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l'autre LIVRE

Elisa COSTE

Ce serait sans y penser

de Elisa COSTE

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/03/2023 | 12,00 €

Élisa Coste dévoile plus que jamais son battement par la forme brève, la régularité et la densité de cet écrit poétique. Naturellement, instinctivement – Ce serait sans y penser – dans le réflexe d'inspirer, d'expirer, elle transcrit la vie à l'état brut. Saccades de mots, sensations muées en images, souvenirs dispersés dans l'immédiat, des ailleurs rejoignant l'intime font de ce texte une fulgurance cénesthésique. L'autrice nous emmène à adopter son souffle, à la rejoindre dans son urgence, nous laissant ainsi face à celle qui nous est propre.

 

« J'étais essoufflée face à une mélancolie sans joie

j'ai inventé d'autres habitudes les peupliers le long du fleuve

j'ai avalé des livres du miel du sucre et la lumière

jour par jour en lisière du courant des branches tombées

et retrouvé le soir la nuit intime presque sans peur »

Repousser les ombres

de Elisa COSTE

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/12/2021 | 20,00 €

La poésie d'Élisa Coste se fond dans la vibration des temps. La mélancolie est son repère depuis lequel Repousser les ombres. L'auteure mâtine le réel d'une partition intérieure bleu-gris d'où s'éveillent chants erratiques, souffles humains, ardeur du vivant.

 

« Les visages se sont dissous dans l’ombre, presque rien ne surgit, tout est de feutre lisse, tout glisse. La musique pénètre lentement notre chant mineur. Des éclats fragiles comme le verre de nos peaux irisent la nuit, la font palpiter comme un corps qui respire, un souffle régulier conforme à l’endroit de notre naissance. »

Les chambres

de Elisa COSTE

Récit (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/04/2020 | 15,00 €

Nous nous trouvons avec l'auteure au seuil de la vie et éprouvons avec elle le vertige qu'elle nous confie presque à l'oreille : « ça a commencé par un trou. La sensation de tomber verticalement dans le noir. » Une adolescence se prolonge. Dans une chambre, parmi les livres, grandit l'urgence de s'extraire de cette maison bourgeoise de province. Cette révolte intime contre la famille, la religion, l'ordre du monde trouve écho auprès de certains hommes. Avec la difficulté de se construire, de se connaître et se reconnaître dans l'autre, vient la solitude malgré l'autre et l'impuissance face à son enfermement. « Je n'attendais rien d'un rapport social avec les autres et tout d'un rapport intime ». La révolte devient désespoir, mélancolie, fuite. Nourrie des surréalistes, des poètes, son aspiration à une vie rêvée, et néanmoins réelle, se heurte à la lecture politique de Louis qui fait une critique radicale, post-situationniste, de la société. Ils partagent « la peur de n'être pas assez forts pour aimer la vie coûte que coûte ».