Pièces et morceaux
de Robert VITTON
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/03/2018 | 10,00 €
Robert Vitton, né à Toulon en 1947, s’installe à Paris en 1980. Dès l’enfance, l’écoute de Brassens et Ferré lui révèle son goût pour la rigueur et le lyrisme de l’écriture poétique. Autodidacte, passionné de poésie et de chanson, il consacrera son œuvre à la musique des mots, dédiant vers et proses, souvent venus d’une encre noire, à ses compagnons mélancoliques de la nuit des temps.
« Textes magnifiques, pleins de belle langue, de belle musique, charnus, forts, exaltants aussi parfois. Un grand poète, un poète comme je n’en ai pas lus depuis longtemps. »
Henri Gougaud
« Voilà la poésie ! Une invention sans cesse renouvelée, un jeu des images et un langage à la fois direct et porté par la musique, une profonde tendresse, enfin une poésie de cœur et de gorge font que je remercie Monique Morelli de m’avoir fait connaître Robert Vitton. »
Pierre Seghers
« J’ai lu vos textes avec un grand intérêt et un grand plaisir. Je les trouve tout à fait remarquables. Je ne sais si vous voulez ou si vous souhaitez qu’ils deviennent chansons mais je pense que vous pourriez sans doute trouver un interprète-compositeur susceptible de s’identifier totalement à eux et à votre passion pour les mots. Un jeune serait préférable… encore que l’espace se fait rare. Mais sait-on jamais, si le « sens » reprend ses droits… »
Jean Ferrat
« Robert Vitton nous livre ses bouquins en juste camarade. L’intention d’écrire un monde cent fois meilleur que ce qu’il est, se débusque à chaque page, à chaque vers, dans un fourmillement de vocables. On a plaisir à cette débauche-là. Il va les chercher loin, dans les fonds des miroirs,
le tréfonds des tiroirs.
Et quand ils nous éclatent aux yeux, nous les reconnaissons, ces bons vieux brigands de la réserve, ces mots de fonds de cales.
Usés vous dites ? Non, rutilants comme des sous neufs !
Qui n’attendent qu’une chose : que l’avenir s’éclaire pour servir à nouveau. En attentant, ce sont eux qui nous envoient de quoi survivre,
je veux dire un peu de courage et de lumière. »
Rémo Gary
En couverture
Le vielleux, Frontispice des Gueux
Estampe de Jacques Callot (1592-1635)
Source Gallica.BnF
Les Obstinés
de Gérard GAILLAGUET, Colette KLEIN
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/11/2017 | 10,00 €
Activiste du texte, qu’il aime partager en public en donnant de la voix et du geste, Gérard Gaillaguet écrit chansons, poèmes, théâtre et même, sur le tard, en 2015, un premier roman. Il avait, en sa jeunesse, conçu Les Obstinés – ce manifeste politico-lyrique contre le goût du malheur – comme la moitié d’un opus dont l’autre face serait dessin ou peinture, mi-abstraite mi-suggestive.
C’est chose faite, enfin, grâce à la rencontre de l’artiste Colette Klein, poète elle-même et éditrice de poètes, auteur elle aussi de prose et de théâtre, mais qui ici intervient en tant que peintre inspirée, avec ses paysages nébuleux hantés de formes fantastiques. Artiste souvent exposée, dont une toile justement est retenue pour le Salon d’automne 2017 : consécration qui coïncide, par magie, avec la parution de ce livre.
Et s’il a fallu toutes ces années pour aboutir à une telle jonction espérée entre mots et images, n’est-ce pas une belle confirmation de la véracité du titre ?
« Entre rêve et révolte, ce poème inspiré se dresse devant nous, par la force d’une plume et d’une voix, dans sa singularité violente et tendre, illustré par les superbes peintures de Colette Klein.
Un texte coup de poing pour un coup de cœur.
C’est tout Gégé, ça, cette fraternité rebelle... Ce qui est magnifique, ce qui me touche tout particulièrement, c’est que ce qui fait la pérennité de la jeunesse, la faculté d’indignation, persiste en lui avec autant de sève et de fièvre. A 70 ans passés, Gégé s’obstine ! Il nous bouleverse, il nous bouscule, il nous embarque. »
Claude Lemesle
En couverture et intérieur
Peintures et clichés
Colette Klein
Une étoile filante me guide vers les chevaux sauvages
de Joseph STIMBACH
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/06/2017 | 10,00 €
Joseph Stimbach, qui vit toujours en caravane sur un terrain familial, poursuit son combat de défense de la culture et des traditions manouches : collecte de la mémoire du Voyage, écriture personnelle, animations, conférences et expositions, festivals. La gestion d’une troupe qu’il a créée, unique en France, de danseurs adolescents issus de sa communauté, l’a amené à mesurer l’importance de l’art dans la fraternisation possible des peuples.
Françoise Mingot-Tauran
« Il faut respecter les lois de la République, qui protègent aussi les Manouches car ce ne sont pas des marginaux. Les hommes politiques ne le comprennent pas mais ils ont avec les Manouches simplement en mains le symbole de la Liberté que le monde regarde ! C’est un symbole unique, il ne faut pas qu’il finisse comme pour les Indiens d’Amérique.
La robotisation ne doit pas tout envahir, il faut qu’il y ait sur cette planète des êtres humains qui défendent la Nature et l’Humain dans tout ce qu’il est. Dans le monde, le Manouche n’est pas capable d’être au niveau des Gadjé pour la robotisation et l’école, mais il est capable de défendre l’être humain. Si la France ne sauve pas ce peuple, elle ne sera plus crédible aux yeux du monde.
Pour obtenir les lois de la République, les gens se sont révoltés, il y a eu des milliers de morts ; alors respectons la Liberté car tout a été basé sur elle. Aujourd’hui les Manouches, symbole de la Liberté, doivent être respectés comme symbole de la République et de l’être humain. »
« Tu as résisté, KALO, pour dire au monde le message que tu fais passer avec ta guitare, autour du feu : le flamenco ! Quand une vraie KALI danse le flamenco, il n’y a pas besoin d’écrit, on y voit toute votre souffrance ! Flamenca, avec ton seul regard tu pourrais faire fondre un iceberg ! Aujourd’hui tu as gardé tes passions, le chant et la danse ; ta défense, c’est ta culture. »
« On parle des Rom comme de la peste : est-ce que les enfants ne sont pas égaux sur cette terre ? Je connais des enfants rom : ils sont comme tout le monde, ils ont froid l’hiver et ils ont besoin de manger, ils marchent, ils chantent, ils dansent, ils pensent, ils veulent s’instruire, comme tous les enfants du monde ! Ils ont besoin d’amour et de tendresse comme tous les enfants : un enfant sans tendresse, c’est un enfant perdu. Combien de temps faudra-t-il pour sécher leurs larmes, pour remplir leurs cœurs d’espoir ? Quand cessera de couler le sang bleu des petits Rom, le sang de la liberté ? »
Joseph Stimbach
« Le plus beau métier du monde, c’est le cirque, et la plus belle vie, c’est celle des Gens du Voyage, des Manouches, Gitans, Roms, des nomades... »
Emilien Bouglione
En couverture
Dessin/Technique mixte
de Claudine Suret-Canale
et cliché de Maryse-Alice Gargaud
Que la route est longue
de Miguel DUFOUR
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/05/2017 | 10,00 €
Fidèle à ses origines, « lorsque je ne voyage pas, je meurs », dit l’auteur. Peu d’ouvrages encore de poésie manouche. Celle de Miguel Dufour, tout en restant proche de l’oralité, manifeste un intérêt graphique et sa mise en forme une volonté d’écrivain.
Ses thèmes, très diversifiés, dépassent largement les préoccupations du quotidien d’un Voyageur. Ils expriment la philosophie et l’expérience hors du commun du poète, ouvertes à d’autres continents et nourries d’engagements socio-politiques dont l’aventure n’est pas absente.
Une révolte radicale sourd de ces textes, mais comme un ruissellement obstiné d’eau de source, mystérieux dans ses origines, purifiant dans son parcours, rafraîchissant de rester toujours entre ombre et lumière. Quelque pessimisme s’y reflète aussi, comme dans le titre qu’il avait d’abord choisi pour ce recueil :
« Et Dieu créa l’homme,
Le Diable sourit »
Miguel Dufour, né en 1969 à Lyon dans une famille sédentarisée, a passé la moitié de sa vie en Amérique latine, où il a rencontré sa première épouse et découvert la paternité. Sa seconde épouse lui donnera plus tard deux enfants. Avec eux, il partage désormais son temps entre la région lyonnaise et l’Equateur, avec des épisodes parisiens où il lui arrive de lire ses poèmes dans des librairies, cafés littéraires ou théâtres. En lui, « trois identités, trois mondes » qui l’inspirent et le construisent : Manush, Gadjo français et Latino.
En tant qu’enquêteur, il a participé pour l’agence CAPA à des documentaires d’exploration diffusés sur Canal +. Tatoueur depuis les années 2000, il met à profit ses études aux Beaux-Arts pour réaliser des œuvres de grandes dimensions : fresques murales, totems, sculptures, ainsi que des illustrations, dessins et huiles.
En couverture
Dessin de Miguel Dufour
Bathyscaphe de plumes
de Philippe GUILLARD
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/04/2017 | 10,00 €
La puissance de la langue ici ressuscite l’homme de son lointain exil. L’auteur est tout entier dans sa voix d’encre, tendu tantôt dans un énoncé frisant l’extase tantôt dans son procès radical.
L’enfant à naitre emporté dans le bain miraculeux de sa langue c’est toi, c’est nous juste avant le vide de la béatitude.
Ce monologue où s’absente tout interlocuteur dissout les frontières d’un réel qui n’est qu’une autre façon de se taire pour faire toute la place au silence que nous tentons d’expier faute d’être pétri d’une langue perdue.
Joëlle Lanteri
« Si tu n’existais pas. Je mourrais tout bas.
Tout bas. Sans cri. Sans rien. Sans toi.
Si je te perdais, je serais cet oiseau fou. Bathyscaphe de plumes se noyant dans le drame noir des rayures. »
Voici un récit bouillonnant, d’une beauté inouïe. Voici un voyage au long cours dans le cœur bourdonnant d’un homme ébloui, un voyage à rebours dans le diorama éclatant de la poésie, le voyage d’un orpailleur à l’embouchure de la vie.
« Si tout pouvait recommencer. Maintenant.
Le point zéro. Le point infinitésimal de l’eau. Le point vibrant. Les étoiles qui s’allument. Et puis le vent solaire. Et toi dedans, comme une pierre de rosette, forgée dans les creusets. »
« Il est des voyages dont on ne revient pas », tant ils nous propulsent en amont de nous-même, entre L’Alpha et l’infini, entre l’Amour et l’Omega.
« Je voudrais avec toi regarder l’océan
Et le Tage se confondre avec le ciel géant
Je voudrais avec toi la Polaire La Grande Ourse
M’en aller sur une jonque dans le ventre d’un pousse-pousse »
Ici la beauté s’ébroue sur le grand carrousel de l’onde, éclaboussant d’azur un Bathyscaphe aux ailes d’or.
Sylvie Méheut
Philippe Guillard est comédien de théâtre, formé essentiellement à la méthode de l’Actor’s Studio par John Strasberg. Après quelques spectacles de poésie en 2006-2008, il commence à chanter en revisitant l’œuvre de Léo Ferré, loin des poncifs et d’une imitation quelconque. Puis très vite il crée ses propres textes (écriture, composition, interprétation…).
Des projets musicaux qui donnent naissance à deux albums, où il est le chanteur d’un trio, avec Christophe Barennes au piano-accordéon et son fils Rudy Guillard à la guitare électrique.
Bathyscaphe de plumes est son premier ouvrage publié, qui associe poésie et chanson.
En couverture
Dessin/Technique mixte
de Claudine Suret-Canale
et cliché de Michel Le Moine
Quand sera venu le temps
de FANFAN
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/06/2016 | 10,00 €
C’est quoi « une goguette » ?
Le mot a un petit air désuet, champêtre, bon enfant… Partir en goguette, avec une amourette, dans une guinguette, ça n’est pas méchant - surtout si c’est avec fanFan - !
Ça émoustille l’esprit. C’est spirituel, alerte, leste…
Une assemblée de quelques joyeux drilles qui détourne les paroles d’une chanson. Qui ne l’a pas fait ?
Pour des chansonniers amateurs, c’est un cocktail d’humour, de contrepèteries, avec un zeste de mauvais esprit, un trait de contestation, un grand bol d’air frais… c’est un art de vivre, c’est la joie de partager ! On y va ?
Catherine Cour
De tout temps, la voix du peuple s’est fait entendre dans le chant, et les enfants ne sont pas les derniers à entonner des chansons à tue-tête. Sous la cacophonie de l’industrie culturelle, entendons ici l’énergie vive des goguettes, dont la ronde carnavalesque est plus que jamais nécessaire, si nous voulons garder l’enfance en nous et ne pas mourir de bêtise, de desséchement et d’inanition spirituelle.
Patrick Quillier
Bravo à la môme fanFan !
Pierre Perret
Françoise Mingot-Tauran écrit depuis toujours, édite depuis les années 80 des ouvrages libertaires, dont les premiers Tsiganes écrivains en France. Agrégée de l’Université, docteur en Littérature Comparée, elle chante aussi, ses compositions comme des reprises qu’elle aime, sous le pseudonyme de fanFan la merlette.
En couverture
Dessin
Technique mixte
de Claudine Suret-Canale
et cliché de Catherine Cour
AMOUR SANS FORME
de HUGO GUTIÉRREZ
La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/05/2016 | 10,00 €
Hugo Gutiérrez Vega a un jour déclaré : « De Neruda, j’ai appris que tout, absolument tout, est matière à poème, que la poésie a rapport à tous les moments et toutes les circonstances du monde : à une vieille bicyclette jetée dans une décharge, au miracle d’un oignon dans la bouillabaisse de congre »…
Cette attention à tout marque l’ensemble de son œuvre, et transparaît ici dans la première brève anthologie présentée en France.
Une telle attention faisait de ce poète un maître humaniste, un être capable de chanter la vie avec des mots de pure exactitude. Dans ses pérégrinations vers de hauts lieux du monde, à l’écoute des vivants comme des morts et doté du regard ami qui perçoit partout l’aura et la blessure, il savait saisir la belle palpitation des énergies secrètes.
Hugo Gutiérrez Vega (Guadalajara, 1934 — Mexico, 2015) appartient à la grande lignée des poètes diplomates. En poste notamment en Italie, Grande-Bretagne, Grèce, Liban, États-Unis, Brésil, il fut par ailleurs avocat, journaliste et universitaire. Docteur en droit de l’Université Autonome de Querétaro, professeur à l’Université Nationale Autonome de Mexico (UNAM), directeur de l’Institut Culturel Casa del Lago (UNAM) et Recteur de l’Université Autonome de Querétaro, il étudia l’art dramatique à l’Actors Studio de New York, devenant aussi acteur et metteur en scène. Depuis 1975, il reçut régulièrement des prix et des hommages, en particulier dans son pays où il est considéré à juste titre comme un poète majeur. Cet humaniste, auteur aussi d’essais et de traductions, a donné son nom à une chaire de l’Université de Guadalajara, chargée de missions culturelles comme le Festival international de poésie « Letras en la Mar » (Puerto Vallarta, État de Jalisco, Mexique), dont il était l’âme et le cœur.
Patrick Quillier, universitaire (Littérature générale et comparée, Université de Nice Sophia Antipolis), traducteur (notamment du portugais, tout particulièrement de Fernando Pessoa), poète (deux recueils parus aux Éditions de la Différence ; deux recueils à paraître : Nature vive, Épopée des épopées), compositeur (Prix de composition Fernando Pessoa, 1985).
En couverture
Encre de Chine et gouache
Dessin à la plume
de Claudine Suret-Canale
d’après une photo d’archives
Cátedra Hugo Gutiérrez Vega