Connexion

l'autre LIVRE

RENAUD ALLIRAND

Ivre de l'horizon

de SESE BERNARD

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 08/11/2023 | 18,00 €

Nous étions dans le vent,
Dans l’ombre ou la lumière,
Mais tout était de trop,

Même ces mots furtifs
Qui s’accrochaient en vain
Aux sourires des choses.

Dans l’éclair de lumière,
Plus rien ne devenait,
De tout ce que nous fûmes

Dans le chemin de l’ombre,
Une ombre plus abstraite
Que ce rêve secret.

 

La lumière et le secret, fil rouge de ce recueil...
Lumière d’ici, lumière d’ailleurs, leitmotiv dans la pensée de Bernard Sesé qui, toujours, cherche en l’homme son au-delà, où sans doute réside le mystère.
l’homme est plus grand que lui, semble-t-il nous dire, notre monde ne se limite pas à nos frontières : comme les mots, il est immense et ouvert sur l’infini, donnant au poète une sorte d’ivresse magnifiée par la beauté de l’écriture.   

Raison d'amour

de Pedro SALINAS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 04/11/2022 | 22,00 €

Chaque étreinte est une, seule,
unique, tout baiser.
Et l’amour qui le sent
étreint, embrasse sans fin
cherchant
toujours au-delà, davantage,
un autre ciel dans son ciel.
Additionnant sans cesse,
ajoutant un à un,
puis un à un, il va,
certain de ne point s’achever :
il touche
un toit d’éternité.

 

Pedro Salinas (1891-1951) fut un des grands poètes espagnols de son temps.
Parmi ses recueils, La voz a ti debida et Razón de amor,  nous parlent d’un amour irrigué par le vent de la liberté, la générosité, et le dépassement de soi – une transcendance qui donne au lecteurce « sentiment océanique » cher à Stephan Zweig.
« Une expérience à la fois charnelle et mystique » nous dit son traducteur Bernard Sesé.
 

A tout ce qui lacère

de Domi BERGOUGNOUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 18,00 €

« Vague après vague se dissout le ciel, l’appelé en son for. Dentelles des bâts aux battements des cils, un cœur tremble au bord des vers sur des accents baudelairiens.

On voudrait qu’en poésie germe d’une boue un rythme fertile, un ensemencement au huis clos des enfermements assommés de voix blanches.

Entre le « Je », le tutoiement où se referme le « nous », fusionnel, l’asile se fait île, planche d’échouage qui stipule les naufrages.

Ce n’est pas aux bateaux ivres chers aux voyants mais à des radeaux de la Méduse. Au banc des rameurs, à leur nage, le boulet où les corps s’enchaînent aux stupeurs. La vie n’est vraiment pas ici, forclose aux ailleurs sous la dictée des épouvantes.

On a « mal à la vie » selon l’expression de l’autrice. »

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Payne

de FLORENT PAPIN

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/09/2019 | 14,00 €

Des profonds montaient parfois
Une inquiétude de chemin vive
Voire, agissante
Une réserve
Et les feuillages y stoppaient net
Dans leur toilage de branches raidies

Qu’y avait-il de rage à s’appliquer à mieux paraître ?
Qu’y avait-il de ruse à s’obstiner dans le bleu-gris ?

La nuit réconcilée

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 07/03/2018 | 17,00 €

Va au plus simple
au plus léger
avec des mots nus
sans habits de fête

Des mots de source
de brise de poussière

Énonce seulement
cela qui brille encore
au fond de la rivière
où tant d’eau est passée

Une perle scintille
dans la boue du lisier
Les fleurs renaissent
au bord du chemin

Ne garde que la lumière

 

POLLENS

de FLORENT PAPIN

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 06/06/2014 | 13,00 €

Il y eut d'abord la lumière

Délébile

La séquence pâle d'une blancheur étourdie

Une brûlure pourtant

Touchée de l'oeil dans l'origine du voir

Tous l'ont su tous l'ont oublié

Mais toucher de l'oeil la lumière glacée

Une brûlure

Pour mieux se souvenir