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l'autre LIVRE

EDITIONS QUART MONDE

En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté

de Jean-Christophe SARROT, Marie-France ZIMMER, Claire HÉDON

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 17/10/2016 | 5,00 €

Plus la crise économique et sociale s’accentue, plus les idées reçues sur les pauvres se répandent. Plus cette crise est présentée comme une catastrophe naturelle, plus ils sont convoqués au tribunal de l’opinion publique : s’ils sont pauvres, ce serait « de leur faute ».

« S’ils sont à la rue, c’est qu’ils l’ont choisi. »
« S’ils font des enfants, c’est pour les allocations familiales. »
« Ce sont des assistés qui coûtent cher à la société. »
« D’ailleurs, s’ils voulaient vraiment chercher du travail, ils en trouveraient. »
« De toute manière, on gagne plus au RSA qu’avec le SMIC. »
« Ils perçoivent des allocations alors qu’ils élèvent mal leurs enfants. »

Ce livre répond point par point à plus de 80 de ces idées reçues sur la pauvreté. Alors que l'on accuse les pauvres d'être des assistés et des fraudeurs, il révèle par exemple que le montant des aides sociales non réclamées par ceux y ayant droit s'élève à plus de 11 milliards d'euros par an !

Accessible à un grand public, cet ouvrage défait la chape de plomb du fatalisme. Il invite à sortir des préjugés où les uns sont bons et les autres mauvais, se connaître au lieu de s’ignorer pour inventer ensemble une société où la misère n’aura plus droit de cité.

Quand un peuple parle

de Bruno TARDIEU

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 13/10/2016 | 13,50 €

C’est en 1957, dans un bidonville de la banlieue parisienne, que le mouvement ATD Quart Monde a vu le jour. Créé par Joseph Wresinski  et des personnes en situation de grande pauvreté et d’exclusion, bientôt rejoints par Geneviève de Gaulle Anthonioz, ATD Quart Monde est un mouvement de libération dont tous les membres partagent une même volonté de ne pas laisser la misère et le gâchis humain qui lui est inhérent s’imposer comme une fatalité. Petit à petit, ce courant d’engagement, d’action et de pensée s’est diffusé à travers le monde et il est aujourd’hui présent dans plus de trente pays, mobilisant des dizaines de milliers de familles très pauvres, ainsi que des citoyens de tous les milieux pour éradiquer la misère.

Bien qu’il ait essaimé à l’international, ATD Quart Monde demeure assez peu connu en France. Quelles sont ses méthodes, ses principes, son esprit, son analyse politique ? Telles sont les questions que ce livre aborde, afin de mieux faire connaître un mouvement porté par un refus de l’assistanat, du contrôle ou de l’embrigadement, et par une volonté de libérer les potentiels des populations très pauvres et de tous les citoyens.

De fait, nombre de projets innovants et de combats politiques lui sont redevables : ATD Quart Monde a ainsi introduit la notion fondamentale d’« exclusion sociale » – la misère n’est pas seulement le problème de ceux qui la vivent, elle corrompt la société –, ainsi qu’une nouvelle approche de la lutte contre la pauvreté fondée sur la connaissance que les plus démunis ont du monde, la défense des droits de l’homme, le refus du tri social et la nécessité d’une mobilisation citoyenne. En France, cette approche a notamment permis de créer la couverture maladie universelle (CMU) et le droit au logement opposable (Dalo). En s’interrogeant sur le rôle politique des plus démunis, ce livre ouvre des perspectives pour inventer des alternatives au totalitarisme de l’argent.

Dans les cicatrices de la ville

de Jaime SOLO

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 12/10/2016 | 9,00 €

« Dans cette décharge à ordures ne passe aucune procession. Et ces hommes et ces femmes n’iront se promener nulle part. Parce que ici, ils ont leur refuge, parce que leur misère est une vaste prison. Parce que la peur, l’indigence, l’habitude ou la paralysie disent à leurs jambes qu’elles ne doivent plus obéir, qu’elles ne doivent pas s’éloigner. […]

Et nombreux sont les camions qui sont passés devant nous avec leurs nuées de charognards affolés et les gens accrochés à leur allure cahotante. […] Mais Carlos est resté ici. […]

“Regardez, prof”, a-t-il insisté. Et il est resté en extase, à contempler le vert, le noir, le jaune, le rouge… Surpris et émerveillé de voir la beauté qui est sortie de ses mains. “C’est beau, hein ?”, […] a-t-il dit.

Tant de soirées à nous réhabiliter les yeux et les mains, et l’humanité, la nôtre. Art, création, respect, au milieu de tant de choses qui hurlent, pourrissent et meurent. Nous, nous tous, d’une façon ou d’une autre, nous faisons une révérence au sacré, à force de patience, en découvrant ensemble la beauté.

Et ce cimetière de couleurs, cette décharge à ordure des hommes, vu d’en haut, n’est peut-être rien d’autre qu’une tapisserie géante jetée aux pieds du ciel. »

 

Les bibliothèques de rue

de Marie AUBINAIS

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 11/10/2016 | 17,00 €

Pourquoi lire ? Pour inciter les enfants qui ne liraient plus à renouer avec l’écrit, comme on l’entend dire parfois ? Pour réhabiliter le livre menacé par l’image ou l’écran ? Contrairement aux idées reçues, « jamais aucune société n’a lu autant, jamais on n’a publié autant de livres ». Dans ce contexte, le manque de maîtrise de l’écrit constitue un véritable handicap. Malgré la scolarisation obligatoire, l’illettrisme touche aujourd’hui 9 % de la population française et reste statistiquement lié à la grande pauvreté. S’ajoutant à d’autres facteurs, il contribue à exclure radicalement de la vie citoyenne.

Initiées par le Mouvement ATD Quart Monde en région parisienne en 1968, les bibliothèques de rue visent à combattre l’exclusion en favorisant l’accès à la lecture et la rencontre entre personnes d’origines sociales différentes. Elles existent aujourd’hui dans de nombreux pays. Certes, depuis leur création, l’accès à la lecture a évolué : les bibliothèques municipales se sont multipliées, et des professionnels de la médiation culturelle vont au-devant d’enfants et de leurs parents grâce à des bibliothèques extérieures appelées « bibliothèques hors les murs », proches dans leurs pratiques des bibliothèques de rue. Mais l’offre de proximité est loin d’être généralisée et les publics en situation d’exclusion restent globalement peu touchés. C’est pourquoi les bibliothèques de rue d’ATD Quart Monde, et celles qui ont le même objectif, restent nécessaires.

Afin de guider et d’encourager ceux qui voudraient en créer, avec ou sans ATD Quart Monde, ou de répondre aux interrogations que pose la démarche qui les sous-tend, il est précieux d’expliquer le fonctionnement des bibliothèques de rue, de faire connaître leur impact à ceux qui, de près ou de loin, sont interpellés par la grande pauvreté et l’accès à la culture. Si les modes d’action mis en œuvre dès la fondation des premières bibliothèques de rue sont toujours en vigueur aujourd’hui, chacune d’elles doit cependant inventer sa manière d’être adaptée au contexte qui est le sien. C’est la raison pour laquelle ce livre fait la part belle aux témoignages.

Aboubakar, 9 ans, à qui l’on demande de définir la bibliothèque de rue répond spontanément qu’il n’aime pas lire, « parce que je ne lis pas vite, moi ». Après réflexion, il se ravise : « La bibliothèque de rue, c’est là où il y a des livres pour lire, là où il y a de l’air ; on peut y aller, venir lire, repartir. Et moi, j’aime bien les histoires. Quand on me les raconte, quand on me lit quelque chose, je pense, je lis dans ma tête… Non, en fait, je ne lis pas. C’est après que j’essaie de lire ce qu’on m’a lu, je prends le livre et je retrouve les mots. » Puis, Aboubakar poursuit : « En fait, j’aime bien lire, car les livres, ça fait perdre la tête. Et lire, c’est bien aussi pour l’école, pour avoir un bon métier. » Enzo, 8 ans, ajoute : « Avec la bibliothèque de rue, ce qui est bien, c’est qu’on a le temps, on parle et on se fait des copains », tandis que Marion, une animatrice, confie : « Je suis étonnée de l’incroyable potentiel des enfants, et je n’imaginais pas qu’ils vivent à ce point, aujourd’hui, une telle exclusion, eux et leurs parents. »

Les bibliothèques de rue sont tissées de rencontres et de moments magiques, qui n’ont rien de spectaculaires, mais qui disent que la culture et tout particulièrement le livre peuvent rassembler et agir en profondeur contre l’exclusion. Au-delà d’une action culturelle et sociale, préventive ou réparatrice à l’égard d’enfants très éloignés du livre et de la lecture, la bibliothèque de rue offre l’occasion d’être ensemble, tout en restant soi-même. Quiconque a connu le plaisir de partager un petit chef-d’œuvre de littérature enfantine, sur une couverture, dans la rue, avec un enfant qui le savoure autant que lui, peut en témoigner.

Tous peuvent réussir

de Régis FÉLIX, Collectif ATD QUART MONDE

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 10/10/2016 | 16,90 €

Pourquoi l’école est-elle impuissante face à l’échec scolaire de beaucoup d’enfants et de jeunes de milieux très défavorisés ? Comment construire une école qui ne laisse personne sur le bord du chemin, une école qui permette la réussite de tous les élèves, y compris ceux qui sont le plus en difficulté ?

Pour répondre à ces questions, les auteurs ont analysé des pratiques pédagogiques qui ont fait la preuve de leur efficacité et ils nous livrent ici les savoirs d’action, les clés qui leur ont permis de lever les obstacles.

Ils nous amènent à réfléchir sur ce que notre système éducatif et tous ses acteurs peuvent apprendre des parents, des jeunes, des enfants qui connaissent la grande pauvreté et qui savent, non pas ce qui manque à l’école, mais comment il faut la refonder pour qu’elle devienne vraiment l’école de tous.

Le principal, il nous aime pas

de Régis FÉLIX

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 09/10/2016 | 14,50 €

Au carrefour de deux quartiers que tout sépare en apparence, la dernière année d’un principal de collège au parti pris affirmé : être vigilant d’abord aux jeunes les plus en difficulté, ceux qui font l’expérience de la discrimination scolaire, premier visage de l’exclusion sociale. À ces élèves en échec, la langue française a réservé un barbarisme dont elle a le secret : « les décrocheurs ».

L’histoire de ce livre est celle du combat que mène un principal, Victor Mesnil, le plus souvent avec son équipe éducative, mais parfois contre elle, pour éviter que ces jeunes voient les portes de l’École se refermer devant eux. Nous suivons donc Yann, Raphaël, Joël, Jennifer, Cyril dans leurs confrontations avec leurs camarades et leurs enseignants, dans leur scolarité trouée d’absences et ponctuée d’actes de rébellion, dans les liens chahutés avec leur famille, dans leurs rêves fous de vies déjà adultes, dans leurs fragilités aussi. Ils interpellent cette École à laquelle ils disent à la fois leur rejet et leurs espoirs.

Des tranches de vie racontées dans un rythme alerte au fil d’une année scolaire. Rédigé à la manière d’un carnet de bord, l’ouvrage est truffé de dialogues, de scènes de la vie de tous les jours et de portraits croqués sur le vif. Humour, tendresse, violence, nous sommes dans le quotidien de ce qui fait l’École aujourd’hui.

D’abord professeur de physique au lycée puis en classe préparatoire, militant du Mouvement d’ATD Quart Monde durant plus de trente ans, l’auteur témoigne de son expérience de principal d’un collège de banlieue pendant sept ans.

Des pailles dans le sable

de Niek TWEEHUIJSEN, Jean-Michel DEFROMONT

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 08/10/2016 | 14,00 €

« Je finis par distinguer quelques bosses dans la pénombre, puis bientôt une dizaine et, près de chaque monticule de sable, un trou, comme une tombe en attente, tout un cimetière préparé au ras des vagues. « C’est nous qui allons nous enterrer là, dit Doula. Y en a qui montent la garde. Dès qu’ils voient les torches des flics, ils sifflent. On file tous dans notre trou, on ramène le sable sur nous et hop, plus personne ! »
« Et vous faites comment pour respirer ? »
Tout sourire, l’œil malin, Doula fait un geste, aspirant entre le pouce et l’index qu’il colle à ses lèvres, puis il dit comme une évidence :  « Avec des pailles ! Des pailles dans le sable… » ».

En 1998, Niek Tweehuijsen est parti en Tanzanie avec l’idée de retrouver un personnage clef de son enfance, Patricia, une jeune Africaine qui avait partagé le quotidien de sa famille, aux Pays-Bas, lorsqu’elle était étudiante. Cette quête va l’entraîner beaucoup plus loin que prévu, dans une vertigineuse plongée au plus profond de lui-même, à la rencontre de femmes et d’hommes avec lesquels il va lutter, jour après jour, pour faire triompher l’espoir et la vie.

De la participation au croisement des savoirs

de Delphine DUQUESNE

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 07/10/2016 | 8,00 €

Est-ce que des personnes en grandes difficultés économiques, sociales et culturelles peuvent être des partenaires à part entière de notre processus démocratique, ayant une réflexion à apporter sur les grands enjeux de notre société – lutte contre la pauvreté, développement durable, mieux vivre ensemble au sein de son quartier ?
Pour ATD Quart Monde, ce partenariat n’est pas un but à atteindre mais une donnée de départ qui nécessite de mettre en place des conditions.

La caméra de Delphine Duquesne nous invite à découvrir la démarche du croisement des savoirs et des pratiques, à travers une série de séances de travail. Et nous entrons dans la dynamique.

– Etonnés d’abord de réaliser à quel point nous sommes tous enfermés dans des codes qui nous empêchent de comprendre la logique de l’autre et de trouver des solutions adaptées aux problèmes.
– Impressionnés de voir à l’œuvre une pédagogie qui permet de confronter le savoir des personnes en situation de pauvreté aux savoirs théoriques, d’action.
– Interpellés par ces citoyens qui développent cette démarche de coformation, de recherche et d’action au sein de leurs institutions, de leurs associations et font grandir la démocratie.

En Bonus, des clés pour l’action sous la forme de trois entretiens :
– le point de vue d’une universitaire
– le point de vue d’une professionnelle de terrain
– le point de vue d’une personne en situation de pauvreté
et un livret pour en savoir plus.

Je ne suis pas comme ils disent !

de Julien PRAUD

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 07/08/2009 | 10,00 €

S’occuper des petits frères et sœurs, pêcher, planter le maïs ou les haricots… Aux quatre coins du monde, Leah, Jacinto, Ono et les autres se démènent pour aider leur famille.

Souvent les enfants autour d’eux ne voient pas tous leurs efforts et se moquent d’eux parce qu’ils ne sont pas comme les autres.

Mais un jour, René, Antony ou Marilyn vont oser aller à leur rencontre. Très vite, ils vont découvrir que Leah, Jacinto et Ono ne sont pas des « fous », des « bons à rien », bien au contraire…

Quand les boussoles perdent le nord...

de Ursula MASCARAS

EDITIONS QUART MONDE (EDITIONS QUART MONDE) | Paru le 11/06/2009 | 15,00 €

Sympa la classe de Monsieur  Bauer !
On y travaille, on s’y chamaille, comme dans toutes les classes ! Manuel, Kevin, ces deux-là se bagarrent pour tout, pour rien ou presque. Sauf que, derrière ces disputes d’enfants, couvent de vraies tempêtes, le chômage, le spectre de l’expulsion…

Avec le soutien des voisins, des amis, du commerçant turc du coin, la famille de Manuel, comme d’autres, résiste pour garder le cap. Parfois, il arrive qu’elle craque…

En classe, on prépare aussi activement le grand concours « Nous inventons un monde nouveau ». Manuel, passionné comme son père d’objets volants, a imaginé un avion nommé « Lafuite ». Puisque tout fout le camp… Seulement, il va placer dans la soute toute sa colère, sa rage et ses trésors. Quand tout tourne mal… même les boussoles perdent le nord !