nouveauté littérature

 
 

Umberto Saba
Choses dernières

Traduction & postface de Bernard Simeone

11,5 x 17 cm | 112 pages | 15 €
ISBN 978–2–35654–098-0

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Poète et rien d’autre, Umberto Saba (Trieste, 1883 – Gorizia, 1957) réussit à vivre et à survivre pendant l’une des époques les plus tragiques de l’histoire de l’humanité probablement grâce à cette nécessité d’écrire qui est la sienne. Honnête et irrépressible. Chez Saba, la poésie est l’une des fonctions vitales de l’homme, c’est un évènement naturel. Chaque saison, chaque geste est confié au papier. Et dans ce livre de la maturité, Saba continue et intensifie son travail de polissage et de synthèse afin que les « mots », portés à leurs conséquences extrêmes, se fassent « choses ». Les 43 poèmes de ce recueil sont écrits en 8 ans, entre 1935 et 1943, quand il est obligé de se cacher pour fuir la persécution fasciste et nazie — il doit alors ramasser ses choses pour résister.
 

Umberto Saba est né le 9 mars 1883 à Trieste, ville cosmopolite, brassant les langues et les populations. Il est né Umberto Poli, fils d’Eduardo Abramo Poli et de Felicia Rachelle Cohen. Par amour son père se convertit au judaïsme, qu’il va vite abandonner, ainsi que sa famille. Dans un univers austro-hongrois, Umberto se sent italien avant tout. Il est confié à une nourrice slovène, Peppa Sabaz, qui sera sa source d’amour et de tendresse, sa « mère-joie ».
       En 1903, il part à Pise étudier à l’université. Après son service militaire il épouse, selon la tradition juive, Carolina Woefler, la Lina de ses poèmes d’amour, le 28 février 1909. Leur fille Linuccia naît en janvier 1910. Son premier recueil Poesie paraît en 1911. Le second Coi miei occhi date de 1912.
       Il prend le pseudonyme de Saba, autant hommage à sa nourrice, qu’à son judaïsme. Dès 1920, il fait légaliser ce nom. En 1919, il achète une librairie de livres anciens au 30 de la Via San Nicolò qu’il va tenir presque toute sa vie. Entre le travail de libraire, des crises de neurasthénie et la psychothérapie, il édifie son œuvre poétique contenue dans Il Canzoniere, mal reçue par le public et les critiques (d'où la création d’un Saba critique de lui-même et son Storia e cronistoria del Canzoniere paru en 1948). Il devient l’ami d’Eugenio Montale et d’Italo Svevo dès 1923. Carlo Levi l’admire. Elsa Morante aussi.
       À la déclaration de la guerre en 1939, poursuivi par les lois raciales, il est à Rome où Giuseppe Ungaretti essaie de l'aider. Ses livres sont interdits. Pendant l’occupation allemande, il doit se cacher à Florence en tant que juif et il échappe à la déportation en fuyant sans cesse. À la libération, il revient dans sa chère ville de Trieste. Il meurt le 25 août 1957 à la clinique San Giusto di Gorizia.
 

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