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l'autre LIVRE

Xavier GARDETTE

Jours envolés au jardin d’été

de Xavier GARDETTE

Feuillages (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 22/02/2024 | 16,00 €

C’est le début de l’été. Un jardinier de campagne se penche sur son jardin d’héritage. Trente jours durant, il vit en symbiose avec lui, tous ses sens en éveil, bercé par les couleurs, les sons et les odeurs, accompagnant de ses soins attentifs et d’interrogations quotidiennes les métamorphoses de cet îlot de verdure.

« Approche du solstice. À bas bruit, par petites touches, la chenille du temps renouvelle le jardin. Les valérianes perdent leur pompon rose, se muent en goupillons à bouteilles. Les cerises à portée de main se font plus rares. Les boutons de dahlias annoncent maintenant la couleur, les pois de senteur s’épanouissent, “dont les fleurs ont des oreilles comme celles des petits lièvres”, disait la Sido de Colette. Les cloches des bignones se forment à l’extrémité des rameaux, les grappes bleues de la verveine se haussent. Il faut de nouveau tailler les pousses folles de la vigne. Les roses trémières ont éclos et le parfum du chèvrefeuille s’estompe lentement, envolé avec ses fleurs. »

Jour tranquille à Vézelay

de Xavier GARDETTE

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 25/04/2019 | 13,00 €

Vézelay, sous la lumière de juin. Dix personnages de la comédie humaine arpentent la colline éternelle en ses multiples chemins. Sous un ciel impavide, ils se rapprochent, se parlent, simplement se côtoient, peut-être même s’ignorent. Pour chacun cependant, une tranche de destin s’accomplira en cette journée caniculaire. Heures singulières, nourries d’émotions, d’occasions à saisir, de coups de théâtre et de songes.

« Jamais Paul n’était venu à Vézelay ; il n’habitait pas bien loin, pourtant, faisant figure de Parisien n’ayant jamais gravi la Tour Eiffel. Il avait compris qu’il lui faudrait retrouver ce lieu, magnifié par la relique photographique. Un exercice à la fois policier et géographique qu’il s’était mis au défi de réussir. […] Demeuraient ce tournant, derrière le photographe, virage à gauche bien dessiné, reconnaissable, et la silhouette de la colline, la skyline de Vézelay, la ligne de ciel. »

Cent jours après la floraison des lys

de Xavier GARDETTE

Feuillages (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 03/10/2013 | 15,00 €

Un goût de terre argilo-calcaire, une odeur de chemins vicinaux, de voies de petite communication et au fond coule une rivière qui ferme le passage.
Le narrateur, de retour comme Ulysse dans le pays de ses aïeux, retrouve sa demeure et se fond dans un décor de prés, d’arbres et d’eaux, à l’affût des traces inscrites dans ce paysage agreste.
Au gré de notations bienveillantes ou caustiques, par petites touches, se dessine un portrait impressionniste et secret d’une campagne vivante.
Passent les saisons, les travaux et les jours, page après page ce carnet bruissant de surprises initie notre regard au charme de ces lieux.
En contrepoint pourtant, un phénomène récurrent, étrange, une anomalie de circulation automobile, inquiète et lentement recouvre le voisinage d’une ombre d’incertitude…

 

« Si je ne bouge pas, c’est aussi parce que je suis autrement préoccupé, et par une image étrange. Oublieux des flocons qui passent devant le carreau, je regarde sur l’écran un cliché de Google Earth. De l’espace intersidéral, figuré par une Terre bleue perdue dans le noir, allégorie du désespoir, je me suis approché virtuellement des toits de mes maisons qu’un satellite espion a photographiés un beau jour d’été sans nuage.
Je suis comme un oiseau, un busard peut-être, immobile à 478 mètres d’altitude. D’une légère pression du majeur, je descends un peu, pour me trouver à hauteur du troisième étage d’une tour Eiffel dont les piliers se trouveraient au niveau de la mer. Nous sommes le 17 juin 2004 : c’est écrit au bas de l’écran. Dans le pré qui longe la rivière, derrière le lavoir, la fenaison est achevée. Je le vois à ce fond jaune orangé de la parcelle qui tranche sur le vert un peu gris, un peu grumeleux, des champs et des arbres, ceux-là rassemblés en une coulée moutonnante, trahissant le lit méandreux de la Noue. Des stries pâles ondulent sur le pré et forment un autre méandre, chemin régulier et tortueux qu’a tracé la faucheuse. »