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l'autre LIVRE

Anthropologiques

Le jour où les robots mangeront des pommes : Conversations avec un Geminoïd

de Emmanuel GRIMAUD

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/09/2011 | 20,00 €


Emmanuel Grimaud est anthropologue (CNRS-LESC), il a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2011.

Zaven Paré est artiste et fut lauréat de la bourse de la Japan Society for Promotion of Science en 2010.

 

En 2006, le roboticien japonais Hiroshi Ishiguro fit sensation avec l’un des robots les plus réalistes jamais conçus. Baptisé le Geminoïd car il était fait à l’image de son concepteur, ce robot devient en quelques années une star parmi les humanoïdes, attirant des chercheurs de tous horizons travaillant sur l’apparence humaine. Faut-il que les robots nous ressemblent? De quoi voulons-nous nous entourer? Que gagne-ton à cultiver la confusion entre l’homme et la machine ou comment faire pour la dépasser? Autant de questions que nous pose de manière accrue cet essai écrit par un artiste et un anthropologue. Pour comprendre l’originalité du Geminoïd, il fallait l’inscrire dans un double héritage, celui des sciences mais aussi celui des arts. Les auteurs déploient ici un dispositif original, inspiré autant par l’enquête ethnographique que par le théâtre, multipliant expériences et conversations avec le Geminoïd, afin de dénouer les fils complexes qui le font exister. Le livre éclaire plus largement la manière dont nous pouvons nous attacher, quasiment malgré nous, à des créatures artificielles à apparence humaine. Débutant comme une tentative, banale dans un laboratoire de robotique, pour établir une communication avec un robot, l’expérience monte peu à peu en puissance. Le laboratoire devient un étrange théâtre qui finit par bousculer les certitudes des expérimentateurs eux-mêmes sur ce qu’être robot veut dire.

Propositions anthropologiques : Pour refonder la discipline

de Albert PIETTE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/05/2010 | 30,00 €


Albert Piette est professeur à l'Université d'Amiens et membre de l'Institut Marcel Mauss (EHESS-CNRS). Ses deux derniers ouvrages, L'Acte d'exister. Une phénoménographie de la présence (Socrate Editions) et Anthropologie existentiale (Éditions Pétra) s'inscrivent dans l'élaboration de ce nouveau projet anthropologique.


Des propositions anthropologiques? Qu'est-ce que cela veut dire? Ce sont des réflexions théoriques, des descriptions de situations, des programmes d'enquêtes, des notes de lecture, avec un objectif commun: ne pas gaspiller le terme "anthropologie", repenser une discipline qui ne soit ni sociologie, ni ethnologie, lui conférer des orientations théoriques, thématiques et méthodologiques. Ce livre déploie ainsi un ensemble de sujets, qui constituent l'univers anthropologique d'Albert Piette, peuplé d'hommes, "Homo sapiens sapiens", de Néandertaliens, de singes, de dieux et de sociétés, d'êtres et d'existences, d'activité et de passivité, de philosophie et de méthodologie, de phénoménographie et de croyance, d'instants et d'évolution. Une diversité qui constitue le beau privilège mais la grande difficulté de l'anthropologie, pour qu'elle soit empirique et générale. C'est un livre destiné à tous ceux qui s'intéressent aux sciences humaines et sociales ou qui s'interrogent sur l'être humain et la spécificité anthropologique.
 

Husserl, Leroi-Gourhan et la préhistoire

de Bénédicte DE VILLERS

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/03/2010 | 22,00 €

Bénédicte de Villers est docteur en philosophie de l’Université de Louvain. Après avoir été assistante chargée d’enseignement aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, elle est à présent assistante et chercheuse en anthropologie de la communication homme/animal à Liège (LASC), et s’engage par ailleurs dans des pratiques de terrain.
 


RÉSUMÉ

D’optique philosophique, cet ouvrage est une mise en perspective de deux auteurs que tout semble séparer : Edmond Husserl, père d’une phénoménologie transcendantale de la conscience, et André Leroi-Gourhan, ethnologue et préhistorien. Une fois opérées les mises au point méthodologiques de rigueur, un dialogue s’établit entre Husserl et Leroi-Gourhan autour des « objets de la préhistoire » : ossements, cailloux taillés, traces d’ocre, de feu, d’habitats, objets gravés ou peints. Procédant par « zigzags », de la phénoménologie à la préhistoire et inversement, Bénédicte de Villers entend se tenir au plus près de la matérialité de ces objets préhistoriques et les décrire. En même temps, ceux-ci s’avèrent les seuls indices de subjectivités humaines d’autrefois et de leurs cultures. L’ambivalence des objets de la préhistoire constitue donc aussi toute leur richesse. L’« ontologie préhistorique » qui se construit dans ces pages, à la croisée des perspectives phénoménologiques et préhistoriques, vise ainsi à poser d’une façon originale la question de la « différence anthropologique » et des origines de l’homme.
 

Anthropologie existentiale

de Albert PIETTE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/09/2009 | 20,00 €

Professeur à l’Université de Paris X - NanterreMembre du Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Paris Nanterre - CNRS) et membre de l'Institut Marcel Mauss (EHESS-CNRS).

Il est également le directeur de la collection "Anthropologiques"; Cette collection est partie d’un constat. Les sciences sociales qui ont pour objet d’étudier la vie collective des individus se détournent, au cours du processus de recherche, de ce qui est pourtant la cible inéluctable de leur regard : l’homme comme présent et existant. Ainsi, à travers cette collection, l’objectif est de promouvoir des ouvrages qui, sur base du savoir-faire méthodologique des sciences sociales, en particulier d’observations rapprochées, entrent en résonance avec d’autres disciplines comme la philosophie, les sciences cognitives, la préhistoire, l’éthologie ou la primatologie, pour construire une anthropologie, science de l’homme.



Depuis plusieurs années, en photographiant les détails de la vie, en réfléchissant su rles méthodes d'observation ou en analysant le fait religieux, Albert Piette construit un travail véritablement anthropologique qui affronte directement la spécificité humaine plutôt que la diversité des cultures.
Dans ce livre, il commence par une comparaison des modes de présence des hommes et des singes et constate que la particularité des humains est la présence-absence et l'attention détachée. L'homme serait-il le seul animal à être minimal? Albert Piette s'interroge alors sur les origines de cette caractéristique à travers un détour dans les sites préhistoriques, commes les abris d'Homo erectus et les sépultures de l'Homme de Neandertal. Progressivement, les étapes-clés de la généalogie de la minimalité apparaissent : l'habitat, les objets, la perception subsidiaire, le langage, le marquage social et l'acte de croire. Albert Piette fait ensuite de cette caractéristique humaine un argument pour repenser l'anthropologie selon deux axes principaux: la méthode phénoménologique à travers l'observation rapprochée du cours de l'existence des hommes mais aussi d'autres êtres (comme les dieux, la société ou les animaux) et l'anthropologie existentiale comme théorie des modes d'exister, articulant action et présence.
Le livre se termine par une "rêverie" anthropologique qui montre l'enjeu éthique de ne pas oublier cette originalité de l'homme minimal et la nécessité d'une pédagogie de la minimalité.
 

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