Les notions de métaphore et d'analogie dans les épistémologies des modèles et des simulations
de Franck VARENNE
Acta Stoica (PÉTRA) | Paru le 01/01/2006 | 12,00 €
Maître de conférences en philosophie de la connaissance (section 17), Université de Rouen (France). Co-créateur de la Licence intensive "Humanités et Monde Contemporain" de l'Université de Rouen, avec Anne Vial-Logeay et Marc Deramaix. Directeur du département de philosophie de 2009 à 2011. Chercheur rattaché au Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique de la Sorbonne (GEMASS - UMR 8598 / CNRS / Paris 4 - Sorbonne). Membre du "Comité de Pilotage" du RNSC (Réseau National des Systèmes Complexes). Membre chercheur associé de l'Institut des Systèmes Complexes - Paris- Île-de-France (ISC-PIF). Membre de l'Institute for Complex Systems in Normandy (ISCN).
Le développement considérable des simulations informatiques dans les sciences contemporaines impose une remise à plat des épistémologies des modèles. Franck Varenne propose de revenir sur les limites des notions de métaphore et d'analogie pour penser les modèles, en particulier quand il s'agit des modèles composés, des pluri-modèles et des modèles de simulation (à objets ou à agents), tels qu'ils se développent depuis une dizaine d'années. Il suggère que le paradigme linguistique, à l'oeuvre aussi bien dans la pensée analytique anglo-saxonne que dans la pensée dialectique et pragmatique continentale, trouve ses limites manifestes devant les nouveaux usages épistémiques de telles simulations. Il propose que l'histoire et la philosophie des sciences contemporaine en prennent désormais toute la mesure.
Sa conférence est suivie de la retranscription d'un débat fourni, d'abord oral, puis écrit, tel qu'il s'est prolongé, dans les mois qui ont suivi, avec plusieurs personnalités qui réfléchissent sur les modèles, sur les formalisations et sur la science contemporaine. On y verra quelques objections mais aussi beaucoup de points d'accord. Ce débat est l'occasion pour l'auteur d'expliquer davantage son approche et d'ouvrir encore la réflexion, aussi bien avec les scientifiques, les historiens qu'avec les philosophes.