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l'autre LIVRE

Erwann ROUGé

Paul les oiseaux (portrait)

de Erwann ROUGé

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 07/06/2024 | 17,00 €

« Peux pas rester seul
Peux pas avec les autres

porte à la bouche l’écriture
des pattes d’oiseau

Paul dit          dit
avec le bout   le bout d’un doigt

Parle-moi      ne me parle pas
Ne me parle pas       vers moi »

Proëlla

de Erwann ROUGé

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 03/07/2020 | 13,00 €

« oui    les serrer à la première lueur
contre la terre.

tout est sur le bord
de ce vacillement
entre l’oubli et l’immense.

oui     les prendre avec une prière. »

L'enclos du vent

de Erwann ROUGé

Ligatures (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/02/2017 | 18,00 €

L’enclos du vent : ici se dessine un territoire, clos très paradoxalement – peut-on circonscrire le vent ? N’est-ce pas plutôt le livre en soi, cet espace ?, où va-et-vient entre l’image et le mot, recherche de l’image sous la paupière comme du mot sous la langue jouent « le même affût pour l’intime », « un étrange abandon // le frêle de quelque chose / inattendu ».
Les poèmes sont organisés en quatre parties, ou plutôt quatre temps, ponctués par des séries de photographies distinctes. Aucune de ces parties n’est cependant repliée sur elle-même, laissant circuler les croisements entre images et mots comme par variations, vibrations. Photos et texte sont empreints de fragilité, d’extrême attention au sensible, on y sent le toucher, la respiration, quelque chose de charnel ; tout passe par le corps : les yeux, la peau – Erwann Rougé parle d’« intuition d’un vertige », de « tressaillement des lueurs, des plis et des creux » à propos des images de Magali Ballet, mais on peut aussi bien l’appliquer à sa poésie. Ici, « aucune frontière / ne trace de ligne // entre faille et faille // l’oiseau s’appuie sur l’air / à ce qui parle bas // autour d’une fragilité de plus ». L’oiseau en métaphore, filigrane (qui parcourt toute l’œuvre d’Erwann Rougé), traverse du corps et du paysage : « là-bas    le vent tient une plume / entre deux eaux // pour tout nommer / tenir l’air – toucher l’aile // cette commotion d’aimer // à coup de bec / ou presque ».