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l'autre LIVRE

TARMAC

La base de lancement des éditions TARMAC a été la revue FPM, Festival Permanent des Mots. Revue de création littéraire crée par Jean-Claude Goiri en septembre 2014, publiée d'abord à un rythme bimestriel, puis trimestriel après ouverture de TARMAC, elle a connu une certaine notoriété.

 

TARMAC est une association à but non lucratif qui a pour objet l’édition de livres de littérature exclusivement contemporaine. Poésies, nouvelles, récits, romans et philosophie.

 

TARMAC, ce sont des écritures distinctes et singulières.

Des voix qui nous poussent à tendre l'oreille vers le bruit des êtres et des choses

Un bourdonnement de l'intime.

Adresse : 18, rue Edmond About
54000 Nancy
Site web :http://www.tarmaceditions.com/
Courriel :nous contacter
Représentant légal :Jean-Claude Goiri
Forme juridique :Association
Racine ISBN :979-10-96556
Nombre de titres au catalogue :40
Tirage moyen :100
Spécialités :Poésie et proses poétiques

Ceux qui m'aiment

de Perle VALLENS

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 17/11/2022 | 15,00 €

Les amants sont décortiqués, examinés à la loupe. Leurs avantages et leurs inconvénients, leurs petites habitudes et leurs faiblesses, leurs avancées et leurs inévitables reculs, ciselés dans une prose poétique à travers le prisme amoureux et teinté de sarcasme de l'amante.

Tourner, petit précis de rotation

de Béatrice MACHET

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 07/10/2022 | 15,00 €

Le titre en forme de clin d’œil à Cioran, auteur de Précis de décomposition, donne le ton et indique l’esprit qui anime cet ouvrage. Toutes proportions gardées, un peu de l’humour de Cioran, son mordant, inspirent l’auteure pour mener son travail poétique, abordant par la circonférence, par la tangente ou suivant un rayon d’attaque pour les traverser, les problèmes auxquels se confrontent les humains, embarqués dans un tourbillon funeste.
Un peu de rage, un peu de ricanements, un peu de sagesse, un peu de rêves, méditations, réflexions… tout cela saupoudré au fil des pages dans lesquelles la langue impose sa cadence.  Bousculade de directions sensuelles et fureurs discrètes, la notion de mouvement semble naître dans l’élan de l’écriture même, jusqu’à chercher à acculer le verbe à sa fonction d’expression nue.

L'Homme qui lit

de Alain JUGNON

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 21/07/2022 | 16,00 €

« C’est la désinfection vive la déconstruction

Dieu me tripote dieu me boulotte

Je suis le pharmacon remède et poison

Je suis l’écrivain virus et révolution

Me voilà infecté me voici dépecé »

 

« Dans les carnets de l’écrivain admiré, l’homme qui Lit voit la naissance de la mort, littéralement : son œuvre. Je le dis. Je pleure comme un enfant cul nu et morve au nez en lisant ces pages-là de Georges Bataille, les pages qu’on a à la fin des œuvres complètes, le troisième tome, ce sont les notes tirées des carnets, des ajouts, des textes et des images non intégrés dans l’œuvre, de surcroît : la joie d’écrire face à la mort, dans le texte. »

 

 

Alain Jugnon est écrivain, philosophe et professeur de philosophie. Il a publié récemment « L’ivre Nietzsche », « Au sujet de Surya » (La Nerthe) et « Rimbaud des Bois » (Editions du Canoë). Il publiera en 2023 aux éditions L’Extrême contemporain : Les lois du théâtre.

 

A la folie

de Patricia RYCKEWAERT

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 28/06/2022 | 15,00 €

A la folie est un chant d’amour en toute sa complexité relationnelle. Attentes. Douleurs. Espoirs. Violences. Mal-amours. Renaissances… Le recueil commence par Elle. Et le silence.
Les yeux grands ouverts / la bouche scellée / Elle traverse tous les silences / avant le cri
Son écriture est lumineuse de simplicité. Convergence entre les expériences et les images. Ce sont des frôlements entre ses mots qui créent ces images, que l’on ressent autres que superficielles. Elles ont l’éclat des émotions recueillies, vécues, partagées, d’attentes éperdues, souvent malgré. Tout. Les espoirs. Et cette difficulté à en exprimer l’essence dévastatrice.

Impression vide devant

de Gérard LEYZIEUX

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 23/05/2022 | 13,00 €

Le temps d’arriver dans ton regard
L’ espace traversé a retenu au hasard
Les bruits inutiles de la matière présente

***

Sous les efforts visibles de ton corps
Le dialogue est sérieusement engagé
Avec l’ au-delà de sa présence momentanée

***

Un seul coup d’ œil suffit
Sans mouvement ni respiration
Tu assembles et bruit et silence en lui

***

Au Vrac qui vacille

de Nicolas DELARBRE

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 04/05/2022 | 12,00 €

J'essaye de commettre quelque chose que je ne connais pas.
Par l'adresse, le coup, le biais... J'achalande.
J'essaye de superposer. Cherchant la déphrase exponentielle qui enlève et l'emphrase qui se bat en habits d'apparats... Cherchant aussi le maigre, l'os. La fourche et l'empilement.
Je parle en courants et en absents. Cherchant l'haleine à soubresauts. À rythmes élevés. À haute fréquence.
Cherchant trébuche à bas bruit.
Je morse.
J'essaye de parler cri.
De m'y perdre sans trop m'y perdre.
J'essaye de relever les lèvres.
N.D.

Vivante-moi

de Coralie AKIYAMA

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 21/04/2022 | 14,00 €

Crânes mous entre les pinces, Possibles tirés au forceps, Pouces par milliers, Cœurs de poubelles chirurgicales, Sang propre parce que silencieux, Minuscules contre majuscules, Jambes recroquevillées et autres choses que l’on préfère ne pas garder.

L'Equation des Somnambules

de Patricia SUESCUM

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 23/03/2022 | 14,00 €

Je cherche comment ne pas souffrir de mourir écrivait-elle dans un précédent recueil. Avec Patricia Suescum, nous entrons de plein pied dans une aventure intérieure, une quête existentielle de l’absolu. Face aux limites imposées par l’ordre social, le langage lui-même, notre biologie et nos destins, Patricia Suescum accorde au poème le pouvoir, fragile et toujours à reconquérir, de poser des questions plus que de trouver des réponses. N’est-ce pas là que s’est toujours située la grande poésie ?

Photogramme arrêté

de Jacques SICARD

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 25/02/2022 | 16,00 €

Le cinème est un signe de cinéma selon Pier Paolo Pasolini, c’est un concept qui vient de lui. Plus précisément, le cinème est un signe de mise en scène, une relation animée entre les éléments qui entre dans la composition du photogramme – pour se répercuter dans les photogrammes suivants, lui-même étant la reprise de ceux qui l’ont précédé. Le cinème est ce réseau relationnel, invisible mais sensible et pensable, sans quoi il n’est pas de photogramme. Ce réseau fantôme est la singularité de tout photogramme. Singularité que l’on retrouve d’un photogramme l’autre, bien que toujours différente.
 

Portugal, un père et fils

de Jean AZAREL

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 31/01/2022 | 12,00 €

Bien sûr le voyage est forcément réducteur dans ses révélations, il aurait pu être plus long, plus aventureux, mais que donner de plus d’un voyage une fois les alcools du pays fixés sur la langue ? Il manque toujours quelque chose, mais dans l’absence que nous fait suivre le sillon du hasard, on se dit que demain on reviendra, les grandes villes peuvent attendre, on comblera le vide, alors on pourra repartir vers d’autres pousse à vivre. Comment mieux dire l’onguent de l’oubli provisoire, notre condamnation à n’être qu’humain, finitude, fétu pensant, impérissable solitude, avec la beauté de le savoir, l’admettre, accouplée au doux sentiment d’en jouir jusqu’au bout de nos forces…..

De Nihilo Nihil

de Carole MESROBIAN

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 05/01/2022 | 12,00 €

Après nihIL où le langage n’est plus qu’une danse circulaire apoplectique autour de ces quelques premiers mots du Tao, « Le Tao est à la fois nommé et innommé », incapable d’exprimer cet univers vibratoire pourtant constitutif de notre réalité, De nihilo nihil est le second acte de notre tragédie existentielle. A une époque où nos visages ont disparu sous les masques qui nous bâillonnent et cachent la trouille de ce changement de paradigme inévitable, où en sont nos existences ? Continuerons-nous à incarner ces rôles inventés pour survivre dans des sociétés ineptes et vouées à un échec spectaculaire (et programmé ?) ou bien comprendrons-nous que sous les rôles, et au revers des langues, il y a l’unité, la réunion, et que chacun de nous « en tant qu'il est innommé est l'origine de toute chose, en tant qu'il est nommé est la mère de dix mille choses ». (Lao Tseu, Tao Te King).

Erres

de Laurent MARGANTIN

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 29/12/2021 | 14,00 €

ERRE. Nom féminin. XIIème siècle. Voyage, route - errer, iterare.

1) Manière d’avancer, de marcher. "Ils détalaient grand’erre".
2) Vitesse acquise d’un bâtiment sur lequel n’agit plus de propulseur : se laisser glisser sur son erre. Lancée.
3) ERRES, nom féminin pluriel. Traces d’un animal. Les erres d’un cerf.

 

**

 

le premier mot
qui commence la page
est tout à la fois naissance et mort

mort de cet être qui cherchait son chemin
et parcourait le monde de son seul regard,
inspectant les lieux,
rêvant d’une impossible percée
dans ce jour buissonneux

dans l’attente du moment où échapper

quand au premier cri
quelque chose se déclenche,
l’homme éveillé s’est libéré du sommeil
dans lequel il était encore partiellement plongé,
et il déploie l’espace autour de lui

d’un seul geste vers l’avant,
l’avant, au-delà de toutes les paroles
apprises par cœur et répétées,

l’avant, lâchées, volatilisées toutes les idées creuses
faites en partie siennes malgré soi

l’avant d’un monde qui se dessine
effaçant les géographies sommaires

L'Ornithorynque à lunettes

de Frédéric DECHAUX

Essai (TARMAC) | Paru le 26/11/2021 | 12,00 €

La Singularité apparaît au loin. La Singularité se dresse. Elle contemple. Elle respire à pleins poumons. Elle grimace, vacille, met un genou à terre, rassemble un instant ses forces éparpillées. La Singularité se relève à l'horizon, tourne lentement sur elle-même et observe le paysage. Se mêlent en elle le désespoir et la sérénité, le chaos et l'harmonie, la mort et la vie. Longtemps avant L'Élévation de la Singularité, la Singularité s'est effondrée. De sombres existences se sont acharnées à la briser, à la harceler, à l'affaiblir psychiquement, traquant et éliminant en elle les désirs grâce auxquels elle tissait ses rêves, asséchant ce dont s'abreuvait ses utopies, étouffant les idéaux, mutilant l'espoir, annonçant la fin de tout, puis le début de rien, ne menant nulle part, s'autodétruisant, implosant, emportant et détruisant avec elles ces pans de vie qui s'affligeaient d'avoir échoué à lui échapper.

Vertige

de Jos GARNIER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/10/2018 | 14,00 €

On comprendra le titre, Vertige, par cette « totale bascule constante » en ouverture du premier poème. Vertige de l’être vertical qui se sent basculer vers… Non pas tant physiquement, mais qui tombe de l’intérieur. Comment dire l’effondrement, le désastre (le mot est employé plusieurs fois) ? Le moi éparpillé. Jos emploie parfois la deuxième personne du singulier : « tu peux cependant espérer /  t’échapper », bien plus souvent le pronom impersonnel : « on voudrait surgir », surtout dans la deuxième partie du livre où « on pèle les mots sans retenue », façon de prendre quelque distance avec « l’insoluble distorsion du réel » ? Quant à la première moitié du livre, c’est peut-être la parole à la première personne qui l’emporte : « je m’emmure », « je taille mes obsessions ». A moins que d’une manière générale, ce ne soit « ça », démonstratif insistant et « ça pèse lourd sur les reins »…

Le Manège

de Thierry RADIÈRE

12x21 (TARMAC) | Paru le 30/08/2018 | 15,00 €

Jean-Marc, bibliothécaire dans une médiathèque, ne pensait pas qu’en emmenant sa fille Nina faire des tours de manège, il sympathiserait un jour avec Paulo le forain.
Tout les oppose en apparence et pourtant, au fond d’eux-mêmes, quelque chose d’insondable les unit.

 

Thierry Radière nous invite dans Le Manège à des mouvements d’humanisme tels l’ouverture, la bienveillance, l’altruisme et l’acceptation de la différence comme le cœur d’une intelligence relationnelle.

Lucifer au bord des larmes

de François IBANEZ

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 29/06/2018 | 12,00 €

Le corps habité par la création, la création habitée par le corps. François Ibanez nous plonge dans ce qu’on appelle communément « les affres de la création » tout en réussissant le tour de force d’éviter soigneusement les lieux communs pour nous dévoiler plutôt une tragédie à l’ancienne avec ces mécaniques de mise en scène bien en vue.

Dans un style épuré et sans concessions, c’est dans cet « ordre intime qui n’est qu’un chaos de pierre et d’os » que le poète mène sa recherche de soi et de l’autre, à même la chair.

Combe

de Sophie BRASSART

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/06/2018 | 12,00 €

« Le recueil de Sophie Brassart convie son lecteur à une aventure risquée, celle d’accepter que les mots se dépouillent de leurs certitudes pour être retrempés au creuset des éléments premiers, la terre, le vent, les pierres, la flore et la foudre. Mais ceux-ci ne sont pas de simples motifs qui traversent ces poèmes denses et tranchants, ils s’offrent comme la matière dont, et les mots et celle qui les grave sont constitués. C’est à la sédimentation d’une histoire quasi géologique, où le corps est argile, la voix « combe », la main ravinée, comme à la recherche fragile d’un envol ou d’une issue lumineuse que l’on assiste, l’un et l’autre se tressant, l’un et l’autre entrelacés en « couronne de coquelicots ». Alors s’efface étonnamment celle qui en dessinait les tracés. »
 

Dernier atome d'un horizon

de Christophe BREGAINT

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/05/2018 | 14,00 €

« Une explosion sourde, venue des profondeurs, nous rappelle juste à temps que les autres, aussi, chavirent. Alors tout fusionne. L'eau, la terre, le sang, la lumière et le vent. Leurs nuits. Nos jours. Tout se fond en un silence blanc. Matière intra-terrestre dont les poèmes sont faits. Énergie nécessaire pour nous mener, d'une parole, à la destination. Reste juste à s'orienter en relisant cette carte dont l'encre n'attendait plus qu'un regard de nous. Pour apparaître. Encore. »

 

Extrait de la préface de Stéphane Bataillon

 

 

Se défaire

D’un Visage

 

S’en refaire un

D’un peu de tout

 

Au gré des mirages

 

En mouvement

Dans ces sables mouvants

 

L’apparence

Désespère

Les profondeurs

Sans cesse

de Gilles VENIER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/05/2018 | 14,00 €

« Je n’ai jamais su écrire. J’ai cru un temps savoir parler. Mais je suis trop rempli d’images et de silence. Je n’ai donc jamais vraiment su entretenir que des conversations très discrètes. Du reste ma tête est triste et c’est vrai habite l’absence. Alors dans une belle solitude j’ai tenu tête à la parole le visage bien appuyé contre les mots qui gardent pourtant je le savais le rêve en laisse. Et c’est en compagnie de rares mais solides fraternités que j’ai composé une histoire à ciel ouvert. Dans l’obscure impression d’un infini clos et de la pâle brillance des corps. Une manière comme une autre de tenir, de vivre entre les pleins et les vides une banale histoire de cœur, de poursuivre tant bien que mal dans les empreintes laissées par mes premiers pas dans la neige en 1965, j’avais 8 ans, mal chaussé, pieds trempés. Alors prose de l’histoire désordonnée des heures, des femmes et des hommes qui m’apprirent à aimer et à marcher à m’ouvrir doucement sur le vide ; à pénétrer d’infinis corps-langues, à deviner les traces que leur parole nomade dépose sur notre propre chemin. – Prose de l’histoire d’une mer obscure où derrière chaque vague, chaque facette de l’espace – aussi petites soient-elles – une floculation musicale tour à tour apparaît et disparaît sans cesse. »

 

 

Sans cesse. Une légende. Une légende du vivre.  De l’écrire. Une musique qui vous envoûte. A ne plus savoir qu’on est reclus. A se croire libre. De parler. D’entendre. D’entendre cette musique des corps. Inévitable.

« Prie le monde parlé de redevenir visible. »

 

Trans' Hôtel Express

de Jean AZAREL

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/03/2018 | 10,00 €

L’amour, l’errance, la dépendance, d’hôtel en hôtel pour tenter d’oublier l’inoubliable jusqu’à ce que..., « Trans’ Hôtel Express »...

« La marque de mes chemises est sans importance. Toute ma vie, bercé par l’habileté de leurs mains, je me suis laissé habiller par les femmes autant que j’ai aimé les dévêtir. Il m’arrive de veiller tard pour échapper aux rêves. Les lieux transitoires où se nouent puis se dénouent l’espace d’une nuit des destins poignants sont pendus à mes lèvres. »

Si

de Céline WALTER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/03/2018 | 12,00 €

« Le manque est une terre qui vous accueille en vous tel que vous êtes avec les choses telles qu’elles sont. L’absence de manque en est une autre qui ne vous laisse plus aucune place nulle part. Plus aucun endroit où aller qui que vous soyez. Ça revient à mesurer la distance entre le ciel et la terre. Essayez un peu. Vous êtes là avec votre mètre à vous demander lequel des deux, du bleu ou du vert, va vous gober le premier. Vous mesurez, je mesure.  Moi, c’est fait. C’est bien fait. »

Les Gens

de Christophe SANCHEZ

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/01/2018 | 14,00 €

Journal d’une traversée entre les gens, leurs lieux, leurs instants. Un regard déformé sur eux et sur ce qu’ils dégagent parce que je ne connais pas ces gens, parce qu’ils sont pris dans la musique d’une écriture qui croit à la surprise des histoires ordinaires. Ces portraits, ces moments de vie, ces gens anonymes sont brossés dans le sens de mon poil et rabattu sur le front de la réalité, si elle existe.

Ce n'est rien

de Yannick TORLINI

Complément de lieu (TARMAC) | Paru le 27/10/2017 | 10,00 €

ce qui tient toute cette terrible ambiguïté de la langue, dans la langue et les os. on savait pourtant. l’ambiguïté. l’angoisse. la respiration.
chaque instant chaque douleur derrière les côtes. chaque pression sur les poumons. chaque contraction des muscles et du coeur. on savait.
comme une voix. et derrière la voix plus loin que la voix j’entendais murmurer. plus loin que ma voix j’entendais tout ce qui murmurait, dans la voix, derrière la voix.
il y a quelque chose dans les arbres. il y a comme une ombre dans les arbres. j’entendais murmurer."

Nous étions de ceux-là

de Julien TARDIF

Complément de lieu (TARMAC) | Paru le 01/09/2017 | 10,00 €

Quatre saisons passent sous le pont de pierres et celui-ci ne tremble pas ; il ne semble le même d'année en année que par la mémoire et l'oubli qui nous offrent l'image que nous avons de lui. L'écriture sensible des paysages que je vois alentour s'étend pourtant, et cette colère que je sens monter jaillit d'elle-même sur la page.

Car si les saisons se ressemblent d'une année sur l'autre, le cours des choses, des êtres animés ou inanimés, évolue, vibrant de plus en plus violemment, et il semble que plus aucun sol jamais ne sera assez stable pour y tenir debout. L'écriture dès lors est un exutoire, une forme de rébellion à l'égard des derniers optimistes encore sérieux ; je ne parle pas ici des touristes de la vie moderne qui seuls encensent le vice : j'écris pour les êtres encore vivants, aliénés ou expropriés que nous sommes, passés ou présents, à venir s'il en reste demain.