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l'autre LIVRE

CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE

Les éditions Chèvre-feuille étoilée ont été créées en janvier 2000 et poursuivent leur chemin grâce aux liens de coeur que nous, Behja Traversac, Edith Hadri, Maïssa Bey et Marie-Noël Arras, quatre femmes des deux rives, entretenons avec la littérature, avec l'Algérie et avec la Méditerranée. Nous avions travaillé ensemble depuis plusieurs années, à divers titres, autour de la parole, de la mémoire et de l'écriture des femmes. Peu à peu s'est construit une passerelle tangible et poétique qui enjambe la mer....

Le projet s’est construit autour de quatre idées :

La première, essentielle : offrir un espace du dire et de l’écrire aux femmes, connues ou inconnues, notamment à travers la revue Etoiles d’encre, un espace créatif qui rassemble du rêve, de l’imaginaire, de la mémoire mais aussi de la rencontre ;

La deuxième : mêler oral et écrit ; car, si les femmes du Nord ont la possibilité de se faire entendre, d’écrire, d’être publiées, celles du Sud n’ont que rarement cette chance et que dire de celles qui n’ont comme héritage qu’une tradition orale n’ayant d’autre espace d’expression que leur proche communauté ? Comment faire connaître la richesse de leur mémoire, de leurs contes, de leurs songes ? Pour cette partie orale, notre méthode consiste à enregistrer et retranscrire leurs témoignages. Dès le premier numéro on constate que celles qui ont accepté de se prêter à cette redécouverte d'elles-mêmes, ont osé transgresser les tabous du silence et dire ce qu’il ne fallait pas dire.

Notre troisième pôle c’est rapprocher les Méditerranéennes. Pourquoi la Méditerranée ? Parce que cette mer est assez grande et assez petite pour offrir de la diversité et de la similitude, elle qui rassemble sur ses rives des sociétés qui se sont affrontées, qui s’affrontent encore mais qui ont en partage tant de pans de l’histoire humaine. Nous accueillons bien entendu des textes d’autres régions du monde chaque fois que cela se présente à nous.

Enfin, notre quatrième ambition, plus complexe, c’est de nous inscrire dans la voie de ceux et celles qui ont contribué à désentraver la langue. Ouvrir l’édition à d’autres styles d’écriture, ne pas rester entre les frontières de l’académisme littéraire. S’ouvrir à une langue qui se renouvelle sans cesse, qui s'insurge, qui parle autrement « qui parle toujours l’autre langue, la langue de l’autre » disait Hélène Cixous.

Chèvre-Feuille étoilée est une édition française à vocation méditerranéenne, créée le 18 janvier 2000 à Montpellier. Elle essaie de diffuser ses ouvrages ailleurs qu'en France. Elle est depuis le début diffusée en Algérie. Notre projet est de la porter dans d'autres pays... et d'autres continents où elle a déjà mis le pied...

Adresse : Chèvre feuille étoilée
Le clos de la Fontaine Bat B
65, cour Libéral Bruant
rue Jacques Lemercier
34080 Montpellier
Téléphone : 04 67 73 75 45
Fax :04 67 73 75 45
Site web :http://www.chevre-feuille.fr/
Courriel :nous contacter
Diffusion :CEI
Distribution :CEI
Représentant légal :Behja Traversac
Forme juridique :Association
Racine ISBN :978-2-36795
Nombre de titres au catalogue :200
Tirage moyen :500

Etoiles d'encre n 55 - légèreté ?

de Elene USDIN

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,00 €

Choisir le thème de la légèreté en une période si lourde de pessimisme, de menaces, de désespoirs, de sang, est à la fois étrange et salutaire. C'est ce poids des drames, qui sont là ou qui se profilent et se succèdent, qui nous contraint à mettre des limites à notre absorption du malheur. Notre désir de légèreté est un sentiment indomptable, constitutif de notre être au monde. La légèreté à mille formes, elle se loge partout. Dans le corps et dans l'esprit. Elle n'est pas inscrite dans la seule apparence - qui est souvent si trompeuse - elle est aussi cette relativité essentielle qui nous permet d'accepter l'amour et la mort. Éros et Thanatos. Nos auteures ont justement très souvent abordé ce thème par cette porte « Amour et Mort » comme Fawzia Asaad : Le désir de légèreté tourmente l’être-au-monde depuis que celui-ci a vu les oiseaux voler. Pourquoi l’oiseau ? [..]. Alors il s’est inventé un ciel qui lui ouvrirait les bras comme pour les oiseaux. Il s’est inventé une âme aussi légère qu’une aile d’oiseau. Elene Usdin, photographe, parle de son travail d'artiste à Isabelle Blondie : Surtout s'amuser avec les choses, comme dans une grande cour de récré. S'amuser à détourner ce qui m'entoure, car en fait, la réalité n'est pas très drôle. La fantaisie l'est beaucoup plus... Dans ce numéro nous rendons hommage aux mémoires de Henri Alleg et de notre auteure, Christiane Aguiar.

Tu vois c'que j'veux dire ?

de Maïssa BEY

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 5,00 €

Deux jeunes gens courent vers le port où les attend le passeur à minuit pile... Mais dans cette nuit, au cours de ce chemin qui les mène vers le bateau dans lequel ils vont embarquer clandestinement, que va-t-il se passer ? Que vont-ils se dire ? Réussiront-ils à...? À partir d'un fait divers, Maïssa Bey interroge le pourquoi de l'immigration, le refus et l'espoir des jeunes, et là encore, avec subtilité, avec justesse, elle pointe du doigt – et de sa plume – ce qui lui semble inacceptable dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui. "Elle donne, dans un entretien inédit, une explication de ce phénomène : « En Algérie, les passagers clandestins qui cherchent­ à gagner au péril de leur vie les rives nord de la Méditerranée sont appelés « Harraga­ » ou brûleurs de frontières. Ces aventuriers des temps modernes n’ont d’autres ressources que leurs rêves, d’autre bien que leur vie qu’ils n’hésitent pas à mettre en jeu. Au paradigme de la peur qui s’installe sur ces rives nord, peur des lendemains, peur de l’autre, peur de la perte de l’intégrité identitaire, peur d’être envahis, répond, sur les rives sud, le paradigme de la désespérance qui permet justement de s’affranchir de la peur, de la dépasser. » En ces heures de repli sur soi et de peur de l’autre, où l’Europe se transforme en forteresse, pour aller au-delà des idées reçues et déconstruire le discours qui fausse la réflexion sur l’émigration, le texte de Maïssa Bey nous propose une formidable occasion de réfléchir sur la désespérance de ces jeunes, sur leur capacité à donner corps à leurs rêves, au mépris du danger. Nous ne pouvons rester sourds à l’appel de ces jeunes qui rêvent d’une vie qu’ils espèrent plus digne. Si l’action se situe en Algérie pour ces « harraga », nous pensons qu’à travers les faits et les situations connues dans le monde entier, chaque tentative d’exil devient un drame universel." Jocelyne Carmichael, directrice de la Compagnie Théâtr’elles

La femme de la mer ionienne

de jackeline VAN BRUAENE

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,00 €

Elle avait regardé ses mains, ses mains de qui, à la maison, ils attendaient la confection de la purée, lorsqu'elle aurait trouvé le lait. Elle avait souri, comme ça dans le vide. Ses mains qui avaient fait tant de repas, de lessives, de ménages, pas un grain de poussière dans l'appartement, ses mains qui avaient porté, lavé, habillé ses enfants, ses mains qui les avaient tant cajolés, tant consolés, bichonnés, qui les avaient aidés à marcher, ses mains qui avaient dans le noir souvent caressé le corps de l'homme qui était à ses côtés, ses mains qui avaient soigneusement plié chemises, tee-shirts, pantalons, caleçons, chaussettes qu'il jetait là, à côté du lit quand il allait se coucher, soir après soir. En Italie, une femme au foyer sort un soir acheter du lait et... ne revient pas. À partir de cette décision prise sans préméditation, Maria Pia prend sa vie en main et la transforme au fur et à mesure de ses rencontres avec un milieu artistique et généreux. La femme de la mer ionienne,créatrice de bijoux, l'aidera à se réconcilier avec la vie. Avec ses longues phrases entrecoupées de virgules, l'auteure manie, avec jouissance, la langue française comme elle l'entend pour exprimer autrement ce que Virginia Woolf, a si douloureusement ressenti.Écris, continue à écrire, j'aime ce que tu écris, ça aide à construire la vie, lui disait Amos Kenan. Elle avait 20 ans, il était son ami.

Abysses

de Fariba HACHTROUDI

D'un art, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,50 €

Fariba Hachtroudi [...] aime comme elle se bat : avec fougue et obstinément. Iranienne jusqu'au bout de la démesure,elle a pris la leçon de Zarathoustra, qui fut en son temps le grand escaladeur de l'absolu. [... ] L'accompagne, sous les auspices du Chèvre-feuille étoilée, l'encre noire et acérée d'Anne Cotrel, dont les corps et les visages esquissés crient la souffrance et le désir, enserrés dans la masse nocturne et menaçante qu'il s'agit de vaincre et d'éradiquer ou... de fuir à jamais. Elles disent toutes deux que l'obscurantisme n'est pas une fatalité au pays d'Omar Khayyam... Et que la libération viendra peut-être par les femmes opprimées et niées. Gil Jouanard

Femmes et Révolutions en Tunisie

de Janine GDALIA

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 04/06/2013 | 15,00 €

Bien sûr le monde entier en a parlé, bien sûr l'amplitude de la révolution tunisienne a provoqué une émotion inégalée au cours de ces deux derniers siècles – à l’exception de la chute du mur de Berlin –, bien sûr aussi, les analyses, les commentaires, les professions de foi n’ont pas manqué… mais saisir des paroles de femmes qui y étaient, qui se sont impliquées depuis des années pour que cela advienne, c’est cela l’originalité de la démarche de Janine Gdalia qui, en interrogeant :

Azza Filali, Radhia Nasraoui, Nadia El Fani, Khadija Chérif, Marianne Catzaras, 
Myriam Bouderbala, Lamia Ben Messaoud, Mériem Zeghidi, Hajer Bourguiba et 
Michèle, Maya, Nedjma, Alima et Fatma,

met en lumière l’implication incontournable des femmes de Tunis.

http://www.chevre-feuille.fr/les-collections/d-un-espace,-l-autre/413-femmes-et-revolution-en-tunisie.html

Belle Lurette

de Hélène PRADAS-BILLAUD

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 03/05/2013 | 15,00 €

Elle s’appelle Anah. Elle a brûlé d’amour.
Elle peint son dernier tableau.
Du Maroc à la France, l'itinéraire d'une femme entre deux rives.
Le geste, celui que j’ai cherché, que je cherche encore.
Mon équilibre, le contre-poids. La toile blanche est mon commencement.Vouée, rivée, sans cesse revenue à elle.

Cette histoire qui allait naître, ce support qu’elle m’a donné.
Quatre-vingts ans aujourd’hui.

Mon âge, je l’ai longtemps tu, par élégance, parce qu’il ne m’enferme pas. Bien
sûr, les marques de mon corps, les ravins près des rondeurs d’avant. Les couleurs différentes, gris dans les cheveux, bleu granite à mes yeux. Mais mon élan échappe à la coulée du temps.
[...]
Mon geste, toujours, l’élan, encore. Mon désir vit d’un élan différent. Désir sédimenté, érodé, jaillissant. Mon désir élément.
Ce tableau est le dernier. Il sera la synthèse. L’inventé.http://www.chevre-feuille.fr/les-collections/d-une-fiction,-l-autre/397-belle-lurette.html

À fleurs de peau

de Carole MENAHEM LILIN

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 01/04/2013 | 15,00 €

 

Enfant d’un couple à fleur de peau, Enzo Titre collectionne les problèmes dermatologiques. 

Il n’en demeure pas moins poétiquement bondissant et « so marvellous », décide Opale Monika Louisiane Charleston. Fille de tatoueur, l’adolescente sait mieux qu’une autre lire ces « mots de peau »… 

Pourtant elle-même refuse de se laisser apprivoiser par la « fitchue » langue française qui aurait été celle de sa mère indigne, qu’elle a surnommée la sirène. 

Il arrive que le passé familial vous agrippe quand vous ne l’attendez pas.

Est-on pour autant obligé de devenir ce qu’il vous tatoue sur le front ?

Un premier roman détonnant !

Etoiles d'Encre N 53-54 Nos Maisons

de COLLECTIF

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 30/03/2013 | 15,00 €

Qui n’a rêvé de maisons fraîches au cœur de l’été, de maisons refuges au seuil des crépuscules de l’hiver, où des gens, des langues, des histoires viennent se rencontrer et se reposer ?

Nous avons rêvé de ce rêve. Nous avons rêvé de l’offrir et de l’accueillir dans ces pages.

Si ce numéro évoque parfois la fragilité des maisons soumises à la brutalité des guerres et aux violences intérieures, il raconte surtout des maisons lumière, des maisons aimantes, amantes, portées par l’amour, la ténacité, le génie, l’imagination… la mémoire.

Les maisons demeurent comme le rappelle Marie Malaspina Ces Etapes sur nos chemins, [qui] valent pour ce qu’elles contiennent de rêves et de liens.

Présentée par Annemarie Brenner, Sophie Ginoux a consacré, une série de gravures à ce thème. Celle de la couverture résonne de cette phrase de Leïla Sebbar : une maison c’est une femme. Chaque femme est une maison, sa maison qu’elle fabrique comme elle se fabrique un corps…

Dans ce numéro nous rendons hommage aux mémoires de Pierre Chaulet et de Mohamed Dib.http://www.chevre-feuille.fr/revue-etoiles-d-encre/401-n-53-54-nos-maisons.html

ATTENTION !

de Nic SIRKIS

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 11/02/2013 | 0,15 €

Le 17 février 2011, Yann Orion, steward chez Air France, prend sa préretraite.

Période de retour sur soi qui réveille les cicatrices et les joies enfouies depuis l’enfance, sous le regard attentif et bienveillant de Guevara, le chat roux qui se charge de ramener son maître à la réalité. Il va réorganiser sa vie et quitter sa maison riche de précieux souvenirs, pour prendre un nouveau départ…

Un article découvert dans les pages du Canard Enchaîné, signalant la sortie d’un livre sur Van Gogh son peintre préféré, va bousculer l’existence de Yann Orion et l’entraîner en de rocambolesques aventures dans un jeu de l’oie parisien.

Au cours d’épisodes pleins d’humour, de tendresse, de suspense et d’effroi, Y. O. affrontera l’alter étrangère, « Insaisissable entre-deux », et, dans un récit en abyme, véritable work in progress, découvrira les affres de la création.http://www.chevre-feuille.fr/les-collections/d-une-fiction,-l-autre/398-attention.html

Etoiles d'encre 51-52 : ALGERIE - 50 ANS

de COLLECTIF, Anita FERNANDEZ

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 01/10/2012 | 15,00 €

Le passé n'est pas mort et enterré. En fait il n'est même pas passé. Ecrivait William Faulkner. Cette phrase paraît prophétique pour l'Histoire récente de l'Algérie.

Cinquante ans depuis 1962 sont passés, oui. Mais l'histoire des hommes et des femmes qui ont vécu cette période de folle allégresse puis de si grandes déceptions puis de nouveau d'espoir, n'est pas passée. Feuilletez les premières pages dont l'édito de Behja Traversac

Dans un journal tenu à son adolescence et qui occupe la place de la carte blanche, Anita Fernandez, enracine son texte dans ce que fut la guerre d’Algérie vue par une jeune française de l’époque. Feuilletez les premières pages

Christine Peyret, en faisant un incroyable travail de tissage à partir de photos de personnes ou d’évènements de ce temps de la guerre, révèle les traces qu’imprime ce pays dans l’imaginaire des gens. Feuilletez les premières pages

Rachida Azdaou témoigne par ses peintures et montages de photos d’une société déchirée, ambiguë où religion, langue, attitudes sont devenues ces codes sociaux qui la divisent. Feuilletez les premières pages

 
C’est une mémoire en crue, débordant de ses souvenirs, hachés, discontinus, douloureux, heureux, personnels, intimes, publics, historiques et, toujours… pleins. Pleins d’expériences multiples, de regards multiples, de vies multiples, indistinctement, comme si, ensemble, les auteures poursuivaient une conversation, qui a lieu non dans le livre, mais dans celle qu’il suggère, qu’il provoque. 

Ainsi s’y rencontrent des figures tragiques comme celle de Mouloud Ferraoun qu’évoque Marie Malaspina ou celles de ces femmes rebelles qui, envers et contre tout, s’ancrent dans la lutte pour la liberté et que nous rappelle Christiane Achour.http://www.chevre-feuille.fr/revue-etoiles-d-encre/380-revue-n-51-52-algerie-50-ans.html

Clés de la rue Charlot (Les)

de Nic SIRKIS

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 28/08/2012 | 12,00 €

Livre-puzzle qu’on peut entamer indifféremment côté soleil ou côté lune...
Dans un style parfois très cru mais toujours poétique, l'auteure nous livre des récits-témoignages du quotidien des années 80, avec ses joies et ses espoirs, ses peines et ses interrogations.

Dans ces pages, on accouche, on fait le marché, on entre dans les classes de maternelle, on marche sur la lune, on se rencontre, on se quitte, on se retrouve pour mieux se perdre…

Liens de sang

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 03/07/2012 | 8,00 €

Il a pris pour femme une veuve algérienne de treize ans. Ma mère n'a jamais semblé s'interroger à ce sujet. Une femme de treize ans?! Elle m'a toujours dit que cet homme n'avait jamais renié ses choix. L'amour, la religion musulmane, l'Algérie. Contre tous. Ils ont eu une fille. Malheureuse, semble-t-il. Enfin, c'est ce que dit ma mère. Française, Algérienne, Africaine, ma mère est ce mélange. Voilà d'où lui viennent ses yeux violets et ses cheveux drus. Trois époques, de la colonisation aux années 90. Trois femmes, Djeyhmouna, Monique et Claudia. La petite paysanne soustraite à un sort terrible par Ismaël - personnage librement inspiré de la vie de Thomas Ismaël Urbain , la militante pour l'indépendance, et celle qui part sur les traces de sa famille algérienne.? Un parcours magnifiquement restitué, où tous les chemins mènent ou ramènent à l'Algérie, lieu de tant de questionnements et de douleurs. Une écriture sobre et percutante au service d'un récit à la fois captivant et poignant qui nous emporte au-delà des images convenues.

Rire dIrène (Le)

de Suzel GRONDIN

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 01/05/2012 | 15,00 €

Clara est partie vers un ailleurs que l'on dit meilleur. « Non ! Lili, répliquerait-elle, pas avec moi, à moins que tu ne considères comme un ailleurs un trou rempli d'asticots. Quant au meilleur, je te laisse seule juge, ma belle...» Les héroïnes de ce roman, qui nous arrive de la Réunion, sont deux amies. Clara, qui aime comme elle déteste, jusqu'au bout du monde. Clara l'amoureuse des mots, qui un jour se sentant trahie par eux décidera de ne plus écrire à personne et Lili, la narratrice, gaie, insouciante, qui déteste et aime comme tout le monde. Rarement jusqu'au bout. Entre elles, il y a la vie, les enfants, les voyages, les hommes, surtout ceux de Clara : Diego le cousin espagnol qui se cherche et Simon, l'Attenteur, joueur singulier qui attend Clara. Entre elles, il y a aussi des lettres étranges d'Amérique du Sud. Mais qui en sont les auteurs ? Des inconnus ou Clara, malgré sa promesse de ne plus écrire ? Entre attente, exaltation, mystère et désarroi, ce roman traduit la constance d'une grande amitié. Lili, un jour, n'aura plus peur d'aimer et finira par entendre Le rire d'Irène.

Enfant plume (L')

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 30/01/2012 | 8,00 €

Elle pesait 47 kilos, elle en a pesé 31 : 16 kilos envolés.

Elle est devenue enfant plume.
16 kilos qui n’ont pas été perdus pour tout le monde. 16 kilos de poussière de fer qui nous font la respiration petite et saccadée.8 kilos de plomb sur chaque pied qui nous désapprennent à danser, à bondir de joie. 16 kilos étirés sur tout notre corps, à même la peau, en carapace d’acier.

L'auteur, pendant dix ans, tient le journal de cette traversée de la douleur qu'est l'anorexie de son enfant. Elle fait le récit d'une aventure périlleuse, pour la jeune fille qui met sa vie en jeu et pour ses parents, décapés par le désespoir, acculés à la recherche de leur vérité.

Elle ne tait rien de l'angoisse qui la brise, de l'aide qu'elle reçoit ou qui ne vient pas, de la guérison qui tarde. Et la jeune fille enfin renaît. Cette maladie, qui semblait appel vers la mort, se révèle séisme de vie, remue-ménage intérieur, avancée vers la joie.
Ce témoignage est un message de patience, de courage et d'amour.

L'Autre Ahmed ou L'Attente

de Charlotte CAYEUX

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 17,00 €

Charlotte réalise des courts-métrages, Ahmed écrit des scénarios. Ils se rencontrent chez des amis communs. Tous vivent à Paris dans un milieu de jeunes créateurs. L’amour est au rendez-vous.

Mais Ahmed semble parfois absent, troublé, parano et Charlotte devine en lui un « autre » qu’elle cherche à appréhender.

Tout bascule quand Ahmed, si ponctuel, ne vient pas à leur rendez-vous. Puis Charlotte apprend son incarcération. Commence alors pour elle l’autre peine, celle vécue par les proches de prisonniers…

Mars 2020, confinement dû à la crise sanitaire, l’auteure écrit leur histoire.

« On lit ce récit d’une traite tant Charlotte Cayeux a su nous inviter dans ce cheminement intérieur. Nous devenons la narratrice qui nous plonge dans un univers auquel son écriture fine et précise excelle à donner corps. La complexité des êtres et des sentiments y est rendue avec une extrême sensibilité. Je ne suis pas certaine qu’on ait déjà exploré ces lisières-là… Attachée aux autres thématiques du livre, quand on le referme c’est l’impression, la sensation de l’Attente… » Martine Delerm

Icare, mon amour

de Jeanne T.

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 12,00 €

La poésie chante et dit l’amour depuis des millénaires. Mais, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, chaque amour est unique et universel. Jeanne T. nous livre la légèreté et le tragique, l’humour et la panique, la part d’enfance, l’absence déchirante, le plaisir et l’émerveillement de l’amour dans un recueil plein de fraicheur, éminemment personnel, à travers cent haïkus et treize poèmes plus longs, répartis en neuf chapitres : Aimer ; Ensemble ; Peur ; Doute ; Tendresse ; Absence ; Désaccords ; Temps qui passe ; Désir.

Le recueil est illustré avec les compositions graphiques de Marion Béclu

Sommes-nous folles ?

de COLLECTIF -AUTEUR ET ILLUSTRATEUR

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 15,00 €

Folles ? disons-nous ? Bien sûr. Folles d’"aimer sans mesure", folles de nos fragilités et de notre force, folles d’être ce lieu de tous les liens, de toutes les espérances ; folles de nos corps citadelles, nos corps volcans, nos corps interdits.[...]
Elles se reconnaissent les femmes, dans les folles magnifiques qui furent leurs aînées, qui furent des artistes, des écrivaines, des combattantes. Des femmes, qui pour avoir enfreint les règles de l’ordre établi, ont subi tant d’outrages qu’elles ont sombré dans la folie, la folie tragique, ces femmes dont nous donnions quelques noms dans l’appel à textes pour ce thème, la folie irrémissible qu’évoque Claude Ber dans la carte blanche de ce numéro : […]" loin du jugement péremptoire, de l’assurance d’être, soi, dans la raison et l’autre hors d’elle, comme si la raison ne ratiocinait pas et comme si la folie n’était pas, elle-même rationnelle."

Danièle Maffray, avec ses encres de toutes couleurs, pose son regard sur un monde où se croisent la tragédie du réel et un humanisme éclairé.
"Lire mes dessins c’est en soi-même divaguer, s’explorer, c’est, au long-cours, voyage ouvert entre tourmentes et embellies…"
Son univers est peuplé d’histoires que vous découvrirez dans l’entretien de Rose-Marie Naime. Des histoires qui interrogent entre autres sur l’enfance, les femmes, la maladie, la solitude, l’identité, et... la folie.

Quinqua et alors ?

de Marie URDIALES

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 10,00 €

50 ans, game ovaires ? Avec un humour grinçant, Marie Urdiales fait le bilan de ce tournant dans la vie d’une femme : la cinquantaine. Coincée entre les diktats de la presse féminine, le reflet dans le miroir, la tentation du botox et la mode du « vieillir avec zenitude », l’auteure renverse la table et vous raconte la réalité d’une quinqua traversée par les doutes mais que rien n’abat. Parce qu’à 50 ans, le sexe, l’amour, la fête, la mode, la déprime, les copines font toujours partie du quotidien. Bienvenue dans l’aire des quinquas qui nous régalent entre gym faciale, selfies puérils et lâcher prise.

Absences sans frontières

de Evelyne TROUILLOT

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 0,15 €

« À quel âge ai-je commencé à lui parler vraiment ? Grand-mère Gigi me passait le téléphone comme on tend un verre d’eau à une enfant qu’on pense assoiffée. C’est ton papa. 
J’ai grandi avec cette voix, j’ai appris à interpréter les silences et les pauses… Tout s’arrangera, tu verras. 
Au fil des ans, j’appris à déceler le désespoir derrière les mensonges. »

Géraldine grandit en Haïti entre sa grand-mère et sa tante, loin de son père émigré à New-York.?
D’un côté trois femmes courageuses, dans ce pays aussi secoué par les régimes politiques que par la nature, qui tentent, chacune à sa façon, de se battre contre le sort, de trouver leur voie et un peu de bonheur..
De l’autre un homme instruit qui ne vit, clandestin, que de petits boulots pour financer les études de son enfant et la rendre heureuse. 
Le séisme désastreux du 12 janvier 2010 bouleversera leurs vies en dévoilant un terrible secret.?

Le Premier Convoi -1848

de Michèle PERRET

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 17,00 €

Le 22 février 1848, Paris se soulève contre le roi Louis Philippe.

La Deuxième République est proclamée ; Alphonse de Lamartine impose le drapeau tricolore.

Des Ateliers Nationaux destinés à procurer du travail aux chômeurs parisiens sont créés puis fermés rapidement par l’assemblée conservatrice. Fin juin une nouvelle insurrection est réprimée dans le sang. Pour se débarrasser des fauteurs de troubles on leur propose de créer des colonies agricoles en Algérie. Un décret du 20 septembre 1848 stipule que les colons doivent partir le plus vite possible.

L’auteure nous invite à embarquer avec eux dans ce passionnant roman qui raconte l’histoire de ce premier convoi sur dix-sept, en octobre 1848.? C’étaient des hommes et femmes simples et rudes, prolétaires aux mains calleuses, artisans, boutiquiers… Ils s’étaient faits beaux pour le jour ensoleillé où l’on se débarrassait d’eux, ils fuyaient vers les fortunes les plus diverses, charogne pour les Arabes, comme on le leur crierait parfois sur la route, quand on voudrait les humilier. Transportés. Déportés. Avec tous les honneurs de la République.

Préface de Behja Traversac

Etoiles d'encre N°65 Quelles frontières ?

de COLLECTIF

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) |

Frontières ! Comment interpréter ce mot riche de tant de sens ? Les frontières sont spatiales, temporelles, psychiques, ethniques, sociales bien sûr. Et dans la profondeur de chacune vivent, se côtoient, s’élaborent de multiples sens. Les frontières se déclinent à l’infini.
Frontières ! Le corps des femmes et des enfants : détruisons tous les murs si nécessaire, sauf celui qui protège l’intégrité du corps d’autrui. Une frontière inaliénable. Universellement inaliénable.
Frontières ! L'actualité nous démontre que les frontières géographiques arbitrairement et violemment édifiées ont eu des conséquences sociales, politiques, psychologiques, linguistiques… incalculables. Et ces barbelés-là, sont peut-être les plus inamovibles, les plus dangereux pour l’humanité. (voir l'édito de Behja Traversac)

Carte Blanche à Samira Negrouche qui écrit que notre humanité ne peut toucher à son universalité que si elle accepte un jour de voir l’autre comme soi.

Entretien avec Delphine Dussoubs, directrice artistique et illustratrice, aime cultiver d’autres passions et bousculer les codes en traversant différents médiums de création : animation 2D, Vjing, illustration, sérigraphies et tatouages colorés sur la peau… Elle voyage aussi pour assouvir sa soif de découverte, dépasser les frontières et en ramener des carnets de voyage.

Loup Blaster avec qui elle a créé le collectif BBBlaster vient de Calais et elle nous offre des dessins et photos de la jungle et de la créativité des associations qui rendent ce lieu un peu plus humain.