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l'autre LIVRE

Poésie

Les fruits de l'obscurité

de Lina ATFAH, Rasha HABBAL, Widad NABI, Maha BECKER, Fadwa SOULEIMANE, anna SERRA

bilingue (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 23/11/2018 | 8,00 €

Qu'en moi Tokyo s'anonyme

de Thibault MARTHOURET

hors collection (ABORDO) | Paru le 27/10/2018 | 15,50 €

vous ai-je parlé
de cette fois où j’ai absorbé tout Tokyo ?

Ils sont 13 millions à chercher mon nadir

13 millions dans un personnage 
campé dans un champ de blé
un Niagara de saké

deux personnages existent contre / dans un champ résistent au silence
de blé dur, de ciel mûr, de verdure, qui ne dit pas
son nom — vous ai-je parlé des bleuets piqués autour
et comme les personnages ?
Ils sont aussi les personnages / taches 
et contours que la terre et le ciel cherchent à noyer, à digérer

 

Thibault Marthouret est né à Vichy, en 1981. Il vit aujourd’hui à Bordeaux où il enseigne la langue anglaise à l’université.
Qu’en moi Tokyo s’anonyme est son deuxième recueil de poésie après En perte impure publié, en 2013, aux éditions Le Citron Gare.
 

Sait-on jamais

de Adeline YZAC, Jean PANOSSIAN

Coffret Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 23/10/2018 | 10,00 €

une galerie,

l’exposition Jean Panossian,

dix tableaux qui soudain me regardent,

me jettent au visage l’incandescence

de leur énigme, me font une demande.

 

il a fallu s’avancer au plus près,

attraper des bribes et des bouts,

se laisser traverser, trébucher.

quelque chose rôdait, qui cherchait mes mots,

exigeait que je fouille dans la langue,

comptait que j’y trouve le poème à venir.

Adeline Yzac

 

Peintures©Jean Panossian

Trame : anthologie 1991-2018

de Pascal BOULANGER

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 22/10/2018 | 30,00 €

Les recueils de Pascal Boulanger se répondent, en un choral où chaque poème est une fractale contenant la totalité du chant du poète. Empruntant tous les visages, de l’amour, de la rébellion, de la bienveillance, de la lucidité, de la sérénité, de la beauté, ce qui se dégage de ses livres ne relève pas de la séduction. En deux mots?: ferveur et foi, soit le visage même du contre-moderne.

Gwen Garnier-Duguy

 

Né en 1957, Pascal Boulanger est poète et critique littéraire. Parmi ses derniers livres – recueils ou essais – : Faire la vie : entretien avec Jacques Henric (Corlevour), Au commencement des douleurs (Corlevour), Dans les fleurs du souci (éd. du Petit Flou), Confiteor : carnets (Librairie éditions Tituli), Guerre perdue (Passage d’encre) et Mourir ne me suffit pas (Corlevour).

Suites chromatiques

de Jacques SICARD

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 22/10/2018 | 16,00 €

Voici un ensemble de textes. Composé de 10 suites, appelées « Suites chromatiques », titre éponyme du recueil – en libre référence à l’échelle musicale du même nom. Chaque suite s’articule sur douze fragments (7 tons et 5 demi-tons).  Pour filer la métaphore, il y a l’effort pour créer une tension entre thème et improvisation. Le thème étant les films de cinéma et le cinématographe en tant qu’art et technique (écriture à partir des films, sans que ceux-ci ne soient qu’un prétexte)?; l’improvisation venant d’horizon aussi différents que la peinture, la danse, la littérature, la photographie, la poésie et, surtout, le jazz. L’idée étant de faire en sorte que le thème, cessant d’être la condition mélodique, harmonique, rythmique où toujours revenir, devienne un aspect changeant de l’improvisation libérée de toute tutelle. Atteindre au moment Free. C’était le vœu l’ai-je exaucé??

J. S.

 

Né sur les rives de La Mer au Milieu des Terres, Jacques Sicard a publié dans de nombreuses revues électroniques ou papier (Les Cahiers du Cinéma, La Lettre du Cinéma, La Barque, Verso, La Contre-Attaque, Hippocampe, Les Carnets d’Eucharis, Place de La Sorbonne, Les Cahiers de Tinbad, Rehauts, Le Nouveau Recueil, Les Cahiers Artaud, The Black Herald, etc.). Il a aussi publié six recueils entre cinéma et poésie?; Suites chromatiques est le septième.

Bassin-Versant

de Michel DIAZ

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 12/10/2018 | 14,00 €

La poésie contemporaine est souvent, me semble-t-il, l’espace de l’incertitude. Qui parle ? À qui ? De quoi ? Pourtant, dans ce nouvel opus de Michel Diaz, les deux citations proposées en exergue, de Lorca et de Nietzsche, nous mettent d’emblée sur la voie de sa réflexion poétique: si « la terre est notre probable paradis perdu », la poésie est sans doute le seul moyen de nous sauver de la désespérance et de ne pas « mourir de la vérité » du monde. […]

 

[…] la prose poétique de Michel Diaz, innervée d’un imaginaire foisonnant, nous entraîne dans une méditation dont les arrière-plans philosophiques sont clairement assumés.

Une réussite de ce texte – parmi d’autres – est de nous entraîner dans un perpétuel mouvement alors même que le poète se présente statique, dans l’attitude de qui s’arrête et prend le temps de regarder le monde pour l’interroger ou se laisser glisser dans les plis de sa rêverie méditative. Alors, puisque la vie est le vaste théâtre du monde, laissons-nous emporter par un verbe inspiré qui se propose de nous ramener au plus près de nous-mêmes.

Extraits de la préface de Jean-Marie Alfroy

Chroniques de l'oubli

de Thierry DELHOURME

hors collection (ABORDO) | Paru le 24/09/2018 | 17,00 €

« J’aime toutes les histoires qui commencent au bord d’une rivière. Cela me vient, je le sais maintenant, de ma fascination enfantine pour tout ce qui coule indéfi­niment, même quand on dort et rêve à ce qui, juste­ment, coule pendant notre absence, en dehors de nous, le temps, le vent, la pluie. Ma première révolte se porta donc sur la beauté de l’eau ; quel que fut mon lieu de vie, j’en cherchais systéma-tiquement la rive, la plage, la source. Mais ainsi, je n’en reconnus que davantage mon état de soumission. »

Thierry Delhourme, né à Libourne en 1963, vit et travaille à Bègles. Il anime le groupe d'action poétique Le Peuple des piétons depuis 2014.

 

Mottes mottes mottes

de Ana TOT

Lgo (LE GRAND OS) | Paru le 15/09/2018 | 12,00 €

Deuxième édition revue et augmentée. Cent-quatorze micro-poèmes. Reliure spirale par le haut.

QuintessenCiel

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/07/2018 | 16,00 €

On ne fait pas de la bonne littérature avec des bons sentiments, c’est entendu !

Mais avec une fêlure, sans s’en apercevoir, on crée un passage entre soi et le monde. La disparition est au centre de ce livre, et Pascal Feyaerts, qui est croyant, qui doit croire, touche ici avec justesse le manque et l’inconsolable des enfants du temps.

Si on se laisse prendre par la main, ses mots sont les nôtres, dans d’autres circonstances, dans d’autres lumières. C’est pourquoi ces textes trouvent leur chemin.

Je suis athée, et je pense pourtant qu’il dit juste, qu’il dit vrai sur le deuil et l’espoir. En témoignent les deux derniers vers de ce recueil :

 

« Où que tu sois

   J’espère que tu danses »

 

Michel Van den Bogaerde