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l'autre LIVRE

Art

Jacques Bibonne

de Jacques LÈBRE, Lydia HARAMBOURG, Nicole EUVREMER, Gilles ORTLIEB, Jacques REDA, Cécile A. HOLDBAN, Thierry GILLYBOEUF, Thomas IVERNEL, Alain LéVêQUE, Jean-François ROLLIN

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 20/10/2023 | 27,00 €

« Si le sujet demeure irremplaçable pour sa démarche créatrice, c’est de lui que tout part. Matrice, il se fait discret en s’éloignant du leurre figural sans rejeter le motif constitutif de l’image de la réalité visible qui lui résiste. La banalité de la transcription cède devant une perception murmurée, transfigurée par la substance picturale, l’indicible chuchotement chromatique de sa palette et la lumière diffuse. Le peintre cherche alors le passage et le raccord d’une forme à l’autre. Au réalisme exsangue il répond par la vertu sédimentaire des choses et crée une autre réalité. Celle de la peinture vécue comme une lente méditation dans laquelle le temps a sa part et dont toute sa peinture rend sensible la présence, mieux, en en faisant le substrat de son art. » — L. H.

Les Morts-vivants d’amour

de Martin LARTIGUE

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 07/07/2023 | 20,00 €

«Poursuivi par une petite anarchie sentimentale, tout en étant en écart-retard, poser un système qui n’en est pas un, car c’est impossible de rentrer dans un système si on veut rester libre d’être guidé par un instinct qui nous est commun avec les chats, c’est-à-dire retomber sur ses pieds.
On peut faire exprès de manquer de technique pour jouer avec l’équilibre.

Premier jet en 2009 au crayon pour faire BD dans un fanzine.
Remis de la couleur en 2020, 21, 22 pour s’en remettre.

C’est pas moi, c’est l’autre.»

Les emballements de Pierre Albasser

de Pierre ALBASSER

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 19/11/2021 | 33,00 €

d’entreprise, a découvert le monde de la libre créativité et l’a investi de sa fantaisie communicative et libératrice. Cette première monographie souhaite consacrer son univers merveilleusement stimulant.

«Albasser n’est donc pas un “brut” de l’art tel que l’entend le commerçant-peintre-théoricien, qui en définit jadis le profil. On le dit apparenté, franc, singulier, hors les normes, et bientôt probablement autre chose encore. Les exégètes et les historiens de l’art s’activent avec entrain à enrichir une taxinomie toujours plus segmentante, au service du marché de l’art, avide et friand de nouveautés. Pour s’exprimer, il recycle et détourne donc, s’empare de divers supports, son vocabulaire. Ils sont collectés en circuit court; accessoirement des œufs d’autruche de l’élevage voisin dans son village de Marsilly, essentiellement des emballages de produits consommés quotidiennement à la maison. Ce qui fait dire à Albasser : “Mes dessins reflètent notre vie, à ma femme et à moi”. Sans pudeur superflue.» (Pascal Rigeade)

«On sent qu’au fil des années s’est enracinée dans ce lutin malicieux comme une volupté goûtée à verser sans cesse dans l’expérimentation, cette dernière étant vécue comme une promesse d’enchantements sans nombre dressés dans la vie quotidienne.» (Bruno Montpied)

Les révoltés du Merveilleux

de Charles SOUBEYRAN

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 05/10/2020 | 27,00 €

Ceux que Doisneau nomme les «bâtisseurs chimériques», Ehrmann les «inspirés», sont baptisés les «révoltés du Merveilleux» par Charles Soubeyran — qui a repéré une vingtaine de ces excentriques de l’art dans l’œuvre des deux photographes (qui se sont du reste rencontrés sur cinq d’entre eux, le facteur Cheval et Gaston Chaissac notamment). Ces irréguliers, «insoucieux du qu’en dira-t-on, choisissant leurs matériaux sans référence aux canons esthétiques de leur époque, qui ont construit leurs œuvres en totale liberté», ces artistes loin de toute correction esthétique, ces marginaux individualistes, représentants inconscients d’un véritable art populaire, ont naturellement passionné Ehrmann et Doisneau qui ont, par la photographie, donné une postérité à des originaux dont les œuvres déroutantes, faites de singularité et d’étrangeté, sont fatalement vouées à disparaître.
Le mérite de Charles Soubeyran est, non seulement d’avoir réuni ces archives croisées, mais encore de les présenter assorties de divers documents qui contribuent à donner sens à des pratiques créatrices considérées, le plus souvent, avec indifférence sinon dédain.
 

Une eau mêlée de pigments colorés

de Anne MOREAU

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/02/2019 | 29,00 €

Couché sur le papier et travaillé depuis plus de dix ans, ce texte rapporte, questionne, fouille un parcours d’artiste plasticienne tout occupée à mettre en rapport son sentiment de la vie avec son travail de création. Et comme son œuvre de peintre, c’est un récit où l’eau tient un très grand rôle puisqu’Anne Moreau a vécu et produit dans une île, puis sur un bateau (dont la cale fut son atelier), dans une maison d’écluse et, désormais, auprès des sources de la «discrète et facétieuse Charente» — tous lieux humides qui ont accordé à la Parisienne qu’elle est «d’être, de se lier à la peinture sans polariser sa vision». Car si l’eau est omniprésente (dans le savoureux vocabulaire de la batellerie, notamment), c’est la peinture qui tient ici le premier rôle : la peinture pensée, la peinture rêvée, la peinture pratiquée enfin qui donne à l’auteur des outils de compréhension du monde, autant que des choses de l’art.
Irrigué par la richesse des rapports humains (notamment ceux entretenus avec les mariniers) et par la «science savoureuse de la vie», ce récit, tranquillement, montre une voie. C’est le livre d’une vie. C’est la trajectoire d’une artiste depuis toujours à l’ouvrage, et qui cherche, «non pas la beauté, mais la profonde alliance».