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l'autre LIVRE

Jacques ROMAN

voir & flairer

de Jacques ROMAN

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/06/2024 | 23,00 €

Sous sa plume, penser et flairer ont le même sens

D’abord, entrez dans les instants captés par Jean-Luc Cramatte, autant d’arrêts sur image qui ouvrent sur des univers singuliers. Puis, à travers le regard de Jacques Roman, sa sensibilité, les histoires qu’il fait naître, repensez ces mondes au-delà de l’objectif.
Un dialogue silencieux entre deux auteurs, une danse subtile à laquelle ils nous convient. Quelle lecture faisons-nous d’une image? Jacques Roman, ne connaissait rien des photographies lorsqu’il a écrit ses textes, ni le lieu, ni la date, ni les circonstances. Les deux auteurs nous invitent à nous ouvrir à nos propres visions. Alors que l’image est omniprésente elle n’est plus regardée, juste vue. Ouvrons l’oeil et écoutons la musique des mots.

Auteurs

Jean-Luc Cramatte
Né dans le Jura Suisse en 1959, il découvre la photographie par l’ornithologie et achète son premier appareil photographique pour photographier les oiseaux. Il veut devenir bûcheron, mais sa mère insiste pour qu’il travaille « au chaud » dans un bureau. Il travaille d’abord pour la presse et réalise un premier essai photographique sur la dernière garde-barrière en 1983. Il s’éloigne peu à peu de la presse quotidienne pour mener à bien ses travaux artistiques. Collectionneur obsessionnel, il pense et travaille en séries, accumule ses images comme celles des autres. Il ne craint ni le rebutant, ni la monotonie et culmine dans une sorte de poésie de l’ordinaire.

Jacques Roman
Né en France en 1948, il arrive en Suisse en 1969, par un coup du destin. Le même destin le voit se consacrer à la culture : théâtre, lectures, radio, cinéma, enseignement, écriture (auteur d’une oeuvre poétique importante), et ce durant plus de cinquante ans, un demi-siècle. Il ne doute pas que ce
soit cette longévité biographique qui l’ai fait se pencher en penseur sur l’agoniagraphie et la thanatographie, sur le passage du temps et l’éternel retour, sur l’impossible inscription de la vie sur catalogue.

Dogs in Untended Fields / Chiens dans des champs en friche

de Jacques ROMAN, Daniele PANTANO

Poésie bilingue (EN BAS) | Paru le 01/12/2020 | 14,00 €

Même si il est originaire de Langenthal dans le canton de Bern, Daniele Pantano a trouvé un accueil en anglais en réaction à sa langue maternelle, l’allemand. Il a reçu sa formation littéraire aux États-Unis.
Ce premier recueil traduit en français étonne par une gamme de formes variées, que Pantano maîtrise parfaitement. Avec une joie sinistre dans le chaos créatif, il voit des mondes dans lesquels la déchéance, la confusion et la mort se cachent. Il les capture par couches, éclats et reflets et les transforme en lignes d’une beauté morbide.

Auteur

Daniele Pantano est né en 1976 à Langenthal (canton de berne, Suisse) et a grandi à Lotzwil et Langenthal. Il a fait des études de philosophie, d’écriture littéraire et d’anglais au sein de l’établissement «University of South Florida», où il a ensuite enseigné. À partir de 2008, il a dirigé le programme d’écriture créative à Edge Hill University en Angleterre, où il a été professeur extraordinaire de poésie et de traduction littéraire. Il enseigne actuellement l’écriture littéraire à l’Université de Lincoln. Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie et de traductions de l’allemand en anglais (Walser, Trakl).

Traductrice

Eva Antonnikov est née à Zurich en 1958. En 1980, elle s’établit à Lausanne où elle obtient une licence ès lettres en 1991 (russe, espagnol, français).
Elle a traduit de nombeuses oeuvres en français. Notamment, des textes de Rose Ausländer, Heimrad Bäcker, Comock, Daniil Ivanovi? Harms, Thilo Krause, Else Lasker-Schüler, et Charles Reznikoff. Outre le français, elle pratique couramment l’allemand (sa langue maternelle), l’anglais, le russe, l’espagnol et l’italien.

Proférations

de Jacques ROMAN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 13/11/2015 | 16,00 €

« une voix cette voix sans âge et sans voile une voix têtue une voix rebelle une voix qui se souvient de oui se souvient d’elle-même enlacée à d’autres voix une voix cette voix un astre seulement une voix venue du monde au monde cette voix elle elle dont on ne peut finir de parler avec les autres avec soi-même avec le vent »

Notes vives sur le vif du poème

de Jacques ROMAN

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €

 

Ces Notes vives sont des « lambeaux d’une conversation avec la présence et l’absence du poème », ou des « traces méditatives ». Ne comptons pas donc sur Jacques Roman pour nous expliquer le poème, car ces Notes, bien qu’« elles révèlent des chemins… n’en tracent aucun. » Elles « ne sauraient délivrer un savoir ­­sur le poème. Elles ne font que rôder autour de lui ».

Nous le suivons ainsi en ses chemins, nous divaguons avec lui comme serpente l’eau vive. Sensualité, tremblements de la chair, désir… on est saisis par cet appétit pour la puissance d’un dire rebelle et transgressif, qui toujours arrive et surprend – et la poésie n’a ici « d’autre nom que vie », et le poème, « corps de la parole ». « L’écriture d’un poème est cet acte d’un insensé faiseur de miracle, ressuscitant ce corps premier »… « un corps déchiré. » Et « sa source est le chant, le chant né de la première joie et du premier deuil, le chant où les mots entendus pour la première fois… ».

Mais n’oublions pas que « la clef du poème n’appartient à personne. Elle est appelée à être perdue. Une autre clef ouvrira le poème, une autre clef appartenant à qui lira, elle aussi appelée à être perdue, et tant, tant de clefs… ». C’est « le vif » du poème d’être sans cesse lu et relu, après avoir été porté par son auteur, qui toujours ignore où veut bien l’emmener cette évidence qui s’ouvre en lui.