Connexion

l'autre LIVRE

Jean-Paul GAVARD-PERRET

Et vous, vous savez ce qu’il en est de l’amour ?

de Jean-Paul GAVARD-PERRET, Sandrine LEFEVRE

Poésie à 4 mains (Z4 EDITIONS) | Paru le 28/01/2024 | 12,00 €

Ces lettres échangées retracent l’histoire d’une rencontre. Affirmer que les mots y font l’amour serait néanmoins restrictif. Ils font simplement ce que les corps ne disent pas lors de leur mutuelle addiction.

“S

Il était une fois une rencontre.

Celle de deux êtres où les mots s’en mêlent. Il ne faudrait pas rater le coche, ni voir Dédale se dresser.  L’ordre du jour au présent et au futur conjugué en impose. Du corps du texte à la chair de la création, Vénus de loin observe.”

“JM

L’un écrit parce que l’Une lui a d’un certaine manière proposé. Commence une cavatine. À savoir une écriture à l’oreille, à la recherche  des mots. Car ce sont eux qui nous disent et vouloir les précéder serait se méprendre. “

Killer Cauda

de Jean-Paul GAVARD-PERRET

La bleu-Turquin (DOURO) | Paru le 02/01/2022 | 18,00 €

L’auteur se fait observateur acidulé des prétendus bouleversements qui parcourent l’existence d’un héros dont la postérité est cultivée de son vivant — ce qui est bien plus roboratif. Cet auteur a trouvé dans son héros sans ne l’avoir jamais rencontré le parfait écho à la formule revisitée sur l’amitié selon Montaigne : «Parce que c’était lui, parce que c’était moi?». Bref, pour ce dernier, Cauda reste le seul maître. La plus grande révérence à lui accorder est sa mise en pièces (de boucher).

Joguet, Joguette

de Jean-Paul GAVARD-PERRET

La diagonale de l'écrivain (Z4 EDITIONS) | Paru le 02/10/2020 | 10,00 €

Cette audacieuse fiction, Joguet, Joguette, dans une collection, habilement nommée La diagonale de l’écrivain en ce qu’elle permet aux auteurs sollicités de nous ouvrir leurs coulisses et entrailles, est une pente que dévalent hardiment vers le tréfonds de leur humaine déshérence un frère et une sœur. Joguet et Joguette, sans origine ni descendance, îlot détaché du grand continent de l’inepte espèce, composent, comme au théâtre, un duo beckettien (pour la perspective d’un Cap au pire), rabelaisien (pour la plongée dans la viande du langage) et boschien (pour l’invention infernale), un couple dont la truculence tragique est davantage orchestrée par la santé d’une écriture que par le comportement des personnages – clowns à leur insu, survivants de la gigantesque farce qui force à exister, quand ne reste plus que leur propre chair à consommer, dans l’imminente famine du désir. Ils sont les pantins fragiles de la conscience crue du narrateur qui en eux s’immisce comme un voleur délicat – rare paradoxe en littérature. Diagonale, donc, où roule cette gonade du diable qui donne envie d’explorer tout l’œuvre de notre auteur.

Tristan Felix