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l'autre LIVRE

VER À SOIE (LE)

Lorsque je vois ces deux êtres, qui ont abandonné un monde l'un pour l'autre, je me sens humble en face d'un pareil amour. Le fruit en sera précieux - aussi merveilleux qu'un jade. Quant à leur enfant, je suis perplexe. Il devra se créer lui-même sa voie. L'Est et l'Ouest, fondus en lui, le méconnaîtront et le répudieront l'un et l'autre. Je crois cependant que s'il hérite de l'énergie de ses parents, il saura comprendre ces deux mondes et triomphera.
(Pearl Buck, Vent d'Est, Vent d'Ouest).

 

L'originalité des éditions Le Ver à Soie réside autant dans le format des textes proposés (des textes également courts, ne dépassant pas 50.000 signes, mais possiblement illustrés), que dans le fait de construire un catalogue autour de l'exploration de ces zones non « géographiques » et souvent déterritorialisées que sont les espaces minorés du vaste continent de l'écriture contemporaine, où les textes – quelle que soit leur langue d'écriture -, ne s'appréhendent pas comme de simples variations sur le voyage, mais comme des invitations sans cesse renouvelées à concevoir l'écriture comme le témoignage d'une quête, d'un déplacement ou d'un décentrement propres aux multiples formes de l'expérience exilique. Nous ne nous posons pas la question de savoir ce qu'est l'exil, car notre but n'est pas de souscrire ou de participer à la création d'une ontologie. Nous voudrions comprendre comment il se comporte et quelles sont les multiples manières, y compris modernes, dont on en produit.

 

Qu'il s'agisse donc de considérer les seuils, les marges, les espaces de mixité, les situations de précarité, les groupes de population minorés, la manière dont nous utilisons le travail ou d'autres prétextes pour excuser et justifier notre inhumanité, les mémoires effacées, les joies de la résilience, « l'entre » des langues, les traductions du réel, les grandes histoires de petits objets, les enseignements de la parole enfantine ou ceux des passeurs d'humanités, les textes seront courts pour commencer. Quant à la langue française, elle ne sera qu'une possibilité, tant il s'agira de valoriser les traductions, de et vers d'autres langues, sans limitations de frontières ou d'origines.

Adresse : 35, rue de l'Artoire
78690 Les Essarts-le-roi
Téléphone :+ 33 6 59 02 96
Site web :http://www.leverasoie.com
Courriel :nous contacter
Diffusion :Le mûrier blanc
Distribution :Le mûrier blanc
Représentant légal :Virginie Symaniec
Forme juridique :Auto-entrepreneur
Racine ISBN :979-10-92364
Nombre de titres au catalogue :26
Tirage moyen :5
Spécialités :Roman Jeunesse Nouvelles illustrées

Les esprits moldaves voyagent-ils toujours en bus vers l'Ukraine ?

de Vala L. VOLKINA

Sam e-zdat (VER À SOIE (LE)) | Paru le 10/06/2013 | 16,00 €

"J'ai aimé ce livre plein d'imagination... Il en faut, comme il faut du talent pour faire un livre d'un long voyage en bus. Bravo l'auteur! J'ai par ailleurs toujours eu envie de voyager en Europe de l'Est, persuadé que ce voyage [en car] serait tout autre que le même parcours en avion. En lisant ce livre, à 80 ans, j'ai un peu réalisé mon rêve. Soyez persuadée que je mettrai tout mon cœur à assurer au Ver à soie la diffusion qu'il mérite" (envoyé par Guy, le 18.07.2013 de Roubaix).

 

Les Esprits moldaves voyagent-ils toujours en bus vers l'Ukraine ? de Vala L. Volkina. Illustré par Elza Lacotte.

 

« Il avait suffi que le chauffeur principal passe la première pour qu'un silence religieux s'installe parmi les passagers. Chacun avait commencé à pousser mentalement, et dans sa langue, le gros équipage. Comme ce n'était pas le moment de maigrir, j'avais commencé à grignoter scrupuleusement des noix de cajou, pendant que mon voisin, bien plus corpulent que moi, s'était littéralement jeté sur son sac pour en tirer un repas complet. Après avoir poussé un soupir de satisfaction rien qu'à la vue de son entrée, il se décida à se présenter : « Bonjour, je suis Roumain ! » Puis, sans transition, Roumain sortit une grosse cuillère à soupe de la poche intérieure de sa veste pour laper un énorme framboisier en voie de décongélation. Il se demandait bien ce qui me prenait, à moi, une Française, de partir en Ukraine. Moi aussi, au fond, à cet instant précis, je me le demandais bien... ».


Ce livre est désormais également disponible en version e-pub.

 

Mamou

de Angi MáTé

50 000 signes (VER À SOIE (LE)) | Paru le 25/03/2013 | 16,00 €

Mamou d'Angi Máté, texte traduit du hongrois par Zsuzsa Kosza. Illustration de première de couverture & jardin sur les genoux, Danka Hojcusova. Illustrations intérieures, Elza Lacotte.
 

Mamou n'est pas un livre pour enfants, mais un livre sur l'enfance. Une adulte prend la voix de la petite fille qu'elle a été pour nous convier dans l'univers insolite du désamour. Élevée par mamou, sa grand-mère au visage plissé, elle ouvre des yeux curieux sur un monde d'adultes hostile, étroit et dépourvu de féerie. Elle y oppose l'immensité de ses terrains de jeux enchantés, son langage imagé, ses plaisirs incongrus, sa naïveté, son regard innocent et avide de comprendre ce que nul ne prend la peine de lui expliquer. Pour trouver sa place dans ce monde, il faut le transformer : peut-on aimer autre chose que les cimetières et les enterrements ? Des petits jardins peuvent-ils pousser sur les genoux ? L'hiver commence-t-il dans les marmites? Peut-on faire des mouillettes avec ses couettes dans son chagrin ou aller chatouiller les pieds des saints dans les églises pour voir si cela leur ferait du bien, si cela les rendrait moins tristes ? Peut-on être aussi grande que l'oubli en soi ? Tout semble possible, tant que mamou est là, tant que l'on peut continuer à être soi, tant que la mort de ceux qu'on aime ne nous oblige pas à devenir autre.

Couteau tranchant pour un coeur tendre

de Maria RYBAKOVA

Le Russe cosmopolite (VER À SOIE (LE)) | 18,00 €

Roman tango sur l'amour passion et la jalousie meurtrière, traduit du russe par Galia Ackerman avec le soutien de l'Institut de la traduction de Moscou.

Format : 14 x 20
ISBN : 979-10-92364-21-7
Prix : 18 euros
Disponible depuis le 28 janvier 2016

Cette histoire parle d’un fleuve, d’une femme tombée amoureuse de ce fleuve, et de leur fils devenu voleur avant de connaître une triste fin. Si on les juge, que diront-ils pour se justifier ? La femme balbutiera : j’ai aimé. Son fils dira : j’ai eu foi. Les eaux du fleuve garderont le silence, mais la loi n’a pas de prise sur elles. À la fin, le voleur voudra écouter le tic-tac d’une montre. La femme demandera la clémence pour son mari, mais oubliera complètement son fils. Le fleuve continuera de couler et pleurera ceux qui sombrèrent dans ses eaux. Ayant pleuré tout son soûl, il se desséchera et s’enlisera dans le sable, et les hommes marcheront dans son lit aride. Je crois aux mots, comme un voyageur fait confiance au fleuve quand il s’y engage en barque. Les mots me portent, et la forêt de la vie des autres se dresse des deux côtés. Où accosterai-je ? Où est celui qui me murmurait des mots d’amour la nuit ? Je ne me souviens ni de son nom ni de la ville où cela s’est passé. En se retournant, le voyageur remarque qu’il ne reconnaît plus le chemin qu’il a parcouru.

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