Connexion

l'autre LIVRE

Prose

Sel de sangs en guerre

de Alicia KOZAMEH

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 19/06/2020 | 10,00 €

Comme des cristaux, des grains ou des gouttes, les fragments qui composent Sel de sangs en guerre se tissent entre eux et entrent en naturelle continuité avec l’œuvre antérieure d’Alicia Kozameh. Comme si les sauts [259 sauts, un immortel], le cri de la main en mouvement [Main en vol] débouchaient sur la brièveté faite de prose poétique en lutte.

Évolution dénuée de rupture : écriture de combat, toujours. Ce combat qui est lutte de la vie, lutte de l’être et de l’être au monde, présent tout autant que mémoire.

Lutte pour déchiffrer, élucider, rendre compte de ce que nous sommes, une tentative pour percer la surface des choses par un questionnement incessant.

Obsédée par le voir, le détail, par la cécité qui rôde et la disparition, une voix qui réfléchit l’existence.

 

Alicia Kozameh ( Rosario 1953- ), écrivaine argentine dont le parcours aura été marqué par ses années de détention comme prisonnière politique de 1975 à 1978 est l’auteur de plusieurs romans, récits et livres de fragments.

Elle est actuellement professeur à l’Université Chapman (Californie).

 

 

Une vache tu seras sous peu

de Néstor PONCE

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 15/03/2019 | 14,00 €

Quand les destins d'un prêtre évangélisateur italien et de Cipriano, un jeune Indien hors du commun se croisent dans le sud de l'Argentine du XIXe siècle, naît un récit qui entrelace espace et temps, brosse un tableau sans complaisance du sort réservé à la population indigène – du dénuement à la barbarie jusqu'à l'extermination – et introduit les visions et les rêves de Cipriano jusqu'au dénouement, qui vient mettre un terme bouleversant à la tension tissée au long des pages.

Un texte tout à la fois puissant et poétique.

La ceiba. L'arbre de mémoire

de Roberto BURGOS, Anne-Claire HUBY

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 04/09/2017 | 20,00 €

La ceiba : arbre dont les ramifications permettent de relier l’Afrique et les Amériques hispaniques coloniales sur fond de traite des Noirs et de révolte, les Amériques et l’Europe de la deuxième Guerre Mondiale sur fond d’abus de pouvoir, d’intolérance, de discrimination et d’extermination, le passé et le présent américain aussi bien qu’européen sur fond de doutes, de questionnements et de luttes intérieures.

Arbre roman où se croisent les destins d’esclaves, de colonisateurs, d’évangélisateurs,  de voyageurs, d’un historien écrivain, personnages fictifs ou connus, et les données historiques aussi bien qu’imaginaires.

Arbres à voix, à souffrances, à rêves, à tendresse, à désirs aussi.

Un texte puissant, envoûtant, tour à tour poétique et glaçant.

Roberto Burgos Cantor (Carthagène des Indes, 1948), juriste, universitaire et journaliste est un écrivain colombien à l’œuvre fourmillante.

Il a publié de nombreux romans et recueils de contes, depuis 1980 récompensés par plusieurs prix littéraires dont de le prix José María Arguedas  (Casa de las Américas, La Havane, 2009) pour La Ceiba. L’arbre de mémoire.

C’est son premier livre traduit en français.

Fac-similé

de Alejandro ZAMBRA

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 22/11/2016 | 10,00 €

Reprenant la structure de l’épreuve du questionnaire à choix multiples en 90 items, proposé au Chili entre 1967 et 2002 aux jeunes gens désireux d’entrer à l’Université, Alejandro Zambra construit un roman tout à la fois étrange, novateur et fascinant.

On y retrouve les thèmes chers à l’auteur : la difficulté des relations humaines, qu’elles soient filiales ou amoureuses, qui laissent une large place au mensonge, à la défiance et à l’infamie ; l’enfance sous la dictature et l’héritage de secrets porté à l’âge adulte ; la place de la mémoire et des formes d’éducation qui s’assimilent davantage à du formatage qu’à l’apprentissage de la réflexion dans la société contemporaine, chilienne et peut-être d’ailleurs.

Mais en s’éloignant délibérément de la forme traditionnelle du récit, en proposant des exercices qui s’apparentent à des questions éthiques, et en faisant du lecteur le co-auteur nécessaire du texte qu’il est en train de lire et de (re)constituer Alejandro Zambra signe un livre audacieux, délicat et bigrement efficace.

 

 

Alejandro Zambra (Santiago du Chili, 1975) est poète et romancier.

Auteur de quatre romans et récits, tous traduits en français : Bonsaï ( Éditions Payot & Rivages, 2011), La Vie privée des arbres ( Éditions Payot & Rivages, 2009), Personnages secondaires ( Éditions de l’Oliver, 2012), Mes documents ( Éditions Payot & Rivages, 2015).

Aux Éditions Zinnia : Vider les lieux (poésie, 2015)

 

La petite école

de Alicia PARTNOY

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 15/11/2016 | 12,00 €

La petite école,  publié en 1986 aux États-Unis puis en 2006 en Argentine rend compte par petites touches de l’expérience d’incarcération par le gouvernement militaire en Argentine durant les années 70 d’Alicia Partnoy et d’autres victimes du régime.

Les détenus aux yeux en permanence bandés ne perçoivent le lieu et les événements que par leurs autres sens : ce qui fait de ce témoignage un texte délicat et poignant, dans lequel alternent l’angoisse, les peurs, les humiliations, la faim, mais aussi les moments d’espoir et de joie faits d’un rayon de soleil entraperçu, d’une précieuse boulette de mie de pain, ou des vers d’une comptine qui ressurgit dans la mémoire.

 

Alicia Partnoy (1955, Bahía Blanca, Argentine) écrivaine et poétesse, incarcérée entre janvier et avril 1977 dans le centre de rétention clandestin de Bahía Blanca connu sous le nom de La petite école puis dans différentes prisons du régime, contrainte à l’exil en 1979, a témoigné devant les Nations Unies, l’Organisation des États américains, Amnesty International et la Commission nationale sur la disparition des personnes (CONADEP) pour dénoncer  les violations planifiées des droits de l’homme sous la dictature militaire argentine.

Très engagée, elle vit actuellement à Los Angeles et enseigne à la Loyola Marymount University.

Pattes d'autruche

de Alicia KOZAMEH

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 10/03/2016 | 14,00 €

Alcira, petite fille de quatre ans au début du récit, vit en famille avec sa soeur, Mariana de quatre ans son aînée, sous l’autorité d’un père gérant de banque qui n’hésite pas à « corriger » sa fille cadette et d’une mère au foyer qui ne parvient pas réellement à accepter le handicap de sa fille aînée. Car Mariana, l’éternelle « petite soeur » est atteinte de troubles neurologiques moteurs incurables. Alcira raconte ou plus exactement fait émerger du passé les scènes ayant marqué la relation presque symbiotique qu’elle entretient avec sa soeurau long des 13 années de leur vie commune. La voix d’Alcira, celle de Mariana qui exprime tant bien que mal lesnécessités du corps de manière exigeante et oppressante, celle de Jorge, un ami d’enfance, ou les voix des parents, par des interventions ponctuelles, alternent pour tenter de dire, d’expulser l’inacceptable, l’abus de pouvoir, la violence : violence faite à Mariana à sa naissance, violence familiale, violence ordinaire, celle du regard des autres, violence sociale enfin puisque la montée du péronisme sert de toile de fond au récit.

Mais pour montrer aussi comment, afin de contourner la douleur, échapper à une forme de folie et retrouver l’envie de rire, Alcira trouve refuge dans la compagnie d’un ami imaginaire, Toto, le dessin, puis l’écriture, au fur et à mesure que la fillette grandit et s’ouvre au monde et aux autres.

Alicia Kozameh parvient plus encore qu’à superposer les strates du temps et du souvenir, à les rendre contemporaines, offrant par la même un travail de mémoire très singulier servi par une écriture rude et poétique.

 

Alicia Kozameh, écrivaine argentine dont le parcours aura été marqué par ses années de détention comme prisonnière politique de 1975 à 1978 est l’auteur de plusieurs romans : Pasos bajo el agua, 259 sauts, un immortel, Basse danse, Natatio aeterna et Eni Furtado no ha dejado de correr, de récits, La peau même en offrande, et d’un livre de poésie : Main en vol.

Les voix d'en dessous

de Pablo MELICCHIO

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 21/01/2016 | 12,00 €

Chiche est différent, souffre d’un léger retard mental.

Dans le centre pour handicapés où il est interné, il développe cependant un don : celui d’entendre et de communiquer avec des voix.

Quelles sont-elles ? Que nous racontent-elles ? Que nous disent-elles de l’histoire récente de l’Argentine ?

En mêlant la tragédie personnelle d’un personnage marqué par la violence et la violence qui traverse la société argentine, Pablo Melicchio signe un roman profondément humain à l’écriture tantôt empreinte de naïveté, tantôt poétique et cruelle.

Pablo Melicchio (1969, Buenos Aires) est écrivain et psychologue.

Remarqué dès la publication de son premier roman Letra en la sombra (2008), il est aussi l’auteur de Crónica de los hombres que buscan un lugar (2011), texte issu de travail mené au sein de l’atelier d’écriture de réflexion destiné aux personnes vivant dans la rue qu’il anime depuis plusieurs années.

Il est par ailleurs l’auteur de notes, contes et récits publiés dans différents journaux et revues argentins.

Fuenzalida

de Nona FERNÁNDEZ

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 01/05/2014 | 16,00 €

À partir d’une photo polaroid d’un combattant en arts martiaux pointant d’un sac poubelle, se construit une fiction captivante capable de tisser : l’histoire politique chilienne récente, les archives de cas réels d’agents de la répression, des histoires d’enlèvements et de séquestration, une série TV en train de s’écrire, la mystérieuse maladie du jeune Cosme et des éléments biographiques propres à l’auteur.

Passionnant.

Nona Fernández (Santiago du Chili, 1971) est actrice, scénariste pour séries télévisée, écrivaine –dramaturge, auteur de contes et de romans–, co-fondatrice de la compagnie théâtrale La Fusa après des études à l’école de théâtre de l’Université Catholique de Santiago du Chili. Primée à de nombreuses reprises aussi bien pour ses talents d’actrice et ses séries que pour ses livres, c’est une  jeune écrivaine à qui tout semble réussir.

 

La peau même en offrande

de Alicia KOZAMEH

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 01/04/2013 | 14,00 €

Huit textes pour ce recueil de récits en deux temps : « Consécrations » celui de l’emprisonnement sous une dictature dans l’Argentine des années 70 et son après, « Prisons complémentaires », celui de l’enfermement dans une histoire individuelle. L’un entraînant l’autre, dans un processus d’« Accumulation », titre du prologue.

Travail de mémoire, mais fictionnalisation aussi dont l’écriture très singulière suppose une réélaboration qui ancre les textes, sans pour autant les y confiner, dans une réalité identifiable.

Bouleversant.

Alicia Kozameh, écrivaine argentine dont le parcours aura été marqué par ses années de détention comme prisonnière politique de 1975 à 1978 est l’auteur de plusieurs romans : Patas de avestruz, 259 saltos y uno immortal, Basse danse, Natatio aeterna et Eni Furtado no ha dejado de correr, de récits, Pasos bajo el agua, et d’un livre de poésie : Main en vol.