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l'autre LIVRE

12 x 21

Portugal, un père et fils

de Jean AZAREL

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 31/01/2022 | 12,00 €

Bien sûr le voyage est forcément réducteur dans ses révélations, il aurait pu être plus long, plus aventureux, mais que donner de plus d’un voyage une fois les alcools du pays fixés sur la langue ? Il manque toujours quelque chose, mais dans l’absence que nous fait suivre le sillon du hasard, on se dit que demain on reviendra, les grandes villes peuvent attendre, on comblera le vide, alors on pourra repartir vers d’autres pousse à vivre. Comment mieux dire l’onguent de l’oubli provisoire, notre condamnation à n’être qu’humain, finitude, fétu pensant, impérissable solitude, avec la beauté de le savoir, l’admettre, accouplée au doux sentiment d’en jouir jusqu’au bout de nos forces…..

De Nihilo Nihil

de Carole MESROBIAN

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 05/01/2022 | 12,00 €

Après nihIL où le langage n’est plus qu’une danse circulaire apoplectique autour de ces quelques premiers mots du Tao, « Le Tao est à la fois nommé et innommé », incapable d’exprimer cet univers vibratoire pourtant constitutif de notre réalité, De nihilo nihil est le second acte de notre tragédie existentielle. A une époque où nos visages ont disparu sous les masques qui nous bâillonnent et cachent la trouille de ce changement de paradigme inévitable, où en sont nos existences ? Continuerons-nous à incarner ces rôles inventés pour survivre dans des sociétés ineptes et vouées à un échec spectaculaire (et programmé ?) ou bien comprendrons-nous que sous les rôles, et au revers des langues, il y a l’unité, la réunion, et que chacun de nous « en tant qu'il est innommé est l'origine de toute chose, en tant qu'il est nommé est la mère de dix mille choses ». (Lao Tseu, Tao Te King).

Erres

de Laurent MARGANTIN

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 29/12/2021 | 14,00 €

ERRE. Nom féminin. XIIème siècle. Voyage, route - errer, iterare.

1) Manière d’avancer, de marcher. "Ils détalaient grand’erre".
2) Vitesse acquise d’un bâtiment sur lequel n’agit plus de propulseur : se laisser glisser sur son erre. Lancée.
3) ERRES, nom féminin pluriel. Traces d’un animal. Les erres d’un cerf.

 

**

 

le premier mot
qui commence la page
est tout à la fois naissance et mort

mort de cet être qui cherchait son chemin
et parcourait le monde de son seul regard,
inspectant les lieux,
rêvant d’une impossible percée
dans ce jour buissonneux

dans l’attente du moment où échapper

quand au premier cri
quelque chose se déclenche,
l’homme éveillé s’est libéré du sommeil
dans lequel il était encore partiellement plongé,
et il déploie l’espace autour de lui

d’un seul geste vers l’avant,
l’avant, au-delà de toutes les paroles
apprises par cœur et répétées,

l’avant, lâchées, volatilisées toutes les idées creuses
faites en partie siennes malgré soi

l’avant d’un monde qui se dessine
effaçant les géographies sommaires

Vertige

de Jos GARNIER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/10/2018 | 14,00 €

On comprendra le titre, Vertige, par cette « totale bascule constante » en ouverture du premier poème. Vertige de l’être vertical qui se sent basculer vers… Non pas tant physiquement, mais qui tombe de l’intérieur. Comment dire l’effondrement, le désastre (le mot est employé plusieurs fois) ? Le moi éparpillé. Jos emploie parfois la deuxième personne du singulier : « tu peux cependant espérer /  t’échapper », bien plus souvent le pronom impersonnel : « on voudrait surgir », surtout dans la deuxième partie du livre où « on pèle les mots sans retenue », façon de prendre quelque distance avec « l’insoluble distorsion du réel » ? Quant à la première moitié du livre, c’est peut-être la parole à la première personne qui l’emporte : « je m’emmure », « je taille mes obsessions ». A moins que d’une manière générale, ce ne soit « ça », démonstratif insistant et « ça pèse lourd sur les reins »…

Lucifer au bord des larmes

de François IBANEZ

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 29/06/2018 | 12,00 €

Le corps habité par la création, la création habitée par le corps. François Ibanez nous plonge dans ce qu’on appelle communément « les affres de la création » tout en réussissant le tour de force d’éviter soigneusement les lieux communs pour nous dévoiler plutôt une tragédie à l’ancienne avec ces mécaniques de mise en scène bien en vue.

Dans un style épuré et sans concessions, c’est dans cet « ordre intime qui n’est qu’un chaos de pierre et d’os » que le poète mène sa recherche de soi et de l’autre, à même la chair.

Combe

de Sophie BRASSART

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/06/2018 | 12,00 €

« Le recueil de Sophie Brassart convie son lecteur à une aventure risquée, celle d’accepter que les mots se dépouillent de leurs certitudes pour être retrempés au creuset des éléments premiers, la terre, le vent, les pierres, la flore et la foudre. Mais ceux-ci ne sont pas de simples motifs qui traversent ces poèmes denses et tranchants, ils s’offrent comme la matière dont, et les mots et celle qui les grave sont constitués. C’est à la sédimentation d’une histoire quasi géologique, où le corps est argile, la voix « combe », la main ravinée, comme à la recherche fragile d’un envol ou d’une issue lumineuse que l’on assiste, l’un et l’autre se tressant, l’un et l’autre entrelacés en « couronne de coquelicots ». Alors s’efface étonnamment celle qui en dessinait les tracés. »
 

Dernier atome d'un horizon

de Christophe BREGAINT

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/05/2018 | 14,00 €

« Une explosion sourde, venue des profondeurs, nous rappelle juste à temps que les autres, aussi, chavirent. Alors tout fusionne. L'eau, la terre, le sang, la lumière et le vent. Leurs nuits. Nos jours. Tout se fond en un silence blanc. Matière intra-terrestre dont les poèmes sont faits. Énergie nécessaire pour nous mener, d'une parole, à la destination. Reste juste à s'orienter en relisant cette carte dont l'encre n'attendait plus qu'un regard de nous. Pour apparaître. Encore. »

 

Extrait de la préface de Stéphane Bataillon

 

 

Se défaire

D’un Visage

 

S’en refaire un

D’un peu de tout

 

Au gré des mirages

 

En mouvement

Dans ces sables mouvants

 

L’apparence

Désespère

Les profondeurs

Sans cesse

de Gilles VENIER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/05/2018 | 14,00 €

« Je n’ai jamais su écrire. J’ai cru un temps savoir parler. Mais je suis trop rempli d’images et de silence. Je n’ai donc jamais vraiment su entretenir que des conversations très discrètes. Du reste ma tête est triste et c’est vrai habite l’absence. Alors dans une belle solitude j’ai tenu tête à la parole le visage bien appuyé contre les mots qui gardent pourtant je le savais le rêve en laisse. Et c’est en compagnie de rares mais solides fraternités que j’ai composé une histoire à ciel ouvert. Dans l’obscure impression d’un infini clos et de la pâle brillance des corps. Une manière comme une autre de tenir, de vivre entre les pleins et les vides une banale histoire de cœur, de poursuivre tant bien que mal dans les empreintes laissées par mes premiers pas dans la neige en 1965, j’avais 8 ans, mal chaussé, pieds trempés. Alors prose de l’histoire désordonnée des heures, des femmes et des hommes qui m’apprirent à aimer et à marcher à m’ouvrir doucement sur le vide ; à pénétrer d’infinis corps-langues, à deviner les traces que leur parole nomade dépose sur notre propre chemin. – Prose de l’histoire d’une mer obscure où derrière chaque vague, chaque facette de l’espace – aussi petites soient-elles – une floculation musicale tour à tour apparaît et disparaît sans cesse. »

 

 

Sans cesse. Une légende. Une légende du vivre.  De l’écrire. Une musique qui vous envoûte. A ne plus savoir qu’on est reclus. A se croire libre. De parler. D’entendre. D’entendre cette musique des corps. Inévitable.

« Prie le monde parlé de redevenir visible. »

 

Trans' Hôtel Express

de Jean AZAREL

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/03/2018 | 10,00 €

L’amour, l’errance, la dépendance, d’hôtel en hôtel pour tenter d’oublier l’inoubliable jusqu’à ce que..., « Trans’ Hôtel Express »...

« La marque de mes chemises est sans importance. Toute ma vie, bercé par l’habileté de leurs mains, je me suis laissé habiller par les femmes autant que j’ai aimé les dévêtir. Il m’arrive de veiller tard pour échapper aux rêves. Les lieux transitoires où se nouent puis se dénouent l’espace d’une nuit des destins poignants sont pendus à mes lèvres. »

Si

de Céline WALTER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/03/2018 | 12,00 €

« Le manque est une terre qui vous accueille en vous tel que vous êtes avec les choses telles qu’elles sont. L’absence de manque en est une autre qui ne vous laisse plus aucune place nulle part. Plus aucun endroit où aller qui que vous soyez. Ça revient à mesurer la distance entre le ciel et la terre. Essayez un peu. Vous êtes là avec votre mètre à vous demander lequel des deux, du bleu ou du vert, va vous gober le premier. Vous mesurez, je mesure.  Moi, c’est fait. C’est bien fait. »

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