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l'autre LIVRE

Mireille GANSEL

LA VOIX DU FLEUVE

de Mireille GANSEL

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 06/02/2020 | 15,00 €

Tout commence dans l’atelier du potier avec qui l’auteur apprend à travailler l’argile sur son tour : ce qui naît entre les mains de l’artisan est le fruit d’un lent savoir, d’une science de la matière, d’une sagesse qui sait d’instinct que tout ce qui vit et meurt est porté par le mouvement de la Terre. Cette méditation rejoint le thème éternel de la vie comme voyage, migration perpétuelle. Voici l’auteur lancée sur des chemins nouveaux pour elle : vers l’Espagne d’abord où, à Tolède, s’éveille en elle le souvenir du poète mystique par excellence, Jean de La Croix, mais aussi du Greco, peintre du mystère absolu venu de Crète en Espagne, et des Juifs qui bâtirent la synagogue du Transit. Ce qui l’a conduite sur ces routes, c’est le désir de retrouver une source enfouie. Un mot lui sert de talisman, emprunté au provençal de Mistral : neissoun, l’endroit où naît une source. La terre ne vit que par les rivières, les fleuves, qui sont eux-mêmes des êtres vivants. Pour combien de temps ?
La quête ne peut s’arrêter là. A l’autre extrémité du globe, en Nouvelle-Zélande, un phénomène extraordinaire vient de se produire, signe d’espoir pour tous ceux qu’inquiète l’avenir de l’humanité : les Maoris ont obtenu la reconnaissance du fleuve Whanganui comme personne juridique, membre à part entière de leur communauté, et par conséquent le droit pour lui à la protection de son intégrité morale et physique. Mireille Gansel est allée plusieurs semaines voir par elle-même et surtout écouter ce fleuve. Il lui a parlé, et c’est cette « voix du fleuve » qui donne son titre au livre. Elle enseigne que toutes les routes, à leur façon, et toutes les vies humaines, sont des fleuves, des chemins d’éternité.
Que la littérature ait quelque chose à dire sur les questions écologiques, voici un livre éminemment à même de le prouver. Mireille Gansel, à sa façon modeste et sans grandes phrases, y pose les prémisses d’un nouvel humanisme.
La Voix du Fleuve est le quatrième livre de Mireille Gansel publié par les éditions de La Coopérative.

MAISON D'ÂME

de Mireille GANSEL

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 12/04/2018 | 15,00 €

Le thème de l’hospitalité traverse toute l’œuvre de Mireille Gansel. Qu’est-ce qu’habiter le monde ? Ce livre s’ouvre sur une voix d’enfant interrogeant l’auteur sur sa maison d’enfance, question qui devient aussitôt le point de départ d’une méditation sur la beauté : « et soudain la beauté est une maison où habiter peut-être la première peut-être la seule ».

Au fil des pages, Mireille Gansel part en quête « de ces beautés qui font le monde habitable ». Son regard se pose sur les lieux mais aussi les êtres qu’elle rencontre. Ceux qui l’ont accueillie, comme tous ces laissés-pour-compte, ces sans-abri au sens immédiat du terme, pour qui la maison représente vraiment un refuge, y compris quand il s’agit d’une île anglaise accueillant chaque année des oiseaux migrateurs. Mais peut-être toute son écriture est-elle aussi une écoute, la quête de mots simples et essentiels offrant un refuge, un abri contre la violence des temps.

C’est à cette écoute que le lecteur est lui-même invité, par la grâce d’une écriture tout en nuance, au plus près du souffle, tendue à l’extrême, parfois aux limites du silence.

Ce livre envoûtant est comme le journal sans dates d’une âme inquiète et attentive qui cherche un lieu d’accueil pour y partager les valeurs essentielles qui font l’humanité.

Traductrice de poètes vietnamiens et allemands (elle a notamment traduit l’œuvre poétique de Nelly Sachs et fait découvrir en France celle du grand poète contemporain Reiner Kunze), longtemps collaboratrice de La Quinzaine littéraire, Mireille Gansel a déjà publié deux livres aux éditions de la Coopérative : Une petite fenêtre d’or et Comme une lettre Elle est également l’auteur de Larmes de neige (poèmes, 2006), Chronique de la rue Saint-Paul (2010) et de Traduire comme transhumer (2012), ouvrage marquant sur la traduction déjà traduit en allemand, en anglais et en italien et en cours de traduction dans plusieurs autres langues.

COMME UNE LETTRE

de Mireille GANSEL

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 18/05/2017 | 16,00 €

parole du balcon
criée et secrète
dans l’intimité de la ruelle
large comme un bras tendu

Écrits après une longue période de silence, les poèmes de ce recueil ont marqué pour leur auteur une véritable renaissance à la parole, par-delà l’expérience cruciale de la traduction à laquelle elle a consacré une partie de sa vie.
Des poèmes comme des lettres : tournés vers l’autre – destinataire ou lecteur –, beaucoup comportent une date et un lieu. Reflets d’une expérience à chaque fois unique, située dans l’espace et le temps, et qui pourtant semblent s’adresser directement à nous.
Mireille Gansel est un poète de la rencontre. Elle porte sur le monde qui l’entoure un regard attentif à tout ce qui est fragile et menacé, mais aussi à tout ce qui témoigne des forces invincibles de la vie, à tous ceux qui, comme elle, s’attachent à préserver la mémoire des êtres et des lieux.
Plus qu’une poésie du voyage, un art d’habiter le monde.

Traductrice de poètes vietnamiens et allemands (elle a notamment traduit toute l’œuvre poétique de Nelly Sachs ainsi que la correspondance entre Nelly Sachs et Paul Celan), longtemps collaboratrice de La Quinzaine littéraire, Mireille Gansel a publié en 2016 Une petite fenêtre d’or aux éditions de la Coopérative. Elle est également l’auteur de Larmes de neige (poèmes, 2006), Chronique de la rue Saint-Paul (2010) et de Traduire comme transhumer (2012), ouvrage marquant sur la traduction déjà traduit en allemand, en anglais et en italien.

UNE PETITE FENÊTRE D'OR

de Mireille GANSEL

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 21/09/2016 | 19,00 €

C’est un livre qui ne ressemble à aucun autre, gorgé d’images, de paroles glanées au fil des lectures, jalonné de rencontres. Un livre d’errance ou de transhumance, un livre d’émerveillement aussi, dont les quatre parties se composent de chapitres longs ou brefs, écrits dans une langue vibrante et passionnée, où viennent s’insérer tout naturellement quelques poèmes.
De Hanoï à Budapest, de Berlin à Jérusalem, de la guerre du Vietnam à la France d’aujourd’hui, Mireille Gansel a fait de chacun des textes de ce livre le mémorial d’un moment inoubliable, la trace d’une rencontre. On y croisera Yehudi Menuhin, Imre Kertész, Claude Vigée, Aharon Appelfeld, Blaga Dimitrova ou Reiner Kunze (dont elle est la traductrice), ses amis vietnamiens poètes, peintres ou philosophes, mais aussi un vieux berger, un facteur… et beaucoup d’enfants.
Ce ne sont pas des portraits qui les transformeraient en personnages, mais une série d’instantanés qui cernent au plus près le mystère de leur présence : magie du surgissement d’un visage, force d’un geste ou d’une parole qui sont bien souvent des actes de résistance. Du reste, pour Mirelle Gansel, du Baal Chem Tov à Kafka, de Rachi à Nelly Sachs, les grands esprits du passé sont eux aussi pleinement vivants. C’est pourquoi son livre est une admirable leçon de vie.

Traductrice de poètes vietnamiens et allemands (elle a notamment traduit tout l’œuvre poétique de Nelly Sachs ainsi que la correspondance entre Nelly Sachs et Paul Celan), Mireille Gansel a publié récemment aux éditions Calligrammes Larmes de neige (poèmes, 2006), Chronique de la rue Saint-Paul (2010) et Traduire comme transhumer (2012). Elle a longtemps collaboré à La Quinzaine littéraire.