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l'autre LIVRE

CENTRE DE SOCIOLOGIE HISTORIQUE

Les ouvrages publiés par le Centre de Sociologie Historique se situent aux confluents de l’histoire sociale, de la sociologie, de la philosophie politique. Pour partie réunies dans des numéros thématiques de la revue Cahiers pour l’Analyse concrète, les contributions sont centrées sur l’analyse des grandes questions d’organisation sociale et politique, sur les systèmes d’idée (rapports sociaux, formes d’organisation, tendances du mouvement social, théories de la connaissance et enjeux qui y sont liés). Si l’on consulte les Tables de la revue, les maîtres mots sont : mouvement ouvrier, organisation du travail  classes sociales, socialistes français du XIXe siècle, marxisme, vocabulaire du politique, et “l’histoire politique revisitée”.

La continuité des préoccupations conduit à privilégier une problématique spécifique, qui fait l’originalité du Centre de Sociologie Historique, est centrée sur “l’analyse concrète des situations concrètes”, et combinant analyses historiques et théoriques, et, saisie vivante et rapide de données portant sur l’évolution des conceptions politiques “communes”.

Adresse : BP14

58000 Nevers
Site web :http://lecsh.fr
Représentant légal :Hélène Peloille
Forme juridique :Association
Racine ISBN :978-2-901847
Nombre de titres au catalogue :80
Tirage moyen :500

Le lieu politique Constitution et déconstitution

de Desbrousses HÉLÈNE

Centre de Sociologie Historique (CENTRE DE SOCIOLOGIE HISTORIQUE) | 21,00 €

Les grandes interrogations sur la politique, la Cité, la République, ne se posent le plus souvent qu’au cours de périodes où les réalités auxquelles ces notions sont communément référées sont en voie de délitement. Il en était ainsi dans l'Antiquité, comme en attestent, parmi d'autres, les préoccupations qui se font jour dans les écrits de Démosthène, Aristote, Cicéron. C'est aussi, en substance, ce qu'énonçait il y a plus de quinze siècles, Augustin, lorsque, dans une formule ramassée, se fondant sur la définition cicéronienne de la respublica, il confrontait celle-ci à sa réalité :

La république n'est plus puisqu'elle a cessé d'être la chose du peuple.

Nous n'avons plus que le nom de république dont la réalité est dès longtemps perdue.

Dans des circonstances où paraissent, une nouvelle fois, se défaire des institutions humainement construites, politique, république ou nation, il importe de savoir si l'usage de ces mots recouvre des réalités vivaces ou en voie de déconstitution. Il convient pour cela de « savoir à quoi on a affaire », de quels objets on parle, c'est là l'ambition de cet essai. Il ne s’agit pas pour autant de forger de toutes pièces des concepts inédits et vides, mais plutôt de travailler à penser la politique et ses lieux de réalisation, non en tant qu'idées, mais en tant que “choses”, réalités concrètes, faisant retour aux réflexions de ceux qui se sont attachés à les concevoir dans leurs processus de constitution.