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l'autre LIVRE

L'AMOURIER

« Contrairement à ce qui saute aux yeux, le nom de l’Amourier ne doit rien à Cupidon. C’est tout simplement le nom du quartier où se situe la maison d’édition ; ce lieu était jadis complanté de mûriers – amourier en occitan – arbres dont les feuilles sont utilisées pour l’élevage des vers à soie. On est ici dans le tissage, dans la patience et l’obstination, le textile ; dans l’amour des textes en somme. À partir de là, au fil de rencontres, à force de humer les manuscrits, s’est bâti patiemment un catalogue où j’ai voulu privilégier la diversité, laquelle est confirmée par la contribution de chacune des six personnes qui constituent le comité de lecture. Hormis les critères de qualité autour desquels nous nous rassemblons, il est évident qu’autant de sensibilités différentes ne sauraient aboutir à une ligne éditoriale stricte, étroite, ni même bien définie. Notre choix est de privilégier des écritures originales. » Jean Princivalle

Adresse : 1, Montée du Portal
06390 Coaraze
Téléphone :04 93 79 32 85
Site web :http://www.amourier.com
Courriel :nous contacter
Diffusion :Auto-diffusion
Distribution :SPE Comptoir du livre
Représentant légal :Jean Princivalle
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :915120
Nombre de titres au catalogue :210

Restes

de Quentin BIASIOLO

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 21/11/2016 | 12,50 €

Premier titre d’un jeune auteur, ce livre, plus qu’un recueil de poèmes, est un vrai livre de poésie. Quentin Biasiolo fait preuve ici d’un souci – heureusement sensible – de l’assemblage, de la composition, du lien qui sert à coudre ensemble et articuler cet ensemble de 56 poèmes.
Une préface de Jean-Michel Maulpoix conduit le lecteur à lire ces Restes (d’une relation amoureuse) comme blasons de nos ombres :
(…) La situation de départ est simple : inquiet de ses gestes, curieux de son silence, un homme s’adresse à une femme, à mots comptés, avant que celle-ci, à son tour, se substitue à lui et que deux paroles alternent au fil des pages. Mais ces propos sont tenus d’une manière si vive et si énigmatique que cela fait poème : sur fond de vie quelconque et de dédoublement, l’unique se dessine. C’est bien de cela, semble-t-il, que procède l’écriture : le singulier, le furtif, cueillis à même le familier par une espèce d’œil intérieur dont l’acuité photographique s’avère considérable, surtout quand il s’agit de capturer des ombres. (…)

L'Enfant qui regardait la mer

de Michel SéONNET

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 26/09/2016 | 13,00 €

Pour l’enfant rêveur, timide et malhabile, qui depuis la grève de la plage de Nice regarde la mer, les vagues sont un refuge complice. Il voudrait, à leur image, devenir eau et galets et s’immerger dans les mystères de la mer. Réceptif à sa violence, autant qu’à sa douceur sensuel­le, il découvre qu’elle a aussi pouvoir d’apporter jusqu’à lui des bribes du monde d’en face. La mer va l’ouvrir à l’inconnu, à l’étranger dont il guettera la venue, rêvant que de cette autre rive lui arrive un frère ou peut-être un amour.
Michel Séonnet nous offre ici un récit délicat dont le déroulé est rythmé par les vagues.

Jésus l'apocryphe

de Jean-Luc COUDRAY

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 03/06/2016 | 12,00 €

Ce récit accompagne un Christ en marche, inattendu, iconoclaste, dépassant tous les dogmes et les images que l’on peut en avoir. Un Fils de Dieu impertinent pour une vision renouvelée. Apocryphe, parce que n’appartenant à personne.
Ce Jésus est maître en paradoxe.
Ici, comme dans ses autres textes, le paradoxe est, avec l’humour, l’arme d’écriture favorite de Jean-Luc Coudray et le levier avec lequel il cherche à dérouter les évidences du monde. Il en manie l’usage avec une virtuosité diabolique, serait-on tenté de dire, si elle n’était ici christique.

La Fille d'Arthur

de Annie RODRIGUEZ

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 19/04/2016 | 14,00 €

Ce récit est le fruit de la rencontre entre une femme qui ne sait ni lire ni écrire, Maria, et une autre qui aime lire et écrire, l’auteure. L’une parle, la seconde écrit.
Maria raconte son enfance au Portugal dans une famille où règnent la violence et l’alcool. Elle rêve d’une autre vie, d’un autre monde. Bonne à neuf ans, mariée à dix-sept ans avec un homme qui la bat, elle fuit et doit son salut à l’amour qu’elle porte à sa fille et au soutien solidaire qu’elle a trouvé en France.
Annie Rodriguez, de ce parcours chaotique, nous offre un récit pudique et poignant. Par sa plume superposée à la voix de Maria, elle donne sens et espoir aux combats des sans-voix d’aujourd’hui.

 

Chroniques du purin

de Marc DELOUZE

fonds proses (L'AMOURIER) | Paru le 10/02/2016 | 16,00 €

Retiré dans sa campagne pour écrire, le narrateur écoute en lui battre le sang des morts. Ce sont eux qui le font parler.
Certes, ce n’est pas lui qui se retrouve à Westerbork avec Etty Hillesum. Ni dans le ghetto de Varsovie avec Yitskhok Katzenelson. Ni sur le pont de Brest-Litovsk sur les traces de Margarete Buber-Neumann. Ni à Auschwitz en compagnie d’Imre Kertész. Ni à Hiroshima aux côtés de Tôge Sankichi. Ni dans la Kolyma dans l’ombre de Varlam Chalamov. Ni sous les roues d’une auto à Ostia avec Pier Paolo Pasolini.
Ce n’est pas lui – ce ne sont que ses mots. Réunis dans un livre qui n’est que l’ombre portée d’une réalité qui n’en finit pas de nous escorter, et qu’il s’obstine à vouloir nommer, peser, interroger.
“ Sont toujours là les en-allés. Pas question d’en faire son deuil. Jamais. Sont toujours là. Ils ne “ revivent ” pas. Ils vivent. En nous, en vous, en moi.  Quand ma bouche s’ouvre et qu’en surgit un peu de leur parole, ma joie m’étoufferait presque. Mais cela ne fait pas mon bonheur pour autant.” M.D.

Il n'est plus d'étrangers

de Catherine LEBLANC

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 26/11/2015 | 12,00 €

Composé de portraits bien souvent surprenants, ce livre est comme un miroir tendu à nos contemporains.
Des visages, des gestes, des paroles ou des silences, surgissent d’une attention à l’autre, d’une recherche de la lumière propre à chacun. Catherine Leblanc dresse ici des croquis révélant à la fois contradictions et unité, sagesse et fureur de vivre.
Textes brefs animés d’une forte présence d’où émane le sentiment profond que rien ne nous est étranger.

A un jour de la source

de Françoise ORIOT

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 05/10/2015 | 13,00 €

A un jour de la source est une invitation à remonter le cours, à s’approcher de l’origine, à suivre dans une quête jamais assouvie, l’auteure de ce beau livre articulé en quatre chants interrogeant le mystère d’être de ce monde. L’ensemble du recueil manifeste une conscience aux aguets, une inquiétude, un engagement malgré la désillusion, osant se risquer dans l’inconfort des contradictions. Le dernier chant Perdue, choisie, conduit à la rencontre amoureuse et ses désirs, ses chimères, ses fêlures, dans une "force assoiffée des mots qui consolent des cris".

Si elle aime les mots et les voix, Françoise Oriot accorde la plus grande importance au rythme, l’oreille jugeant de l’accomplissement du poème.

Le voyage de bougainville

de Gérard CARTIER

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 22/06/2015 | 13,00 €

Après le Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot, Gérard Cartier revient à ce célèbre navigateur et à son voyage d’exploration scientifique autour du monde.
Il nous invite à un voyage à travers la création vers la vérité pratique, ce but de l’esprit qui était aussi celui de la poésie pour Éluard via Lautréamont. Dans cette confrontation à la géographie, à l’histoire, aux sciences, il s’y dit beaucoup de notre temps.
Poésie aux vers démaillés qu’un souffle épique traverse et porte – mais sans emphase – avec juste ce qu’il faut de savoir, de références et d’espoirs.

L'Enfermé

de Gustave GEFFROY

Bio (L'AMOURIER) | Paru le 26/05/2015 | 26,00 €

Pour célébrer ses 20 ans, L’AMOURIER éditions a choisi de faire resurgir de l’oubli une biographie de Louis-Auguste Blanqui, écrite par un journaliste écrivain du XIXe siècle, Gustave Geffroy. Publiée en 1897, puis en 1926 et demeurée jusqu’à ce jour indisponible, cette nouvelle édition est augmentée d’un À propos de Bernard Noël et de dessins d’Ernest Pignon-Ernest.
En 600 pages, nous parcourons le XIXe siècle et participons, avec Blanqui, aux événements tragiques qui ont œuvré à construire la démocratie moderne. Son titre L'Enfermé dit la longueur de son incarcération (intermittente), plus de 40 ans… plus de la moitié de sa vie qu'il consacra au combat pour la justice, l'égalité et la liberté, "l'avènement d'un ordre nouveau qui affranchit le travail de la tyrannie du capital".

Bribes

de Raphaël MONTICELLI

Fonds prose (L'AMOURIER) | Paru le 20/04/2015 | 26,00 €

Les “ Bribes ” de Raphaël Monticelli se tiennent à la frontière entre le récit – toujours bousculé – et la poésie, dont il utilise la diversité des ressources.
À leur propos, Jean-Marie Barnaud écrit :
“ On avance dans l’écriture (…) comme un archéologue explore un site et invente ; ce que ses fouilles mettent au jour, ce sont ces pièces décousues, tesselles, membres épars, éclats, brisures, choses de rien peut-être, ce que dit ce mot, Bribes.
Mais il se trouve que ces choses de peu, enfilées les unes aux autres, tissées, tramées au long des jours, finissent par entrer dans un ordre, donc prennent forme, font œuvre. Font un monde.”
Ce nouveau volume réunit les quatre livres de bribes déjà parus entre 1998 et 2005, et en ajoute un cinquième, Déploiements, qui ouvre une période nouvelle de rédaction, Bribes issues du nid de l’aigle

La Quête du nom

de Alain GUILLARD

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 10/03/2015 | 16,00 €

Livre atypique mêlant récits en prose et poèmes dans un ensemble heurté et cependant cohérent. Une mémoire originelle et familiale y est convoquée, et avec elle, les morts que l’auteur fait revivre pour leur donner voix.
Avec cette Quête du nom, Alain Guillard part de loin. Des représentations du monde et des “lois” de la famille, il remonte à une présence à soi qui ne se fait jour que dans l’écriture, au travers de sa nuit. Une identité brisée se reconstruit sous le regard du lecteur à partir du corps et de la langue.
L’auteur interroge sans concession les manques des figures essentielles qui l’ont entouré : père, mère et frère, résidant en banlieue parisienne où l’humiliation subie, entre usines et bistrots, nourrit un vide… si difficile à dire… que la violence se retourne contre soi.
Pardonner n’est pas oublier, mais admettre le temps…

Ethiopiques

de BAGONNEAU CHRISTOPHE

fonds proses (L'AMOURIER) | Paru le 09/03/2015 | 14,50 €

On dit que le chant de Kebkab est un don du ciel. Sa voix, dans cette lointaine contrée d’Éthiopie, ferait pleurer les montagnes. Pourtant, lui, le plus brillant des étudiants en théologie va douter. Pire : il manifeste son doute, risquant d’être privé de toute fonction au sein de l’Église. Le Conseil des Anciens décide que la foi de Kebkab doit être mise à l’épreuve. Il est envoyé vers Lalibela, la Jérusalem noire, première étape d’un parcours initiatique au cours duquel il va rencontrer successivement trois ermites. Leur enseignement de L’Évangile secret de Philippe va ébranler sa vie et le ramener au souvenir de son ami, Gezagn, grand amateur d’art et de sciences, futur roi de la tribu des Konsos, peuple que Dieu n’a pas touché.
Dans une langue flamboyante deux chemins s’entre­croisent pour nous offrir une odyssée intemporelle où le sens du doute est magnifié à hauteur de celui de la foi.

Personne

de René PONS

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 05/02/2015 | 12,00 €

Ce livre réunit quatre nouvelles qui évoluent dans une atmosphère qui leur est commune ; une banalité sublimée par l’humanité de leurs personnages.
René Pons s’attache à décrire minutieusement le quotidien de ces êtres, encombrés de leur solitude, qui se croisent sans parvenir à communiquer. Des destins personnels et gauches, sortis de l’ombre par la plume à la fois malicieuse et attendrie de l’auteur.
 

L'Ecrimoire

de Marie-Hélène LELIEVRE-BAHAIN, Thierry BODIN-HULLIN

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 17/12/2014 | 12,50 €

Un récit écrit à quatre mains : une femme et un homme dans un jardin. Ils se parlent et l’on sait d’entrée que leur conversation ne sera pas futile. Le face à face à mots tendus auquel nous invitent les deux narrateurs, les penche dangereusement l’un vers l’autre, l’un contre l’autre. Ils s’affrontent, s’écrivent, se cherchent, chacun au bord de lui-même, en limite d’équilibre.
Danse ou joute scripturale, ce récit ose le don de soi au risque de la perte, dans un délicat pas de deux. 

 

Dans la suite des jours

de Michaël GLÜCK

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 03/12/2014 | 26,00 €

Ensemble des sept volumes de cette Suite publiée à L’Amourier, ce nouveau recueil est augmenté d’un avant-dire et d’un texte de fin Plus une nuit.

Sept livres s’ouvrent, œuvrent dans les marges du livre de la Genèse ; ni imitations, ni commentaires, plutôt questions, questions de la création face au silence. Dire comment ce livre-là, – explique l’auteur – se lit jour après jour, comme poème et objet de pensée…
Un lent dépli du temps – plus de dix ans d’écriture –, un lent dépli de la langue, font émerger de ces huit textes réunis par L’Amourier comme un murmure et sans doute aussi, in fine, une grande paix, dont témoigne le 7ème titre, Le repos.

La Seconde Vie de Clément Garcin

de Cyrille LATOUR

fonds proses (L'AMOURIER) | Paru le 30/10/2014 | 15,00 €

Après un long coma, un homme (nommé Clément Garcin) se réveille. Pas à pas, il lui faut reprendre place parmi les siens dans un monde qu’il découvre fragile et incertain car rien, désormais, ne sera plus comme avant.
Doutant de sa propre aptitude à la vie, ses relations familiales et professionnelles seront durablement perturbées. Qui s’encombrerait d'un miraculé face à la puissance du miracle ?
En parallèle au récit, une mystérieuse étudiante en art se consacre à la résurrection de Lazare. S’immergeant dans les représentations du Caravage, de Van Gogh, Redon ou Bloch, elle part à la recherche de sa propre histoire.
Cyrille Latour entremêle de façon ingénieuse ces deux voix, à quinze années de distance, entraînant le lecteur dans la quête intérieure de ses personnages où l’art ne cesse d’interroger le sens de leur existence. Un roman vertigineux.

Le pays que je te ferai voir

de Michel SéONNET

fonds proses (L'AMOURIER) | Paru le 06/10/2014 | 15,00 €

À l’âge des bilans, Louise entreprend de faire la vérité sur la mort de son père qu’elle n’a jamais connu. Adjudant incorporé dans un Goum marocain, il est officiellement mort au cours d’une opération en Indochine. Louise n’y a jamais vraiment cru. Ayant trouvé la piste d’un ancien goumier, elle part au Maroc en quête d’une explication définitive. Mais les histoires se brouillent. Celui dont on lui parle est-il son père ? Et qui est cette femme marocaine avec qui il aurait eu une liaison ? Louise parcourt le Maroc – un Maroc pétri de couleurs, d’odeurs et de saveurs, où la chaleur le dispute à la pluie, le sable à la boue – sur les traces d’un fantôme. Car pour ce qui est de la réalité présente, c’est celle des immigrants clandestins qu’il lui faut affronter. Celle des disparus en mer. Les fils même des anciens goumiers qui laissent derrière eux des orphelins. Le voyage de Louise est jalonné de découvertes, de surprises et d’émotions. Quel est donc ce pays que le destin s’obstine à essayer de lui faire voir ?

Sur les pas de mon père

de Marie-Louise AUDIBERTI

Bio (L'AMOURIER) | Paru le 15/09/2014 | 15,00 €

Jacques Audiberti, poète, romancier et célèbre dramaturge, ogre fragile oscillant entre rires tonitruants et fêlures intimes, démiurge sans cesse inquiet, a traversé la vie engendrant et chevauchant d’innombrables déferlantes de mots.
Marie-Louise Audiberti, écrivain elle aussi, a grandi auprès de cet homme fait de débordements, de générosité et de mystères.
Aujourd’hui elle tente de suivre ce père fantasque, l’accompagner dans ses tribulations, imaginaires ou non. Si d’autres savent expliciter savamment l’écriture audibertienne et l’explorer de l’intérieur, Marie-Louise Audiberti s’est donné pour but de confronter l’homme et l’œuvre, le père et le verbe.
En même temps qu’une époque, elle visite les lieux fondateurs, d’Antibes à Paris, villes où l’essentiel se joue, car ce père marche les rues, comme il marche les mots.

Des heures froides

de Marcel MIGOZZI

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 21/07/2014 | 12,00 €

Des heures froides : le titre du recueil de poèmes est éloquent. Car vient un moment où autour de nous la mort râtelle. Vient un moment où s’approche la fin, la dernière.
Écrire avant la nuit, "avant d’éteindre" dit Marcel Migozzi. Écrire pour accompagner ceux qui sont morts, partis, perdus ; ceux qui s’avancent vers cette disparition. La vie qui émane et s’en va de ces heures froides, Marcel Migozzi la peint avec sobriété et lucidité. Au contraire de la froideur, c’est une chaleur qui se dégage, mais retenue, toujours ajustée à son propos, comme un parfum. Le ton de Marcel Migozzi est fraternel, avec juste ce qu’il faut de distance pour goûter cette saveur mortelle où notre condition humaine nous conduit. Marcel Migozzi, une écriture amie.

Visage roman

de Patricia COTTRON-DAUBIGNé

fonds proses (L'AMOURIER) | Paru le 30/05/2014 | 12,50 €

Visage roman, un titre étrange  pour un recueil de poèmes ! Il m'est apparu, les textes écrits, le livre construit, qu'il s'agissait bien de cela, un roman avec la polysémie attachée à ce mot. Un visage offre tous ses possibles narratifs, tous ses possibles fantasmés, dans ce qu'on appelle le coup de foudre. Il les ouvre à la première rencontre, propose comme dans un roman, l'aventure d'une vie, à partir d'un visage, ce que l'on rêve, et l'histoire qui s'écrit installe dans la durée, sa fragilité, et sa perte.
Mais je suis poète, la poésie est ma langue de vie et d'écriture et c'est elle qui dit au mieux (si l'on réussit) l'intensité, la pointe aiguë de vivre et de souffrir. C'est elle, la poésie, qui donne à l'instant de la rencontre par exemple, sa nécessité absolue sans laquelle il vaudrait mieux passer à autre chose, ou rien.
D’amour il n’est – il ne peut être – question que de cela dans le recueil de Patricia Cottron-Daubigné, qui fait jaillir, par des mots dévorés de chair, une ode singulière, où le visage et le dos d’un homme, synecdoques de l’amour, exhalent une sensualité rare et de couleur rouge, celle de la langue dans la bouche avant que le dos n’occupe tout le paysage.

Lieu païen

de Mohammed BENNIS

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 15/06/2013 | 16,00 €

Lieu païen est un recueil composé de cinq longs poèmes. Il s’agit d’une exploration des espaces où la parole retrouve la raison d’être l’écrit de nos sens. Canicule de la mer, rocher de fièvre, hiéroglyphes, désert au bord de la lumière, nuage traversant le silence, sont des titres indicateurs. Ils désignent, à travers temps et lieux, la géographie d’une quête dont la soif est à jamais renouvelée. Par leur longueur et leur attachement au sentir, ils nous rappellent les Odes de la poésie arabe préislamique. Le poète y creuse une langue, celle de la poésie, qui porte en elle-même le sceau du lieu païen, lieu de jouissance, connaissance et transe.

Prix Max Jacob Etranger 2014

Muer

de Béatrice MACHET

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 01/01/2004 | 9,00 €

Passion Canavesio

de Michaël GLÜCK

Grammage (L'AMOURIER) | 16,00 €

Premier volume de ce qui serait un triptyque qui trouve son inspiration dans les fresques du peintre Canavesio (peintre italien du XVe siècle) en la chapelle de Notre-Dame des Fontaines à La Brigue, dans les Alpes-Maritimes.
Dans l’ensemble de ces fresques, qui représentent la Passion du Christ et le Jugement dernier, Michaël Glück s’est attaché particulièrement au personnage de Judas, car c’est essentiellement une Passion de Judas que l’auteur “lit” dans ces peintures, Passion librement interprétée par Canavesio.
Michaël Glück renoue ici avec le long poème narratif – vers libres en sept “chants” pour ce premier volume (moi, Judas), prose dominante pour le second en chantier (al fresco), alternance des deux pour le troisième (pittore, traditore).
Un fragment de la fresque (Judas pendu) est reproduit en fronstispice de ce livre.

De l'univers visible et invisible

de Cyrille LATOUR

fonds proses (L'AMOURIER) | 17,50 €

Vous ouvrez le livre comme le narrateur entre chez les gens : clandestinement. Vous lisez une page au hasard, vous êtes chez vous. Fin prêt à accueillir les absents qui peuplent ce roman, dont se souviennent le narrateur, jeune homme à la périphérie de sa propre vie, et Monsieur Édouard, personnage rencontré... sur un banc du BHV, avec qui le narrateur passe régulièrement ses après-midis : deux êtres au passé et aux récits radicalement différents, si proches pourtant quand ils posent la question centrale du comment vivre : avec ses souvenirs, fantômes ou apparitions.
Roman aux confins de l'étrange et de la méditation, à l'écriture distanciée mais néanmoins sensible, De l'univers visible et invisible libère une parole et donne foi en la littérature.

Prix du Métro Goncourt 2013

Vieillir est un jeu d'enfant

de Jacques FERLAY

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | 11,50 €

Dans ce titre naïf, le mot important est “ enfant ”.
Vieillir est l’action, enfant celui qui agit.

Dans son jeu l’enfant fait semblant de croire que tout est possible et se soucie peu des aptitudes requises ni de la finitude des êtres.
Ses stratégies ont la souplesse foisonnante de l’imaginaire ; ses pouvoirs, que l’étymologie lui conteste, sont exercés divinement et tous ses sens y concourent sans calcul.
(…)
Ici, dans cet ouvrage, ne figurent que les trésors d’un enfant presque octogénaire dont la vie a vidé pour vous les poches.
N’y cherchez donc pas un savoir quantifié ni reproductible. L’échantillon représentatif est limité à un. Le taux de véracité ne dépasse pas celui de l’évidence du ressenti.
(…)
À vous, lecteur-acteur,
de faire que votre vie garde
le sérieux et la grâce du jeu d’enfant.

Extrait de la préface de Jacques Ferlay

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