Dominique Persoons a écrit ce roman en 2017, bien avant la pandémie qui a frappé l’humanité en ce début de XXIème siècle, poussé par le questionnement que lui imposait son travail de médecin.
« La hiérarchie administrative, habituellement si directive, devient silencieuse. Silence étrange qui pousse les médecins et les soignants à douter de leurs directeurs. L’économie s’effondre et, avec elle, les faux besoins. Au contact de la mort, les médecins se transforment. Ils cessent de se considérer comme de simples offreurs de soins et certains se mettent à refuser les injonctions de l’Administration. Laissés à eux-mêmes, ils redécouvrent le côté magique et essentiel de la médecine. Derniers recours, ils comprennent le véritable sens de leur profession. La médecine, grande observatrice du monde peut inventer une nouvelle société. »
En sortant de l’hôpital, le docteur Bernard Petersen buta sur un grand corbeau. La taille de l’animal l’impressionna. Il remarqua l’humidité de son plumage et le filet de sang qui s’échappait de son énorme bec. La pensée lui vint que cet oiseau mort n’était pas à sa place et il revint sur ses pas pour avertir la réceptionniste qui rédigea aussitôt une fiche et appela le gardien pour qu’il enlève la carcasse.
C’est à partir de ce moment-là que des événements inattendus vinrent troubler la quiétude de la petite ville de Saverne.
Si les cigognes venaient à convulser en battant des ailes et que des cadavres de canards étaient emportés en longues files par les rivières et les canaux, alors un grand malheur endeuillerait à nouveau l’Alsace et la Lorraine.
Personne n’imaginait que le fléau frapperait tous les habitants du pays et que l’envahisseur était dix mille fois plus petit qu’un cheveu.
L’humanité est mise à l’épreuve. Et si la nature reprenait ses droits ?
Par ce récit haletant, Dominique Persoons nous livre des réflexions essentielles sur la société, sur les rapports humains et sur la nature.