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l'autre LIVRE

Marion FONTANA

Chasseur de Ciel

de Marion FONTANA

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 05/06/2020 | 14,00 €

Motard-chasseur bardé de cuir noir lancé à l’assaut du ciel, d’où vient cette fuite en avant qui le happe et le ronge ? Là où le héros largue les amarres et monte la grand-voile, l’instinct lui souffle qu’il est à sa place et qu’il ne pourrait être nulle part ailleurs.
Il est « attendu ». Il est « nécessaire ». Il est la partie d’un grand tout. Il a son rôle à tenir.
Chasseur antique, chevalier médiéval et motard des temps modernes,  il se laisse prendre par l’aventure. Perceval cocasse, tendre et déterminé, il traque l’horizon sans relâche.
À ses côtés, la tenancière d’un bar isolé vers un col rassembleur d’équipées sauvages, un Roi Pêcheur à l’affût des nuages en reflets sur le lac, et la Mort, la toute noire pleine de grâce… Tous paraissent sortis d’une chanson de geste murmurée au coin du feu, quand l’envie se fait impérieusement sentir des libres espaces des saisons et des jours et des nuits étoilées.

« Le Chasseur de Ciel court après le grand drap bleu du monde qui ne se laisse jamais saisir. Il faut toujours aller plus loin. Il faut toujours partir plus tôt. Les membres encaissent les vibrations exténuantes puis se délassent dans un troquet de sommet, le vent dans le dos, la vue dans le mille du harpon qui ne baisse jamais la garde. Qui sait si le Chasseur n’attrapera pas son ciel ? Et qui sait ce qu’il lui resterait à faire de sa vie s’il ne l’effleurait même que du bout de ses doigts ? »

Derrière le portail vert

de Marion FONTANA

Enfances (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 10/10/2017 | 12,00 €

Deux enfants, deux « petites » peu pressées de grandir, saisies sur quelques saisons de sursis, « à l’abri des fracas du monde ». On avance dans le récit comme dans un tableau de Chardin ou de Sisley : tout à la fois un conte d’enfance composé par touches successives impressionnistes et un journal d’adulte penché sur des scènes encore imprégnées de secret et dont les résonances font songer aux compositions de Paul Delvaux. Entrent en scène le jardin, la maison et ses dépendances, l’intendant et la grand-mère, les petites filles, le chien, les mères. Une évocation intemporelle de charmes mystérieux, un regard d’enfant implacable.

« Les petites se perdaient parfois entre les choses qui font du bien et celles qui font du mal. De temps en temps elles se persiflaient des insultes au visage, l’œil luisant. Elles se frappaient sur le bout des doigts pour se souvenir qu’elles étaient réveillées, dans le monde silencieux des verrières aux nervures de cuivre, dans la cabane sous le platane, dans la maison derrière le portail vert.?»