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l'autre LIVRE

ROSA CANINA EDITIONS

Rosa canina éditions  publie principalement des écrits poétiques ancrés dans le vécu. 

Les racines du Rosa canina avaient la réputation de guérir de la rage. Nous rêverions que certains de nos contemporains se soignent à la racine et guérissent de la haine, des croyances mortifères, de l’indifférence, de la cupidité – autres visages de la rage – pour enfin s’ouvrir à la complexité du monde, à une fraternité réelle. La crainte fugace que tous les Rosa canina sur Terre n’y suffiraient pas traverse en-dehors des épines notre conscience. Nous laisserons donc proliférer ces rosiers sauvages bannis des jardins bien entretenus. 

Site web :http://www.rosacaninaeditions.jimdofree.com
Forme juridique :Association
Racine ISBN :978-2-493580
Nombre de titres au catalogue :15
Tirage moyen :300
Spécialités :poésie

Demeure mère

de Sarah INTILI

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 19/04/2024 | 12,00 €

Sarah Intili chemine dans le récit de son retour en Demeure mère. Les mots sont chairs en résonance, le poème est mémoire corporelle du premier lieu, celui de l'éclosion et de la dissolution simultanées. La langue incarnée par l'autrice scrute la violence du refuge, appelle la promesse des retrouvailles, dit l'effroi d'être au monde. À rebours, cet écrit sonde nos sorts inapaisés.

« Je n’ai jamais oublié que je suis née, j'y suis encore, malgré elle, ma mère.

J’assiège son corps avec rage, et j’entends ses cris qui se transforment en monstres dévoreurs de chair, ils me déchiquètent lentement la nuit (...) »

Le rouge de Maram

de Frédérick GAMBIN

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 10/03/2024 | 18,00 €

Dans ce recueil, une couleur surgit de la célébration de la poétesse syrienne – pigments vifs et poussières des terres d'enfance perdues. Ce rouge, Le rouge de Maram, n'est pas un artifice mais un baume fraternel.

Les poèmes de Frédérick Gambin sont ce souffle d'humanité modulé jusqu'à l'embrasement de l'écriture en un foyer aussi vital que celui des origines.  

 

« je connais cette bouche

elle est celle de toutes les femmes qui crient 

cette bouche

elle embrasse l’horizon

 

quand on la voit rouge en attente de soleil 

c’est tout le temps qui transpire

en rosée d’attente

avant d’aller s’ouvrir au feu

 

– non point de ceux qui tuent – 

 

celui qui fait rougir les fleurs »

Sous l'étoile du jour

de Michel DIAZ

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/04/2023 | 20,00 €

Mû par l'incertitude, un pas lent progresse cependant, assuré, solitaire et continu, Sous l'étoile du jour. De cette traversée de paysages et éléments anthropomorphiques, des sensations ineffables affluent, avivées et distinctes. La prose poétique de Michel Diaz interroge nos territoires vécus, affine une carte mentale de l'humain.

« le voici qui s’en vient et passe, guidé par une étoile orientée vers l'aire de sa cendre, une source d'eau introuvable, plus froide que la voix d'une flûte de pierre, un silence plus silencieux que la nuit dans les veines, poussé devant tiré derrière, basculé entre une minute de braise et une autre de neige inclémente, balancé à la corde des heures, les cils lourds de poussière, le cœur plus assoiffé que l'herbe »

L'empreinte Matala

de Teo LIBARDO

Récit (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/03/2023 | 22,00 €

L'été 1970 s'achève et une odyssée au carrefour des civilisations s'annonce. Un jeune couple quitte les rives du Léman en direction de la Méditerranée, une guitare à l'épaule et sans date de retour. Le voyage dure plusieurs mois, la dérive légère mais consciente s'attarde. Plusieurs semaines, Teo Libardo vit à l'écart, dans une grotte surplombant la baie de Matala, en Crète. La destination deviendra mythique après le séjour de plusieurs artistes parmi lesquels Joni Mitchell.

Ce livre est l'archéologie d'une éclipse intérieure. Il y a dans le récit l'air du temps, la route, le changer la vie. Il y a dans le poème les traces laissées aux profondeurs de l'être, ce qui se révèle aujourd'hui à l'auteur comme L'empreinte Matala, et n' a cessé d'affleurer dans ses engagements de vie.

    " Le monde me parvenait intact.
Nul écran entre lui et son usage,
sa compréhension,
son aimantation,
ses épreuves cycliques,
nuits infinies,
étoiles désuètes,
sa sensualité d'eau vive,

son rayonnement,
incandescence,
atavique richesse,
réel coloré,
sa pratique ingénieuse,
son insensé déploiement au diapason du désir. "

Ce serait sans y penser

de Elisa COSTE

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/03/2023 | 12,00 €

Élisa Coste dévoile plus que jamais son battement par la forme brève, la régularité et la densité de cet écrit poétique. Naturellement, instinctivement – Ce serait sans y penser – dans le réflexe d'inspirer, d'expirer, elle transcrit la vie à l'état brut. Saccades de mots, sensations muées en images, souvenirs dispersés dans l'immédiat, des ailleurs rejoignant l'intime font de ce texte une fulgurance cénesthésique. L'autrice nous emmène à adopter son souffle, à la rejoindre dans son urgence, nous laissant ainsi face à celle qui nous est propre.

 

« J'étais essoufflée face à une mélancolie sans joie

j'ai inventé d'autres habitudes les peupliers le long du fleuve

j'ai avalé des livres du miel du sucre et la lumière

jour par jour en lisière du courant des branches tombées

et retrouvé le soir la nuit intime presque sans peur »

Cracher le silence

de Élodie LOUSTAU

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 01/03/2023 | 18,00 €

Élodie Loustau livre le récit d'une absence au monde, à l'autre, à soi-même lorsque la parole disparaît du quotidien, restant prisonnière de l'enveloppe charnelle. L'autrice nous tend le miroir de la détresse, de la crainte face au mal qui fait Cracher le silence. À travers les corps demeure pourtant le lien, sensible et fragile, un fil de l'existence que saisit l'être cher, aimé, pour retenir une présence. Trois voix se croisent douces, rauques, toujours sonores et chargées de mémoire émotionnelle. La parole tue, renaît effritée de réminiscences, se déploie forte et poétique.

 

 * * * * *

               en chaque arbre
               dormir
               courtiser la brume
               ruisseler les voix

               de l'Absente

                                     * * * * * 
 

Je frôle je sournoise la bise folle de tête siphonnée du mauvais vent celui des fous celui du crin qui crisse sous les orteils craquelés les dents les pieds c'est pareil tout est pareil la scie sous les os. 

   
De ma main à tes yeux, douceur indicible – vertige de peau. De ma main à tes lèvres, ombre de désir – trahison du souffle. De ma main à ta main, geste-silence. 

aux effilées de leurs doigts

de Jacques ESTAGER

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 29/06/2022 | 16,00 €

L'écriture de j'acques estager opère en sortilège, démultiplie le réel et les possibles oniriques en polyphonies poétiques : douceur, pénombre, altérité, lueur. Le philtre obtenu, aux effilées de leurs doigts, est émotion pure.

« de la brume à la brume, dans l'ombre partout,
cette promenade lente l'immobilité partout,
la brume... la terre... de partout, la brume
jusque d'à ses ombres de sous la brume,
j'en veux dire à la halte de son corps de brume,
effacer sa parole de sa voix, toute de moi toute,
jusqu'au ciel, il y a, dans la brume,
mêmes absence et présence, … îles… … nuits  
d'elle à elle, … »

 

 

 

Danser entre les sorts

de Teo LIBARDO, Marlène FLORETTE

Tirage limité (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 18/03/2022 | 100,00 €

Danser entre les sorts est un texte de Teo Libardo et une série de quinze dessins originaux de Marlène Florette. Cette œuvre poétique incantatoire - « invitation au flamboiement de l'existence » - restitue les traces du mouvement dont le récit habite le monde.

            « danser entre les gouttes
danser entre les sorts

accueillir ses secrets
restaurer sa chanson
la flamme qui s'engouffre dans son désir d'absence

s'enchanter aux lisières des traces primeraines
dansant l'amble éphémère

chavirer par l'errance »

Chaque exemplaire comprend un dessin original à l'encre de Chine (18x24cm) numéroté et signé par l'artiste. Les photographies des œuvres disponibles sont consultables sur notre site www.rosacaninaeditions.jimdofree.com

Près la première effraction

de Sarah INTILI

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 22/02/2022 | 12,00 €

La mémoire d'une extraction palpite dans ces poèmes. Il se joue le mystère d'un être originel – de sang, de terre mêlée d'astres et d'ancêtres, de paroles – ainsi projeté dans l'existence : violence, merveille, cris et silences. Sarah Intili saisit la langue en matière première du poíêma, remonte les liens de l'ombilic Près la première effraction.

« Je ne suis pas effrayée d’être hors de toute question, mais effrayée de posséder une langue.

Cet effort requis pour maintenir une odeur de pluie alors que tout se lève, mesurer l'envergure de silence dans l'étendue de ma langue. »

Repousser les ombres

de Elisa COSTE

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/12/2021 | 20,00 €

La poésie d'Élisa Coste se fond dans la vibration des temps. La mélancolie est son repère depuis lequel Repousser les ombres. L'auteure mâtine le réel d'une partition intérieure bleu-gris d'où s'éveillent chants erratiques, souffles humains, ardeur du vivant.

 

« Les visages se sont dissous dans l’ombre, presque rien ne surgit, tout est de feutre lisse, tout glisse. La musique pénètre lentement notre chant mineur. Des éclats fragiles comme le verre de nos peaux irisent la nuit, la font palpiter comme un corps qui respire, un souffle régulier conforme à l’endroit de notre naissance. »

éparpiller la peau

de Emma FILAO

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 20/04/2021 | 22,00 €

Le recueil d'Emma Filao est une incursion par-delà l'épiderme : abandonner l'enveloppe protectrice, s'extraire de la gangue délétère pour incarner à vif, déceler sa résonance propre et celle de l'autre, devenir geste et manifester l'indicible. L'auteure érode la langue sur les aspérités du monde, sonde la perméabilité de l’apparence, avise à éparpiller la peau.

                                         toi

de quel côté de la peau es-tu

et si tes paroles s'accrochent à mes épines

comment alors n'es-tu pas sur ma peau à moi

je me retrouve dans ton oubli

tu déambules dans ma mémoire

est-elle seulement la mienne

 

qu'est-ce donc que cette vie sous le mot

                             parler

                                        se parler

comme on s'existe (...)

Les Grandes Berces

de Anna CHAIDRON-BECQUEVORT

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/03/2021 | 18,00 €

Anna Chaidron-Becquevort insuffle, par sa langue riche et authentique, une force poétique avec laquelle il est possible de traverser Les Grandes Berces. Un recueil de six longs poèmes pour saisir la vitalité des émotions, la tendresse des paysages, explorer les contrées oniriques et s'abandonner aux ultimes retranchements. Par le balancement des mots, la brume réfléchit la lumière. Lumière sur les usures, la trahison de l'innocence, les turpitudes des civilisations. Une tranquille lucidité engage au dépassement.

« … dans la grave pratique de nos existences

plus douce que l'empreinte de l'ange

la marque de nos liens de sang

ces brefs passages sur nos fronts

aussi imprévisibles que bourrasque de vent

aussi purs que consentement

attestent d'un même berceau

et révoquent nos dissonances … »

Il suffira

de Teo LIBARDO

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/01/2021 | 12,00 €

Il suffira est une ode au primitif, un recours à l'essence. La pulsation qui sous-tend le texte appelle à se confondre dans la dilatation originelle – une et multiple – énergie vitale. Ainsi affranchis, les êtres de sens se déploient en matières créatrices.

     « le sentiment merveilleux d'une poésie du vivre

un trait de craie

sillon ineffaçable

blotti en nos corps météores

horizon palimpseste amoureux

      chante la folie limpide d'exister »

Contrepoison

de Benoit ARCADIAS

Cynorrhodon (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 30/11/2020 | 18,00 €

Dans ces nouvelles d'inspiration autobiographique, l'auteur – interné dix ans en psychiatrie – écrit son quotidien d'alors : l'institution, les addictions, ses compagnons de l'instant, les femmes providentielles. « Une jeune femme me précédait sur le trottoir. Soudain sa jupe fut soulevée par le vent glacial. J’ai aperçu ses formes serrées dans un épais collant bleu marine. J'étais stupéfait de me sentir heureux. L’espace d’un instant, j’avais rejoint l’humanité qui m’avait déserté. Ça m'a fait mal. »

Le narrateur livre ainsi les témoignages, sans superflu et néanmoins troublants, de faits et d'évènements que la société dérangée aurait souhaité tenir à l'écart. « Je suis donc revenu vers celui que je considérais désormais comme un ami. Un paravent était disposé autour de lui. Je l'ai regardé, il devait avoir à peine cinquante ans et il paraissait usé par le vin et les cigarettes. Le paquet était toujours à la même place. C’était peut-être le seul héritage qu’il laissait. Je l'ai pris et pris sa suite. »

À l'abattement et l'incompréhension, à la brutalité et la tristesse des circonstances, Benoit Arcadias donne le contrechamp de l'humour, l'ironie, la poésie qu'il instille tel un Contrepoison.

Là où germent les mots - suivi de Les yeux naufragés

de Teo LIBARDO

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 30/04/2020 | 12,00 €

Les textes réunis dans ce recueil poétique ouvrent sur un espace en retrait et un instant décisif : Là où germent les mots.
«  Nous attendons
l'éclaircie de la raison
l'irruption du corps parlant
les ombres inclinées
autant que la lumière... »

Un monde révélé sans fard qui embellit, sans ombre qui dissimule. Dans l'évidence de l'aurore, toutes les nuances sont rendues visibles, aucune saturation ne les altère, l'humanité bruyante se tait encore.
«  La vie en jachère
cette note en suspend dans la tête
alors que le silence tout autour domine...  »

Ainsi, l'auteur convoque la clairvoyance des sentiments, invite au positionnement parmi les éléments avec comme points cardinaux le temps et le bonheur, la solitude et l'altérité, l'amour et la révolte.
«  … il y a toute la place rouge
du sang des humains sacrifiés
la souffrance et les pourquoi
tout le vivant qui désespère
enfin l'espoir sans l'attente. »

Dans Les yeux naufragés, ce regard se prolonge en aphorismes et réflexions.
«  Les yeux naufragés sans cesse regardent les mots
qui se déchirent et se brisent sur l'épave de leurs désirs. »

Les chambres

de Elisa COSTE

Récit (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/04/2020 | 15,00 €

Nous nous trouvons avec l'auteure au seuil de la vie et éprouvons avec elle le vertige qu'elle nous confie presque à l'oreille : « ça a commencé par un trou. La sensation de tomber verticalement dans le noir. » Une adolescence se prolonge. Dans une chambre, parmi les livres, grandit l'urgence de s'extraire de cette maison bourgeoise de province. Cette révolte intime contre la famille, la religion, l'ordre du monde trouve écho auprès de certains hommes. Avec la difficulté de se construire, de se connaître et se reconnaître dans l'autre, vient la solitude malgré l'autre et l'impuissance face à son enfermement. « Je n'attendais rien d'un rapport social avec les autres et tout d'un rapport intime ». La révolte devient désespoir, mélancolie, fuite. Nourrie des surréalistes, des poètes, son aspiration à une vie rêvée, et néanmoins réelle, se heurte à la lecture politique de Louis qui fait une critique radicale, post-situationniste, de la société. Ils partagent « la peur de n'être pas assez forts pour aimer la vie coûte que coûte ».