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l'autre LIVRE

Andréas BECKER

Je suis redevenu celui que je n'avais jamais été

de Philippe BOURET, Andréas BECKER

Présences d'écriture (DOURO) | Paru le 01/09/2024 | 22,00 €

Au début était le mot, et à la fin aussi est le mot.

Le mot est, c’est tout.

En ce sens, le seul sujet de l’écriture est l’écriture, ou plus exactement

le seul sujet de l’écrit est l’écrit, l’acte d’écrire.

Le seul sujet que désigne le mot est le mot.

Par les mots, on accède aux mots.

Par la déformation des mots, on accède aux déformations qui sont

nécessaires pour dire.

Sinon, on ne dit rien.

La Castration

de Friedrich GLAUSER, Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/08/2023 | 18,00 €

« Il y avait, à mes pieds, dans les sympathiques brumes des bas-fonds, une ville en dehors, une ville en mouvement, la belle ville grise de Paris. »

Une rumeur terrible se répand. Un castrateur serait en train de sévir en démembrant, de sa bouche, des vieux hommes. L’horreur est alors palpable. Qui est cet homme qui se retranche dans une chambre d’hôtel, pas loin de la gare du Nord?? Et pourquoi chasse-t-il sans cesse??

La Castration est une folle épopée, nous menant du Nord de l’Allemagne et de sa culture protestante à la Capitale de la France qui est bien plus qu’un décor?: un personnage à part entière. Rarement on a vu ainsi décrite la ville de Paris, ses rues, la gare et son buffet, la Seine.

Toute une galerie de personnages mystérieux se regroupe autour du castrateur, mais lui n’a qu’une idée en tête?: réaliser le crime ultime et éliminer la dernière de ses victimes.

Auteur

Andréas Becker est écrivain de naissance. Il lui fallut cinquante ans de vie et un changement de langue pour le comprendre. Né en Allemagne, il s’exprime dans un français retravaillé comme matière brute, dans un langage inventif, joueur, parfois drôle et toujours surprenant. Ses livres donnent lieu à des adaptations au cinéma et au théâtre auxquelles il contribue. Becker vit et travaille à Paris, dans cette ville qui est la condition sine qua non de son œuvre.

[Becker écrit] «?des livres qui […] s’intéressent au grincement de la langue, la traquant dans la geste de corps accidentés, lui inventant des bouches, des gueules, des dictions déformées. Et, par là même, nous apprenant à mâcher différemment.?» (Claro, Le Monde)

Alcool mon amour

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/08/2021 | 20,00 €

Provocation ? Non, véritable aveu. Émotion pure. Cette immense difficulté de gérer nos émotions. Une histoire d’amour singulière se noue entre deux êtres vulnérables, alcooliques, trop sensibles. La dépendance et la maladie les empêchent d’assumer leurs sentiments et les jettent dans des aventures terribles. Pourtant, leur amour renaît, se montre fort, beau et vivant. Est-ce que ce sera suffisant pour vaincre la maladie ? Andréas Becker, accompagné d’un groupe de personnes anciennement dépendantes, donne dans ce livre une belle réponse. C’est un texte qui dit vrai, sans être larmoyant, c’est du direct sans être brutal, c’est toujours humain, même dans les moments les plus durs et les plus difficiles, ou peut-être, surtout dans ces moments de souffrance où naît l’espoir.Ce livre est écrit à partir du vécu de personnes anciennement dépendantes. Rien n’est inventé, rien n’est gratuit, mais tout est toujours empreint d’une grande tolérance. Il ne s’agit pas d’un déballage écœurant d’un destin individuel, mais d’une recomposition dans la nécessaire tension d’un récit littéraire.

Auteur

L’AUTEUR
Andréas Becker, né en 1962, est un écrivain français d’origine allemande. Il est entré en littérature en 2012 avec le très remarqué « L’Effrayable ». Depuis il a publié plusieurs romans et récits, dans une langue inventive et à chaque fois renouvelée.  

Gueules

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 10,00 €

« Gueules » est un récit composé de photos d’origine (faites en 1916 et miraculeusement préservées) et de textes (les dessins de l’auteur se trouvent dans la version grand format). L’une des gueules, Charles de Blanchemarie, présente ses « colocataires » d’un hôpital où ces grands blessés sont soignés par une infirmière qui prend les soins très à corps. Naissent alors, au-delà de la solidarité de blessés, amitié, amour et tendresse dans un endroit où l’on ne s’attend qu’à abrutissement. Puisqu’avec des gueules abîmées il n’est plus possible de s’exprimer dans un français « correct », on fait comme on peut, avec des mots inventés, abrégés ou rallongés selon les facultés physiques de chacun. Mais l’incapacité de prononciation traduit aussi la perte de la dignité qu’ont vécue ces blessés de la face, que ce soit des mutilés de la guerre ou des accidentés d’aujourd’hui. Elles font peur ces gueules, alors que dans Gueules, ces êtres qu’on a érigés en héros pour les éloigner le plus loin possible de la réalité (pour d’évidentes raisons de propagande en préparation de guerres futures) se montrent telles qu’elles sont, aimables parfois, espiègles, joueurs… tout simplement humaines.

« Ce texte d’Andréas Becker surprend, désarçonne, effraie même, avant d’engendrer la sidération et de démontrer à quel point cet auteur est un très rare inventeur de langage. » Hugues Robert – Blog de Charybde

« J’ai rencontré une musique, de nouvelles résonances, une langue singulière et plastique dans son renouvellement, dans sa râclosité intranquille. Du grand Art. » Philippe Bouret – La règle du Jeu

« Un ouvrage saisissant qui interroge : où sont les gueules cassées des guerres d’aujourd’hui ? » – Nils Anderson – Le Monde Diplomatique

« ‘Gueules’ est un livre qui saisit. Pour donner une voix aux jeunes anonymes défigurés dans les tranchées en 1916, le romancier Andréas Becker a inventé une langue aux syllabes malaxées, triturées, une langue en lambeaux. » Jean-Bernard Vuillème – Le Temps

« Becker apporte un souci multiple à la recréation des mots, à la refonte des syntaxes, travaillant sur plusieurs fronts, s’emparant du langage populaire, voire vernaculaire, de la prose du début du siècle, mais à l’aune d’une poétique qui concasse le lexique ou l’agglutine, insufflant une verve tantôt rabelaisienne, tantôt célinienne à ces portraits. » Claro – Le Clavier Cannibale

Auteur

Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable », « Nébuleuses » et « Les Invécus », tous 3 réédités aux éditions d’en bas (2019) et « Ulla ou l’effacement », en bas (2019).

Françoise Hoffmann, artiste, qui vit à Lyon, a hérité ces photos de gueules cassées allemandes de son grand-père (via son oncle), Joseph, qui a été blessé en 1916 sur le front Russe et a été soigné dans un hô- pital à Dresde. Joseph s’est installé à Saint-Etienne en 1919 avec trois camarades. Ce récit est donc une fiction historique où ces gueules sont françaises dans le texte et allemandes dans les photos, et franco-allemandes dans les dessins!

Ulla ou l’effacement

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/05/2019 | 8,00 €

Ce qu’elle aura encore en plus se comptait en jours, en semaines encore, mais plus en années.
Lentement, une femme s’efface devant le monde. Autour d’elle, les silences, les absences, une clarté presque insoutenable, les paysages vides du Nord de l’Allemagne. Elle s’allonge sur un canapé, chez elle, dans son salon ; seuls l’alcool et les médicaments la font encore bouger. Le médecin est formel, la mort approche par cirrhose du foie. Andréas Becker accompagne la malade d’une langue ciselée et tendre, d’une langue qui cherche constamment à dire ce qui est encore exprimable quand la vie s’en va, mais quand l’amour se tisse. Malgré la tristesse de la mort se crée ainsi une espérance dans ce qui restera et que Becker nomme alors ça. Ça, c’est Ulla.

Auteur

Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable » (2012), « Nébuleuses » (2013) et « Les Invécus » (2016); les éditions d’en bas rééditent ces 3 romans en 2018. En 2015 les éditions d’en bas ont publié « Gueules ».