L'Absent
de François-Xavier FRELAND
Roman (ENVOLÉMOI ÉDITIONS) | Paru le 03/09/2018 | 15,00 €
Années 1949-1950, l’armée française s’essouffle en Indochine. Le gouvernement y envoie des renforts par bateau depuis Marseille. Jean Duchemin, jeune lieutenant, et résistant de la dernière guerre, s’est engagé pour défendre la liberté et l’avenir de la France.
Grâce au journal de Jean, et aux lettres qu’il échange avec Jeanne, son épouse, nous suivons cette expédition militaire sur le pont du Skogum, dans les langueurs de Diego Suarez à Madagascar, lors du débarquement des troupes à Haiphong, puis à travers l’érosion violente des positions françaises face aux troupes de Ho Chi Minh. Nous découvrons aussi avec émotion la dureté, la fidélité et la beauté d’un amour par correspondance.
Deux générations ont passé et toute cette histoire aurait été oubliée si un jour l’un des petits-fils n’avait retrouvé le journal et les lettres dans un tiroir du bureau de sa grand-mère… Peut-être allait-il enfin lever le secret de ce grand-père Jean ? Ce grand « Absent » des discussions familiales, cet officier disparu en 1950 sur la RC4, la route qui mène de Cao Bang à Lang Son, là-bas, si loin, en Indochine ? Peut-être allait-il aussi pouvoir percer le mystère de l’autre Jean, Jean Lefrand, son deuxième grand-père, que Jeanne épousa en secondes noces ?
Sur fond de guerre coloniale, les deux acteurs sous-jacents de ce roman ont pour nom le temps et l’éloignement. Ces deux réalités qui enfantent l’inquiétude, le manque, l’absence, le doute, le drame et parfois même l’oubli. Heureusement les écrits restent et nous permettent, par la plume captivante et l’humanité communicative de l’auteur, de dépasser la fiction et de renouer avec l’émotion de nos secrets de famille, les vrais ou faux héros, l’impériosité pour chaque génération de connaître l’histoire de la précédente. Reconnaissons que nous avons toutes et tous un « Absent » dans nos arbres généalogiques, comme nous le rappelle si bien ce récit dont chaque page est une lettre adressée, en poste-restante, à notre mémoire collective…