et deuils collectifs dans le monde hispanophone

de Anne-Marie LOSONCZY, Valérie ROBIN AZEVEDO

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 10/05/2016 | 25,00 €

En Espagne comme en Amérique latine, à l’issue de longues périodes de conflits armés, les ouvertures de charniers se sont multipliées ces dernières années. L’objectif de ces exhumations est triple : rendre leur dignité aux défunts, apaiser leurs familles et permettre la réconciliation nationale. Les traces des individus assassinés constituent en effet des supports matériels et symboliques des mémoires collectives de la guerre. Mais comment se déroule la prise en charge médico-légale ou l’encadrement religieux des restes humains et des objets ainsi mis au jour ? Comment ré-inhume-t-on ceux qui furent des fantômes pendant si longtemps ?

Retour des corps, parcours des âmes vise à éclairer la façon dont les rites funéraires et les imaginaires de la mort violente se recomposent de nos jours en Espagne, au Guatemala, au Pérou ou en Colombie. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage, nourries de longues enquêtes de terrain, étudient ainsi les exhumations et les ré-inhumations dans leur triple dimension anthropologique : sociopolitique, culturelle et symbolique, trop souvent traitées séparément. Retour des corps, parcours des âmes donne ainsi à voir leur articulation et éclaire les multiples enjeux contemporains de rituels funéraires emblématiques des sociétés marquées par la violence et pourtant jusqu’ici peu étudiés.

 

Dirigé par Anne-Marie Losonczy et Valérie Robin Azevedo

 

Avec les contributions d’Arianna Cecconi, Dorothée Delacroix, Clara Duterme, Francisco Ferrandiz, Anne-Marie Losonczy, Valérie Robin Azevedo, Victoria Sanford.

Cahier photographique de 8 pages.

Cadavres impensables, cadavres impensés : Approches méthodologiques du traitement des corps dans les violences de masse et les génocides

de Elisabeth ANSTETT, Jean-Marc DREYFUS

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 01/11/2012 | 22,00 €

Malgré un important corpus documentaire produit dans le champ des Genocide Studies – et de façon assez paradoxale si l’on songe à la façon dont se sont déployées les études sur le corps – la question du sort fait aux cadavres dans les violences de masse demeure encore un sujet largement inexploré. Le corps représente, certes, une thématique transversale des sciences sociales, mais s’il est considéré dans tous ses états tant qu’il est vivant, il disparaît largement de l’attention des chercheurs une fois mort. Seuls les archéologues et les anthropologues spécialistes du champ funéraire se sont pen-chés sur l’investissement social, religieux ou politique dont le corps mort fait l’objet en contexte de production massive de cadavres. Ce volume rassemble des contributions d’historiens, de juristes et d’anthropologues qui se sont demandé pourquoi les restes humains et les cadavres présents en grand nombre constituent encore l’impensé, voire le tabou, des recherches menées sur les génocides et les violences extrêmes, et comment leurs disciplines respectives abordent ces objets singuliers.