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l'autre LIVRE

La bleu-Turquin

Prédateur

de ERIC TESSIER

La bleu-Turquin (DOURO) | Paru le 15/04/2021 | 18,00 €

Brûlot incendiaire, lors de sa première parution en 2006, ce livre fut brûlé. Au sens premier du terme. Réduit en cendres par les flammes qu’avait allumées quelque esprit troublé par ce qu’il y avait lu. Présence maléfique pour une femme que Monsieur, le personnage central de ce texte. Incarnation du mal si insupportable que, seul, le feu pouvait détruire. Ou tenter de détruire. Car ce texte, le voici à nouveau, toujours vivant, revigoré. L’extase du prédateur, « un kaléidoscope ultraviolent burgesso-sadien, option Wittkop quand il n’est pas d’essence lautréamontesque » comme l’avait écrit un critique à l’époque, renaît de ses cendres. Si le feu concret provoqué par la main craquant l’allumette pour détruire les pages s’est éteint, celui, intérieur, du texte, continue sa flambée, inexorable. Insoumis. Fier d’avoir subi – et vaincu – l’autodafé. Combien de textes contemporains en ont-ils été victimes ?

En souvenir de demain

de Jean STREFF

La bleu-Turquin (DOURO) | Paru le 15/03/2021 | 18,00 €

Après avoir appris la mort de sa mère dans des circonstances équivoques, un homme, obsédé par l’idée d’être né à minuit, prend un train à la même heure à Paris-Gare-de-Lyon. Un train sans destination dont les seuls passagers sont un contrôleur fou et agressif, le fantôme d’Edith Piaf et un clown triste et mélancolique. Le convoi nocturne semble traverser le temps, les rêves et les fantasmes, tandis que l’homme y revit des pans entiers de son passé. Mais vers où le mène cette vieille locomotive à vapeur??

L'Adolescente

de LUCCHESI JACQUES

La bleu-Turquin (DOURO) | Paru le 20/02/2021 | 16,00 €

Peut-on encore écrire et publier des textes érotiques en 2020 ?Peut-on, bien modestement, essayer de s’inscrire dans une tradition littéraire qui a, depuis longtemps, ses lettres de noblesse en France ? Il serait facile de répondre oui et pourtant, ces questions peuvent se poser en cette époque de passions tristes ; à l’heure où notre société est laminée par une vague de censure et de puritanisme d’une rare violence, conséquence du politically correct américain. Un coup d’oeil sur les murs de nos villes, de plus en plus réquisitionnés par les néo-féministes, suffit à comprendre que la chasse à l’homme est ouverte, que ses désirs sont de plus en plus condamnés et repoussés dans le champ de la perversion. En ce sens les nouvelles rassemblées dans cet ouvrage n’échappent pas à une intention polémique. Elles expriment, à travers leurs différents canevas, une révolte contre cet état de choses étouffant.Car l’érotisme de Jacques Lucchesi ne fait pas dans la dentelle. Il prend sa source dans les bas-fonds de la psyché humaine, là où le sexe et l’argent forment un couple indissociable, où la frustration et la rêverie onaniste débouchent sur des situations fortement transgressives. Ici les femmes profitent des hommes autant qu’ils profitent des femmes. Chacun se sert avant d’être servi dans un sempiternel jeu de dupes où seule règne la loi du désir, où la faim (de l’autre) justifie tous les moyens pour l’assouvir — et l’asservir.Point n’est besoin d’être devin pour comprendre que cet éloge du libertinage ne fera pas l’unanimité chez celles et ceux qui ouvriront ce livre. Car l’auteur, selon le mot du prince de Ligne, préférera toujours « les époques de catins aux époques de Catons ».

JL

Traite d’onanirisme à usage de celles qui ont perdu la mémoire

de Van LANGHENHOVE

La bleu-Turquin (DOURO) | Paru le 07/02/0022 | 16,00 €

Si sous couvert d’érotisme inavouable existent via Thanatos des textes relevant de l’amour fou alors ce Traité d’Onanirisme à Usage de celles qui ont perdu la mémoire relève assurément de ceux-là...

Les cris, nouvel inventaire

de Christina MIRJOL

La bleu-Turquin (DOURO) | 21,50 €

Les cris, nouvel inventaire, fait suite à un premier texte qui comportait quatre-vingt-dix-neuf fragments numérotés. Ce nouvel inventaire ajoute à ces derniers une centaine de nouveaux fragments, soit en totalité, 199 « cris ». Ces « cris » ressemblent à ceux que nous pouvons entendre à deux pas de chez nous, dans la rue, au cœur de notre foyer ou dans les profondeurs de notre imaginaire : le boucher, le bûcheron, un flic, un juge, un voisin sans histoire, deux collectionneurs, l’homme perdu… De l’un à l’autre, c’est tout un cortège de clameurs qui défile, incarné sommairement par des personnages minuscules. Malgré la brièveté de leurs proférations, surgissent en quelques mots des pans de vie entiers, qu’un habile personnage, dénommé l’écrivain, s’amuse à mettre en scène, tel un équilibriste. À les imaginer sur une scène de théâtre, on songe à une toile de Ensor.

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