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l'autre LIVRE

Poésie, Pamphlet, Réflexion

Le membre fantôme

de Marine GIANGREGORIO

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/10/2024 | 12,00 €

Il faut de tout pour faire un poème : le puant, le rance, le laid clame la poétesse qui ne cesse de redessiner sa jambe absente, caressant avec autant de douleur que de plaisir son membre fantôme. Chantre de la nature et du soulèvement, on dit qu’elle va nue, sans principes ou s’habille de terre, les seins sales et moqueurs, pour que s’outrent et fuient les bien-pensants. Qui veut être traversé par des vents contraires sera assurément bousculé par Le membre fantôme qui gronde de désirs, griffe avec délicatesse, étreint la colère et fait de la contemplation, un geste passionné.

Marine Giangregorio

Marine Giangregorio a poursuivi des études de cinéma. Son travail photographique fera l’objet à Paris, de deux expositions. Sa démarche photographique à travers la pratique de l’argentique, est intimement liée à son écriture poétique. Depuis une dizaine d’années elle publie ses poèmes dans différentes revues. Un premier recueil L’amour, sans une aile a paru aux Éditions RAZ.

Recadré ?

de Christian SATGÉ

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/09/2024 | 14,00 €

Si par la force des mots on ne peut changer le monde, on peut le lire et le dire, y compris dans ce qu’il a de plus beau… ou de moins bon. Ainsi, en posant la plume pour que les vers s’envolent, on en fait un tableau à sa façon en brossant une nature que nous n’avons pas encore rendue totalement morte, ou en peignant des caractères brouillonnants malgré nos convenances et nos conventions, voire en esquissant un moment ou en estompant un instant de notre monde crayonné, pressé et pressant. Pour croquer sensations et sentiments, à dessein, sans rien farder, avec leurs ombres et leur lumière, il suffit d’encrer des lignes inégales, de « composer ». Mais jouer avec des sons pour tons et teintes, des traits pour lignes… c’est là que le cadre, parfois, blesse. Aussi, avec Nicolas Boileau (À M. de Molière, Satire II, Satires, 1666) je serine : « … Maudit soit le premier dont la verve insensée / Dans les bornes d’un vers renferma sa pensée, / Et, donnant à ses mots une étroite prison, / Voulut avec la rime enchaîner la raison ! / Sans ce métier fatal au repos de ma vie, / Mes jours, pleins de loisirs couleraient sans envie, / Je n’aurais qu’à chanter, rire, boire d’autant, / Et comme un gras chanoine, à mon aise et content, / Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, / La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire… »

Christian Satgé

Christian Satgé, rimailleur rimant pourtant ici, propose, sa soixantaine approchant, un second volet de vers parés de vair et d’hivers vêtus de vert. En rien condamné à un exil poétique qui l’éloignerait de nous, il évoque ses paysages, intérieurs ou non, qu’on semble connaître, et les peuple d’êtres – réels ou bien fictifs ? – que l’on croit (re)connaitre. Peu ou prou…

Le type d'Antibes

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/06/2024 | 12,00 €

Il est embringué dans une peinture d’éternité. Il a l’âge du Christ et davantage. Il saute en fils du crucifix. Il s’emmêle dans les barbelés du ciel. Les arbres sont des cadavres debout. À l’extrémité de la mer, on sent la cruauté de l’hiver. Staël, c’est le type d’Antibes qui pousse la musique à plein tube. Sa cuiller racle l’émail de l’assiette. Il finit sa soupe. La fulgurance est une marque de fabrique, une nécessité tellurique, comme un deuil de naissance. Il s’est levé à l’heure du soleil couché. Les broussailles d’atelier sont des figures travaillées. Il enjambe la peinture. Il ne sera pas ce peintre-là. Il tire un trait. Il regarde le ciel. Il se défenestre. Le pinceau avait anticipé le saut. Neuf ans avant, au sortir de la guerre, le peintre avait figuré son geste. La toile baptisée La Vie Dure témoigne, poigne, bouleverse. On voit l’atelier endiablé, un corps d’homme filiforme jeté dans le vide, Staël dégringolé de l’échelle. « Mais ce que j’ai, c’est une formidable volonté de faire toujours plus fort, plus aigu, plus raffiné, toujours plus absolu, avec au bout l’idée du chef-d’œuvre suprême qui serait fait d’une ligne et de vide. »

 

Christian de Maussion vit dans un pays ensoleillé, étoilé de jolies phrases, qui s’appelle « La langue française ». Il y séjourne à l’année depuis ses premières assiduités d’écolier. Ce douzième récit figure un exercice d’admiration, esquisse d’instinct un geste de salutation à l’endroit de Nicolas de Staël. Un jour, l’auteur, au terme de l’aventure, réunira ses textes sous un seul titre : « La plus belle fille du monde ». L’auteur aime lire, écrire, ne rien faire. À ses heures, il rédige des chroniques pour Service Littéraire.

Fragments d'un sentiment

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 15/11/2023 | 12,00 €

Qui m’attend dans la vie ? La musique, c’est Madame Bovary réussie. La cisailleuse endiablée voisine avec les lauriers et les bougainvillées. À mesure que j’écris, le mystère s’épaissit. Le poème s’abreuve de stupeur, se désaltère de voyelles. Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul. Je cherche une arme, un lieu exempté du stable sourire de prostituée, le goût âcre d’une rare sauvagerie. L’histoire est le sous-produit littéraire de la démonstration mathématique. Les événements sont liés comme s’enchaînent les prisonniers. Je rogne les liens du récit, libère les phrases endolories. La littérature batifole par nature, caracole dans les terrains vagues, emmortaise les bouts rapiécés, fonde un royaume étoilé, une localité métissée, cousue d’orties et de fantaisie. La littérature se parfait dans une langue d’étrangeté. La splendeur est une invitée qui n’a pas d’heure. Dans la voix d’une mère, je reconnais le timbre originaire. Dès la première seconde, j’ai su que j’étais limité, que je n’en aurais pas une deuxième. Je soigne l’ouvrage avec une figure d’enfant sage. J’essaie la désinvolture qui sied. J’agence la négligence d’une piété à l’insouciance d’un ciselé. L’été s’use. Le jour se rétracte, se colore de nuit. L’été se conjugue au passé. Une phrase, c’est comme une touche de bleu, il faut oser. J’observe l’absence de réalité cognée, sans la matière d’une chair. « J’enviais la félicité des bêtes ». Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs-d’œuvre. Il cofonda l’Institut Multi-Médias. Il a publié des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, L’Idiot International, Les Cahiers de l’Herne. Il a fait paraître des récits singuliers sur Charles de Gaulle, Nicolas de Staël, Michel Serres. Il rédige des chroniques pour Service Littéraire. La rubrique « Maussion de censure » lui est dévolue. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire.

Circonstances des saisons

de Alexandre PONCIN

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 07/04/2023 | 9,00 €

Ce recueil de tercets puise avec amour et humilité dans une tradition poétique pluricentenaire prenant source au Japon. J’ajoute mes scrupules d’encre, d’espace et de silence au cairn commun des poètes. Je souhaite ici accueillir et honorer les présences quotidiennes qui nous escortent dans nos vies. Mais la tâche que je me fixe serait incomplète si je ne tentais pas aussi de consigner la trace vibrante des absents. Ces tercets ont souvent l’allure concentrée de petites méditations, d’ariettes fugitives, d’instantanés et autres choses de ce genre ; ils sont ces petits dépôts écumants, scintillants, laissés au gré des marées sur l’estran, ce peu de bruits dans un monde parfois inaudible.

Alexandre Poncin

Alexandre Poncin livre une poésie intime de l’évènement, ouverte à la rencontre. Attentive au temps, soucieuse du commun, sa parole souvent se fait vive : elle est aussi bien appel que confidence. La violence et son ambivalente postérité constituent la trame de son écriture. Circonstances des saisons est son deuxième livre, après Le Malaise et l’échappée paru chez le même éditeur. Son troisième livre, Paroles Mendiantes est à paraître.

La fin des haricots

de Christian DE MAUSSION

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 20/12/2022 | 12,00 €

Fin du monde, fin du mois. Nous sommes coincés entre deux apocalypses. Entre un quotidien récurrent et le grand lendemain qui déchante. Le pays des ploucs ne figure plus sur aucune carte. Aucun GPS ne conduit aux ornières de la détresse. Le pays est une poudrière jaune fluo, un quartier difficile élargi, une sorte de banlieue parisienne inflammable à la première étincelle. Gustave Flaubert écrivait : « De toute la politique, il n’y a qu’une chose que je comprenne, c’est l’émeute. »  Quand j’étais petit, j’allais à l’école de ski où la monitrice nous enseignait des rudiments de glisse. Dans mon oreille aujourd’hui, retentit l’énoncé en trois parties d’une vérité à appliquer pour vivre en sécurité : tester, tracer, isoler. J’y vois une continuité avec le lancinant « planté, flexion, extension » des instructeurs de christania. Le virus ressuscite mes souvenirs de poudreuse. Quand j’étais petit, l’institutrice m’apprit à lire des livres essentiels pour ma survie intellectuelle. Pourquoi diable, dans une république si belle, cher­chons-nous un ciel dans des biens non essentiels ? De Gaulle est une étoile morte. Gracq, l’ami de Pompidou, le plus gaullien de nos grands écrivains, témoigne du paysage littéraire de manière lapidaire: « Entre le quelconque et l’excellent, la distance est stellaire. » Nous vivons sous une forme insidieuse de tyrannie, de dictature du quel­conque, sous une sorte de suffisance du quelconque. À vrai dire, on n’a jamais tué de Gaulle qu’un demi-siècle après sa mort.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur désormais ouvrier a entrepris d’écrire des chefs-d’œuvre. Il cofonda l’Institut Multi-Médias. Il présenta ses premiers travaux littéraires à Théâtre Ouvert. Il fit paraître des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération. Il publia des romans, des récits singuliers sur Charles de Gaulle, Nicolas de Staël, Michel Serres. Avec « La fin des haricots », chronique urticante du dernier quinquennat, il signe un dixième ouvrage.

 

L'envolée mandarine

de Barbara AUZOU

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 24/10/2022 | 24,00 €

"Dans « L’envolée mandarine », il est facile, grâce aux jalons que nous propose la sculptrice, de laisser son esprit quitter les contingences terrestres, de communier avec telle ou telle oeuvre, de lire les mots de Barbara Auzou auxquels elle a donné naissance ; une telle harmonie poétique, oserais-je dire, ne peut laisser de marbre ! Au contraire, elle nous rend léger et positif, plein d’élan créatif, et poussés dans un esprit de libération : « Toi tu distribues des sauf-conduits aux oiseaux… »
Cette réelle connivence poétique ne doit pas nous étonner car « Il est des êtres qui naissent comme ça sur le bord du monde / ils savent voir ce que d’autres ne voient pas »
Nul doute que les lecteurs sauront voir « le génie de la pierre » de Francine Hamelin ainsi que l’écriture poétique originale et toujours inspirée de Barbara Auzou." Jeanne CHAMPEL GRENIER

 

 

Barbara Auzou est poète. Elle a publié L’Époque 2018 aux éditions Traversées, Menthes-Friches et Mais la Danse du paysage aux éditions 5 sens préfacé par Claude Luezior, La Réconciliation (Cinquante Variations autour de la Vague de Camille Claudel) préfacé par Xavier Bordes aux éditions l’Harmattan. Elle collabore à de nombreuses revues poétiques. Elle réside en Normandie.


Jeanne Champel Grenier est peintre et poète. Elle a publié plus de 20 recueils de poésie, la plupart illustrés de ses peintures. Elle vit en Ardèche, tout près de la Grotte Chauvet.


Francine Hamelin est compositrice / interprète. La chanson « Les enfants d’un siècle fou » chantée par les Séguin parue dans les 100 plus belles chansons du Québec, c’est elle qui en a écrit le texte. Elle est poète, peintre et sculptrice. Ses sculptures d’albâtre ont été exposées dans les Laurentides où elle réside.

 

Dans une autre demeure

de Jean-Luc FAVRE REYMOND

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 08/06/2022 | 23,00 €

En dépit de certaines apparences, la poésie française et francophone se porte plutôt bien, cependant qu’en dresser un inventaire précis paraitrait présomptueux, avec des risques inévitables d’oubli, ce qui ne serait pas forcément de bon aloi au regard d’oeuvres parfois méconnues ou injustement reléguées au second plan. Ainsi le présent ouvrage ne se réclame-t-il, ni de l’anthologie, ni du dictionnaire proprement dit, mais plutôt envisagé comme une cartographie ou un panorama de l’imaginaire poétique, allant de la moitié du XXe siècle jusqu’à nos jours. Car il nous fallait faire un choix raisonnable, bien que pas toujours aisé, en raison de la diversité de la poésie française et francophone. Et nous sommes bien conscients que tout aspect sélectif reste éminemment subjectif et nécessairement incomplet. C’est pourquoi ce premier volume considère avant tout des sources multiples d’inspiration, prévalant sur une classification abusive et un parti pris arbitraire. Si certains auteurs présents dans cet ouvrage ont acquis une notoriété certaine au fil du temps, cela ne signifie nullement que la poésie soit réductible à la seule reconnaissance. Certains d’entre eux, moins connus méritent aussi notre attention. De ce point de vue, le lecteur novice ou initié, restera maître de son jugement. Bonne lecture !

Jean-Luc Favre Reymond

Jean-Luc Favre Reymond est né en octobre 1963 en Savoie. Écrivain, poète, journaliste littéraire, il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages. Il collabore également à de nombreux journaux et magazines, Passages, Le Pont des idées, ActuaLitté, Recours au poème, Bulletin du Syndicat des journalistes de la Presse Périodique etc. Membre du Centre d’Etudes Supérieures de la Littérature de Tours et du Centre International de Recherche André Malraux pour le dialogue des cultures. Traduit en huit langues. Prix International pour la Paix.

 

Un cœur indestructible

de Jean-Christophe GALIÈGUE

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 20/04/2022 | 14,00 €

Il faut beaucoup de force pour demeurer fragile.

C’est l’histoire d’un enfant lunaire perdu au milieu des enfants solaires.

Il est mutique mais parle aux fleurs.

Il est coupé du monde mais en ressent tous les tremblements.

Son coeur ne bat pas, il explose ou s’arrête.

Il ne vit pas au pays des autres.

Il est né différent.

Mais le monde n’aime pas la différence.

Dans son jardin secret, il pleut des crachats.

Il court vers un autre ciel.

Ses larmes lavent son visage.

Ses ailes s’ouvrent.

Le rêve sera sa terre promise.

 

Poétique de la différence, ode à la tolérance et à la liberté, hommage à l’écriture qui ressuscite, aux livres qui sauvent, Un coeur indestructible conte une renaissance. J’ai été cet enfant de la lune amoureux du soleil.

Jean-Christophe Galiègue

Jean-Christophe Galiègue vit en Bretagne. Il est l’auteur de deux livres publiés aux Editions L’Harmattan, Les châteaux d’oubli en 2016 et Nos âmes pures en 2020. Il se laisse ranger dans deux cases : écrivain sur terre et poète dans les airs. Son écriture s’attache à l’enfance et aux nuages, aux fleurs et à l’amour, à tout ce qu’il faut sauver.

 

Par la porte des mémoires

de Yves HUGHES, Philippe CORIAT

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 30/11/2021 | 11,90 €

Il s’agit d’une rencontre ; d’une mise en écho. Coriat laisse sa main explorer toutes les techniques, sur de multiples supports. Ses essais répondent à un besoin d’intensité, dans l’exercice de la mémoire et l’exploration de la vie. Tâtonnements et doutes, énergies et craintes disent le mystère d’être. Le travail poétique d’Yves Ughes va l’amble avec cette oeuvre. De l’exploration de l’espace « Décapole » à une remontée dans le temps « Une terre de bonne espérance » puis « à défaut de se faire » tout converge vers une interrogation centrale qui ne sera jamais épuisée. Il fallait bien que ces deux expressions artistiques se rencontrent pour se nourrir l’une l’autre.

Coriat

Né en 1961, Coriat est un artiste plasticien explorant, depuis 40 ans, notre rapport au monde et le cheminement de la pensée humaine. Histoire individuelle et collective, rapport à la Nature, évolution de l’Art au cours des siècles, il questionne, par des fusions de techniques et de styles multiples, notre capacité à nous détruire ou à nous sauver. Il aime expérimenter et collaborer avec d’autres artistes. www.coriat.net

Yves Ughes

Yves Ughes est né dans le quartier populaire de Riquier, à Nice. Lieu de saveurs et de vie. Fils d’immigré italien il ne s’est réconcilié avec la langue française que par la poésie, Charles Baudelaire plus précisément, présenté et offert au Collège, par un professeur atypique. Fort de ce contact et désireux de dire et cultiver sa reconnaissance, Yves Ughes est devenu professeur de Lettres Modernes et il a continué, toute sa vie durant, à œuvrer pour la défense de la poésie, tant par la vie associative que par son action personnelle. Il a ainsi créé 5 recueils poétiques et plus d’une quinzaine de livres d’artiste, mettant en dialogue textes poétiques et œuvres plastiques.