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l'autre LIVRE

Altérités

Soleil d'Ouest

de Lorène GÜNEY

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 05/08/2021 | 18,00 €

Près de la Roselière, petit manoir au jardin botanique enceint de roseaux, non loin de la mer, Seher reçoit les adieux de ceux qu’elle a aimés avant de reposer en terre. Depuis leur refuge costarmoricain, l’esprit de Mahmut, son époux, sillonne les âpres chemins qu’elle a parcourus au fil des ans, de la Turquie aux terres bretonnes. Au prénom de la défunte murmuré avec mélancolie, fait écho son nom de combat, qui évoque lui aussi l’éclat des premières lueurs du soleil, Rozerîn, et qui résonne dans un écho secret avec le nom de la demeure.

Mahmut et ses filles, Alev et Sibel, gardent sa mémoire vive et tâchent d’affroter tout à la fois le deuil et l’avenir. Au chagrin de l’une, aux luttes de l’autre, répondent les pérégrinations mentales du père, au détour desquelles surgit l’histoire d’un pays, de ses communautés.

Tout autour gravitent des personnages dont les liens se tissent et se défont, non sans laisser de traces, imprégnant l’île de langues et de cultures – ceux-ci, turcs, bretons, kurdes, espagnols, arméniens ou corses, contemplent chalutiers et caseyeurs, animent cet archipel dont les baies résistent à marée haute à tous les courants, grâce à leurs chaînes de rochers, de blocs et d’arêtes affleurant à la surface de l’eau.

Le Goût des oursins

de Lorène GÜNEY

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 09/07/2018 | 18,00 €

Automne 2014, Istanbul. Autour d'un plat d'oursins en compagnie de ses deux colocataires turques, Mona sent ressurgir les questions qui la taraudent à propos de son père. Qui est-il ? Se trouve-t-il dans ce pays ?

 

Mars 1984, Anatolie orientale. Marie, Bretonne engagée dans la cause kurde, se retrouve au sein du foyer de l'homme dont elle est tombée amoureuse, un combattant kurde.

 

Au fil d'une narration en deux temps, Mona, venue des côtes armoricaines jusqu'en Turquie, marche sur les traces de sa mère, Marie, dans une quête intime. Son but est de découvrir l'identité de son père et de comprendre l'histoire de sa famille aux multiples origines, toujours inextricablement mêlée au militantisme et à la Turquie.

 

Ce récit, qui nous plonge au coeur de la société turque en proie à un régime autoritaire, est également une peinture subtile des relations entre Mona et ses amies istanbuliotes, trois jeunes femmes aux personnalités et aux combats différents.

 

Il s'agit de l'un des premiers romans évoquant les liens qui unissent Kurdes et Bretons sur les plans politique et identitaire.

 

Lorène Güney, née en 1987, a étudié la philosophie et obtenu un master de journalisme au CELSA. Partie vivre à Istanbul où elle a travaillé en tant que journaliste indépendante, elle est revenue s'installer en Bretagne d'où elle est originaire, en 2016. Elle parle couramment le turc et a des notions de kurde. Le Goût des oursins est son premier roman.

Le Pommier rouge d'Alma-Ata

de Samuel AUBIN

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2017 | 16,00 €

Alma-Ata, capitale de la République socialiste soviétique du Kazakhstan, se trouve ici à la croisée de plusieurs histoires. Elle berce les espoirs et nourrit les rêves du jeune Tchinguiz, soldat soviétique qui s’éprend d’une résistante française dans le maquis du Tarn. Elle fascine Nurlan, petit-neveu de Tchinguiz, qui découvre cette ville-forêt en 1991 alors qu’autour de lui l’URSS s’effondre. Il y rencontre l’attrayante Alicia qui prétend venir d’un futur où le stade suprême du communisme a été atteint. L’intrigue de ce roman fait ressurgir un épisode oublié de la seconde guerre mondiale : l’engagement de « Mongols » – soldats soviétiques d’Asie centrale – tant dans la Résistance française que dans l’armée allemande, qui donna parfois lieu à des luttes fratricides. Elle suit également l’évolution du jeune Nurlan, confronté à l’effacement de l’URSS qu’il vénère, à la disparition d’une façon de vivre et d’envisager le monde.

 

Samuel Aubin, né en 1967, est réalisateur, producteur et scénariste. Il anime des formations au documentaire au Kazakhstan, au Kirghizstan, en Arménie et en Turquie, au sein des réseaux Docmonde et Lumière du monde. "Le Pommier rouge d’Alma-Ata" est son premier roman.

 

Le Village suisse

de Avétis AHARONIAN

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 10/02/2016 | 22,00 €

Que peut bien penser un Arménien révolutionnaire, à l’aube du XXe siècle, en découvrant la Suisse ?

 

L’auteur, issu du milieu rural arménien, confie, dans une vingtaine de lettres, ses impressions et réflexions au fil de ses découvertes dans les villages suisses.

 

À travers son regard oriental sur une société occidentale, il dépeint le contraste extrême entre les deux villages. Il guide son lecteur dans un voyage entre idylle suisse et désarroi arménien, révélant le quotidien de deux modes de vie opposés. Cette œuvre constitue, grâce à son approche ethnographique, une riche source d’informations historiques.

 

Révolutionnaire en quête des principes conducteurs qui mènent à la civilisation, l’auteur prend la Suisse comme modèle afin d’exhorter son peuple au progrès. Sa réflexion, de dimension universelle, s’attache aux questions de l’évolution de la civilisation et du heurt entre Orient et Occident. « Le Village suisse » se propose à tout un chacun comme un (r)appel à la Civilisation que Aharonian concevait comme une aspiration à la justice, à la tolérance, à la xénophilie et à l’humanisme.

 

Avétis Aharonian (1866-1948) : écrivain prolifique, figure politique emblématique, était membre de la Fédération révolutionnaire arménienne. Il défendit la cause arménienne dans les congrès internationaux et fut élu président de la Première République d’Arménie (1918-1920). Sa vie durant, il aspira à apporter à son peuple prospérité, liberté et indépendance.

'Round Midnight... Express

de Olivier DELAHAYE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 15/10/2015 | 18,00 €

Un film peut-il agir comme un vaccin ? C'est le cas de «Midnight Express», réalisé par Alan Parker en 1978, qui a vacciné des générations de spectateurs contre la Turquie, stigmatisant allègrement tout un peuple. Dans un voyage qui prend le film pour point de départ, présenté lors de sa sortie comme «une histoire vraie» , mais chargé de clichés, de préjugés et de vieilles rancoeurs, l'auteur remonte le cours des siècles sur les traces de la vision des Turcs développée par les Européens. Enfin, une autre histoire se fait jour, l'histoire toute personnelle qu'il vit depuis trente ans avec les Turcs et la Turquie. Au fil de ces pérégrinations, il rencontre divers personnages qui nourrissent sa réflexion Alan Parker à Londres, mais aussi Goethe et son «Divan» à Weimar, les Camondo dans leur fragile rêve de modernité à Paris, Nâzim Hikmet dans la prison où il composa ses «Paysages humains», un certain Halil Usta, roi du kebab, de même que les descendants des premiers chrétiens de la plaine de Mésopotamie et bien d'autres personnages qui, ensemble, élaborent peu à peu un antidote à la xénophobie et à l'ignorance.

 

Olivier Delahaye, né en 1955 à Paris, est écrivain, réalisateur, scénariste et producteur. Après ses études de droit, d’histoire de l’art et de philosophie, il produit des films publicitaires, des fictions et des documentaires. Il écrit "SOLEILS", long-métrage qu’il coréalise avec Dani Kouyaté en 2013. L’année suivante, les éditions Héloïse d’Ormesson publient son roman "Le Ventre lisse", et Belin son récit "Pierre Loti à Rochefort. Le temple d’une vie".

Aux camps Turco-Arabes <br /><small>Notes de route et de guerre en Tripolitaine et en Cyrénaïque</small>

de GEORGES RéMOND

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 20,00 €

En 1912, un journaliste français traverse la Libye. De ce voyage, le correspondant de guerre, Georges Rémond, rapporte un carnet de route. Au jour le jour, alors que l’Italie s’acharne à s’emparer de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque, il y consigne événements et rencontres. De puits d’eau salée en villages abandonnés, Georges Rémond se retrouve, pendant cinq mois, avec chameliers et ­interprètes, à dos de cheval. Il recueille à la fois les témoignages des hommes de l’armée ottomane et ceux des tribus arabes, autrefois ennemies, soudain réconciliées dans la guerre italo-turque, à combattre aux confins de l’Empire ottoman. Au fil du récit se dessine une fresque historique avec, en filigrane, us et coutumes, fantasias impressionnantes… La force de l’ouvrage réside aussi dans la manière qu’a l’auteur de concilier la vie de la nature avec l’être humain, de sans cesse les faire vivre en symbiose.

La Libye est l’un de ces pays dont on ne parle que sous le prisme des événements récents, devenant alors la proie des fantasmes et des écrits parfois fantasques. Pourtant, loin de sa médiatisation, la Libye a sa propre histoire. Ce livre se veut donc un hommage à cette terre d’origine berbère, à plusieurs reprises conquise, et apporte, à travers ce voyage, lors de la guerre de Tripolitaine (1911-1912), un témoignage rare et inattendu de ce pays. Un périple intense, de la Tunisie à l’Égypte…

 

Georges RÉMOND, infatigable voyageur, se tourne vers le journalisme après des études d’art. Reporter de guerre à L’Illustration et homme de son temps, les soubresauts de l’histoire n’ont pas de secret pour lui. Il témoigne, dans des articles et plusieurs ouvrages, des conflits en Tripolitaine et en Cyrénaïque, dans les Balkans et pendant la Grande Guerre.

Notes d’une voyageuse en Turquie

de MARCELLE TINAYRE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 18,00 €

1909, Constantinople. L’Empire ottoman est en crise, deux camps s’opposent : les révolutionnaires jeunes-turcs progressistes ; les islamistes contre-révolutionnaires. Marcelle Tinayre devient alors le ­témoin privilégié de ces affrontements.

Ces violents bouleversements, au terme desquels le sultan Abdülhamit II sera déposé, permettent également à l’auteure de tracer le portrait d’une société en mutation. La romancière entre dans les harems, assiste à des mariages, visite des hôpitaux, des écoles. Ce qu’elle découvre devient la matière sensible de ses écrits. Marcelle Tinayre excelle dans la représentation imagée, où tous ses sens sont en éveil, avec une simplicité et un naturel qui lui sont propres.

Grâce à cette proximité et à cette empathie offerte, confiantes, les femmes turques lèvent le voile sur leur quotidien d’épouse, de mère ou de fille. Certaines lui confient même leurs espérances, comme si la révolution n’était pas qu’une chimère, que la chute du sultan ­ouvrait une nouvelle ère d’émancipation.

 

Marcelle TINAYRE naît à Tulle le 8 octobre 1870. Elle connaît son heure de gloire à la Belle Époque avec des romans féministes, se mêle alors aux milieux littéraires, artistiques et scientifiques en vue, où elle rencontre nombre de personnalités de l’époque. Marcelle Tinayre, cofondatrice du prix Fémina, devient célèbre.
En 1908, elle refuse la Légion d’honneur prétextant qu’une féministe comme elle ne porterait pas une décoration aussi militaire, décoration qui la ferait passer pour une cantinière de la guerre de 1870. Ce refus entraîne une cabale à son ­encontre et une campagne de dénigrement misogyne.
Marcelle Tinayre préfère s’éloigner, et décide de partir pour la Turquie alors en pleine révolution jeune-turque. Elle en ­revient avec ces Notes d’une voyageuse en Turquie où elle ­décrit la situation des femmes turques. Elle meurt le 23 août 1948 à Grosrouvre (Yvelines).

Au chevet de la Turquie <br /><small>Quarante jours de guerre</small>

de STéPHANE LAUZANNE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2014 | 16,00 €

Des guerres oubliées… Les guerres des Balkans…

Pourtant, juste à la veille du premier conflit mondial, elles ont été une épreuve redoutable et ont eu un impact certain dans le déclin de l’Empire ottoman. Les guerres des Balkans sonnent le glas à l’emprise d’un Empire déjà confronté à une véritable poudrière dans la région.

En octobre 1912, les peuples des Balkans se soulevèrent contre la domination ottomane. La Grèce, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro entrent en guerre contre la Sublime Porte, espérant ainsi acquérir leur indépendance. L’Empire ottoman, gouverné depuis peu par les Jeunes-Turcs, alors complètement dépassé, n’est pas à même d’y faire face et s’enlise.

De batailles sanglantes en défaites cuisantes, Stéphane Lauzanne livre le témoignage rare d’un « reporter de guerre». De rencontres de hauts dirigeants ottomans, comme le ministre des Affaires étrangères Noradounghian Gabriel, d’origine arménienne, en découvertes des champs de batailles, de la misère des soldats turcs, c’est toute l’ampleur d’une véritable catastrophe qui nous est alors révélée. Par milliers, des Turcs et des musulmans des Balkans sont massacrés ou se réfugient à Istambul. Le journaliste, en fin observateur des événements, retrace ces quarante jours passés là-bas et témoigne des difficultés d’un Empire à gouverner des deux côtés du Bosphore.

 

Stéphane Lauzanne (1874-1958) fut rédacteur en chef du quotidien Le Matin pendant la première moitié du XXe siècle.

La Ville assiégée <br /><small>Janina (Ioannina), Octobre 1912 – Mars 1913</small>

de GUY CHANTEPLEURE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2014 | 16,00 €

Les guerres des Balkans sont restées dans l’ombre de la Grande Guerre.

À la veille de la guerre de 1914-1918, six siècles après après la domination ottomane, les Balkans se transforment en une véritable poudrière. En octobre 1912, le Monténégro, la Serbie, la Grèce et la Bulgarie déclenchent la guerre sur plusieurs fronts contre les Turcs. Les Grecs assiègent Janina, l’actuelle Ioannina, capitale de la région de l’Epire, héritière gréco-romaine, près de l’Adriatique.

Dans ce contexte, l’auteure, Guy Chanteupleure, femme du consul de  France, est le témoin privilégié de ce siège. Elle décrit les souffrances des populations, ainsi que les combats, les morts inutiles. Depuis les montagnes escarpées de l’Epire, elle observe, impuissante, la lutte vaine des soldats, les uns pour conserver cette terre ; les autres pour la récupérer, et de monts en collines, face à autant de dénuement, le souhait qu’elle exprime est que les cimetières cessent de s’agrandir, les hôpitaux de se remplir.

Mais par-delà les privations et les souffrances, cette femme, à la fois sur le front et protégée, pose un regard singulier, naïf parfois, sur les événements, les rendant plus supportables, et, paradoxalement, offrant un récit qui finit par fasciner sur le quotidien, l’environnement et le multiculturalisme régnant alors dans les Balkans au début du XXe siècle.

 

Guy Chantepleure, de son vrai nom Jeanne-Caroline Violet, puise dans ses pérégrinations, à la suite de son mari consul, la matière à ses récits de voyages. En consignant dans son journal, pendant six mois, les batailles, à la fois du côté grec et turc, dans Janina assiégée et sa région, elle est la première femme auteure à offrir un tel témoignage, rare, sur les guerres des Balkans, d’autant qu’il existe peu d’ouvrages sur le sujet.