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l'autre LIVRE

Anthropologiques

(D)'écrire les affects. Perspectives et enjeux anthropologiques

de Carine PLANCKE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 29/11/2018 | 30,00 €

Malgré quelques percées remarquables, le corps vécu a longtemps été relégué à la marge des recherches en sciences sociales. Depuis quelques années cependant, quantité de propositions nouvelles ont fleuri, avec pour objectif de donner une consistance existentielle à la compréhension des mondes sociaux. (D)’écrire les affects revient sur l’une d’entre elles, que l’ouvrage vise à la fois à introduire et à explorer. Dans l’introduction, on propose ainsi une riche historiographie des études sur le corps, en particulier sur les émotions. Le récent « tournant affectif », d’abord identifiable dans les mondes anglo-saxons, est présenté à l’aune de cette histoire et de la distinction originelle qu’il opère entre le concept spécifié « d’émotion » et celui, plus général et plus plastique, « d’affect ». Le chapitre qui suit permet d’introduire cette nuance en détail, à travers la première traduction d’un texte essentiel de Brian Massumi, l’un des principaux inspirateurs du courant. Dans les dix suivants, qui constituent autant de variations anthropologiques sur le thème, les auteurs illustrent et discutent de façon aussi précise que féconde les possibilités ouvertes par une approche qui prête attention à l’expérience individuelle sans pour autant renoncer à « parler social ». Dès lors, cet ouvrage ambitionne de contribuer à une anthropologie « totale », dans la filiation de celle que Marcel Mauss appelait de ses vœux. 

Des instants et des jours. Observer et décrire l'existence

de Benoît HAUG, Gwendoline TORTERAT, Isabelle JABIOT

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 32,00 €

Dans quelle mesure les sciences sociales parlent-elles vraiment de l’existence des humains dès lors qu’elles éludent les modes de présence des individus au cours des situations, les détails singuliers dont elles sont faites, voire même leur nature continue ? À rebours d’anthropologies tendanciellement relationnistes, sélectives, déréalisantes et discontinuantes, il convient de s’accrocher un temps à quatre principes d’appréhension et de restitution de ce qui se passe sous nos yeux : singularité, exhaustivité, réalité et continuité. Ces principes doivent permettre de réinscrire les hommes et femmes au centre du temps, et donc de les remettre en mouvement, de les replacer dans ces vies singulières avec lesquelles ils se débattent plus ou moins à chaque instant.
En variant les méthodes et les échelles d’observation et en optant pour des formes de restitution expérimentales, les recherches empiriques réunies dans le présent ouvrage éprouvent le modèle phénoménographique développé par Albert Piette en le confrontant à un monde difficile à saisir tel qu’il est – ou du moins tel qu’il se donne à voir – et pour ce qu’il est. Les six chapitres participent d’un chantier intellectuel collectif tout en étant ancrés dans des projets de recherche individuels, nourris par des inclinations théoriques singulières, et se rapportant de la sorte à des terrains dont les clés sont détenues par Gwendoline Torterat, Maëlle Meigniez, Marine Kneubühler, Marion Vicart, Benoît Haug et Anna Dessertine. C’est ainsi que, de la rencontre à l’attente en passant par les appuis de l’existence, l’expérience de création, l’équitabilité homme/animal et le contrepoint des humains en société, se dessinent progressivement les contours d’une anthropologie partagée de l’existence.

Aristote, Heidegger, Pessoa : l'appel de l'anthropologie

de Albert PIETTE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 15/02/2016 | 16,00 €

Aristote, Heidegger, Pessoa : trois lectures qui ont accompagné Albert Piette ces dernières années. Il y est question de singularité, d’existence et de réalité, pour chercher une anthropologie qui aurait son « objet », et qui ne serait pas celui d’autres disciplines. Celui-ci ne serait pas une partie de l’être humain, ni un ensemble d’êtres humains. Ce serait l’existence des hommes, des unités individuelles ou des volumes d’être. Aristote est posé alors en fondateur de l’anthropologie, plutôt qu’Hérodote habituellement placé en tête des histoires de l’anthropologie (sociale et culturelle). Théories, thématiques et méthodes se précisent au fur et à mesure de la lecture de ces trois auteurs qu’Albert Piette interprète à partir de sa quête d’une anthropologie empirique et théorique.

 

Albert Piette est Professeur au département d’anthropologie de l’Université Paris Ouest Nanterre et membre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (CNRS).

Gotthard Günther

de Gotthard GÜNTHER

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 10/11/2015 | 19,00 €

Gotthard Günther (1900-1984), philosophe, métaphysicien et logicien allemand, fut assistant d'Arnold Gehlen à l'Université de Leipzig dans les années trente, puis émigra sous le nazisme aux États-Unis où il découvrit la cybernétique et la littérature de science-fiction et développa ses travaux au seind'un laboratoire pluridisciplinaire de l'Université de l'Illinois. Fondateur d'une logique transclassique polyvalente, il sera le premier à mettre en relation les idées et concepts de la philosophie idéaliste classique avec les questions soulevées par la logique moderne, la cybernétique et les premières percées de l'informatique. On lui doit une oeuvre (encore trop peu connue dans laquelle il se propose de dépasser l'antagonisme traditionnel entre idéalisme et matérialisme, entre le monde objectif et la subjectivité, et cela en créant une logique des opérations de la conscience. Le choix des textes présentés ici permettra de se familiariser avec cette pensée originale et avec la biographie de son auteur.
 

Danièle Laurin, qui a rassemblé et traduit de l'allemand les textes présentés dans cet ouvrage), est professeur agrégé d'allemand et a été en poste de 2000 à 2013 en Langues Étrangères Appliquées et Master des métiers de la traduction à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

Daniel Verney, le préfacier, ancien élève de l'École Polytechnique, est ingénieur en création de logiciels et poursuit des recherches en algorithmique, en sémantique et en épistémologie. C'est dans ces perspectives qu'il explore la pensée de Gotthard Günther.

Divinités incarnées

de Arnaud HALLOY

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 19/03/2015 | 26,00 €

Si la transe de possession religieuse a d'ores et déjà fait l'objet d'innombrables études, dans de nombreuses disicplines, très peu d'entre elles ont cherché à montrer comment les personnes l'apprennent, ni ce qu'elles ont effectivement besoin d'apprendre pour revêtir la peau des esprits, des dieux ou des ancêtres. L'objectif premier de ce livre consiste à mettre au jour les ressorts socio-cognitifs du processus d'apprentissage de cette forme fascinante d'expérience du divin à partir d'une immersion ethnographique dans le Xangô, un culte afro-brésilien du nord-est du Brésil. Une piste en particulier y sera exploitée: celle des émotions. Comment rendre compte de la dynamique entre la dimension profondément intime et pleinement publique de la possession, entre le caractère imprévisible et normatif de ce "théatre vécu" qui ponctue le quotidien de plusieurs centaines de milliers de Brésiliens? La réponse que suggère cette étude, construite à partir du croisement de données ethnographiques et des connaissances sur les émotions issues des sciences et neurosciences affectives contemporaines, est qu'une part essentielle de la possession procède d'une forme d'apprentissage émotionnel.

Formé à l'université libre de Bruxelles (ULB), Arnaud Halloy est maître de conférences en ethnologie à l'université de Nice Sophia Antipolis et membre du laboratoires d'anthropologie et psychologie cognitives et sociales (LAPCOS, E.A.7278). Ses recherches portent sur l'expérience sensible et l'élaboration culturelle de formes d'expertise, qu'il interroge à travers un dialogue entre méthodes ethnographiques et modèles analytiques issus des sciences cognitives et des sciences sociales.

Des Chiens Aupres des Hommes. Quand l'Anthropologue Observe Aussi l'Animal

de Marion VICART

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 14/03/2014 | 28,00 €

Des chiens en sciences de l’homme ? L’idée pourrait paraître incongrue. C’est pourtant sous la forme d’un pari épistémologique que se donnent à lire les réflexions ouvertes dans cet ouvrage. Celui-ci part du postulat qu’il est anthropologiquement possible et pertinent d’étudier les hommes et les animaux côte à côte. Cette posture radicale fait d’emblée émerger une difficulté pour l’anthropologue : Comment observer le chien comme une présence située ? Comment l’étudier dans les spécificités de son existence ? Marion Vicart entend répondre à ces questions par la mise en œuvre d’un dispositif méthodologique spécifique, la phénoménographie équitable. C’est ainsi que l’ouvrage nous emmène par exemple à la découverte de la journée d’un chien. Mais l’étude de l’animal doit-elle se faire au détriment d’une étude de l’humain ? Ainsi, à mesure que se découvre l’« équitabilité méthodologique », ce sont d’autres chiens mais aussi d’autres hommes qui apparaissent dans leurs modes de présence, de coprésence et d’actions. De ces analyses phénoménographiques ressort une stimulante découverte : en dépit des spécificités de leur existence, l’homme et le chien partagent un mode de présence mineur fondé sur la distraction et le relâchement. Au terme de cet essai d’anthropologie équitable, ce sont d’autres interrogations qui sont soulevées : à quoi ces connaissances sur le chien vont-elles bien pouvoir nous servir ? Comment leur donner un statut analytique légitime dans la recherche ? Que peuvent-elles bien apporter aux sciences sociales ? L’exemple du chien permet ainsi de montrer comment le rôle joué par la nouvelle présence des animaux peut véritablement aider à repenser le projet descriptif, et celui plus fondamental, de l’anthropologie.

 

Marion Vicart, est docteur en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris), spécialisée dans l’étude des êtres humains et animaux. Elle enseigne depuis quelques années les méthodes d’enquêtes ethnographiques dans plusieurs universités et a par ailleurs réalisé diverses missions scientifiques sur le thème du vivant en ville et sur la cohabitation homme-animal.

Des humains et des matériaux. Ethnographie d'une filière textile artisanale au Laos

de Annabel VALLARD

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 10/12/2013 | 30,00 €

Comment se fabrique, s’échange et se porte un textile vestimentaire au Laos ? Cette question liminaire en tête, l’auteure propose une ethnographie fine de l’une des filières artisanales reliant des villages spécialisés dans le tissage commercial à la plus grande place de marché du pays, le marché du matin de Vientiane. En suivant le fil et les femmes qui le mettent en forme et le manipulent, elle s’attache à restituer d’une manière aussi minutieuse que vivante les façons humaines de faire du et avec le textile ainsi que les enjeux socioéconomiques qui mobilisent ces mondes.

Le long de ce voyage travaillé dans l’épaisseur des choses, le textile se révèle avant tout comme un artefact qui enveloppe à tout instant les humains. La fascination qu’il exerce sur nous tient ainsi à cette proximité qu’il entretient au plus près de notre peau, à son omniprésence et à l’extrême diversité de ses concrétisations. En tant que tel, il focalise de longue date l’attention des sciences humaines et sociales et se prête à une réflexion d’ordre anthropologique sur les rapports que les humains entretiennent au monde. Et, tandis que la plupart des études voient les étoffes du Laos et d’ailleurs comme un objet de parure, une surface de projections symboliques ou encore une matière transformée par la technique, l’auteure propose de les envisager plutôt comme un objet-matière ambigu qui ne se laisse pas saisir d’un bloc. Elle explore ainsi les modalités et les tonalités par lesquelles nous nous affectons mutuellement dans une intimité partagée, des brins aux vestiaires, des métiers à tisser au port des vêtements.

En proposant de penser les humains dans leur rapport sensible au monde et le textile comme un matériau aux propriétés toujours affleurant à expérimenter et à ressentir, cet ouvrage pose les premiers jalons d’une anthropologie des matériaux.

 

Anthropologue, Annabel Vallard, est chargée de recherches postdoctorales au FNRS et membre du Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains (LAMC) de l’Université libre de Bruxelles. Après le fil, le tissu et le vêtement, elle s’intéresse aux filaments de soie et aux gemmes dans différents pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est (Japon, Thaïlande, Laos).

Ethnographier les sens

de Paul-Louis COLON

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 14/11/2013 | 26,00 €

Ce livre part du constat  d’un intérêt croissant pour les sens en anthropologie et en sociologie, sous une diversité de thématiques et de perspectives théoriques. Rendre compte de cette variété tout en posant  des repères pour faciliter les convergences, voilà l’objectif des contributions rassemblées dans cet ouvrage, qui se place sous le signe de la rencontre : entre auteurs parmi les meilleurs spécialistes des questions sensorielles, entre thématiques, entre traditions de recherches francophones et anglophones, entre préoccupations théoriques et démarches méthodologiques, entre analyse des sens et analyse par les sens. Au centre des interrogations, l’expérience sensorielle, comme condition, enjeu et limite indépassable de toute enquête de terrain.

Ont participé à ce volume :
Joël Candau - Paul-Louis Colon - Olivier Féraud - Marie-Luce Gélard - Arnaud Halloy - Tim Ingold - Anthony Pecqueux - Véronique Servais - Jean-Paul Thibaud - Bénédicte de Villers - Olivier Wathelet.

Ouvrage coordonné par :
Paul-Louis COLON, doctorant aspirant F.R.S.-FNRS au Laboratoire d’Anthropologie Sociale et Culturelle (LASC) de l’Université de Liège. Sa thèse porte sur une ethnographie du vécu des nuisances sonores et des mobilisations citoyennes en matière de bruit envi-ronnemental. Il travaille également à mise en œuvre d’un dispositif de monitoring participatif de l’environnement sonore.

L'universel à vue d'oeil

de Sophie HOUDART

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/01/2013 | 25,00 €


Sophie Houdart est anthropologue, chercheure au CNRS (Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative, UMR 7186). Elle est spécialiste du Japon et s’intéresse particulièrement aux modes de construction et pratiques locales de la modernité ainsi qu’au thème de la création et de l’innovation. Elle a enquêté, ces dernières années, dans les milieux de l’architecture et de l’art numérique. Elle a publié, entre autres, La Cour des miracles. Ethnologie d’un laboratoire japonais (CNRS Editions, 2008), et Kuma Kengo. Une monographie décalée (Ed. Donner Lieu, 2009), ainsi que de nombreux articles consacrés notamment aux pratiques scientifiques et aux pratiques architecturales.


Comment élabore-t-on, ici et là, quelque chose qui vaille pour le monde ? C’est la question qui guide l’auteur lorsqu’elle entreprend de suivre le montage d’une Exposition universelle (celle qui a lieu au Japon en 2005), et de comprendre les procédures qui permettent à une proposition, au départ se donnant à lire comme locale, d’être homologuée comme universelle. Quels sont les opérateurs universels ? Comment s’invente, se met en place, se présente, se négocie, un universel sur le temps court (une dizaine d’années) ? Avant son ouverture en mars 2005, l’Expo universelle est saisie comme un projet qui, tout en s’inscrivant dans la lignée d’autres événements constitutifs de l’histoire de la modernité japonaise, annonce une rupture – avec la modernité occidentale précisément. L’auteur narre ainsi une des vies intermédiaires qu’a connues l’Expo, à un moment où elle s’affichait comme une alternative à l’universalisme dominant. « Au-delà du développement – À la redécouverte de la sagesse de la nature » : telle que l’Expo était conçue, elle portait l’idée que le Japon est aujourd’hui en mesure de proposer au monde sa propre universalité, fondée sur ce que les Japonais revendiquent depuis longtemps comme leur étant spécifique à bien des égards : une relation harmonieuse à l’environnement naturel. La constitution de ce nouvel universel se lit ainsi dans la laborieuse maturation du projet, dans les heurts et les résistances qu’il rencontre, dans les efforts qu’en contrepoint déploie l’équipe des concepteurs d’alors pour les résorber.
 

Portraits : Esquisses anthropographiques

de Josiane MASSARD-VINCENT

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/09/2011 | 22,00 €

SOUS LA DIRECTION DE 

Josiane Massard-Vincent est chargée de recherche au CNRS (Laboratoire d'anthropologie urbaine - Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain).

Sylvaine Camelin est maître de conférences à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense.

Christine Jungen est chargée de recherche au CNRS (Laboratoire d'anthropologie urbaine - Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain).

 

Qu'est-ce que l'ethnologie au format "portrait"?
Comment l'ethnologue se fait-il portraitiste?
Comment écrire un portrait?

C'est à cet exercice que se livrent les chercheurs réunis dans cet ouvrage. Leurs neuf portraits sont autant d'explorations de l'écriture de l'expérience humaine. Ils expérimentent, ce faisant, une modalité d'anthropographie, forme possible de connaissance anthropologique. Empruntant à l'image picturale ou photographique certains de ses paramètres (cadrage, focale, point de vue, champ et hors-champ...), chaque portrait est une composition qui entend restituer (plutôt qu'analyser), évoquer (plutôt qu'élucider) des modalités de présence au monde. Émerge alors un sujet avec sa parole, son corps, ses émotions et sa relation à l'auteur.
Ces portraits sont une invitation au voyage, faite de bribes d'humanités, de vies situées: chacun nous parle d'une manière d'exister, ni représentative ni exemplaire, mais ancrée dans un temps, un lieu donnés. Chacun nous parle, aussi, de singularités, de personnes, qui une fois le livre refermé continuent de vivre

 

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