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l'autre LIVRE

Patricia CARTEREAU

Le long des fissures

de Eric PESSAN, Patricia CARTEREAU

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 20/01/2023 | 25,00 €

Été 2018, l’artiste Patricia Cartereau et l’écrivain Eric Pessan sont invités à Marseille par la Marelle (Friche Belle de Mai) pour un travail de résidence et d’immersion autour du GR 2013, sentier de grande randonnée créé par un collectif de marcheurs, d’artistes et d’urbanistes. Deux mois durant, en pleine canicule, alors que la chaleur bat des records à Marseille comme dans toute l’Europe et une grande partie du monde, ils arpentent étape par étape les 365 km du sentier de grande randonnée.

Pelotes, Averses, Miroirs

de Albane GELLé

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 19/03/2018 | 25,00 €

Tout d’abord un dessin de Patricia, auquel Albane répond par un poème. Puis Patricia répond à ce poème par un nouveau dessin. Albane, bien sûr, renvoie un second poème. Et elles ont continué ainsi. 37 dessins et 37 poèmes constituent finalement ce livre : le peintre n’a pas illustré le poète, ni inversement, mais tous deux ont dialogué, conversé, échangé, chacun avec ses armes.

La Hante

de Eric PESSAN

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 22/10/2015 | 25,00 €

L’avancée solitaire, la traque, la hargne, la fuite, l’abri, la terreur, la nuit, le chasseur, le chassé, l’observateur muet, l’enfant, le gibier, les odeurs d’humus, de sang, de boue, de peur, les halètements, les tripes, les poils, la plainte, la mort, les cris, la victoire, la métamorphose : La Hante, c’est tout cela. C’est aussi bien l’endroit où l’on vit, est-il indiqué à la fin du livre, que l’endroit pour les bêtes. C’est également le sang qui bat et pulse noir dans les veines du chasseur qui le soir gagne son logis un chevreuil sur le dos, ou dans celles du cerf en rut, du sanglier, du loup-garou, de l’enragé, du possédé, de Diane chasseresse et d’Actéon déchiqueté par les chiens. 
Il y a dans ces récits d’Éric Pessan la richesse obscure des mythes, l’exaltation de la poursuite haletante et la terreur immémoriale de la fuite dans l’épaisseur des bois. Il y a aussi des solitudes d’enfants confrontés à ce qui est trop vaste pour eux, c’est-à-dire le monde, et dans ce monde les règles violentes et sanglantes édictées par d’autres. Car toujours il y a des enfants perdus, aussi bien dans les forêts sombres des contes que dans les récits et romans d’Éric Pessan : des enfants qui n’ont d’autre choix que d’observer le réel autour d’eux pour tenter de le maîtriser mieux afin de le rendre habitable, sinon confortable.
Dans un monde de plus en plus urbain, rationnel, technologique et lisse, un monde de réseaux et de villes globales pour lequel on a forgé depuis peu le néologisme d’« Anthropocène », nous éprouvons le besoin de retrouver d’autres scènes, de plonger dans les gouffres de nuit qui persistent à s’ouvrir sous nos pieds et au-dedans de nous-mêmes, et de nous remémorer d’où nous venons : de la chasse antique, de la fuite millénaire, du désir de prédation et de la nécessité de trouver un abri, de l’excitation et de la terreur, de l’odeur du sang, de la peur et des bois humides. Les textes réunis ici rôdent autour de cette sauvagerie primordiale qui nous constitue au plus profond et qui n’en finit pas de nous hanter.

 

Extraits, détails :
http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/litterature/article/la-hante