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l'autre LIVRE

Frédérique LONGRéE

Fast Speaking Woman : Femme qui parle vite

de Anne WALDMAN

Poésie (MAELSTRÖM) | Paru le 04/04/2008 | 13,00 €

« parce que je suis sans bave / parce que je suis sans scories / parce que je suis sans poussière / parce que je suis sans l’air du temps / parce que je suis l’air / laissez-moi vous défier des mes pouvoirs magiques / Je suis une femme qui crie / je suis une femme de parole / je suis une femme atmosphère »

« Femme qui parle vite » est un acte de reconnaissance envers Maria Sabina, chamane indienne Maztèque du Mexique, guide dans la cérémonie magique du champignon. C’est aussi une réélaboration & un point de rencontre pour tous les esprits en errance. L’idée originelle de la lecture en public sur laquelle sont nés ces poèmes me permet d’être plus créative quand je les récite à voix haute, parce que je peux improviser sur les mots et sur les sons, de façon à élargir l’espace autour de moi.
Tout a commencé comme un voyage de méditation, lors d’un séjour en Amérique du Sud, puis s’est poursuivi à New York et ensuite en Inde.
Ce voyage a continué de grandir.
Sabina est décédée au milieu des années ’80. (Anne Waldman)

Ce livre constitue la première édition en français de textes divers de la grande poétesse américaine Anne Waldman, auteure de la Beat Generation. Une voix unique, vivante, qui allie dans ses mots la recherche profonde du spirituel et du quotidien à la fois, la poésie performative la plus immédiate et l’expérimentation la plus osée... À lire à voix haute !

LE MIROIR AUX ALLUMETTES

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Dans son pays, Le miroir aux allumettes, Pascal Feyaerts parle une langue étrangère. Il renverse l’oreille des phrases pour nous surprendre. Des citations qui vont de soi, brusquement se transforment, bousculent notre mémoire pour nous poser une autre interrogation : Comment tirer le bon grain de l’ivresse et le ton est donné. Pourquoi ne pas s’asseoir à la même fable ? Feyaerts donne à ses écrits une tournure étonnante, il accroche la poésie au passage avec une musicalité qui n’appartient qu’à lui. Il faut entrer dans le poème avec nos propres sensations, se l’attribuer, le faire nôtre, le transformer en nous-mêmes. Il faut marcher à reculons sur les ailes du temps, se laisser dévorer par le ciel cannibale et surtout ne pas trébucher sur le premier souvenir qui dépasse : C’est à reculons que j’avance. Mes pas sont ceux d’un homme dont l’ombre boitille et c’est en vain que j’essaie de ne pas trébucher sur le premier souvenir qui dépasse.

La poésie de Pascal Feyaerts a la souplesse d’un vent léger, il ouvre avec respect les portes de l’espace et son rêve a des ailes, il plane dans l’apesanteur. Ses songes ont des éclats d’argent, des intimités de voile et de soie, une femme s’ouvre avec une lenteur voluptueuse comme une fleur sous le soleil de mai. Il ose exister entouré du symbole du blanc. Ses poèmes ont le charme étonnant de ce va-et-vient entre le sublime et ce noir chemin qu’il faut suivre heure après heure, entre le doute et la foi, entre le silence et le cri, entre l’amer et le miel. Entre un amour ancien et l’espoir qui renaît...

(Extrait de la préface d’Anne-Marie Derèse)